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KISANGANI:PROVINCE DES MARTYRS

Des souvenirs d'une Province martyrisée en République Démocratique du Congo....Parcourons la ville de

Kisangani sur ce Réseau.... 


RDC-Province Orientale:L'insécurité Persiste à Bunia!

L'insécurité persiste à la province Orientale

Province Orientale : des militaires accusés de plusieurs exactions à Bunia!

 
Armes à main, les militaires de Fardc concentrés lors du défilé du 30 juin 2010. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo


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<strong>Armes à main, les militaires de Fardc concentrés lors du défilé du 30 juin 2010. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo</strong>
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La population accuse les militaires congolais d’être à la base de l’insécurité dans certains quartiers de Bunia en Province Orientale. Les habitants de cette cité ont dénoncé cette situation, samedi 3 janvier, au cours d’un meeting populaire sur la situation sécuritaire au quartier Ngezi qui abrite un camp des Forces armées de la RDC. Ils ont notamment évoqué des caols, d’extorsios d’assassinat, de vins et de vols armés.

 

Selon les habitants du quartier Ngezi, environ 30 cas de vols armés ont été enregistrés en 2014 dans leur entité, sans citer des cas déplorés dans 11 autres quartiers de cette cité.

Dans son discours, le chef de quartier Ngezi a également déploré le meurtre d’un jeune homme et deux cas de viols de femmes.

Pour la population, les militaires des FARDC qui habitent dans ce quartier notamment à l’ex état-major de l’armée à Bunia et dans certaines maisons de particuliers sont à la base de ces cas d’insécurité.

Elle a aussi dénoncé l’extorsion des biens des passants surtout des chauffeurs des taxis pendant la nuit sur la route aux alentours du camp. Elle fustige a également fustigé la promiscuité des militaires avec les civils qui contribue au regain d’insécurité dans la cité de Bunia.

Pour la population de cette cité, les autorités militaires devraient déloger les soldats de ce milieu et les relocaliser au camp situé à la périphérie de Bunia.

Les jeunes ont sollicité de s’impliquer dans les patrouilles pour assurer la sécurité de personnes et de leurs biens à Bunia. Une requête qui a été aussitôt rejetée par le chef du quartier.

Ce dernier a recommandé aux jeunes de dénoncer plutôt les suspects auprès des autorités compétentes et de collaborer efficacement avec les forces de l’ordre pour mettre fin à l’insécurité à Bunia.

De son côté, le commandant adjoint du secteur opérationnel des FARDC en Ituri ne confirme pas les accusations contre ses hommes et promet de prendre des mesures nécessaires.

 

 

Source:RadioOkapi

AMAMFRICA WORLD


05/01/2015
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Kisangani:Policiers et Militaires patrouillent ensemble pour la sécurité de la population Boyomaise!

Kisangani:

policiers et militaires patrouilleront ensemble pour sécuriser la population

 le 8 janvier, 2014

Centre ville de Kisangani
Centre ville de Kisangani
 
Le Comité de sécurité de la Province Orientale a pris, mardi 7 janvier, une série de mesures pour lutter contre l’insécurité grandissante, à Kisangani, chef-lieu de la province. A l’initiative du gouverneur Jean Bamanisa Saïdi, cet organe a décidé d’instaurer des patrouilles mixtes motorisées et pédestres des policiers et militaires.

 

La vente des liqueurs fortes est interdite à Kisangani.

La consommation de ces boissons alcoolisées par les jeunes favoriserait des comportements qui créent l’insécurité, estiment les autorités provinciales.

 

Nous avons décidé d’organiser des patrouilles mixtes motorisées et pédestres. Nous interdisons aussi la vente publique des chanvres ou liqueurs fortes qui font partie des mécanismes qui créent l’insécurité dans nos quartiers et communes”, explique le maire de Kisangani, Augustin Osumaka.

 

Le Conseil de sécurité provincial a, par ailleurs décidé, que les motards qui assurent le transport en commun devront désormais être  identifiés par un gilet de protection, une casque et la plaque d’immatriculation de sa moto pour sécuriser les usagers.

 

Le maire de Kisangani a demandé à ses administrés de ne pas avoir peur des patrouilleurs qui, selon lui, travaillent pour le rétablissement de la sécurité dans la ville.

Un militaire a abattu, il y a une semaine, un motard et blessé un autre dans la capital de la Province Orientale.

 

La population de la commune de Mangobo et certains conducteurs de motos de la ville avaient manifesté leur colère à la suite de ce meurtre. Le corps de la victime, criblé des balles, avait été retrouvé non loin du cimetière de la commune de Mangobo.

 

Les manifestants cherchaient à tout prix déposer le corps de ce motard à l’aéroport de Simi Simi, où sont basés des militaires de la Garde républicaine qu’ils soupçonnaient d’avoir commis ce meurtre. La police les en avait dissuadé en tirant en l'air.

 

Radiookapi


08/01/2014
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Une Journée avec les enfants victimes de la Guerre de Kisangani Boyoma!

Photo famille des orphelins de Kisangani

 

Le 06 Janvier, est une journée proclamée par l’ONU comme journée destinée aux orphelins de guerre. Ces enfants qui suite à des guerres incessantes aux quatre coins du globe ont perdu leur parents, leur famille, leur amis, leur proches. Ces enfants qui sont souvent les premières victimes collatérales de conflits armés, et qui subissent les conséquences au quotidien de querelles politico économiques ou encore de querelles politico religieuses. Ces têtes blondes qui n’ayant pas eu encore le temps de grandir se voient confrontés aux horreurs de la souffrance, de la mort, de la peur, de la guerre.
Une Journée de 24heures, où ces enfants pris en considération avant de sombrer à nouveau dans l’oubli des combats durant 364 jours.
 
La Convention relative aux droits de l’enfant affirme que les droits des enfants doivent être respectés même en période de guerre ou de conflit armé. Les enfants ont le droit d’être protégés et de vivre dans un environnement pacifique, même si les adultes ont décidé de régler leurs conflits par la voie de la violence.
 
Si les adultes décident de régler leurs différends par les armes, les enfants ne doivent en aucun cas avoir à en payer le prix. N’oublions pas que les enfants sont des personnes humaines plus fragiles et moins aptes à se protéger en cas de conflits armés. Non seulement ceux-ci risquent-ils d’être blessés, de devenir des personnes handicapées ou de trouver la mort, mais ils peuvent aussi éprouver de la peur, de la colère, de la tristesse et du stress en raison de la destruction ambiante, des blessures ou de la mort de leurs êtres chers, dont leur parents. Et une fois devenus orphelins, des enfants de tous âges sont appelés à devenir les chefs de leur famille (tout en tentant eux-mêmes de surmonter leurs propres traumatismes), avec les responsabilités et les défis que cette tâche comporte...
 
Selon plusieurs études, la RDC a perdue plus de 6 millions des personnes de 1997 - 2012, les guerres qui ont ravagés le pays, surtout dans sa partie Est, a laissé plusieurs orphelins, veufs et veuves. La ville de Kisangani qui a aussi été victimes des atrocités (2000 - 2006) qui ont vus naître plusieurs enfants orphelins. Certes, beaucoup d'entre eux ont déjà fermés cette page et refont une nouvelle vie, mais il existe cependant d'autres.
 
 
C’est dans le cadre de la célébration de cette Journée que l’association Cultures du Monde et son partenaire de la RDC, la fondation Boyoma Avenir, ont organisées une Journée de partage dans la sale paroissiale St. Joseph de la Tshopo, qui a réuni quelques responsables des orphelinats de la Ville de Kisangani, les organisations de la Société Civile, la presse locale ainsi que les enfants orphelins de Kisangani autour du thème : " Les Orphelins de guerre face aux défis de l'avenir ".
 
Pour rappel, la commune de la Tshopo a été la plus touchée par les atrocités de Kisangani, une commune martyre qui regroupe également plusieurs orphelinats publics et privés de la ville. D'où, l'attention particulière donnée par l’équipe organisatrice de cette journée de partage.  
 
Les mots de Circonstances ont été prononcés par le Coordonnateur de l'équipe organisatrice, le Club Excellence Jeune de la Province Orientale, ensuite les interventions des encadreurs des Orphelins de la ville, notamment de la Maison Catholique St. Laurent qui œuvre depuis plus de 10 ans dans l’encadrement des enfants orphelins en situation précaire, la fondation Marie Antoinette,… et des témoignages touchants ont été donnés par les quelques enfants courageux qui ont acceptés de nous livrer leurs déclarations.
 
Pièce Théâtrale avec le groupe "New Life de Kisangani"
 
Une pièce théâtrale présentée par un groupe local « New Life » ainsi que l’intervention du Coordonnateur de Boyoma Avenir et représentant de l’Association Cultures du Monde – RDC.
 
D'autres suite intéressantes : "les déclarations écrites des enfants Orphelins de Kisangani", le projet "Droit à la Vie" présenter par l'association Cultures du Monde visant à soutenir les orphelins de Kisangani,  seront détaillés et présentées dans nos prochaines publications. Une vidéo de l’événement est en cours de réalisation .
 
 
Boyoma Avenir
AMMAFRICA WORLD

08/01/2014
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Boyoma Avenir:Rapport Annuel des activités Boyoma Avenir 2013

Journée "Boyoma Avenir" à Kisangani (RDC)
 
Chers amis du développement, bonjour. Nous sommes très reconnaissants pour le soutient inconditionné que vous ne cessiez d’apporter à cette organisation qui poursuit des objectifs que vous connaissez bien :
Contribuer au développement de notre chère Province et Promouvoir nos valeurs locales.
 
Nous tenons d’abord à vous présenter avec un grand plaisir le projet : « fondation Boyoma Avenir ». Oui, le nom Boyoma Avenir ne suffit presque plus à lui seul pour combler notre vision des choses, la fondation Boyoma Avenir semble le mieux adapter actuellement, nous espérons qu’il sera adopté par les membres fondateurs (que les statuts permettent) après analyse et ré-analyse de différentes suggestions de sympathisants et membres effectifs au début de l’année. Ainsi, nous comptons encore sur vos avis et conseils pour cette nouvelle orientation qui s’annonce. Un aperçu est présenté dans ce document (en annexe //). Nonobstant, Boyoma Avenir ou la fondation Boyoma Avenir, nous garderons tours notre statut d’une association sans buts lucratifs des amis de Kisangani.
 
Heureux sommes-nous de voir que nous terminons l’année 2013 avec une bonne réussite. Nous avons pu concrétiser la plus grande perspective projetée l’an passé. Ceci, principalement grâce aux efforts conjugués par la coordination ainsi que les membres effectifs et sympathisants. A travers ce rapport vous découvrirez le parcours un peu spécial qu’à réaliser notre coordination jeune ; allant des préparatifs pour le déplacement de Kisangani à l’animation d’une Journée de partage « Boyoma Avenir » à Kisangani, en passant par  des participations permanentes dans la tournée en RDC d’hommes d’affaires belges qui a abouti à une « Table Ronde Economique avec les bailleurs de fonds » à Kisangani…, tout ceci au dernier trimestre de l’année ! Vraiment, ce fut un parcours passionnant et riche en expérience.
 
Nous espérons que la lecture de ce rapport apportera plus de pragmatisme dans votre amour pour voir enfin, la province orientale décollée. Et comme dans notre devise, c’est « ensemble » que nous « construisons » notre belle terre, Kisangani.
 
Que tous ceux qui rêvent d’un développement de notre province et veulent apporter leur coup de main à la construction, malgré les conditions économiques de l’heure, les climats politiques, sociaux ou sécuritaires, trouvent ici l’expression de notre collaboration. 
 
 
Excellente année 2014 à tous !
 
 
 
Vos amis, de la
Coordination
 
Boyoma Avenir – Kisangani & Kinshasa
 
AMMAFRICA WORLD

07/01/2014
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Province Orientale en RDC: Le Cas des Veuves des Militaires tués pendant la guerre inquiète par leurs revenus insignifiant!

Province Orientale :

Des veuves des militaires réclament leurs rentes de survie

TOUJOURS GARDER LES DEUX YEUX OUVERTS. ET LORSQUE CA NA SUFFIT PAS, IL FAUT SE SERVIR DE SON NÉ... CA SENT MAL EN RD CONGO! 

	
Province Orientale : des veuves des militaires réclament leurs rentes de survie

Des veuves des militaires des Forces armées de la RDC décédés au front ont investi jeudi 17 octobre le bureau du district de l’Ituri (Province Orientale). Elles revendiquent le paiement de leurs rentes de survie qu’elles n’ont plus perçues depuis quatre mois.

Pour manifester leur colère, ces veuves des militaires ont assiégé le bureau du district et barré le passage avec des pierres sur la route allant du district vers le lycée Chem Chem. La circulation a été perturbée et les services de l’Etat ont été fermés tout l’avant midi.

Ces femmes se disent fatiguées des promesses non réalisées de la part des autorités militaires.

« Le peu qu’on nous donne nous aide à vivre avec nos enfants », a affirmé Mme Annie Moye Katete, présidente des veuves des militaires FARDC.

Pour sa part, le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fall Sikabwe, a remis une quantité des vivres à ces femmes.

Il a déclaré que des dispositions sont prises pour que ces veuves ne soient plus payées par voie bancaire suite à certaines difficultés rencontrées sur le terrain.

« La veuve doit quitter Aru pour Bubia. Elle va payer 140$ de transport aller et retour, pour percevoir 60$. Ce n’est pas normal. On a demandé à Ecobank [la banque qui paie ces femmes] de faire le déplacement, mais cette banque a refusé. Le ministère de la défense a écrit à la banque pour qu’elle retourne l’argent à Kinshasa et que cet argent soit renvoyé au district , a expliqué le général Fal Sikabwe.

Des veuves des militaires des Forces armées de la RDC décédés au front ont investi jeudi 17 octobre le bureau du district de l’Ituri (Province Orientale). Elles revendiquent le paiement de leurs rentes de survie qu’elles n’ont plus perçues depuis quatre mois.

Pour manifester leur colère, ces veuves des militaires ont assiégé le bureau du district et barré le passage avec des pierres sur la route allant du district vers le lycée Chem Chem. La circulation a été perturbée et les services de l’Etat ont été fermés tout l’avant midi.

Ces femmes se disent fatiguées des promesses non réalisées de la part des autorités militaires.

« Le peu qu’on nous donne nous aide à vivre avec nos enfants », a affirmé Mme Annie Moye Katete, présidente des veuves des militaires FARDC.

Pour sa part, le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le général Fall Sikabwe, a remis une quantité des vivres à ces femmes.

Il a déclaré que des dispositions sont prises pour que ces veuves ne soient plus payées par voie bancaire suite à certaines difficultés rencontrées sur le terrain.

« La veuve doit quitter Aru pour Bubia. Elle va payer 140$ de transport aller et retour, pour percevoir 60$. Ce n’est pas normal. On a demandé à Ecobank [la banque qui paie ces femmes] de faire le déplacement, mais cette banque a refusé. Le ministère de la défense a écrit à la banque pour qu’elle retourne l’argent à Kinshasa et que cet argent soit renvoyé au district , a expliqué le général Fal Sikabwe.

RadioOkapi


Refléxion AmmAfrica world:

 
Une nation qui néglige les veuves; c'est une nation qui ne sera que frappé par le ciel!
Des nations averties savent ce qu'il en est de telle cause dont le Bon Dieu veille comme la prunelle de son oeil. N'a-t-il pas dit: Je suis le Mari des Veuves?....
Ne se reveillera-t-il pas pour plaider leur cause?. Nous demandons au gouvernement Congolais d'user un peu du bon sens de l'humanité sur des sujets dont les nations justes et responsables s'en occupent parfaitement bien!
 
Africa; prenez soin des "veuves" et surtout des "orphelins"; c'est une bénédiction qui ne manque de tomber sur vous!
 
 
Amour-conscience-réparation
AmmAfrica World
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19/10/2013
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Devoir de mémoire:Massacres de Kisangani dans la guerre de 6 jours entre Rcd Goma et les ougandais

Kisangani :Ville des martyrs.

La province orientale a toujours été victime de plusieurs guerres de rebellions et d'agressions! Pour bien guérir cette riche province, il faudrait donc reconnaitre le passé, le juger et le condamner afin que respire enfin, ce peuple "Boyomais" qui n'a que trop souffert!

.@ammafrica

À Kisangani, piroguiers et riverains retirent des eaux boueuses du fleuve Congo et de la rivière Tshopo les corps mutilés, parfois décapités. Entre dix et plusieurs dizaines, selon des témoignages.
Massacres de Kisangani : l’accablant rapport du Groupe Lotus au grand complet
  • mar, 13/08/2002 

Dans un rapport d’une sérénité exemplaire, le groupe Lotus, une ONG locale basée à Kisangani, est sans équivoque :

«L’ordre de tuer (à Kisangani, les 14 et 15 mai 2002) a été donné par la hiérarchie militaire.»

Lotus s’en explique : «Comment comprendre que quelques heures seulement après l’arrivée de Goma de la délégation de galonnés du RCD qu’un massacre à grande échelle et des exactions aient été commis au sein de la population ? Qu’est-ce qui a été fait par les autorités ayant en charge la sécurité des personnes et des biens pour empêcher ces massacres?»

L’ONG ne s’arrête pas en si bon chemin - au contraire, il écrit : «Le commandant a.i de la 7ème Brigade, Yvon Nguizani, est la personne la mieux indiquée pour clarifier les arrestations qui ont été opérées à la parade de l’état-major ce 14 mai 2002 entre 9 h et 10 h, lesquelles ont donné lieu à des disparitions constatées jusqu’à ce jour. »

De même, la délégation arrivée le jour même de Goma présidée par le chef d’état-major général adjoint en charge des opérations Gabriel Amisi dit «Tango Fort», un ancien commandant de Brigade de Kisangani ; le commandant de Brigade de Kisangani Laurent Nkunda Mihigo et le commandant de Brigade honoraire Bernard Biamungu. Ce dernier, commandant de Brigade à Goma, connu particulièrement pour sa férocité, se trouvait en prison d’où sa hiérarchie aurait organisé son évasion, pour avoir battu à mort un policier de roulage dont le tort fut d’avoir bloqué la circulation à l’approche de son véhicule.

À la prise du commandement à Kisangani par ces galonnés, l’après-midi du 14 mai 2002, «les massacres à grande échelle ont eu lieu à Mangobo et le 15 mai 2002 au pont Tshopo.»

Selon toutes les sources, chacun de ces commandants est arrivé dans la ville martyre avec des escortes armées jusqu’aux dents, qui ont reçu l’ordre clair d’écraser dans le sang la mutinerie, après s’être enivrées d’alcool.

Selon Lotus, « les représailles contre la population civile sans défense ont
été disproportionnées. L’armée s’est rendue coupable de massacres et
atrocités sans pareil. Les commandants Franck, Santos et Claude, non
autrement identifiés, omniprésents dans la commune de Mangobo lors des
massacres, sont mieux placés pour répondre du comportement de leurs hommes
des troupes lors des événements du 14 mai 2002.


Par ailleurs, dans une mise au point adressée le 12 août au correspondant de l’Afp à Kigali, dont une dépêche rapportait le 11 août des déclarations du RCD-Goma relatives à la plainte déposée par le RCD-Congo en Belgique, le RCD-Congo déclare ce qui suit :

  1. «L’action judiciaire engagée par les responsables du RCD-Congo contre certains dirigeants du RCD-Goma demeure une action citoyenne venant de Patriotes congolais épris de paix et de justice, et qui souhaitent voir le Congo débarrassé du lot d’assassins et de criminels dont regorge son territoire.»
  2. «Il n’y a pas lieu de politiser cette action qui est une action salvatrice soutenue massivement par les Congolais et les Congolaises et pas seulement ceux de la ville martyre de Kisangani.»
  3. «C’est une action qui ne va en aucune manière à l’encontre du processus de paix - bien au contraire, elle est un gage de moralisation de la vie publique nationale et permet l’éclosion d’un véritable Nouvel Ordre politique congolais.»
  4. «Quant à la manière dont l’action du RCD-Congo est menée devant les Cours et tribunaux, cela fait l’objet de la discrétion et de la sérénité des Cabinets d’avocats et ne peut faire l’objet de commentaires par voie de médias. »

RAPPORT DU GROUPE LOTUS.

 

En réalité, le décollage de l’Afrique dépend largement du vouloir vivre collectif que les différents peuples et ethnies de ce Continent doivent s’imposer bon gré mal gré. En fait, l’on s’imagine comment parvenir au progrès sans faire allusion à la complémentarité et l’interdépendance, la générosité et la compassion, le pardon et la réconciliation. Plus ces valeurs sont prises en compte, plus solides sont les fondations du futur.


Les dérives du processus de démocratisation en République Démocratique du Congo, amorcé à partir des années 90, ont donné naissance à divers courants politiques. Ceux-ci, en quête de l’électorat et des bases, n’ont pas manqué de servir des références identitaires soit comme armes, soit comme boucliers pour accéder ou se maintenir au pouvoir. De cela, les annales de l’histoire retiennent la chasse organisée contre les Baluba au Katanga en 1992 et dont le nombre des victimes s’estiment en milliers.


Les secousses si fortement ressenties inaugurèrent une nouvelle ère d’ébullition et de violence et aucune des grandes villes du pays n’en fut épargnée. Kisangani est du nombre.


Avec la guerre menée par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), en 1996, l’intolérance, jusque là inconnue, contre les ressortissants des pays des grands lacs, particulièrement le Rwanda et le Burundi, fut observée. L’action conjointe menée par le Groupe Lotus et Amnesty International/Londres, en collaboration avec d’autres ONG internationales, permit de sauver la vie, à Kisangani en 1996/97, la vie des civils d’origine tutsi ou assimilés.


Cinq ans plus tard, le phénomène refait surface dans cette même ville. Il serait dû à la volonté politique manichéenne d’opposer les ethnies vivant ensemble depuis belle lurette, aux difficultés de cohabitation et de parcours et, assurément, aux impératifs hypothétiques d’ordre géostratégique et géopolitique imputables aux acteurs étatiques et non-étatiques impliqués directement ou indirectement dans la guerre en République Démocratique du Congo. C’est dans ce contexte, estime-t-on, qu’il faille replacer les événements tragiques du 14 mai 2002, avec leur escalade de violence.


L’attachement au sacré ainsi qu’aux principes et normes universels de protection des humains poussent le Groupe Lotus à se poser un certain nombre de questions en rapport avec lesdits événements, et dont les réponses forment un terrain métamorphique qui permette d’asseoir le présent travail.


S’ériger en instance judiciaire, jeter de l’opprobre sur les groupes sociaux ou des individus, tel n’est pas l’objectif de ce rapport. Au contraire, au-delà des témoignages recueillis et recoupés, il faille interpeller les acteurs politiques au niveau local, national, sous-régional et international en vue de prendre d’indispensables mesures susceptibles d’épargner non seulement Kisangani, mais aussi d’autres coins de la planète de la commission des actes si atroces.


Sans prétention de détenir le monopole de la vérité - difficile à atteindre par ailleurs - le Groupe Lotus se réserve des jugements téméraires et reconnaît en toute humilité ses limites à la lumière des ressources humaines et des moyens matériels dont il dispose. Un effort considérable a été déployé pour présenter une vue panoramique de la journée événementielle, les foyers d’horreur et les graves violations du Droit International Humanitaire constatées.

 

SIGNES PRECURSEURS.


Depuis que le Dialogue inter-congolais s’est terminé à Sun City, l’occasion était donnée aux différentes délégations d’organiser à Kisangani - comme partout ailleurs dans le pays- des séances de restitution à l’intention de leurs bases. À Kisangani, plusieurs cadres du RCD-Goma organisent ainsi des restitutions fort médiatisées. Lors de ces séances, ils fustigent l’accord-cadre Kabila-Bemba. Ils invitent la population à adhérer à leur point de vue.


Lorsque le fonctionnaire de la MONUC en charge de questions des Droits de l’Homme veut, à son tour, vulgariser à travers une séance de restitution le 7 mai 2002, les résolutions relatives aux droits de l’homme adoptées à Sun City, sa rencontre se heurte à une forte opposition du gouverneur de province, Jean-Pierre Bilusa Baila. A cet effet, ce dernier mobilise les forces armées et de sécurité afin d’interdire cette rencontre.


Pour Jean-Pierre Bilusa, aussi longtemps que le RCD/Goma croit encore à la possibilité d’une reprise des travaux du Dialogue inter-congolais, il ne peut être question d’organiser à Kisangani une quelconque séance de restitution. Pour avoir tenté de braver l’interdiction du gouverneur, le chargé des questions des Droits de l’Homme de la MONUC a été déclaré persona non grata et expulsé du pays. Lors d’une conférence de presse le lendemain 8 mai 2002, le gouverneur s’en prend sans ménagement aux associations membres de la Société Civile, et plus spécialement à celles de défense des droits de l’homme.


Selon lui, ces associations se prépareraient à commettre à Kisangani des actions de sabotage et de subversion. Mais avant qu’elles n’y arrivent, leurs responsables seront mis aux arrêts et leurs activités seront interdites. En signant l’accord-cadre, les membres de la Société Civile ont choisi leur camp, conclut le gouverneur. Un climat de peur gagne alors la population qui se met à redouter une forte répression.


Une semaine avant les tragiques événements du 14 mai, il est constaté, rapporte Lotus, pour des raisons inavouées, l’inexistence d’une patrouille conjointe policiers et prévotés militaires. Un rapport du commandement de la ville de la PNC (Police Nationale Congolaise) au Commandant de la 7ème Brigade, indique que dans la nuit du 10 au 11 mai 2002, un militaire en état d’ébriété a été appréhendé par les éléments de la PIR (Police d’Intervention Rapide.) Dans ses dires, il avait demandé aux policiers d’être prêts car dans les jours à venir, ils seront utilisés par les militaires.
Il convient également de signaler qu’un militaire portant une arme lourde a été arrêté par les policiers en direction du Camp Ketele devant le bâtiment du Tribunal de Paix de Kabondo. Cette arrestation a lieu dans la nuit du 11 au 12 mai 2002. Ce militaire aurait déclaré, rapporte Lotus, que cette arme sera utilisée dans un proche avenir pour une opération à laquelle la police allait être associée. Informés de cette arrestation, quelques militaires, forts irrités, sont venus libérer le leur. À ce sujet, un rapport a été adressé au gouverneur avec copie pour information au Commandant de la 7ème Brigade par la Police Nationale Congolaise.


Aucune réaction ni de l’autorité provinciale, ni de l’autorité militaire ne fut enregistrée.

 

LA JOURNÉE DU CAUCHEMARD.


Une présence militaire inhabituelle est observée dans la nuit du 13 au 14 mai 2002, aux environs de 4 heures du matin, dans quelques points stratégiques de Kisangani. Il semble que certains militaires et policiers en faction aient été persuadés, ce jour-là, d’adhérer à l’opération envisagée. Le directeur de la prison centrale a été sommé de remettre la clé de la prison à un groupe de militaires qui ont fait irruption dans sa parcelle, située dans l’enceinte même de ladite prison. Les militaires vont libérer les prisonniers.


Vers 5 heures du matin, une dizaine de militaires font irruption à la maison de la radio officielle, la RTNC, qu’ils réussissent à mettre en marche grâce au technicien du jour. «Dans un discours distillant une dose remarquable de xénophobie, ces mutins appellent la population de toutes les six communes de Kisangani à se munir d’armes blanches, à se joindre à eux afin de bouter les Rwandais hors de Kisangani», écrit Lotus.


Les principaux destinataires de cet appel sont les groupes de jeunes connus pour leur résistance. Ce sont ceux des quartiers Lokele, Mingazi, Bangbetu, Mabudu et Basoko dans la commune Mangobo regroupés au sein de l’association mutuelle dénommée «Bana Etats-Unis» (les enfants des États-Unis), ceux du quartier Matete, dans la même commune, regroupés au sein du groupe «Écurie Kata Moto» et ceux des avenues transversales de la commune Kabondo, appelés «les jeunes de la place Vendôme.»Le choix porté sur ces jeunes n’est pas un hasard. Parmi ces jeunes, certains détiendraient des armes à feu mises à leur disposition par le RCD dans le cadre de la mise sur pied de la «Milice d’autodéfense.» D’autres seraient des déserteurs de l’armée ayant décliné l’offre de collaboration avec le RCD. D’autres encore sont de «véritables versatiles tournant dans le sens du vent, s’abreuvant à toutes les sources.»


Dans leur appel, les mutins demandent aux deux autres radios locales, la RTA (Radio Télévision Amani) de l’Église Catholique et la Radio Okapi de la MONUC, de relayer leur message au gouvernement de Kinshasa afin que les renforts leur soient dépêchés.
Les mutins annoncent que les deux aéroports ont été fermés au trafic sauf pour les vols de la MONUC. En même temps, ils émettent le souhait de rencontrer les officiers de la MONUC pour échanger sur la situation.


Voir l’application de toutes les résolutions de l’ONU sur la guerre en Rd-Congo parvenir dans un délai raisonnable à l’unification du pays, tel est le vœu le plus ardent formulé par la population. Comme cela tarde cependant à se réaliser, n’importe quel appât fixé à l’hameçon paraît attrayant.
«Considérant le moment comme une occasion sûre, un raccourci pouvant accélérer le processus du retour de la paix à Kisangani, mais surtout de l’unification du pays par le retour des troupes rwandaises stationnées à l’est du Congo, une foule immense provenant des communes excentriques converge vers le centre-ville, munie d’armes blanches (machettes, gourdins, marteau, bâton, barre de fer, etc)», raconte Lotus.

 

Sur leur chemin, «des scènes d’une cruauté inimaginable se sont produits : des êtres humains considérés comme ennemis sont lapidés ou brûlés vifs.»
Aux environs de 8 heures, le Commandant Jean François Ibuka, responsable du Bureau II (P3) du détachement provincial de la Police, passe sur les ondes de la RTNC et demande aux mutins de cesser le gaspillage des minutions et par la même occasion, il lance un appel aux autorités pour des dispositions utiles afin d’éviter la situation de dégénérer. Il est suivi, peu après, des officiers de la police et de l’armée notamment, le Commandant Brigade a.i., Yvon Nguizani, le Commandant du Bureau III de l’armée, chargé de l’organisation et des opérations, M. Mabele Muleka et le Commandant du Bureau II, chargé des renseignements militaires, M. Isidore Tibasima.


Aucun d’eux ne confirme l’existence d’une mutinerie. Tous appellent la population à vaquer à ses occupations. Ils font savoir qu’ils s’en prendraient à quiconque manifesterait sur la voie publique. Les militaires et policiers sont priés de regagner leurs casernes. Par après, dans un autre message radiodiffusé, la hiérarchie militaire et celle de la Police appellent tous leurs éléments à se présenter à l’Etat-Major. Nombreux d’eux y furent arrêtés.


Se sentant en danger, certains d’entre eux prennent la fuite, quittant la ville par toutes voies possibles, notamment par le fleuve, sans être inquiétés, après s’être rendus coupables d’extorsions sur les biens de particuliers.


Tout porte à croire que l’attention n’a pas été orientée vers les mutins qui avaient assiégé la radio et sur d’autres qui, pourtant, ont eu à circuler pendant et après la mutinerie. «Ce qui prouve à suffisance, estime Lotus, que la reprise de la radio s’est faite en douceur et, de ce fait met en doute fortement la thèse de la mutinerie.»


Les dirigeants du RCD-Goma ont dépêché le même jour, mardi 14 mai, à Kisangani une délégation d’officiers supérieurs accompagnés de leurs escortes. Ils ont voyagé à bord de l’avion de la compagnie aérienne B.A.T (Bukavu Air Transport) immatriculé 9L-LCQ. Parmi ceux qui voyagent et qui débarquent à Kisangani à 11 heures, il y a la présence du chef d’état-major général Adjoint de l’armée RCD-Goma, le commandant Gabriel Amisi alias «Tango Fort» (un originaire de la province du Maniema), le commandant de la 7ème Brigade de Kisangani, Laurent Nkunda Mihigo (un Tutsi du Masisi), le commandant G2 de l’armée du RCD, le commandant Bernard Biamungu (condamné pour avoir torturé à mort un policier de roulage à Goma) - Biamungu qui est supposé être en prison, a été libéré contre toute attente. Il appartiendrait à la 5ème Brigade de Goma. Bien d’autres gradés et soldats de Goma font partie du voyage.


La délégation est aussitôt conduite au centre-ville. Certaines personnes affirment avoir vu les soldats couler la bière à flot, aux environs de l’aéroport de Simi-Simi, l’un des deux aéroports de Kisangani .La question est de savoir s’il s’agit de se désaltérer ou de se refaire le moral, s’interroge Lotus.

 

LES FOYERS D’HORREUR.


La cruauté, qui avait caractérisé certains manifestants parmi la population civile dans leurs gestes et actes, a doublé d’intensité lors des représailles des militaires à l’égard des personnes civiles innocentes, rapporte Lotus.
Ces scènes se sont déroulées dans des endroits divers.

a. Dans la commune Mangobo


Cette commune tire son importance de sa position géographique qui lui permette de jouer le rôle de porte d’entrée et de sortie de Kisangani par la rivière Tshopo. Aussi la forte concentration démographique dans un espace fort peu urbanisé, la présence de plusieurs unités de production artisanale, tout cela vivifie cette commune au point de l’amener à jouer le rôle de porte-étendard et moteur du changement à Kisangani.


Répondant à l’appel des mutins, la population scandant des slogans de réconfort attrape un militaire en tenue civile qu’elle identifie à son ennemi. Le sort lui réservé est la mise à mort par lapidation. La scène s’est déroulée, dans l’avant-midi du 14 mai 2002 à l’entrée de ladite commune, en prolongement de la 15ème Avenue Tshopo, non loin du bâtiment abritant les bureaux administratifs de la commune et du commissariat de la Police.


Au milieu de l’après-midi, les représailles ont débuté. Les militaires à bord de deux véhicules sont déployés aux quartiers Walengola, Walendu, Bahema et Babali où ils ont mené l’opération sous le commandement des Commandants Biamungu, Santos et Franck. Mais comme le milieu ne leur est pas familier, ils n’ont pas pu se rendre vers les quartiers formant les «États-Unis» et dont les jeunes avaient pris, semble-t-il, la tête des manifestations d’intolérance. C’est pourquoi les quartiers cités ci-haut en ont payé les frais.


Un autre groupe de militaires venant de l’aéroport de Simi-Simi se sont dirigés aux quartiers Matete et Balese où ils ont enclenché une autre opération de représailles.


Sans tenir compte ni de l’âge ni du sexe, les militaires faisaient irruption dans les maisons d’habitation civile et tuaient, blessaient ou violentaient leurs victimes.


D’autres procédaient à l’extorsion des biens de valeur. 17 personnes tuées ont été recensées par le Groupe Lotus notamment :

  • M. Eli Georges, résidant sur l’avenue Mombessa n° 18 au Quartier Matete, a succombé le 14 mai 2002 de suite de balles lui tirées par un militaire.
  • Roger Bombata, 46 ans, enseignant à l’Institut technique agricole de Simi-Simi, père de 7 enfants – n° 124, quartier Babali dans la commune Mangobo ;
  • Godé Osesela Bonama, 60 ans, commerçante, résidant au n° 124, quartier Babali dans la commune Mangobo. Les militaires ont ouvert le feu sur Mme Godé. Les balles ont transpercé sa poitrine jusqu’à atteindre Roger Bombata, son fils, posté derrière elle.
  • Thomas Mambambu, soudeur ajusteur, père d’un enfant, résidant au Quartier Walengola n° 166 dans la commune de Mangobo, est mort de suite de plusieurs balles lui tirés sur le corps.
  • Bernard Bokota, employé à la Clinique Sainte Thérèse, père de 4 enfants, résidant au Quartier Walendu n° 18 dans la commune de Mangobo, est mort de suite de plusieurs balles ;
  • Deux personnes sont mortes au Quartier Walendu n° 59 : Vicky Longombe (élève en 5ème des Humanités à l’Institut Home-Fayen) et sa grand-mère Mme Mbutu (70 ans) ;
  • Camille Mugbanga, adulte, électricien à l’abattoir public de Mangobo, résidant sur l’avenue Fataki n° 48 dans la commune de Mangobo, marié et père de 7 enfants, est mort de plusieurs coups de balles ;
  • Au Quartier Matete, avenue Fataki n° 51, est mort de balles : M. Ernest Bondjandja, père de 5 enfants.
  • Périt également dans la même parcelle M. Kabo Isaka (adulte) et Isabo Lotika.
  • M. Lufutu Yombo Yombo, élève finaliste à l’Institut de Formation des Cadres de l’Enseignement, résidant au Quartier Bamanga n° 9 dans la commune Mangobo, a été tué par balles, le 14 mai 2002, lui tirées par des militaires. Il fut enterré par les éléments de la Croix Rouge.
  • Mme Losambo Alanga, 70 ans, résidant sur l’avenue Lokombe n° 11, au Quartier Matete dans la commune Mangobo, a été abattue par les militaires au niveau du marché, non loin de la Paroisse Christ-Roi. Il lui était reproché de vouloir dissuader les militaires de causer du tort à son transporteur cycliste.
  • Mme Kase Cathérine, résidant au Quartier Walendu n° 89, a été abattue dans sa maison par les militaires, le 14 mai 2002.
  • M. Raymond Gyamba, résidant le quartier Walengola n° 172 dans la commune Mangobo, a été tué le 14 mai 2002 par les militaires.

Au Quartier Walengola n° 166, commune Mangobo :

  • M. Thomas Mabambu a été fauché le 14 mai par un militaire.
  • M. Ebo Constantin, adulte, fabricant des cercueils, résidant sur l’avenue Bolingoli n° 21, au Quartier Matete, a été abattu par un militaire du RCD au niveau du Quartier Walendu.

Sept (7) corps non identifiés ont été ramassés et ensevelis par les agents de la Croix Rouge.
De graves atteintes à l’intégrité physique ont été enregistrées. C’est le cas de :

  • Mme Eliotte Bekanda, cultivatrice, résidant au Quartier Walendu n°18 dans la commune de Mangobo, a été blessée par balles ;
  • Mme Lucie Lisika, âgée de 16 ans et Me Claudine UKULI ont été blessées par balles au Quartier Walendu n° 59 dans la commune de Mangobo. Admise à l’Hôpital Général de Référence de Kisangani, Mme Lucie LISIKA succomba de ses blessures le 19 mai 2002.
  • Wasantu Jérôme, résidant sur l’avenue Bolembe n°30, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants : 1 Eponge double, 2 radios, 1 décamètre et 2000 FC.
  • Bongombe, résidant sur l’avenue Bolembe n° 51, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants : 6 pièces femme, sac des usagers, 1 grande casserole, habits pour 3 enfants et 1 valise Bébé.
  • Mbango Honoré, résidant sur l’avenue Lokutu n°70, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants: 3 vélos, 2 radios, 2 éponges, 2 vidéos + magnéto.
  • Basango Léon, résidant sur l’avenue Aruwimi n°20, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants: Jet de 5 assiettes, les marchandises de sa boutique + l’argent.
  • Botwetwe, résidant sur l’avenue Fataki n° 32 a perdu son vélo.
  • Kiengi Biua, résidant sur l’avenue Mobango n° 65, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants : 1 vélo, 1 éponge, 1 radio, 1 pantalon, 1 sacoche, une somme d’argent.
  • Bosemi Walo, résidant sur l’avenue Basoko n° 27, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants : 5 valises, 2 radios, 8 paires de soulier, 6 pièces (pag,nes), 5 pantalons, 4 chemises.
  • Besio Koy, résidant sur l’avenue Basoko n° 30, commune de Mangobo a été victime de pillage des biens suivants : 1 Vélo, 1 valise et autres biens de la maison.
    Les militaires se sont aussi livrés au viol de femmes. C’est le cas de cinq femmes mariées qui se sont présentées au Groupe Lotus pour témoignage et qui ont requis l’anonymat.

b. La commune Makiso


C’est le centre-ville par excellence où sont abrités presque tous les bureaux des services publics et la station de la RTNC. Deux personnes ont été victimes de la vindicte populaire après qu’elles eurent été identifiées comme ennemies, se basant sur le message diffusé par les mutins à la radio.
La première a été retirée du cachot de l’état-major par les militaires qui l’ont mitraillée à bout portant avant de la livrer à la population qui l’a brûlée vive sur l’avenue de l’Église, non loin de routes secondaires séparant l’Hôtel Congo Palace et le dépôt de la Société Pétrolière SEP/Congo. La seconde est morte par lapidation, sur le boulevard du 30 juin, non loin de l’Immeuble de la Société Nationale d’Électricité.


Il faut également signaler la mort de M. Dieu-Merci Bonganga, résidant sur l’avenue Lualaba n° 14 dans la commune Makiso, qui a été froidement abattu par des militaires dans sa chambre à coucher.
Il faut aussi signaler le cas de Félicien Bongungu, commerçant, résidant sur le boulevard Hassan II n° 45 dans la commune de Lubunga (quartier Lokele), tué par une balle reçue au niveau de sa cuisse gauche, au Beach I.A.T.


Quoique de fortes représailles n’aient pas été dirigées vers les civils dans cette commune, des militaires et policiers ont toutefois été arrêtés et conduits dans les lieux de détention secrets.
On parle du cachot de l’état-major et puis de leur transfert à bord de véhicules à l’aéroport International de Bangboka où ils auraient été fusillés et certains de corps ensevelis dans une fosse commune au fond de la piste de cet aéroport.


Enfin, les 14 et 15 mai 2002, plusieurs personnes témoignent avoir non seulement entendu tard dans la nuit des bruits de détonation des armes, mais surtout assisté à des fusillades des personnes ligotées au niveau du Bac de traversée sur le fleuve Congo entre la commune Makiso et la commune Lubunga, et derrière le camp militaire Ketele, dans la vallée située près de la commune Kisangani.

 

c. La commune Tshopo


Habituellement, à l’entrée du Pont Tshopo, la garde est assurée par les unités de la Police Spéciale de Roulage et des éléments du bureau de renseignements de l’armée. Cependant, dans l’après-midi du 14 mai 2002, cette équipe a été renforcée par d’autres de la Prévôté Militaire (PM) et du service de sécurité et renseignements pour assurer davantage la surveillance de ce lieu stratégique après ces événements. Logiquement donc, il fallait contrôler les entrées et sorties des personnes, civiles ou militaires, soient-elles.


Cependant, des informations concordantes font état du mouvement de traversée des véhicules tard dans la nuit vers l’autre côté du pont et des bruits inhabituels qui s’étaient produits dans la brousse située entre le bout du pont Tshopo à l’entrée du Jardin Zoologique de Kisangani.
Deux semaines durant, cet endroit dégageait une odeur nauséabonde des corps en décomposition.


C’est dans l’étonnement profond que les marchands ambulants et vendeuses des légumes se sont vus refusés le 15 mai 2002, l’accès au pont Tshopo.
Le 17 mai, très tôt, la population a été attirée par une dizaine de corps pour la plupart en sous-vêtement, enfouis dans des sacs en plastic flottant sur la rivière Tshopo en aval de la chute que les courants d’eau avaient rapprochés des rives.


Ils portaient, pour la plupart, des traces d’armes blanches. D’autres ont été décapités voire éventrés. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et provoqua un afflux considérable de curieux. Pour mieux le contenir, appel est fait aux militaires qui les dispersent par des tirs en l’air.


Quoique mieux outillés, la Croix Rouge locale et le CICR n’ont pas été admis à se charger du repêchage et de l’ensevelissement de ces corps. Cette tâche a été confiée aux militaires du RCD et d’autres personnes.


Les corps ont été placés dans des sachets offerts par le CICR, embarqués dans un camion de marque Leyland et ont été conduits vers l’aéroport international de Bangboka pour inhumation dans une fosse commune.


D’autres corps retirés des eaux, les jours suivants, ont été enterrés derrière l’Hôpital Général, non loin du cimetière des victimes de la guerre de juin 2000. Selon certains témoins en provenance de territoires d’Isangi et Basoko, d’autres corps en décomposition ont été tirés du fleuve et ont été enterrés dans les villages environnants.


Au regard de ces massacres, il y a lieu de croire que l’ordre d’arrêter quelques officiers militaires et de la Police supposés impliqués, de près ou de loin, dans la mutinerie, ne provenait que de la hiérarchie du RCD. Et par voie de conséquence, la détention, les tortures et les exécutions sommaires ou extrajudiciaires opérées dans divers endroits de la ville ne pouvaient leur échapper. Le Groupe Lotus a été contacté par les familles et proches des militaires et policiers portés disparus dont la liste ci-après :

 

a. Officiers de la Police disparus

  1. Commandant Jean-François Ibuka, Commandant PIII de la Police.
  2. Commandant Police Spéciale des Frontières/Inspecteur Provincial.
  3. Commandant Second de la Police d’Intervention Rapide
  4. Malikula.
  5. Makali.
  6. Monzeku.
  7. Bofiongojo.
  8. Amboka.
  9. Makangila.
  10. Silikula.
  11. Enzongo.
  12. Obongila.
  13. Zalisuka.
  14. Kananzi.
  15. Saliboko.
  16. Mokulende.
  17. Abongi.
  18. Bamongo.
  19. Bootola.
  20. Lisanza.
  21. Ekusi.
  22. Ondekane.
  23. Kalibanda.
  24. Ibonda.
  25. Kulukala.
  26. Lisungi.
  27. Liwenge.
  28. Mbula Moke Folo.

b. Les disparus de l’Armée


Officiers.

 

  1. Commandant Nyembo du Quartier Général.
  2. Commandant Mabele Muleka du Bureau III de l’Armée.
  3. Commandant Chouchou.
  4. Commandant du Bataillon, Augustin Longila.

Soldats.

  1. Mme Florence
  2. Pierrot Asimbo, militaire du RCD en formation à Kapalata
  3. Jacques Muamba

SITUATION APRES LES ÉVÉNEMENTS.


Enlèvements, menaces, arrestations, interpellations et vols à mains armées sont devenus le lot quotidien de la population, après ces tristes événements.

 

Arrestations, intimidation et enlèvements

 

  • M. Jules Bwama, résidant sur l’avenue Buta n° 5, au quartier Lindi à Mangobo, a été enlevé le 23 mai par les militaires armés en poste à l’aéroport de Simi-Simi. Il a été, par la suite, transféré au camp Ketele. On l’accusait de s’être trempé dans le meurtre d’un militaire à Mangobo. Il a été libéré sans jugement, après avoir déboursé une somme importante d’argent.
  • M. Apôtre, non autrement identifié, résidant sur l’avenue Kimbi n° 21, commune Mangobo, soupçonné d’avoir pris part aux événements du 14 mai, a été enlevé le 21 mai 2002 vers 15 h. Dès lors , sa famille n’a plus de ses nouvelles.
  • M. Adonis, chef du quartier Bangelema, dans la commune Mangobo, a été arrêté dans la journée du 23 mai par deux militaires armés en tenue civile que conduisait le Bourgmestre. Il lui était reproché son manque de collaboration à livrer les jeunes qui avaient participé aux événements du 14 mai.
  • M. David Bafola, président de l’Association «Bana États-Unis » qui s’était réfugié dans son village en territoire d’Isangi, a été arrêté le 06 juin dans son village même par les militaires et acheminé à Kisangani sous bonne escorte. Depuis lors, il est gardé au cachot de l’état-major.
  • M. Gilbert Masudi Assani, résidant au quartier Bakumu n°18 dans la commune Mangobo, a été enlevé dans la nuit du 27 au 28 mai par des hommes en uniforme. On l’aurait impliqué aux événements du 14 mai.
  • M. John Tokole, propriétaire de la maison de diamant « Prix du Christ », résidant au quartier Basoko n° 106 dans la commune Mangobo, a été activement recherché, dans la nuit du 14 au 15 mai 2002, par des militaires qui se sont mis à tirer en l’air dans sa parcelle de 22 H à 4 heures du matin. Ils ont réussi à extorquer à son épouse un montant de 1.000 dollars US, un poste de radio et trois téléphones portables.
  • M. Libe, résidant sur l’avenue Botende n° 32, Commune Mangobo, a été enlevé le 22 mai et relâché après avoir payé la somme de 300 $US. Il lui était reproché d’avoir trempé dans les événements du 14 mai 2002.
  • M. José Monduka Longo, résidant sur la 4ème avenue Lokinda n° 28, au quartier Plateau Médical, dans la commune Makiso, a été l’objet, le 14 mai, de recherche de la part des militaires, pour avoir manifesté devant sa sœur, concubine à un de ces militaires, son refus de voir déposer dans sa maison les biens provenant du pillage. Son locataire, M. Philippe Massikini, n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention des voisins. Tous deux ont été contraints de vivre dans la clandestinité pendant 5 jours.
  • M. Atango Malo Malo, alias Tabin, 17 ans, cycliste transporteur, résidant sur l’avenue Lisala n° 47, Commune Tshopo, est porté disparu depuis le 15 mai 2002. Il était sorti ce jour-là à la recherche des clients.
  • Le Quartier Artisanal (commune Makiso) a été quadrillé par une vingtaine de militaires, du 22 au 23 mai, à la recherche de M. Idi Amin, exploitant minier, non autrement identifié. La hiérarchie a dû s’expliquer à la presse qu’il s’agissait d’une affaire privée entre l’intéressé et ses amis et que le précité ne faisait pas l’objet d’une quelconque recherche par l’armée. Non seulement cette présence militaire a créé la panique, mais des actes de violence commis par des militaires avaient également été enregistrés. Depuis lors, M. Idi Amin vit dans la clandestinité..
  • M. Jean-Pierre Litema, agent à la Bralima/Kisangani, résidant sur l’avenue Mongala n° 60 dans la commune Makiso, est sous menace d’arrestation de la part des militaires du RCD. Il aurait hébergé chez lui le Commandant Martin EKANGA, après les événements du 14 mai. M. LITEMA vit dans l’insécurité, sa famille aussi.
  • Pour avoir démarré l’émetteur de la RTNC en date du 14 mai 2002, l’opérateur de prise de son du jour, Jadot Alanda Mopepe et le journaliste Charles Masudi Walo qui s’était retrouvé par hasard à la Radio vivent dans la clandestinité, craignant pour leur vie.

Certains militaires et policiers ont été détenus, dans des conditions inhumaines et subissant des traitements humiliants et dégradants, dans les différents lieux de détention. Il s’agit de :

  1. Flory BOFEFU
  2. MANGBAU
  3. LIKUMBU
  4. EKAMBA
  5. BEBIDE
  6. KONGOLO EKOFO
  7. Martin EKANGA

Vol et irruption nocturnes dans les maisons des particuliers

  • L’étudiant Jean Kamango, domicilié sur la 5è avenue n° 33 au Quartier Plateau Médical de la commune Makiso, a été victime, dans la nuit du 14 au 15 mai, du vol de ses biens, notamment ses habits.
  • M. Manara Ramazani, chargé de sécurité à l’ONG Handicap International, résidant sur l’avenue Asimbo n° 19, au Quartier Plateau Médical dans la commune Makiso, s’est vu arrêté le 14 mai 2002 vers 19 H aux environs de l’Hôtel de Ville, par un groupe de militaires alors qu’il se rendait au service. Dépouillé de ses habits et d’une somme de 55 $US, il a été retenu jusqu’à 3 heures du matin. Il a dû retourner chez lui en sous vêtement après avoir passé la nuit sur un manguier sans pouvoir rejoindre son lieu de travail.
  • Dans la nuit du 27 au 28 mai 2002, des hommes à mains armées et en uniforme réussissent à pénétrer dans la maison de M. François Kokia, sise sur la 8ème avenue n° 14 dans la commune Kisangani . Pour empêcher le secours des voisins, plusieurs coups de balle ont été tirés en l’air. Des biens de valeur ont été emportés.
  • La famille Shide Siaka, domicilié sur la 2ème avenue n° 48 au Quartier Plateau Boyoma, dans la commune Makiso, a reçu la visite, dans la nuit du 27 au 28 mai 2002, d’un groupe de militaires. M. Shide et son oncle ont été ligotés. Pour les contraindre à s’exécuter rapidement en leur donnant de l’argent, ils ont tiré à bout portant sur M. Shide au niveau de la cage thoracique et à la jambe droite. Le montant de 200 $US leur a été remis. La victime est internée, pour soins médicaux, aux Cliniques Universitaires de Kisangani.
  • La famille Mupunga, résidant sur la 2ème avenue n°3 dans la commune Makiso/Plateau Boyoma, a reçu la visite d’un groupe de militaires, dans la nuit du 28 au 29 mai 2002, aux environs de 3 heures du matin. Ils ont réussi à emporter des appareils électroménagers.

Interpellation

  • M. Bolema, chauffeur de son état, résidant au Quartier Bakumu dans la commune Mangobo, a été interpellé par les services de sécurité, le 30 mai 2002, pour avoir pris M. Hervé de l’Agence France Presse dans son taxi, en date du 13 mai 2002. Il a été tout simplement verbalisé.
  • Maître Mupini, avocat au Barreau de Kisangani, a été invité par les services de sécurité, en date du 27 mai. Il a été entendu sur un dossier ayant trait aux événements du 14 mai 2002.
  • M. Fidèle Lowatilakose, journaliste à la Radio-Télévision Amani, a plusieurs fois reçu la visite, dans la semaine du 20 au 27 mai, des hommes se faisant passer pour des agents de renseignements. Ils cherchaient à recueillir de lui des renseignements sur les contacts du correspondant de la Radio BBC à Kinshasa, M. Arnold Zajtman, lors de son séjour à Kisangani, du 16 au 18 mai dernier. Ce journaliste a pu réaliser un reportage accablant sur les événements du 14 mai 2002.
  • M. Dismas Kitenge, Président du Groupe Lotus, a été invité par les services de sécurité pour être entendu sur son interview accordée le 16 mai à la BBC.
  • Le directeur de la compagnie aérienne Uhuru, M. Sylvestre Bamba, a été mis en détention par les services de sécurité, le 30 mai 2002. Il a été relâché le samedi 1er juin après s’être longuement expliqué sur l’ouverture par sa compagnie, de la ligne aérienne Kisangani-Beni-Kinshasa.

Réactions des dirigeants du RCD-Goma.
Certains agents et cadres du RCD-Goma se sont abstenus de fréquenter leurs lieux de travail par crainte de se voir fichés ou soupçonnés d’avoir répondu à l’appel des mutins. Le maire a.i. de la ville de Kisangani, M. Pierre Bakoy, informé de la situation, a signé deux arrêtés. Le premier portant le n° 01/013/MV/KIS/2002 révoque pour désertion MM. Samuel Bafalume et Lina Kovo, respectivement Chefs de quartier Segama titulaire et adjoint dans la commune Mangobo. Ils sont remplacés par MM. Kalima Etale et Bonanga Lokinda. Le second, portant le n° 01/014/MV/KIS/2002, suspend M. Freddy Molo, secrétaire permanent du RCD-Commune Mangobo. Il lui est reproché de s’être absenté sans motif à la soirée politique du 30 mai tenue à Mangobo et présidée par le maire en personne.

Trois arrêtés ont été signés par le gouverneur de Province. Le premier portait sur la réhabilitation des bourgmestres de la Tshopo, Evariste Yangoy et Benda Malio ; le deuxième n° 01/JPBC/022/2002 élevait M. Claude Bamungu en bourgmestre de la commune de Mangobo et le troisième n° 01/JPBC/023/2002 portait sur la permutation des Bourgmestres. Les deux derniers n’ont pu être appliqués, faute de l’aval de la hiérarchie du RCD.

M. Adolphe Onusumba, président du RCD-Goma, a reçu au lendemain de son arrivée à Kisangani, le 26 mai 2002, le président du Bureau de Coordination de la Société Civile. À l’issue de leur entretien, il a décidé de lever la mesure de suspension frappant les activités des associations de cette composante, prise par le gouverneur, le prof. Jean-Pierre Bilusa.

Le 27 mai 2002, jugeant partial le rapport du Représentant du Secrétaire Général de l’ONU en Rd-Congo, M. Amos Namanga Ngongi, sur les événements de Kisangani, le Président du RCD-Goma confie au chef adjoint du Département de la Communication, Dr. Lola Kisanga et au gouverneur, la charge de recevoir cette personnalité. Le jour suivant, après moult contacts avec la MONUC, Onusumba acceptera de recevoir M. Ngongi et lui reprochera sa partialité et son penchant pour le gouvernement de Kinshasa. Ses propos sont corroborés par certains éléments tirés de correspondances internes de la MONUC, non publiées. M. Ngongi est désavoué par le RCD-Goma qui le déclare «personna non grata. » Mais le Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan renouvellera sa confiance à son représentant spécial en RdCongo.

À la même date (28 mai 2002), Onusumba reçut cinq des six animateurs de la Société Civile qui s’étaient réfugiées au Q.G du contingent marocain de la MONUC. Après échanges, il leur donne des assurances sur leur sécurité et leur demande la reprise de leurs activités.

 

LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE FACE AUX ÉVÉNÉMENTS DE KISANGANI.


Depuis le début de la guerre dite de rectification, la violation du droit à la vie et du Droit international humanitaire par les rébellions armées et leurs parrains est de plus en plus banalisée. La réaction de l’ONU se limite à des condamnations et à l’adoption des résolutions qui n’ont jamais un seul instant modifié le comportement des belligérants.

Les tristes événements du 14 mai en sont un témoignage éloquent. Comme par le passé, l’ONU s’est résolue à la condamnation de ces évènements et au rappel de la nécessité de la démilitarisation de la ville de Kisangani par le RCD.

Aucun moyen de coercition n’a été utilisé pour contraindre le RCD -qui s’est trop moqué des résolutions de l’ONU- à quitter Kisangani. Au contraire, l’ONU a imploré le RCD - qui occupe et tire profit de sa présence à Kisangani - de démilitariser la ville.

 

Devant les atrocités commises au sein d’une population sans défense, les troupes de l’ONU, en dehors de l’observation, se sont empressées plus à compter les morts qu’à protéger la population.

 

TENTATIVE DE QUALIFICATION DES FAITS ET ÉTABLISSEMENT DES RESPONSABILITÉS.


Tentative de qualification des faits


Il convient de rappeler qu’il n’y a jamais eu guerre à Kisangani en date du 14 mai 2002 ou les jours suivants. Au regard des atrocités et massacres opérés par les troupes du RCD à l’endroit de la population civile, il y a lieu de parler de crime contre l’humanité. En ceci, nous rangeons toutes les exécutions sommaires et extra-judiciaires, les tortures de certaines personnalités, les viols des femmes, les enlèvements et disparitions.

La soutenance de cette thèse de crime contre l’humanité devient de plus en plus claire quand les attaques lancées, en connaissance des causes et des effets, contre la population civile de Mangobo sous forme de représailles politiques, en raison du soupçon selon lequel beaucoup de manifestants seraient venus de cette commune d’une part, et d’autre part, contre les éléments de la Police, à cause de leur ouverture d’esprit à coopérer avec la MONUC dans le cadre de la démilitarisation de la ville de Kisangani, doivent être prises en considération.

La vague de disparition des officiers de la Police et de l’Armée, arrêtés juste après les événements et le jour suivant et dont le pouvoir du RCD se refuse à donner les nouvelles et les preuves de leur existence à leurs familles respectives, est un des éléments de compréhension de ce crime.

Enfin, le lien entre la rumeur qui a circulé l’après-midi du 14 mai 2002 sur les attaques armées à Mangobo et les tueries qui ont eu lieu corrobore cette intention et cette planification de ces actes de terreur par l’armée du RCD.

À ne pas exclure de ce champ de crime contre l’humanité, les méthodes utilisées par le RCD pour procéder à ces tueries et tentatives d’effacement des preuves :

  • le fait de s’enivrer avant les représailles ;
  • le fait de bander les yeux des victimes avant de les fusiller ;
  • l’utilisation des armes blanches ;
  • la mise des corps dans des sacs et sachets et leur jet dans la rivière Tshopo et le fleuve Congo.

Établissement des responsabilités.


Des autorités aux civils, en passant par les forces armées et de police, nul ne peut se donner une bonne conscience au regard des événements du 14 mai dernier.

 

Responsabilité d’ordre politique

 

La mutinerie a été mal gérée par l’autorité provinciale. Étant informée de sa préparation, au lieu de chercher à étouffer cette mutinerie, le gouverneur de Province a plutôt adopté une attitude conflictuelle. Pour lui, c’est la Société civile qui voulait saboter son autorité. Pendant la mutinerie, le gouverneur s’est montré beaucoup plus menaçant à l’endroit de la Société civile. Son message n’était pas de nature à calmer la population, mais plutôt à l’inciter davantage à la panique.

 

Responsabilité morale.


En dépit de l’envoi à Kisangani de deux missions d’enquête par la haute hiérarchie du RCD, nulle part on remarque la volonté de punir les auteurs ou commanditaires des massacres du 14 mai dernier.

 

Il n’y a aucune volonté de recourir au mécanisme judiciaire pour l’établissement de responsabilité. La mission d’enquête conduite par M. Félicien Hitimana, chef adjoint au département de la Sécurité et Renseignements, a pris un caractère politique.

 

Responsabilité de l’armée du RCD.

 

Cette responsabilité se situe à deux niveaux. L’armée, en se mutinant, avait bien tendu un piège à la population. Les appels à la xénophobie et à la violence suivis d’effets immédiats de la population, compromettaient une cohabitation pacifique entre les peuples.

Les représailles contre la population civile sans défense ont été disproportionnées. L’armée s’est rendue coupable de massacres et atrocités sans pareil.

L’ordre de tuer a été donné par la hiérarchie militaire, car comment comprendre que quelques heures seulement après l’arrivée de la délégation de gradés venue de Goma qu’un massacre à grande échelle et des exactions soient commis au sein de la population. Pendant ce temps, qu’est-ce qui a été fait par les autorités ayant en charge la sécurité des personnes et des biens pour empêcher ces actes ?

Il ressort clairement de ces faits que le commandant de la 7ème Brigade intérimaire, Yvon Nguizani, est la personne la mieux indiquée pour clarifier les arrestations qui ont été opérées à la parade de l’état-major ce 14 mai 2002 entre 9 h et 10 h, lesquelles ont donné lieu à des disparitions constatées jusqu’à ce jour, et la délégation de Goma présidée par les commandants Gabriel Amisi dit «Tango Fort», Laurent Nkunda Mihigo et Bernard Biamungu. À la prise de leur commandement l’après-midi du 14 mai 2002, les massacres à grande échelle ont eu lieu à Mangobo et le 15 mai 2002 au pont Tshopo.

Dans cet ordre d’idées, les commandants non autrement identifiés connus sous les noms de Franck, Santos et Claude, omniprésents à Mangobo lors des massacres, sont mieux placés pour répondre du comportement de leurs hommes des troupes lors des événements du 14 mai 2002.

 

Responsabilité de l’ONU.


L’ONU s’est illustrée par une multitude de résolutions en faveur de l’avènement de paix en République Démocratique du Congo. Mais, malheureusement, ces résolutions n’ont jamais été suivies d’effets.

La démilitarisation de la ville de Kisangani longtemps exigée au RCD n’est jamais effective. L’ONU se caractérise par une attitude ambivalente. Elle exige, certes, la démilitarisation de Kisangani et au même moment, elle supplie le RCD à l’aider à cette fin. Les événements du 14 mai 2002 doivent interpeller la communauté internationale pour éviter de connaître le génocide rwandais au Congo ou à son discrédit total. Car, aussi longtemps que la situation durera, la population frustrée entretiendra un sentiment de haine et de révolte qui peut conduire à un comportement incontrôlé et inexplicable.

Pour éviter le discrédit de l’ONU, le mandat de la MONUC doit prendre en compte la volonté du peuple congolais qui appelle de tous ses vœux la cessation des hostilités, le départ des troupes étrangères et l’unification du pays.

 

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS.


Les divers éléments récoltés, les témoignages recueillis ne semblent pas suffisants pour comprendre ce qui s’est réellement passé à Kisangani, pourquoi et comment en est-on arrivé à des dégâts si terrifiants, alors que presque tous les signaux importants n’indiquaient vraisemblablement rien de rouge.

 

La thèse de mystère est inacceptable, même pour le RCD-Goma. Pour ce, la hiérarchie de ce mouvement a envoyé sur le terrain une commission d’enquête chargée de réunir le maximum d’éléments et de faire éclater la vérité. De sa composition hétérogène découlait le souci d’atteindre l’objectif noble qui est celui de reconstituer les faits, d’identifier les coupables, de les soumettre à la sanction judiciaire et de prendre des mesures énergiques pour éviter à l’avenir la commission d’actes similaires.

 

Ainsi, du 30 mai au 16 juin 2002, cette commission composée du chef-adjoint au Département en charge de la Sécurité et des Renseignement, M. Félicien Hitimana, du chef de Département adjoint chargé de la Justice, M. Kitenge, de l’auditeur général militaire (RCD-ANC), le colonel Bivegete et d’autres personnalités en provenance de Goma, a eu à entendre plusieurs personnes, à recueillir plusieurs opinions en vue de fixer les idées sur la réalité des événements du 14 mai. Le gouverneur de la Province Orientale, Jean-Pierre Bilusa Baila en faisait partie.

 

Le RCD-Goma, jusqu’à ce jour, n’a pas rendu public tous ses rapports d’enquête, à part la reconnaissance de 44 morts découlant, selon lui, des affrontements armés qui, du reste, n’ont jamais eu lieu dans la ville de Kisangani. Aucune poursuite judiciaire n’a été engagée envers qui que ce soit.

En scrutant les signes du temps, trois fronts permettent d’appréhender la nébuleuse question de la violence dont la ville de Kisangani a souvent été victime.

 

Le premier front, clandestin, silencieux, invisible est celui de la tolérance, de l’acceptation de l’autre en tant que tel . À ce sujet, l’on ignore les raisons évidentes de la réticence de certains esprits à pouvoir reconnaître la qualité de Congolais, aux ressortissants de certaines tribus de l’est de la Rd-Congo qui font frontière avec le Rwanda et le Burundi. Le problème est si complexe, si ardu que des réserves doivent être émises soit dans la tentative d’appropriation de la nationalité, soit dans les efforts de son attribution.

 

Sans soulever l’épineuse problématique de la nationalité congolaise qui mérite néanmoins retouches et réaménagements et la question rwandaise en Rd-Congo, inopportune circonstanciellement, la population doit désormais aspirer à une nouvelle ère. En fait, l’évolution de l’humanité, le développement technique, a mondialisation-globalisation de l’économie mondiale influencent les opinions publiques sur le bonheur universel qui proviendrait de la conjonction des efforts de tous.

 

De ce point de vue, la Rd-Congo appelée à jouer le rôle de locomotive en Afrique, doit absolument peaufiner les stratégies pour se transformer en une terre d’accueil, sans toutefois négliger les normes élémentaires des migrations. Ce faisant, les Congolais de l’intérieur seront sécurisés, les étrangers aussi. Ce n’est que lorsque les autres ne seront plus considérés comme des ogres déshumanisés, diabolisés, mais comme des êtres humains méritant respect et dignité qu’un discours susceptible d’éviter un conflit pourra être tenu. Et si, par impossible, le conflit éclatait, il pourrait être résolu autrement que par le châtiment, la revanche et les représailles.

 

Le second front est socio-économique. Il demeure placé sous la conduite de ce qu’il faut appeler l’effondrement calamiteux du circuit d’échanges commerciaux. La faillite de quelques entreprises et maisons locales de commerce ne cesse d’envoyer au chômage, un nombre impressionnant d’hommes valides. Ceux-ci, faute d’occupation majeure, nourrissent de projets ambitieux et charpentent des syllogismes de tous ordres dans l’espoir d’améliorer leurs conditions d’existence. Dans ces conditions, la responsabilité de la misère est généralement, légèrement et faussement imputée à ceux que l’on voudrait noyer.

 

Le troisième front est celui du retour de la paix en Rd-Congo. Malgré l’état d’avancement de la situation qui, de plus en plus, balaye l’idée de la reprise des territoires par la force des armes, il ne fait l’ombre d’aucun doute de la présence des partisans de cette thèse, voulant à tout prix tourner la roue de l’histoire dans le sens qui leur convient. Cela, peut-être à cause de la mauvaise foi des politiciens congolais, des tergiversation du Rwanda à retirer ses troupes du Congo et de manque d’intérêt de la communauté internationale à imposer la paix au Congo.

 

Or, on ne peut vouloir en même temps une chose et son contraire. Si la paix est antinomique à la violence, il faille alors toute une série de dispositions à intérioriser pour y parvenir au bout de compte. Sous cet angle, les efforts doivent être déployés essentiellement au plan politique, diplomatique et même culturel.

 

Au regard de ce qui précède, le Groupe Lotus recommande :

  • Aux ONG locales.

    • de mener d’intenses campagnes de sensibilisation en vue de faciliter la cohabitation pacifique entre peuples et ethnies ;
    • de poursuivre les programmes d’éducation populaire pour parvenir à l’éveil de conscience sans lequel la participation politique est illusoire ;
    • et de mener des actions de lobbying pour la prise en compte des aspirations du peuple dans le nouvel environnement politique qui profile à l’horizon.
  • A la population de Kisangani.
    • de cesser d’user de la violence physique ou verbale en cette période marquant le tournant de l’histoire de la RDCongo ;
    • et d’accepter et de vivre la tolérance et la cohabitation pacifique entre les ethnies.
  • Aux dirigeants du RCD-Goma.
    À la communauté internationale.
    • de poursuivre les enquêtes sur les événements du 14 mai et de dégager les responsabilités ;
    • de libérer les détenus qui ne seraient pas impliqués dans lesdits événements et de sanctionner ceux qui le sont de près ou de loin, par la voie de droit ;
    • d’assurer la protection des personnes et de leurs biens ;
    • et d’épargner les civils d’autres violences du genre dans les jours à venir.
  1. d’envoyer une commission d’enquête internationale pour l’établissement de la vérité ;
  2. d’imposer la démilitarisation de la ville de Kisangani au regard de manque de coopération sincère du pouvoir en place et de prévoir des mesures contraignantes au RCD en cas de non traduction en justice des responsables des massacres du 14 mai 2002 ;
  3. et d’accompagner la RDCongo dans la recherche de solution pour le retour à la paix, notamment l’implication de tous les acteurs à l’accord global pour une gestion consensuelle et sans exclusive du territoire national.

Fait à Kisangani, le 25 juillet 2002
Pour le Groupe Lotus,

Gilbert Kalinde, Secrétaire.
Bertin Mwanza, Chercheur.

Adan Baku, Chercheur.
Bibiche Bambale, Assistante.

Alphonsine Oketa, Chercheuse.
Dismas Kitenge, Président.

 

 

LOTUS, ONG des Droits de l’homme et de développement, membre de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme B.P. 505 Fax : 00 873 762 014 332 E-mail groupelotus28@hotmail.com

Kisangani.

 

VIDEO TEMOIGNAGE:GUERRE DE 6 JOURS

 

 

Source:lesoftonline.net

AMMAFRICA WORLD


19/08/2013
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KISANGANI:VILLAGE DE BONDO,SES RICHESSES ET CALVAIRES

BONDO TERRITOIRE DU DISTRICT DU BAS-UELE:

RICHESSE ; SES CALVAIRES ET REFUGIES

La République Démocratique du Congo (RDC), un pays au coeur de l'Afrique Centrale, divisée par ses "11 Provinces", regorge des richesses intarissables mais le peuple vivant dans l'extr^me pauvreté, des conflits basés par le tribalisme, et poursuite aux pouvoirs, sans oublier ses 9 voisins qui la convoitent, certains villages de ce pays attire donc l'attention de notre organisation "Ammafrica world"!

(Archive-photo sur africamuseum.be)

Bondo est un territoire du District du Bas-Uele dans la Province Orientale en République démocratique du Congo, à 200 km de la République centrafricaine et à 550 km au sud de l'équateur, au milieu de la forêt avec à peu près 20 000 habitants, incluant ceux des villages alentour.
Les richesses principales de Bondo sont l'or, le diamant (qui ne profite pas aux habitants) et l'agriculture (agriculture vivrière). Le surplus ne peut être transporté par manque de routes et de moyens de transport. Il y a donc peu d'argent en circulation et cela a des conséquences sur la santé publique et sur l'enseignement. À cause du chaos politique, le personnel médical et enseignant n'est plus payé, et donc beaucoup de gens meurent faute de soins primaires et beaucoup d’analphabétisme.

 

En plus on estime à 17 % le nombre de personnes atteintes du sida.
On y trouve des espèces protégées telles que l'okapi, l'éléphant ainsi que des essences de bois telles que l'Afromosia. Bondo comporte beaucoup de tribus mais les plus connues sont les Benge et les Zandés. La richesse de cette commune rurale n'est pas que minérale mais aussi agricole. Bondo est composé des différents quartiers qui rassemblent sa cité. Les quartiers les plus connus sont Zagili, Makambwa et CBBU (le nom CBBU vient du Centre Baptiste de Bas-Uele, siège de l'église protestante à Bondo).

*************************************

LE TEMOIGNAGE D'UNE FEMME VEUVE AU VILLAGE DE BONDO:

Une veuve réfugiée dépasse ses peurs en exil en RDC

La parole aux réfugiés, 9 février 2012

© HCR/D.Timme
Un réfugié originaire de République centrafricaine attend une assistance dans un centre de transit de la région de Bondo.

BONDO, République démocratique du Congo, 8 février (HCR) – Quand un groupe rebelle ougandais sanguinaire a forcé Marianne et d'autres habitants de son village à fuir la République centrafricaine, il y avait une chose qu'elle craignait par-dessus tout.

« J'étais terrifiée à l'idée d'être abandonnée à mon sort dans un pays étranger », a-t-elle récemment expliqué à des visiteurs du HCR à Bondo dans la province Orientale au nord de la République démocratique du Congo.

Marianne, qui estime qu'elle a environ 55 ans, est devenue veuve lorsque des combattants rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) ont attaqué son village. De plus, elle n'a aucun proche –voilà pourquoi elle était terrifiée.

Un an plus tard, elle a recommencé une nouvelle vie dans cette ville isolée avec l'aide du HCR et d'autres agences humanitaires. La vie est difficile à Bondo et dans le district environnant du Bas-Uele, mais elle a sa propre parcelle de terrain et elle s'est bien intégrée. Elle n'a toutefois pas abandonné l'idée de retourner un jour dans son pays d'origine.

Marianne fait partie des 800 réfugiés qui ont été forcés de fuir la République centrafricaine pour échapper aux raids perpétrés par des rebelles de la LRA en maraude et à leur harcèlement brutal. Leur violence a semé la terreur parmi des dizaines de milliers de personnes dans leur pays natal et à travers toute la région durant les deux dernières décennies.

Elle a fui quasiment sans rien et elle a dû marcher à travers une forêt dense durant plusieurs jours avant d'arriver en lieu sûr dans le district de Bas-Uele, un traumatisme pour quelqu'un qui a peur de l'avenir dans un pays étranger.

Toutefois, dès que Marianne a traversé la frontière, le HCR l'a prise en charge : elle a été enregistrée en tant que réfugiée, on lui a alloué un carré de terrain et une bâche pour fabriquer un abri de fortune. Elle a également reçu d'autres biens de secours essentiels, comme une natte de couchage, un jerrycan, une moustiquaire et des vêtements.

De plus, le HCR et le Programme alimentaire mondial ont aidé Marianne en lui fournissant des outils agricoles et des semences. « Cette aide est très importante car elle améliore ma nourriture et me donne des forces », a-t-elle indiqué.

D'autre part, étant veuve et vivant seule, elle a besoin de toutes ses forces pour cultiver sa terre et que les récoltes soient abondantes. Lors de la visite du HCR, elle a regardé son champ et elle a expliqué qu'elle avait des difficultés à retirer les branches mortes. « Je vieillis », a-t-elle dit en soupirant.

Marianne a expliqué qu'elle espérait que ses plantations de haricots, de patates douces et d'arachides suffiraient pour la nourrir et lui faire gagner un peu d'argent en vendant une partie de ses récoltes au marché local.

« L'intégration dans l'économie locale est un aspect important de ce projet car il stimule une coexistence pacifique avec la population locale », a souligné Kengo Wakyengo, qui travaille en tant qu'assistant chargé de protection pour le HCR dans la province Orientale. « Cela rend également le réfugié plus indépendant par rapport à l'assistance extérieure et cela l'aide à retrouver confiance en lui ou elle. »

Les activités socio-économiques appuyées par le HCR et d'autres organisations sont complétées par des programmes visant à améliorer l'accès gratuit aux soins de santé et à l'éducation pour Marianne et ses camarades réfugiés. Le HCR fournit également un soutien technique pour la seule radio diffusant dans la région, aidant ainsi à promouvoir une coexistence pacifique avec la population locale.

Marianne est reconnaissante pour l'assistance fournie par le HCR, mais son village lui manque. Aussi longtemps que la LRA écumera la région, elle ne pourra pas rentrer chez elle.

Elle n'a plus peur de rester seule dans un pays étranger, mais elle avoue avec un sourire « Si Dieu le veut, je retournerai dans mon village natal avant de mourir. »

 

Par Sebastian Frowein à Bondo,

République démocratique du Congo

UNHCR.FR

AMMAFRICA WORLD



03/07/2013
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RDC-PROVINCE ORIENTALE,L'OR EST EXPLOITE A BONDO!

Province Orientale:

des hommes en uniforme exploitent de l’or à Bondo

Sacs des minerais volés et retrouvés aux Ets. Maisha à Lumbumbashi au Katanga, 9/02/2011.
 
Des hommes en uniforme exploitent de l’or dans le territoire de Bondo (Province Orientale). Ces hommes qui se réclament de la 9e région militaires ont chassé les exploitants d’or de la carrière dénommée « Matundu » il y a près de trois semaines. Ils disent agir sous les ordres de leurs autorités militaires. De son côté, le commandant de la 9e région militaire, le général Kifwa nie tout lien avec ces hommes en uniforme. Il demande aux autorités locales de traquer ces hommes.

 

Selon plusieurs témoignages concordants, ces hommes en uniforme sont lourdement armés. Ils ont chassé tous les orpailleurs de la carrière Matundu, située dans la collectivité Goa (à plus de 70 Km de Bondo-Centre).


Les creuseurs qui s’entêtaient ont été fouettés.

« Ils ont chassé les orpailleurs et eux même creusent. Ils ont posé des mitrailleuses en brousse. Aucun orpailleur n’a accès. Ils disent ne reconnaitre aucune autorité sinon celle du Général qui les a envoyés », s’est plainte explique-t-elle la propriétaire de cette carrière d’or.

Le commandant de la 9e région militaire, le Général de Brigade Jean-Claude Kifwa a rejeté ces accusations.

 

« Je ne suis ni commerçant, ni exploitant. Je ne peux en aucun moment envoyer des gens sous quelque prétexte que ce soit pour aller exploiter des minerais en mon nom », s’est t-il défendu.

Le Général Jean-Claude Kifwa a appelé les autorités en place à faire leur travail pour traquer ces hommes armés et les traduire devant la justice.

 

« Je crois qu’il ya une incompétence notoire des autorités à ce niveau-là », a-t-il ajouté.

Les autorités politico-administratives, militaires et policières du district du Bas-Uélé ont tenté de déloger ces hommes en uniformes de ces lieux, sans succès.

Le ministre provincial en charge de l’Intérieur et de l’ordre public Hubert Moliso Nendolo a affirmé que son gouvernement est très préoccupé par cette affaire.

 

RADIO OKAPI

 

26/04/2013
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LES PREMIERS STANLEYVILLOIS DE L'EPOQUE COLONIALE

HISTOIRE DES PREMIERS STANLEYVILLOIS DE L'EPOQUE COLONIALE




Pendant la construction de ce site, quelqu'un m'a demandé à qui il servirait et pourquoi je le réalisais...

 

Comme je l'ai évoqué sur la page d'accueil, tout cela est parti d'un simple regard sur le passé en consultant un album de photos familiales prises au Congo Belge.

 

"Qu'est devenue cette maison dont nous possédons une photo et dans laquelle nous avons vécu quelques années pendant notre enfance?" De fil en aiguille, en effectuant des recherches sur Internet, j'ai trouvé des informations sur Stanleyville/Kisangani.

 

Les photos trouvées à gauche et à droite étaient disparates et il m'a semblé intéressant de les regrouper en un seul lieu. C'est le présent site.

En discutant avec des ex-coloniaux, j'ai souvent eu l'impression de toucher une blessure mal cicatrisée. Un peu comme le sentiment qu'éprouve celui dont la maîtresse a changé d'amant. Cet évènement s'est passé il y a cinquante ans et il est sans doute temps aujourd'hui de le regarder avec un oeil d'historien.

 

Les ex-Stanleyvillois seront probablement intéressés par les photos récentes de Kisangani.

Quant aux Congolais, je ne les connais pas suffisamment pour l'instant pour me permettre de transcrire ici leurs sentiments. Mais je sais que certains d'entre eux sont friands d'anciennes photos.

 

Bien que ce site ne soit pas orienté vers la publication systématique de photos d'individus, que ce soient des photos familiales de coloniaux ou des groupes de Congolais actuels, les visiteurs trouveront rassemblées ici quelques photos d'européens de l'époque coloniale. Mon but est de retrouver par ce biais des familles ayant vécu à Stanleyville afin de récupérer auprès d'elles des photos d'époque susceptibles de compléter l'iconographie du présent site. Je recherche donc toutes informations au sujet des personnes que vous reconnaîtriez sur ces photos que ce soit leur nom, ce qu'ils sont devenus ou leur adresse actuelle. 

15 mai 1958 :

(Passer le curseur sur la photo).

7 mai 1959 :
Joseph QUITAMBALA, sous Mobutu, était devenu président de la cour des comptes zaïroise.
(Source : Paul HALKIN) 

1959, scène du gymnase de l'Athénée Royal : 

Qui peut identifier les autres enfants ?

Octobre 1959 :

(Passer le curseur sur la photo).


Jules Gérard était le premier éditeur du journal Le Stanleyvillois.

 

Année scolaire 1956-1957, classe de 4ème B - Athénée Royal :

(Passer le curseur sur la photo).
Qui peut identifier les autres personnes ?

Sans date, fête de gymnastique à l'Athénée :

(Passer le curseur sur la photo).
Qui peut identifier les participants ou le public ? 

1956 - 1957 : 

(Passer le curseur sur la photo).


"La photo a été prise pendant l'année scolaire 1956-1957. Elle montre les classes de 4ème et 3ème réunies. J'ai cette photo dans mon album avec tous les noms écrits à l'époque."

 

(Source : Pierre VAN BOST). 


Année scolaire 1957-1958 à l'Athénée Royal :

(Passer le curseur sur la photo).


Toutes les classes de seconde. Manque le photographe, Pierre Van Bost. 
Voir aussi la photo de 3ème scientifique en 1956-1957 en salle de cours. 

Octobre 1956, équipe de foot de l'Athénée :

(Passer le curseur sur la photo).


Qui peut identifier les autres personnes ?

 

1959, personnel de l'Athénée Royal (1) :

(Passer le curseur sur la photo).


Début 1958 (avant avril), groupe du personnel dans les locaux de l'Athénée Royal (2) :

(Passer le curseur sur la photo).
Personnes à identifier. 

1956 - 1960, groupe du personnel dans les locaux de l'Athénée Royal (3) :

(Passer le curseur sur la photo).
Personnes à identifier. 

1946 ? :

Passer le curseur sur la photo. Voir une photo plus grande
Le personnel de la SEDEC

Equipes de foot photographiées dans le Stade de l'Athénée (vers 1950-1951 ?) : 

1951 :

(Passer le curseur sur la photo).


Equipe du CFL (?) : 

(Passer le curseur sur la photo).
Jan DECOSTER : Commandant, STEKENS : patron de la Prokivu, LEONARD : Manustan.
En position "M" : Daemen Jean ou Peter et en position "P" : VERSCHUEREN Victor.
(Source : Jean Haumont, juillet 2010).
Léon Praile a vécu une aventure dramatique à la fin de la guerre 40-45. Récit ici.
(Source : Michelle de Loneux et Guy Schorochoff, janvier 2011).

Photo prise pour la rencontre Yangambi - Stan : 

(Passer le curseur sur la photo).

Photo prise pour la rencontre A.S.S. - Etat : 

(Passer le curseur sur la photo).

Photo prise pour la rencontre A.S.S. - Militaires : 

(Passer le curseur sur la photo).

Entre 1947 et 1956 :

Le SEDEC Team.
(Passer le curseur sur la photo).

Vers 1959 :

(Passer le curseur sur la photo).

A la fin de l'époque coloniale évoluaient diverses équipes à Stan. C'étaient les équipes des Colons, des Sociétés, de État, du Sporting de État, des Militaires, des Hellènes, des Nomades. Cette dernière étant composée de Portugais. 
(Source : René BIEBUYCK.) 

Photo d'une classe de l'Ecole des Frères Maristes en 1949-1950: 

(Passer le curseur sur la photo). 
Qui peut identifier les personnes ? 

1958 :

(Passer le curseur sur la photo). 

1955 :

(Passer le curseur sur la photo). 
2ème primaire 1955-1956 chez les Frères Maristes. 

Mars 1956 :

(Passer le curseur sur la photo). 
6ème primaire du Frère Eugène de l'Institut Champagnat devant les bâtiments de La Procure, côté fleuve, à côté de la cathédrale. 

Voir aussi cette autre photo de classe de l'Ecole des Frères Maristes.

1957 - 1958 :

(Passer le curseur sur la photo). 
La classe de cinquième latine du Collège du Sacré-Coeur.
Quelques signatures au dos de la photo (orthographe sous réserve) : J. Segers, Manhant,...
(Source Brigitte GALLEZ).

J'ai pu identifier pratiquement toutes les personnes sur cette photo. Le père VANHOENACK était professeur de latin et Mr. VERSTRAETEN, professeur de néerlandais.
(Source Eliane TEIRLINCK, janvier 2011).


1958 - 1959 : 

(Passer le curseur sur la photo). 

Surprise party chez Eric et Yvan COLLYN.

Qui sait ce que sont devenus les enfants dont les noms apparaissent sur le souvenir de communion ci-après ?

Voir aussi la page "Théâtre" (photo d'une troupe d'acteurs) : 

(Cliquer sur la photo). 

1958 :

Le personnel africain du siège de Stanleyville de la Banque du Congo Belge en 1958.
(Cliquer sur la photo pour voir une version plus grande). 

1959 :

(Passer le curseur sur la photo). 
Les Stanley girls pour l’opérette Phi Phi jouée au Stanley. Le metteur en scène était Brull, sans doute


(Source : André SCHOROCHOFF). 

 

STANLEYVILLE.BE

 

AMMAFRICA WORLD

VISION


02/11/2012
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HISTOIRE DE LA VILLE DE KISANGANI DECOUVERT PAR STANLEY EN 1883

 

KISANGANI: VILLE DES MARTYRS; TERRE D'AVENIR; DE L'ESPOIR A LA VISION NATIONALISTE

 "Ammafrica world vision"

Kisangani, autrefois Stanleyville jusqu'en 1966, tire son origine du poste colonial fondé en décembre 1883 par l'explorateur Henry Morton Stanley, sur l'île "Wana Rusari".

 

L'île était habitée par des clans de pêcheurs Enya, en plein milieu des chutes "Wagenia", surnommées "StanleyFalls" par Stanley.

 

L'île est située à quelques mètres de la rive du site de la ville actuelle, sur la rivière Lualaba qui est un ensemble de 7 chutes réparties sur 100 km entre Kisangani et Ubundu. 

Avant de s'appeler "Stanleyville", on l'a longtemps appelée "Poste des StanleyFalls" ou "les Falls" tout court ou encore "Boyoma" (nom africain des chutes). On nomme d'ailleurs Boyomais les habitants de Kisangani. D'autre part, Kisangani est le nom swahili. En lingala, l'endroit s'appelle Singitini (ou Singatini). Ces deux noms ont d'ailleurs le même sens : "le village dans l'île".

 

Le nom "Kisangani" a, semble-t-il, été usité de façon constante par les indigènes, concurremment avec la dénomination "Stanleyville".

 

Dans le manuel de Swahili édité par les Frères Maristes dans les années 20 (il y a un exemplaire sur  CongoForum et sur le site de Kolwezi), on trouve un exemple de  construction du complément de lieu "depuis X jusqu'à Stanleyville" qui est traduit "toka X mpaka Kisangani"


(Source Guy De Boeck, 2009).


Après la fondation du poste, Stanley y a laissé M. Adrien Binnie, un ingénieur Ecossais en charge d'entretenir des relations commerciales avec les autochtones et de représenter l'Etat Indépendant du Congo.

 

Dans la même période, les esclavagistes venus de Zanzibar, généralement erronément appelés "Arabes" par les européens de l'époque (en fait des bantous swahilis islamisés), atteignent StanleyFalls avec à leur tête Hamed bin Muhamed al Murjebi yaani Tippu-Tipp, surtout connu comme "Tippo-Tip".

 

Ce surnom ("celui qui cligne des yeux") lui venait d'un tic qu'il avait, en cas de forte émotion.


  
Stanley et Tippo-Tipp 

Le récit de "La Fondation de Stanleyville" a été publié dans la "Revue du Touring Club de Belgique" en octobre 1936. http://www.stanleyville.be/documents/La%20fondation%20de%20Stanleyville.pdf


"En ce qui concerne les "Arabes", il serait plus correct de les désigner par le terme "Ngwana" ce qui veut dire "hommes libres", par opposition aux esclaves .

 

En effet, cela explique que la version du swahili qui est parlée dans la Province Orientale a été appelée "kingwana" ou "langue des Ngwana".

 

Les Ngwana sont des marchands d'ivoire et d'esclaves venus de la côte orientale d'Afrique qui ont dominé la région pendant une cinquantaine d'années." 


(Source Guy De Boeck, 2009)


Les relations entre les fonctionnaires de l'Etat Indépendant et les "arabes" se compliquent.

 

Des combats sont engagés et après de lourdes pertes, le poste a été abandonné en 1887 au profit des esclavagistes.

 

En 1888, l'Etat Indépendant obtient (après des négociations à Zanzibar) une entente pour l'établissement d'une forme de pouvoir, en nommant Tippo Tip comme premier gouverneur du district de "Stanleyfalls" qui s'étend de l'Est Tanganyika à l'Ituri en passant par le Maniema. 

Le 15 juillet 1898, le district de Stanleyfalls devient Province Orientale avec comme chef lieu Stanleyville, qui obtient le statut de ville grâce à l'ordonnance Nº12/357 du 06 septembre 1958, qui la divisait en 4 communes :

 

  • Belge I (Mangobo et Tshopo)
  • Belge II (Lubunga), 
  • Bruxelles (Kabondo) et 
  • Stanley (Makiso).

(Sources : Wikipedia 2007, Monuc 2006 et Guy De Boeck.) 


Mgr Grison.
(Source "Les Merveilles du Congo Belge" - 1930 ?)

Dans le livre " L'Urbanisme au Congo Belge", édité par le Ministère des Colonies, sous le Ministre Dequae qui fut Ministre des Colonies entre 1950 et 1954, il est indiqué qu'en septembre 1897, le Révérend Père Gabriel Grison débarque à Stanleyville où il est accueilli par le chef de zone Monsieur Malfayt.

 

Il fonde la mission de Saint-Gabriel et y célèbre la première messe à la Noël 1897. Fin 1900, la mission de Stanleyville est fondée à son tour.


(Source : Pierre VAN BOST)


Monseigneur Grison a été enterré à la Mission St-Gabriel et un monument lui est consacré en ville. 


En 1957, le roi Léopold III et la princesse Liliane ont fait un voyage de plusieurs semaines au Kivu. Au cours de ce voyage, le Roi assista dans les Virunga aux prises de vues du film « Les seigneurs de la forêt » tourné pour la Fondation Internationale Scientifique dont il était président d’honneur.


Le 30 mars 1957, terminant leur long voyage, le roi Léopold III et la princesse Lilianearrivèrent à la gare de Stanleyville Rive-Gauche par train spécial en provenance de Ponthierville.


 

Les augustes voyageurs avaient voyagé dans la voiture de service du Directeur Général du C.F.L., voiture transférée pour l'occasion d'Albertville à Stanleyville.

 

A leur descente du train le Roi et la Princesse ont été accueillis par les autorités locales (le seul civil dans l’assemblée est mon père Jean Van Bost, chef de la 1re circonscription du C.F.L.).

 

De la gare, ils se sont rendus ensuite à l'embarcadère C.F.L. pour monter dans la vedette du C.F.L. qui les déposa à la Rive-Droite.


En 1959, une fois le film terminé, le Roi et la Princesse sont revenus au Congo et le 5 avril, ils rehaussèrent de leur présence la première projection du film au Congo qui eut lieu au Cinéma Palace à Stanleyville.

 

Avant de quitter Stanleyville, le Roi et la Princesse apposèrent leurs signatures à la première page du tout nouveau livre d’or de Stanleyville qui avait obtenu la statut de ville le 1er janvier de cette même année.

 
La première page du Livre d'Or de Stanleyville.


(Source : "Stanleyville, Où le Lualaba devenait Congo", Roger Depoorter, Collection Grands Documents, Edition Didier Hatier, 1992.)


En effet, un décret de Gouverneur Général en date du 6 septembre 1958 et entrant en vigueur le 1er janvier 1959 créait la ville de Stanleyville. La ville fut divisée en communes ayant chacune à sa tête un bourgmestre; à la tête de la ville elle-même se trouvait un premier bourgmestre.


Les bourgmestres étaient assistés pour la ville par un conseil de ville, pour les communes par des conseils communaux. Les bourgmestres des communes et les membres des conseils communaux étaient élus. Quant au conseil de la ville, il comprenait des membres de droit, les bourgmestres des communes, des membres nommés parmi les représentants de sociétés, des classes moyennes … et des membres représentant les conseils communaux.


La première consultation communale eut lieu à Stanleyville le dimanche 14 décembre 1958.
(Source : Pierre VAN BOST)


(Source : "Stanleyville, Où le Lualaba devenait Congo", Roger Depoorter, Collection Grands Documents, Edition Didier Hatier, 1992.)


Vers la fin de l'année 1958, la ville est devenue la forteresse de Patrice Emery Lumumba, qui y lance le Mouvement National Congolais (MNC).

 

Après l'assassinat de Lumumba en 1961, Antoine Gizenga y a installé un gouvernement qui a rivalisé avec le gouvernement central de Leopoldville (maintenant Kinshasa). 


(Sources : Wikipedia 2007, Monuc 2006 et Guy De Boeck.) 

Mai 1959 :

"Désormais, le quartier européen de Stanleyville peut être habité par les Congolais.

Notre photo montre N. Mondo, commis dans une banque de la place, le premier indigène à occuper une maison dans le centre de la ville, disputant une partie de cartes en famille, chez lui." 


(Belga-DEWI. 29/5/1959)

En octobre 1962, Stan comptait encore deux cinémas, des salles de fêtes avec discothèque et des restaurants.

 

L’hôtel Congo Palace était le rendez-vous des étrangers et les commerces de détails étaient aux mains des Pakistanais et des Grecs.

 

Dans le domaine médical, la ville comptait l'hôpital général de 800 lits, la clinique nationale (ancien hôpital des Européens), un laboratoire et la léproserie de Maleke.


(Source : Jean-Pierre Sonck). 

Le régime de Gizenga a été brisé en 1962, mais de 1964 à 1967 la ville a été le théâtre de troubles sanglants avec les grandes exécutions publiques des autorités insurgées (16 condamnés) à la place des martyrs en 1964.


(Passer le curseur sur la photo).

Après la prise de Stanleyville, en août 1964, le lieutenant général Olenga, commandant en chef de l’armée populaire de libération, installe le gouvernement révolutionnaire provincial de Kinghis qui est responsable de nombreuses exécutions au monument Lumumba.

 

gouvernement révolutionnaire est également à l’origine de la ruine du commerce car il décide de ramener les prix au niveau de 1960.

 

Le 26 août, le lieutenant général Olenga revenu du front après sa défaite à Bukavu destitue Alphonse Kinghis et son gouvernement est neutralisé.



En août 64, certains belges peuvent circuler sous le couvert d'une autorisation délivrée par les autorités locales. Gilbert Hellemans est l'un d'entre eux:
Carte MNC Stanleyville

Par le décret-loi du 5 septembre suivant, la République Populaire Congo est créée et la présidence est confiée à Christophe Gbenye qui reçoit également le titre de chef du gouvernement constitué à Kisangani et reconnu par 7 pays dont l'ancienne URSS et l'Egypte.


Défilé de la victoire avec les recrues Simbas. A l'arrière-plan, le bâtiment Philips


Le défilé de la victoire passe devant le bâtiment de la Nouvelle Poste (à droite). 

Les ressortissants belges sont pris en otage et menacés de mort. Il s'agit de la plus grande prise d'otages du 20ème siècle.

 

Le consul Patrick Nothomb fait tout son possible pour éviter le pire et raconte l'aventure dans un livre





Leur libération par les parachutistes s'effectua dans le cadre de l'Opération Dragon Rouge et del'Ommegang pour ce qui est des troupes terrestres. Les blindés de l'Ommegang arrivèrent le 24 novembre à Stanleyville. 

Qu'est-il advenu des protagonistes de la prise d'otages ? Les plus malins (Olenga, Soumialot, Gbenye) étaient déjà loin quand le parachutage sur Stanleyville s'est déroulé.

 

Ceux qui sont restés ont été dénoncés par la population qui n'avait pas collaboré avec les simba (c'est à dire 1/5e des habitants).

 

D'autres étaient inscrits sur des listes de paie (simba ou fonctionnaires) et les moins malins s'étaient fait faire le portrait en uniforme simba dans un des studio de la ville et ils ont été reconnus. 

 

Gaston Soumialot est mort  le "11 novembre 2006" dans le Bas Congo.

 

Le vieux rebelle lumumbiste Christophe Gbenye a 82 ans.

 

Il vit à Kinshasa et est actuellement (2009) président du Mouvement national du Congo (MNC). 

 

Le Général Olenga  aurait été assassiné en République Populaire du Congo Brazza en 1986.


(Source Jean-Pierre SONCK)

Le 24 novembre 1964, la ville tombe aux mains des parachutistes belges du 1er bataillon de Diest qui y accueillent la 5e Brigade mécanisée de l’ANC

Dans l'après-midi du 24 novembre, le général Mobutu et l'administrateur en chef de la Sûreté Nendaka débarquèrent à l’aérodrome de Simi Simi à Stanleyville qui était sous le contrôle des parachutistes belges.

 

Ils organisaient le regroupement des otages européens et des habitants étrangers en vue de leur évacuation vers l’Europe.

 

Le général Mobutu était accompagné d’une escorte de parachutistes congolais entraînés par des Israéliens.

 

Il ordonna d’arrêter l'évacuation des réfugiés congolais car plusieurs simba s’étaient échappés en se faisant passer pour des civils.

 

Victor Nendaka installa un poste de contrôle pour filtrer les Congolais en partance pour Léopoldville et les parachutistes congolais traitèrent les suspects selon des méthodes assez brutales.

 

Beaucoup de militaires et de civils congolais originaires de Stanleyville, dont le gouverneur Mahurubu, avaient perdu leur famille quand les rebelles avaient pris la ville et ils criaient vengeance. 


La répression contre ceux qui avaient servi la rébellion débuta à l’aérodrome où les parachutistes congolais avaient mis la main sur plusieurs rebelles mais les cités indigènes y avaient échappé par manque de moyen. 

Après l’occupation de Stanleyville par les troupes de la 5e Brigade Mécanisée, la garnison reçut en renfort le 12e Bn commando katangais « Diabos » qui avait rejoint la ville par la voie aérienne et l'administrateur en chef de la Sûreté Victor Nendaka prit la résolution d'organiser des opérations de ratissage dans les cités indigènes, car de nombreux rebelles s’y cachaient et vivaient aux dépens de la population.

 

Il se rendit au QG de la 5e Brigade, où il prit contact avec les officiers de l’Etat Major. 

Le 29 novembre, le col BEM Vandewalle établit l’ordre d’opération n° 5 qui donnait pour mission à sa brigade de défendre Stanleyville, de créer une tête de pont sur la rive gauche et de nettoyer les diverses cités indigènes établies autour de la ville européenne.

 

Cette opération consistait à tendre un rideau de troupes entre la ville européenne et les cités avant de les vider de leurs habitants indigènes qui étaient filtrés, puis regroupés dans un endroit public afin de permettre la recherche des rebelles simba et des armes.

 

Avant l’opération, des tracts en trois langues furent imprimés de toute urgence à Léopoldville et des mégaphones furent demandés au ministre de l’Intérieur Munongo. 

Décembre 1964 :

Télécharger le document en plus grand. 


Texte du télégramme envoyé début décembre 1964 à Léopoldville par Victor Nandaka en vue de la réalisation du tract ci-après :


Le 3 décembre 1964, les commandos katangais et le peloton de parachutistes congolais furent engagés dans ces opérations avec l’appui du peloton blindé Kowalski.

 

Les tracts furent lâchés par avion DC-3 au-dessus des cités qui étaient encerclées par la troupe. Puis des soldats firent des appels par mégaphone aux habitants leur demandant de porter un bandeau blanc autour de la tête et de se rendre au stade « Lumumba » où ils devaient être mis à l'abri de toute influence rebelle. 





Les soldats passèrent à l'action et fouillèrent chaque habitation des cités indigènes « Mangobo » et « Belge I » qui furent ratissées jusqu'à la Tshopo. Près de 500 rebelles en furent délogés et environ 150 d’entre eux furent dénoncés par la population et conduits par les militaires à la prison centrale pour y être interrogés.

 

Les individus de nationalité étrangère furent conduits à Léopoldville et écroués à la prison de Ndolo. Le peloton blindé Kowalski et les commandos katangais eurent plusieurs blessés, mais le sinistre Alphonse Kingisi*, qui avait fait exécuter tant de Congolais, fut abattu et son corps fut promené sur le capot d'une jeep avant d'être exposé sur les ruines du monument Lumumba



Ce personnage sans scrupule était un évêque de la secte religieuse Kitawala issue du Watch Tower, mais fortement corrompue par la sorcellerie : elle était xénophobe et repoussait toute autorité humaine et toute règle morale… 

Le ratissage des cités « Mangobo » et « Belge I » fut suivi le 8 décembre par le bombardement à coups de mortiers lourds de la cité « Bruxelles » rebaptisée « Kabondo » où une patrouille blindée du Lt Kowalski avait subi des pertes.

 

Cette cité s'étendait le long de la route de l’Ituri, mais la majorité avait fui en brousse et il ne restait que deux à trois mille personnes. La population de « Kabondo » fut rassemblée le 11 décembre au camp Ketele tout proche et cette cité fut également nettoyée de ses rebelles simba.

*Les noms des Congolais s'écrivent de plusieurs manières, Kingisi ou Kingis.

 

Il existe plusieurs variantes également pour le nom de Soumialot/Soumaïlé ou Bidalira/Bitotelo, Kabila/Kabilat.


(Texte "Le ratissage de Stanleyville", Jean-Pierre SONCK)

Décembre 1964 :

Télécharger le document en plus grand. 
Texte du télégramme envoyé début décembre 1964 à Léopoldville par Victor Nandaka en vue de la réalisation du tract ci-après :


Les évènements militaires et politiques de 1964 ont été racontés par Jean-Pierre Sonck dans son texte "Echec à l'Armée Populaire" que vous pouvez télécharger ici

Il a été très difficile aux rescapés de la rébellion de '64 de rentrer en Belgique en raison de la disparition de leurs papiers lors des évènements qu'ils vécurent.

 

L'administration belge exigea tous moyens de preuve pour les autoriser à vivre en Belgique.

 

Le cas de Michèle Zoll est exemplaire.

 

Blessée par balle lors de la fusillade durant laquelle son mari fut tué, il lui fut demandé de prouver qu'elle était bien mariée et que ses enfants étaient légitimes.

 

Des gens connus ont été sollicités pour fournir des attestations sur l'honneur.

 

Voici celle de André Schöller, Vice-Gouverneur Général Honoraire du Congo:
Attestation de André Schöller


En mai-juin 1966 est élaborée la loi Bakajika qui définit la propriété foncière et "nationalise" une série de biens privés. 

Le 23 juillet 1966, les Katangais du régiment Baka se mutinent pour une question de solde et les Diabos du 12e bataillon commando assassinent le colonel Tshatshi, commandant la 5e Brigade mécanisée.

 

Le 27 juillet de la même année, un cessez-le-feu est obtenu entre les Katangais et les mercenaires du 6e bataillon commando européen du colonel Bob Denard, sous l'impulsion du premier ministre Général de Brigade Léonard Mulamba, accompagné du Ministre de l'intérieur Tshisekedi wa Mulumba.

 

Deux mois plus tard, les Katangais sont chassés de la ville par les mercenaires de Bob Denard et font retraite vers le Katanga mais ils sont capturés par l’ANC et internés dans des camps d’extermination de l’Equateur. 


(Sources : Wikipedia 2007, Monuc 2006, Guy De Boeck et Jean-Pierre Sonck.

Le 5 juillet 1967, les mercenaires conduits par Bob Denard et Jean Schramme se mutinent à leur tour pour tenter de ramener Moïse Tshombe au pouvoir et ils s’emparent de la ville après de durs combats, mais ils ne peuvent résister aux contre-attaques de l’ANC qui réoccupe la ville une semaine plus tard. 

La guerre des 10 jours de Kisangani

"Ce reportage paru dans le Patriote Illustré me concerne aussi.

J'y étais et je sais ce qui c'est réllement passé.

 

Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1967, nous attendions tous d'être fusillés par l'ANC juste après le départ des mercenaires.

 

J'étais au Congo-Palace avec ma famille, d'autres blancs et ... les journalistes.

 

Voici quelques précisions :
 
1) - Page de couverture et page physique n°3 (page 5 ou 1825 du document lui-même) :

 

les photos sont prises au camp militaire de l'ANC dénommé Camp Ketele.
 
2) - La mission évangéliste dont on voit le bâtiment à l'arrière-plan d'une photo était située en face du Camp Ketele et était auparavant occupée par l'armée du Salut.

 

Au milieu, il y avait la route de l'Ituri qui venait de la ville pour la zone de Kabondo.
 
3) - Les photos page 6 (8/1828) sont probablement prises au Camp KETELE également.
 
4) - Sur la page 14 (17/1837), les soldats de l'ANC qui investissent la ville se trouvent sur le début de l'avenue de l'Eglise venant de la rive gauche du fleuve en passant par la cathédrale elle-même. Ils se dirigeaient vers le Congo-Palace où ils nous ont fait descendre pour nous fusiller tous.

 

Nous n'avons eu la vie sauve que grâce à l'arrivée rapide du lieutenant Tshilunda qui ramenait l'ordre de protéger tous les expatriés sur le champ.

 

L'ordre venait directement du Général Tschiniama.


      Le bâtiment qu'on voit sur la droite de la photo derrière les soldats se trouve en face de la banque du Congo et derrière ce bâtiment on aperçoit la N.A.H.V qui se trouve sur la place de Saio.
 
J'avais 21 ans à l'époque et je dois préciser que toutes les épaves qu'on voit sur ce documents sont des véhicules de l'ANC détruits par les mercenaires qui ont pris la ville en une demi-journée."


(Source : Alex da Silva Martins, septembre 2012.)

En 1967, les mercenaires de Schramme et les Katangais ne fûrent pas chassés de Stan.

 

Ils évacuèrent Stan espérant arriver au Katanga mais la trahison de Denard en décida autrement.

 

L'armée congolaise n'a jamais vaincu, nulle part.

 

Les mercenaires tinrent bon pendant des mois avec environ une soixantaine d'européens et environ 500 katangais tout en n'étant plus ravitaillés en munitions ni en vivres face à pratiquement toute l'armée congolaise d'environ 18.000 hommes. 


(Source : Raymond Smekens, mars 2012.)


Bob Denard en 1967. 

Avec la politique d'authenticité du Président Mobutu, Stanleyville devient Kisangani, Stanleyfalls, chutes Wagenya, et les communes furent rebaptisées de leur nom actuel, le 27 octobre 1977. 


(Sources : Wikipedia 2007, Monuc 2006, Guy De Boeck et Jean-Pierre Sonck.)

En 1999, Kisangani fut le théâtre des premiers échanges de tirs entre l'Ouganda et le Rwanda, épisode dit de la "Guerre de 3 jours", du 15 au 17 août 1999, consécutifs à la fin de la coalition anti-gouvernementale du Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD) en deux factions basées à Kisangani et Goma.

 

Les combats concernaient également les mines de diamants situées à proximité de la ville.

 

Des militaires qui ont participé aux combats en temoignent en anglais...


(Source : Wikipedia, mars 2012.

La "Guerre des Six Jours" est l'appellation des affrontements meurtriers entre les armées ougandaises et rwandaises sur le territoire de la ville de Kisangani qui subit de nombreux dégâts, du lundi 5 au 10 juin 2000 durant la Deuxième guerre du Congo.

 

Selon le Groupe Justice et Libération, une association des Droits de l'Homme basée à Kisangani, les affrontements causèrent environ 1 000 morts et au moins 3 000 blessés dont la majorité dans la population civile.

 

L’évènement est nommé Guerre des Six Jours car il a duré six jours mais aussi parce qu’il a duré du 5 au 10 juin comme la Guerre des Six Jours entre Israël et la Ligue arabe en 1967.


Kisangani avait déjà été la scène d’affrontements entre les troupes rwandaises et ougandaises en août 1999 et le 5 mai 2000.

 

Mais les affrontements de juin 2000 furent les plus meutriers et ont sérieusement sinistré une grande partie de la ville avec plus de 6 600 obus tirés.


(Source : Wikipedia, mars 2012.)



Le 30 juin 2010, un défilé a lieu lors des festivités du Cinquantenaire de l'Indépendance. 

Armoiries de Stan (époque coloniale) : 

Ce blason aux proportions incorrectes (voir correction effectuée ci-après) a été élaboré le 16 juin 1960.

 

Ce sont les dernières armoiries attribuées par l'administration coloniale belge.

 

Il est peu probable que ce blason ait été utilisé officiellement puisque créé une quinzaine de jours avant l'Indépendance. 

La bande "ondée" représente le fleuve Congo et la lettre S la première du nom Stanleyville

 

Placer la lettre initiale du nom de la localité dans les armes civiques était habituel dans l’héraldique des villes du Congo belge, comme le « L » de Léopoldville et le « E » d’Elisabethville, dans les armoiries de ces deux villes.

 

 Les poissons font référence aux pêcheries Wagenias et à leur importance.

 

La couleur verte évoque la forêt qui entoure la ville


(Source : Pierloz Patrick : « L'héraldique civique du Congo belge (1908 - 1960) »

("Civic Heraldry of Belgian Congo (on 1908 - 1960), in " Kisugulu ", N 75, in March, 2001.

 

Images and information provided by Patrick Pierloz, Belgium.) 

Armoiries de Stanleyville

Armoiries de Stanleyville devise

 

J'ai dessiné le blason de Stanleyville sur base de sa description en langage héraldique:


« De sinople à la fasce ondée d'argent accompagnée d’un S d’or en chef et de deux poissons adossés de même en pointe » et la devise « cuncti gens una », d'argent  sur un listel de sinople.


Je ne suis pas le créateur de ce blason.

 

Celui-ci a été créé par le Conseil Héraldique de Belgique et octroyé par S.M. le Roi des Belges Baudouin 1er par des lettres patentes publiées dans le numéro 29 bis du "Moniteur Congolais" du 29/6/1960.

 

Il s'agissait du dernier numéro publié par le Gouvernement Général du Congo Belge.


Une lettre patente est une sorte de décret par lequel le Roi octroie un titre de noblesse ou des armoiries, à une personne privée ou morale.

 

Jadis, on parlait de « lettre de noblesse ».


En fait, le blason représenté n’est pas entièrement correct :

en le dessinant en 2000, j’ai commis des erreurs sur le plan des proportions.

 

Dans mon livre « Armorial du Congo » (1ière éd. 2003), j’ai placé une version corrigée accompagnée de la devise « cuncti gens una «  (tous d’une même famille) dans un listel, en accord avec les dispositions de la lettre patente du 16 juin 1960.


Afin que vous puissiez corriger ce blason dans votre site, j’ai joint le blason corrigé, ainsi que la devise qui se place en-dessous.


D’autre part, le modèle que vous présentez ne provient pas de mon article dans les numéros 75 et 76 de Kisugulu. Ce blason n’y figure pas. Il a été copié sur le site « Heraldry of the World » (www.ngw.nl) où j’ai également transmis des documents.

 

  Le gestionnaire de ce site cite erronément la référence de Kisugulu pour ce blason et n’a pas encore corrigé à ce jour la version erronée (en fait, d’autres blasons du Congo que j’ai fourni à ce site devraient aussi être corrigés).


Alors voici  l’explication :

en fait, j’ai bien dessiné moi-même, en 2000, à l’aide d’un logiciel de dessin, et pour les besoins de mon livre sur les armoiries du Congo, le blason qui figure sur votre site.


J’ai trouvé cette information dans le Bulletin mensuel n° 64 de décembre 1960 de l’Office Généalogique et Héraldique de Belgique, dans un article de Roger Harmignies.

 

Comme l’article ne comportait que le blasonnement du blason de Stanleyville (c’est-à-dire sa description en langage héraldique), mais pas de modèle dessiné, j’ai donc été amené à en réaliser le graphisme.

 

Mais les proportions de l’écu étaient erronées dans ma première version que j’ai envoyée au site  « Heraldry of the World », où elle a été copiée pour votre site.

 

C’est la seconde version corrigée que j’ai utilisée dans mon livre et que je joins ici.


(Source : Patrick Pierloz, mars 2012).




Les armoiries utilisées en 2009 (pas d'autres infos pour l'instant). 

Stanleystad pour les néerlandophones, la ville possède des soeurs aux USA :

 

Stanleytown en Virginie, Stanleyville en Caroline du Nord et Stanleyville, une localité abandonnée dans le parc national du Gros-Morne au Canada. 

Liste des maires de la ville depuis 1960 :

1. DETHIER Franc M.
2. DEPOORTER Roger
3. SALUMU Bernard
4. MATABO Léopold (exécuté devant le Monument Lumumba) 
5. NGBATALA
6. FAMBA Alphonse
7. MOKOLO Jean-Robert
8. TUENDELE Bertrant
9. ASUMANI Didier
10. LIHAU KUMU Amale
11. DJOHO TAYETA
12. KPAMA BARAMOTO KATA


De gauche à droite : les généraux Bolozi, Baramoto, Mavua, Eluki et Nzimbi lors d'une parade militaire.

 

Photo Le Soft On Line. 

13. BOOTO BOLONGOMBA
14. DIKITELE BWISI MABIALA
15. ISSA TUMBA MAYANGA
16. SAMBIA NGERE NDUVU
17. LOKOMBA KUMU ADEBONI
18. WILONDJA KINGOMBE Katina
19. DJANGAMBI SWELI
20. ALIMASI NDOMBA Pauni
21. KAPANDILA KASONGO
22. MASIBU KUNDI AYANTA
23. MALWA MVITA
24. LYABO NGAINDE MAMBISA
25. BULU BOBINA BOGILA 
26. BOONDO LOTIKA BOGANDA
27. BULU BOBINA BOGILA
28. ALAUWA LOBELA François
29. BOONDO LOTIKA BOGANDA
30. TSOKRA NGOCHEHO YUKYI
31. BONGELI Barthélemy
32. BAKOY BAKUNGUO Pierre
33. ETULA LIBANGE Ernest (2005 - 2006) 
34. BOSENGE AKOKO Gaspard


35. OSUMAKA LOFANGA Augustin (2007 - 2008)


36. Dr. BAENDO TOFULI Guy Shilton (du 7 oct. 2008 au 10 octobre 2010) 

Guy Shilton BAENDO (déc. 2008) 


(Source : Hôtel de Ville de Kisangani, 2009)

37. OSUMAKA LOFANGA Augustin (à partir du 10 octobre 2010) 
Osumaka Kisangani
Photo prise début juillet 2011.

 

SOURCE: stanleyville.be

 

 

AMMAFRICA WORLD 


02/11/2012
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