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ANALYSE SUR LE DEVELOPPEMENT DE L'ENFANT PAR CLAUDE KULONDWA/CDCI

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

PROVINCE DU SUD-KIVU

CARREFOUR DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE INTEGRAL DU CONGO

 

« Bref aperçu sur le développement de l’enfant 

 

  • Le développement de l’enfant

 

Le développement de l’enfant est le résultat d’une interaction entre l’enfant et son environnement. Cette idée apparemment simple recouvre pourtant une réalité complexe et changeante. Le modèle relationnel et environnement suggère que «  le développement de l’enfant est le produit d’une interaction dynamique et continue entre l’enfant et l’expérience apportée par sa famille et le contexte social » (Sameroff & Fiese, 2000).

L’approche environnementale souligne combien il est important de comprendre les relations entre l’enfant en train de se développer et les systèmes environnementaux comme la famille, l’école, la communauté et la culture. Dans ce modèle, l’interaction entre des enfants en pleine évolution tout comme leurs relations changeantes avec différents systèmes (sociétaux) environnementaux, sont des processus inhérents au développement. L’expérience subjective de l’enfant et sa compréhension de l’environnement constituent des aspects importants de cette approche (Bronfenbrenner, 1979, 1988 ; Vygostsky, 1978).

Le modèle relationnel et environnemental reconnaît également que l’enfant dès la naissance, travaille à structurer cette expérience. Au lieu de n’être qu’un réceptacle passif de l’expérience «  l’enfant crée activement son propre environnement, de plus en plus à mesure qu’il se développe » (Sroufe, 1990)

Les échanges de l’enfant avec son environnement créent des voies de développement (développemental pathways) secondaires. A certains moments cruciaux, que cruciaux que ce soit lors de phrases du développement ou sous l’influence de facteurs externes comme l’exposition au conflit des points de jonction apparaissent, permettant à l’enfant de quitter la voie qu’il empruntait pour en suivre une autre.

Les processus relationnels entre l’enfant et son environnement s’opèrent en continu dans les premiers stades du développement , ils ont lieu principalement entre l’enfant, ses parents et la famille proche. Pendant la croissance de l’enfant, les processus relationnels impliquant l’environnement plus éloignés, comme la communauté et la société, gagnent en importance. Tous par avoir des problèmes psychologies. Encore une fois, le rôle joué par l’environnement social à travers les soins, l’aide et la compréhension sont a pu bénéficier la victime est particulièrement déterminant.

  • Facteurs de protection

Sentiment de normalité et de perspectives d’avenir

Les bonnes expériences à l’école contribuent à donner à l’enfant la force dont il a besoin dans un environnement par ailleurs désorganisés. C’est pourquoi l’école est un lieu essentiel pour le bon fonctionnement psychosocial des enfants. Les bénéfices qu’ils retirent de telles expériences peuvent être dues aux études suivies, mais aussi au succès obtenu auprès des autres, aux bons rapports avec l’enseignant, à la possibilité de prendre des responsabilités ou encore à une réussite dans le domaine parascolaire tel que le sport, la musique et l’art. Les enfants les plus résilients semblent vivre dans ces environnements (école et foyer) réceptifs et chaleureux, mais aussi organisés, sans surprises et régi par des règles , des normes et des responsabilités clairement définies et appliquées avec cohérence ; ces caractéristiques s’avèrent particulièrement importantes pour les enfants exposés à des changements tels que le déplacement et la séparation. Au sein de l’école, l’enfant se modèle aussi bien sur les adultes que sur ses pairs pour bien se comporter dans un contexte social. Ce processus l’aide à développer les sentiments d’avoir des capacités sur le plan social, lui donne confiance en lui-même et l’encourage à adopter une attitude positive. Par ailleurs, la réussite à l’école ou l’excellence dans les activités para scolaires comme le sport ou l’art permettent de renforcer considérablement l’estime de soi et la confiance de soi. L’une et l’autre ont des effets positifs sur les facultés d’adaptation de l’’enfant. L’école, c’est la revient également à consacrer tout son temps à des activités qui veulent dire quelques choses ; elles donnent de la structure et du sens à chaque jour qui passe. Une fois ces aspects pris en compte, on peut encourager le développement de l’enfant dans le programme de CDCI-Congo de la manière suivante :

  1. En renforçant les capacités d’adaptation de l’enfant par :

  • La multiplication des possibilités de jouer et de s’exprimer pour les enfants et les adolescents ;

  • L’amélioration de l’éducation pour les enfants et les adolescents ;

  • La stimulation de la capacité à vivre et à subsister chef les enfants et les adolescents

  1. En renforçant le soutien des adultes par :

  • Sensibilisation aux droits de l’enfant et leurs promotions auprès des familles, des communautés et des sociétés ;

  • Sensibilisation au développement de l’enfant et sa promotion auprès des familles, des communautés et des sociétés ;

  • L’augmentation des moyens alloués aux professionnels et au bénévoles pour encourager le développement psychosocial des enfants ;

  • L’amélioration de la protection des enfants et des adolescents.

  1. En renforçant entre pairs par :

  • La multiplication des possibilités de jouer et s’exprimer pour les enfants et les adolescents ;

  • L’encouragement à la compréhension mutuelle entre groupe ;

  • L’amélioration de l’éducation des enfants et des adolescents.

  1. En renforçant le sentiment de normalité et perspective d’avenir par :

  • L’instauration ou la restauration des structures sociales, des rituels et des traditions dans la vie de la communauté.

  1. En renforçant la paix et la sécurité par :

  • L’encouragement des efforts en faveur de la paix et de la réconciliation de la part des communautés et de la société ;

  • L’encouragement à la compréhension mutuelle entre groupe.

Participation

La participation des enfants est un droit qui a été défini par la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE). Ce concept comprend des aspects importants pour le développement de l’enfant, qui seront étudiés dans ce paragraphe. Participer, c’est littéralement prendre part à quelque chose, à voir son mot à dire, s’impliquer, partager, être de la partie, etc.

Dans le contexte des activités de CDCI-Congo, on peut décrire la participation des enfants comme le fait d’écouter les enfants, de laisser exprimer leur propre préoccupation et de prendre en compte leur maturité et leur compétence, leur permettant ainsi de participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des activités, ce qui peut sous entendre de les impliquer dans la prise des décisions.

 

Problème psychologique causé par la malnutrition (à l’intérieur de la famille)

 

L’environnement familial constitue la plus part des enfants, en particulier chef les plus petits, les facteurs modérateurs les plus importants dans le développement. Les dangers et les problèmes au sein de cet environnement peuvent causer des graves perturbations psychologiques. Le problème le plus grave est la maltraitance à enfant qui peut prendre différentes formes :

  • Violences physiques ;

  • Violences psychologiques (les aidants ne cessent d’humilier, de le malmener et d’effrayer l’enfant) ;

  • Négligences physiques (les aidants privent l’enfant d’éléments indispensables comme la nourriture, le sommeil, les médicaments, etc.) ;

  • Les négligences psychologiques (les aidants privent l’enfant d’éléments indispensables à sa santé mentale, comme la tension, le respect, la sécurité, la chaleur, l’amour, etc.) ;

  • Violences sexuelles.

La maltraitance à enfant est souvent la conséquence d’un écart trop grand entre les compétences éducatives des aidants et les problèmes de l’enfant dont ils ont la charge. Cela veut dire que des parents peu compétents en matière d’éducation pourront recourir à la maltraitance même si les problèmes de l’enfant sont limités, tandis que des parents compétents ne maltraiteront leur enfant que si ces derniers causent des gros problèmes.

Chefs les parents très jeunes, des parents qui ont eux-mêmes été victimes de maltraitance pendant leur enfance, des parents qui ont un handicap mental, des parents qui sont dépendants de l’alcool ou de la drogue et ceux qui présentent des troubles psychologiques ou des attitudes cognitives limitées, les risques de manquer des compétences éducatives est plus élevés.

Il es difficile de quantifier la maltraitance à enfant dans les familles, et ce nombre varie selon les situations. Dans les zones touchées par la guerre (le Nord et le Sud-Kivu), on signale souvent une augmentation du nombre souvent des maltraitances après la diminution du conflit.

Cela peut s’expliquer par le fait que beaucoup de parents sont hypertendus et ne peuvent pas répondre aux besoins ou aux demandes de leurs enfants. La maltraitance à enfant peut avoir des conséquences immédiates (dans le pire de cas : la mort) et des effets à long terme. Tout cela dépend du type de maltraitance. Les violences physiques, par exemple, peuvent conduire à un comportement agressif ou autodestructeur et à la dépression. Les violences psychologiques peuvent également provoquer un comportement agressif et, plus tard, empêcher le développement de l’empathie. Les négligences physiques augment les risques de morts prématurées ou des troubles neurologiques. Les négligences psychologiques graves, surtout dans les premières années de la vie de l’enfant, peuvent causer des difficultés à nouer des liens d’attachement. Le problème de comportement et la dépression sont aussi associés à ce type de maltraitance. Les violences sexuelles bien sûr peuvent avoir beaucoup de conséquences sur le plan physique, telle que la grosse, de lésions au niveau des organes génitaux et les maladies sexuellement transmissibles. Par ailleurs, les troubles du sommeil est la modification des habitudes alimentaires sont des phénomènes courant, tout comme le sont les réactions émotives (peur, colère, honte). A long terme, les violences sexuelles peuvent entrainer des troubles anxieux, des dépressions, des troubles de l’alimentation, des réactions psychosomatiques et un abus des drogues ou de l’alcool. Cependant, il faut noter que les enfants victimes d’abus sexuels ne finissent pas le modèle relationnel et environnemental est étroitement lié au concept du bien-être (restauration et évaluation du mieux-être des enfants orphelins, CDCI-Congo, avril 2013), psychosocial qui souligne également l’importance des processus relationnels entre l’univers psychologique intérieure et le monde social extérieur. L’un des facteurs favorables au développement optimal des enfants dans la diversité est le bien-être psychosocial supérieur. On peut en conclure qu’il est indispensable pour le bon développement de l’enfant.

Le terme psycho social implique un lien étroit entre les processus psychologiques et sociaux qui agissent en permanence les uns sur les autres. Les expériences psychologiques sont celles qui concernent les émotions, les comportements, la pensée, la mémoire, et la capacité d’apprentissage. Les expériences sociales, elles modifient les relations entre individus. Le bien-être psychosocial recouvre une réalité différente selon les enfants et la période de leur vie. Chefs les adolescents, il peut être favorisé par d’autres facteurs que les enfants d’âge scolaire. Ainsi, la création d’un club où les enfants se retrouver, s’amuser et discuter de leur problème et mieux à même de renforcer leur bien-être social que l’organisation des activités créatives.

L’intelligence

Le commun des mortels conçoit l’intelligence de manière quelque peu différente des spécialistes. Les définitions mettent l’accès sur l’astuce, le bon sens, la capacité à résoudre les problèmes, le maniement du langage et le goût d’apprendre. De plus, beaucoup de gens pensent la sociabilité constitue une part importante de l’intelligence.

Certains savants répondent que l’intelligence est toute capacité  considérée comme telle par une culture donnée. Dans cette perspective, la conception de l’intelligence varie d’une culture à l’autre. Ainsi, les Américains associent souvent les capacités linguistes et mathématiques à l’intelligence tandis que pour certaines cultures maritimes des îles pacifique Sud, elle est liée à la mémoire spatiale et aux compétences nautiques. Ceux croient que l’intelligence est culturellement déterminée réfutant l’idée qu’un test unique pourrait mesurer correctement l’intelligence quelque soit la culture. D’autres, en revanche considèrent l’intelligence comme une capacité cognitive de base indépendante de toute culture.

Ce qui est clair, en tout cas, c’est que le développement des fonctions cognitives va de pair avec celui de l’enfant. Plus l’enfant ne grandit, plus sa pensée devient abstraite et complexe et plus il est capable de comprendre et d’agir. Mais les fonctions cognitives ne sont pas seulement propres à une classe d’âge, elles diffèrent aussi d’un enfant à l’autre. C’est pourquoi il est toujours important de vérifier ce qu’un enfant ou un groupe d’enfant peut comprendre ou non, et d’adapter en conséquences les objectifs, les activités et les communications.

 

 

Claude KULONDWA

Vice-président CDCI/BUKAVU  

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11/05/2013
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