IMPACT DE LA FEMME DANS LA SOCIETE AU TRAVERS LE MEDIA PAR CDCI/BUKAVU
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
PROVINCE DU SUD-KIVU
CARREFOUR DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE INTEGRAL DU CONGO
« Impact de la femme dans la société à travers le média »
Dans le monde actuel, personne ne peut se prétendre avoir de l’information sans passer ou se référer au média car l’information est l’action de mettre au courant de quelque chose ou donner de renseignements de quelque chose ou de quelqu’un. Et ceci est possible qu’à travers le média qui est tout support de l’information (radio, télévision, presse, livre, publicité,…) constituant à la fois le moyen d’expression et un intermédiaire transmettant un message à l’intention d’un groupe ou d’une société. Celle-ci, étant un milieu humain dans lequel une personne est intégrée, ne peut être analysé que par le concours de cet être humain qui la constitue.
Cependant dans cette analyse, nous allons partir de la femme comme étant l’être intégré dans la société et qui possède l’information à fournir ou à diffuser dans ce milieu à travers le média. Ceci dit, nous voulons montrer l’importance de la femme dans le média et voir comment à travers ce dernier elle peut s’exprimer et récolter les préoccupations d’autres femmes concernant leur mode de vie dans leur milieu où elles se trouvent. Le rassemblement des femmes sur une même cause les amène à mieux porter très haut leur flambeau d’indépendance de leur société car elles se trouvent minimiser par les hommes qui sont trop égoïstes.
De cette manière, cette analyse permettra aux femmes de sortir de cet éveille pour mieux parler de leurs propres droits. Nul n’ignore que la femme est la seule personne qui engendre ces bourreaux qui les traquent pour le moment en les marginalisant, les violant, les torturant,… Tous ces maux les amènent à se conscientiser et à faire une mobilisation en vue de sortir dans ce goulot. Prenons par exemple en 1932 à travers le monde entier, dans le domaine de la paix, il y a eu dépôt à Genève lors d’une conférence de désarmement une pétition internationale de 8 millions de femmes réunies dans 15 organisations et qui demandait le désarmement total et universel. Vous constateriez avec nous que si les femmes étaient à la tête des institutions, disons au pouvoir, chefs des organisations gouvernementales et non-gouvernementales qui militent pour la paix, la guerre de 39-45 n’aurait pas existée. Tout ceci pour montrer l’impact de la femme dans la société.
Durant cette période, c’étaient les femmes et les enfants qui en étaient les premières victimes comme dans toutes les autres guerres que nous connaissons aujourd’hui départ le monde comme chez nous en RD Congo. Cette guerre en RD Congo ne cesse de laisser à son passage des femmes veuves, des femmes violées, des enfants orphelins, des enfants abandonnés, des enfants issus ou nés de viol,…et tout ceci passe inaperçu aux yeux des autres femmes du monde qui sont suscitées d’apporter un soutien aux leurs qui sont vouées à leur triste sort. C’est pourquoi notre analyse consistera à chercher un moyen qui peut amener les femmes battantes du milieu de parler au nom d leurs qui sont opprimées par ce fléau de la guerre.
Alors nous avons pensé sans doute qu’à travers le média, les femmes peuvent se sensibiliser et s’unir pour combattre cette guerre qui ne cesse de les ravager du jour au jour.
Le Carrefour de Développement Communautaire et Intégral du Congo, CDCI-Congo, a vu le jour après le déclenchement de la guerre en RD Congo, comme réponse à la division politique exacerbée qui a entrainé une crise sociale profonde et débouche sur la guerre. Le CDCI-Congo peut répondre au besoin de femmes de s’approprier leur pays autrement que par la politique politicienne. C’est un carrefour qui a pour objet la promotion de la femme dans toutes les instances des décisions publiques et privées. Le CDCI-Congo, à travers son département des femmes et famille, veut amener à une sorte de coalition des femmes leaders car il peut regrouper des femmes qui peuvent démontrer des aptitudes au leadership ou qui peuvent souhaiter les développer. Notre organisation CDCI-Congo est, certes, apolitique mais elle vit dans un environnement hautement politisé et qui subit une crise socio-économico-politique depuis sa création. Comme les femmes sont aptes au leadership, il est sans doute qu’elles ne peuvent se valoir qu’à partir du média qui est l’unique et la plus simple moyen de partager avec les autres leurs problèmes. C’est pourquoi un programme par exemple peut être instauré en faveur de ces femmes en ces termes « la paix par et avec les femmes » qui permettra entre autres d’élaborer un message de paix des femmes et de sensibiliser les femmes des ONG sur les notions de genre et de paix. Pour les objectifs de promotion politique, il est à réaliser des ateliers de formation des femmes qui souhaitent être candidates. Tout ceci à partir du média qui est la source de sensibilisation efficace au changement de la communauté ou de la société. Pour que ceci soit effectif, il faut la création d’une chaine de radio destinée à la femme, unique en son genre, et à la presse congolaise. Son slogan peut être « la femme avec le micro » pour dire qu’elle parle de tous ses problèmes en vue d’être écoutée. Ici on veut tout simplement offrir des reportages, des magazines, des interviews à la femme pour qu’elle puisse s’exprimer. Il y a beaucoup de femmes qui excellent dans leur domaine d’activités et qui ont besoin d’encouragement. Il y a d’autres, par contre, qui ne savent quoi faire, alors il est à les orienter en leur proposant plusieurs choses à faire pour gagner honnêtement leur vie. C’est ainsi une chaine de radio de soutien aux femmes. Disons, on apprend beaucoup sur les femmes en les écoutant dans les différentes émissions qui peuvent les concerner car beaucoup d’entre elles ignorent tant de choses sur leurs droits, et aussi leur santé, leur vie socio-économico-politique.
Comment faire une femme la figure importante du paysage médiatique en RD Congo, plus particulièrement au Sud-Kivu, dans la mesure de la promotion féminine ?
La réponse à cette question ne peut être sans doute que la mise au point d’une chaine de radio qui sera composée uniquement de femmes. Cette exclusivité du personnel féminin s’explique par le fait que cette chaine est créée pour les femmes dans le but de les promouvoir dans les domaines de vie sociale ou de tous les jours. Ici, au Sud-Kivu, les chaines qui émettent sont gérées par les hommes et ces derniers constituent la majorité du personnel et pourquoi pas la totalité. Ceci nous montre combien de fois les femmes sont marginalisées dans ce secteur. La création de cette chaine sera une innovation dans le milieu en prenant un personnel féminin à 100 % (femme reporter, femme technicienne de mise en ondes radiophonique, camerawoman,…) En un mot, disons que nous pouvons dans un premier temps nommer cette chaine qui verra le jour à un moment donné par le concours de notre partenaire Amma Africa qui nul sans doute n’est pas novice dans le domaine médiatique en connaissant toutes les méandres de ce domaine et est vivement sollicité à enrichir cette analyse dont nous faisons en ce moment.
Nommons-la « Mater FM »
Mater pour dire Mère en latin alors que la mère, la femme est la source de vie de la société. Et la solution à tout problème social, découle d’elle mais les hommes l’ignorent faute de leur égoïsme dans la société en voulant tout s’approprier. La mère est porteuse de toute solution dans le ménage, famille, société et communauté. La plupart de gens peuvent se demander pourquoi Mater FM ? La réponse est simple : la fonction première d’une radio est d’informer, d’éduquer et de divertir. Mais au-delà de cette fonction classique, Mater FM a une vocation sociale qui est d’annoncer les problèmes des femmes victimes de guerre qui secoue la région des grands lacs en général et la région du Nord et du Sud-Kivu, disons l’Est de la RD Congo en particulier, par les ondes. En sus, cette radio aura comme objectifs de promouvoir le leadership féminin à travers les moyens de communication moderne, promouvoir l’unité sociale en luttant à cet égoïsme masculin, permettre l’épanouissement intégral de ces femmes victimes de guerre en vue de se retrouver dans leur vie initiale (d’avant-guerre) sur le triple plan : spirituel, matériel et intellectuel ; et enfin lutter contre les antivaleurs (corruption, viol, vol,…). Les émissions à diffuser sur Mater FM seront exclusivement pour les femmes et auront comme objectif de promouvoir les activités féminines et d’encourager les initiatives de développement en milieu féminin.
Cette espace radiophonique peut se justifier par le fait que les femmes congolaises en général et les femmes bukaviennes en particulier sont bien dotées sur les plans intellectuel, social, économique et même spirituel mais ce potentiel est mal exploité. Cette espace voudra non seulement faire découvrir aux femmes leur potentiel mais les aider aussi à se valoriser. D’où nous aurons une femme présentatrice de cette espace dans la mesure d’attirer et d’inciter les siennes à y participer.
Mater FM aura à amener les femmes de savoir qu’elles disposent d’un potentiel énorme : il leur suffit de croire en elles et elles réaliseront de véritables exploits et aussi, de les encourager à prendre des initiatives de développement social. Aujourd’hui, le journalisme est plus accessible aux femmes car la femme ne doit avoir aucun complexe et chercher à assumer pleinement son statut de femme, de partenaire de l’homme et d’être humain à part entière. Ici pour dire que les femmes seront toujours pour tous les postes en compétition avec les hommes qui se veulent égoïstes à tous égards. Vue cette injustice sociale de la part des hommes, notre chaine de radio Mater FM va faire de l’exception dans la ville par son exclusivité de 100 % de son personnel comme femmes contrairement à d’autres chaines qui ont un personnel mixte dont les hommes dominent les femmes (leur représentativité est supérieure à celle de femme).
Comme Mater FM aura à inviter les femmes des ONG, les politiques, les femmes de développement,…car ces dernières possédant des qualités diverses sur le plan scientifique. La radio aura à organiser dans ce sens de commission d’action politique, juridique et judiciaire en faveur des autres femmes se trouvant dans la position de faiblesse. Alors elles seront au micro pour parler tout haut de leurs problèmes car la radio est le meilleur moyen de se faire entendre à travers le monde. Disons que la mission de cette commission organisée par le département des femmes et de la famille de CDCI-Congo, serait d’élaborer pour ces femmes une politique et des stratégies de promotion de la femme dans les instances des décisions politiques, juridiques et judiciaires en vue d’en faire une actrice incontournable et effective de la reconstruction de la nation et du développement de la culture démocratique, aussi de la faire une femme congolaise partisante au thastherisme (courant basé sur la philosophie de la feu première ministre britannique honoraire, MARGERET THASTHER, décédée avril 2013) qui a comme philosophie de faire toute femme qui se veut de cette idéologie, une « dame de fer ».
L’objectif général étant de permettre à la femme exerçant la politique ou dans le milieu juridique et judiciaire d’atteindre et d’être présente à un niveau de leadership. Cette commission peut aussi avoir les objectifs spécifiques :
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De contribuer à faire adopter une loi de discrimination positive en faveur d’une meilleure représentativité des femmes, une grande partie dans les instances de décision
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De susciter et d’obtenir une présence massive et qualitative de femmes candidates aux postes ministériels et particulièrement aux postes diplomatiques dans les instances des partis politiques
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D’œuvrer à l’annulation de toutes formes de loi discriminatoire pour la femme.
Pour y parvenir, les stratégies d’intervention se situent à deux niveaux en s’appuyant sur le média qui est le moyen efficace de se faire entendre : d’où Mater FM
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Premier niveau : le réseautage (mise en réseau avec les organisations professionnelles, juridiques et politiques à travers différentes émissions programmées par la chaine de radio).
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Deuxième niveau : l’appui sur les ONG et organisations locales et féminines de préférence à travers les clubs d’écoute pour mieux le présenter à la radio.
La liberté et le progrès ne naissent pas du silence… ce n’est qu’en faisant leur voix, en plaidant leur cause et en exprimant leurs opinions que les femmes peuvent devenir des membres à part entière de la société. C’est ainsi donc, Mater FM restera la voix des femmes… et rien que pour les femmes…
De ce fait, nous devons reprocher aux médias de la place de véhiculer des stéréotypes contenant des images dévalorisantes de la femme : objet du désir (sexuel), sexe faible, être incapable,…
reproche qui semble se vérifier jusque dans les différentes émissions pour les femmes qui, du reste, présentent entre elles, quant aux contenus de grandes similitudes. Pareille observation pose tout naturellement, non seulement la question de l’émetteur des messages de la presse, le « qui parle » mais aussi et davantage celle des mécanismes par lesquels il produit cet image et du but dans lequel il la produit. C’est pourquoi si les femmes veulent que leurs préoccupations puissent être prises en compte, il faut qu’elles se retrouvent aux instances de la décision. C’et-à-dire accepter de se lancer dans le jeu politique non pas pour servir de bétail électoral mais pour être des décideurs. En même temps elles ne peuvent pas être élues si elles ne sont pas candidates.
C’est difficile mais pas impossible. C’est le moment pour elles de prendre la décision pour se faire entendre dans le monde dans lequel elles se trouvent car les femmes ne sont ni meilleure ni pires que les hommes. Mais c’est le temps pour elles de se valoriser sur tous les plans (social, politique, économique, spirituel,…) par le biais du média qui est la chaine mère de tout le monde en général et de toutes les femmes congolaises en particulier.
D’où l’idée da la création d’une chaine de radio, Mater FM, la femme avec le micro c’est-à-dire la femme qui parle. C’est ainsi une question nous vient à l’esprit mais sa réponse se repose encore dans les aires. Elle est la suivante :
« Quelle est la place de la femme dans presse féminine africaine ? »
Une fois la réponse à cette question, notre partenaire Amma Africa sera de même avis que nous, CDCI-Congo que l’analyse faite sur l’impact de la femme dans la société à travers les médias est une préoccupation qui est d’une importance capitale. La création de cette chaine, Mater FM, sera un remède aux problèmes liés aux femmes quant à leur mode de vie sur tous les plans.
Nous cesserons de remercier, et de grande voix, d’avance la contribution de la Visionnaire et Fondatrice d’Amma Africa à notre réflexion portée sur la femme africaine en générale et la femme congolaise en particulier.
Notre analyse dont nous venons de décrire l’action en faveur des femmes et uniquement pour les femmes, reste ouverte et prête à coopérer et à collaborer avec tous les organismes et institutions d’assistance aux femmes victimes de guerre en général et en particulier notre cher partenaire Amma Africa car elle nous montre que la chaine de radio apporte aujourd’hui dans notre pays la RD Congo, une tendance de résolution aux problèmes féminins.
La chaine de radio est une véritable richesse qui favorise la stimulation de prise de conscience des femmes et de leurs transformations de leur mode de vie, le partage de leurs expériences vécues et la création de l’emploi pour lutter contre la pauvreté.
L’avenir d’une chaine de radio nous interpelle.
Claude KULONDWA
Vice-président
CDCI
AMMAFRICA WORLD
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