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Devoir de Memoire:EUROPE


LA FRANCE: L'histoire et parcours de 150 ans d'élections présidentielles

La Passion de l'histoire:Comprendre le monde d'alors...

Pourquoi choisir la France?, parce qu'elle nous inspire! Cette France "libre" a respecté l'air de la liberté après avoir vécu d'humiliantes épreuves dans son histoire! Pour comprendre le présent, faudrait retourner dans le passé pour mieux cerner l'état d'esprit et des comportements de l'actuel temps! Dans notre travail de l'éveil de la conscience, nous nous intéressons beaucoup à l'histoire! Et surtout la vraie version que celle falsifiée par des hommes animés de mauvaise foi et de mauvaises intentions! Pour se faire, Ammafrica expose dans cet espace, les parcours d'élections présidentielles en France relaté par "Herodote", l'historien incontesté de par sa maitrise d'histoire!

 

Bonne lecture à tous pourvu que vous prenez par la suite, la conscience!

 

 

Ammafrica

 

150 ans d'élections présidentielles

Pas facile d'élire un monarque républicain !

 

C’est l’événement majeur de la vie politique française. Personnalisant à outrance le pouvoir, l’élection du président de la République au suffrage universel traduit à la fois une forme de démocratie directe et de monarchie républicaine.

Cette institution qui remonte à plus d'un siècle et demi reflète toute l’ambiguïté qui anime les Français à l’égard du pouvoir et de son exercice...

L'élection présidentielle en France en 1848. Gravure sur bois publiée dans « Illustrierte Zeitung ». Deux garçons se battent, un pour Louis-Napoléon Bonaparte et un pour Cavaignac.

Le suffrage universel contesté

Le 9 octobre 1848, la Seconde République instaurel’élection du chef de l’État au suffrage universel, pour quatre ans et non rééligible.

Le premier titulaire est Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er. Il est élu à la surprise générale le 10 décembre 1848. Mais la Constitution lui interdisant de se représenter, il se résout au coup d’État du 2 décembre 1851. Un an plus tard, il se mue en empereur !

Après l'effondrement du Second Empire, la présidence de la République ressuscite avec l’avènement de la Troisième République.

Gambetta proclamant la Troisième République à l'Hôtel de ville de Paris le 4 septembre 1870, Howard Pyle, XIXe siècle, Delaware Art Museum, États-Unis.À l’exception d'Adolphe Thiers, qui a été désigné le 31 août 1871 par l’Assemblée constituante, tous les présidents sont élus par la Chambre des députés et le Sénat réunis en « assemblée nationale » (*) au palais de Versailles.

Exit l'élection au suffrage universel, qui a laissé un mauvais souvenir avec Louis-Napoléon Bonaparte !

Mandaté pour sept ans et rééligible, le président dispose en théorie de pouvoirs très étendus. Dans les faits, ces pouvoirs vont se réduire drastiquement suite à un conflit violent entre les députés et le président, le 16 mai 1877.

En 1946, après l'Occupation, une nouvelle Constitution adoptée par référendum inaugure la IVe République.

En douze ans d'existence (1946-1958), elle n'aura le temps que de produire deux présidents de la République, Vincent Auriol et René Coty, avec au demeurant des pouvoirs beaucoup plus limités que sous la IIIe République. Élu par le Parlement réuni en Congrès, le président perd l'initiative des lois ainsi que le droit de dissolution, dévolus tous deux au Président du Conseil.

De Gaulle monarque républicain

C’est avec la Ve République, que la fonction de président de la République acquiert tout son prestige.

La nouvelle Constitution, fortement inspirée par le général de Gaulle, aspire à mettre fin à l'instabilité ministérielle des républiques antérieures. Elle donne des pouvoirs étendus au président. Il nomme le Premier ministre, est en droit de dissoudre l'Assemblée nationale. peut prendre l'initiative d'un référendum et, en vertu de l'article 16, peut même exercer tous les pouvoirs en cas de besoin.

En sus de cela, Charles de Gaulle voudrait conférer au président l'onction du suffrage universel.

La fin de la guerre d'Algérie et l'émotion suscitée par l'attentat raté du Petit-Clamart lui en fournissent l'occasion...

Conférence de presse du général de Gaulle le 9 septembre 1965 à l'Élysée, Fondation Charles de Gaulle, DR.

1965 : de Gaulle descend dans l’arène

L’une des affiches de campagne du général de Gaulle face à François Mitterrand en 1965.

L’élection du président de la République au suffrage universel direct est adoptée par référendum le 28 octobre 1962.

En 1965, pour la première élection présidentielle de ce type, cinq candidats affrontent le président sortant Charles de Gaulle, dont François Mitterrand (gauches démocratiques) et Jean Lecanuet (centre). 

Sûr de lui, de Gaulle néglige de faire campagne et dédaigne le temps de parole qui lui est dévolu à la télévision et à la radio. Grave erreur ! 

Il est mis en ballotage par Mitterrand et finalement élu au terme d'une campagne qui a passionné les Français.

1969 : une élection toute en rondeur

Désavoué le 27 avril 1969, lors d'un référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, de Gaulle démissionne dès le lendemain.

Le président du Sénat Alain Poher, devient président par intérim en attendant une nouvelle élection dont le premier tour est fixé au 1er juin 1969.

Affiche de campagne de la gauche en 1969 qui, n’accédant pas au second tour, incite au vote blanc en soulignant les  similitudes entre les deux candidats Georges Pompidou et Alain Poher.

On dénombre sept candidats, soit un de plus qu’en 1965.

La droite se partage entre Georges Pompidou et Alain Poher, qui incarne mollement les centristes. À gauche, Mitterrand passe son tour. Gaston Defferre représente les socialistes, flanqué de Pierre Mendès France.

À l’issue d’une campagne de premier tour sans éclat, la gauche est éliminée.

Les communistes refusent de choisir entre les deux finalistes Poher et Pompidou : « C’est bonnet blanc et blanc bonnet »

Pompidou l’emporte haut la main.

Premier débat télévisé sur l'ORTF le 10 mai 1974 entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, archives de l'Ina, DR.

1974 : l’impact de la télévision

Une fois de plus, le mandat présidentiel est écourté, cette fois-ci par la mort de Georges Pompidou, le 2 avril 1974. Est-ce la fin du gaullisme ? En tout cas, c’est vraiment le début de l’impact de la télévision dans une campagne présidentielle (plus de 80% des Français sont équipés d’un téléviseur).

Le gaulliste Jacques Chaban-Delmas et Valery Giscard d’Estaing au coude à coude dans les sondages trois semaines avant le premier tour de la présidentielle de 1974, caricature de Tim, DR.

Les sondages deviennent plus envahissants (vingt-quatre en quatre semaines), les affiches se multiplient. La campagne présidentielle coûte de plus en plus cher, mais on n’en connaît pas le prix car il n’existe encore aucune loi sur son financement.

 

Contrairement à 1969, la gauche s’unit derrière François Mitterrand qui a pris le contrôle du parti socialiste en 1971.

La droite, elle, se débat dans une véritable pétaudière. C’est le ballet des candidatures : Jacques Chaban-Delmas, Edgar Faure, Pierre Messmer, Valéry Giscard d’Estaing. Au final, il n’en restera que deux : Chaban-Delmas et Giscard.

On bascule donc dans une nouvelle phase de la vie politique française.

 

Le sommet de la campagne est atteint le 10 mai 1974 lors du face-à-face télévisé Giscard-Mitterrand : 25 millions de téléspectateurs !

Giscard décoche une formule qui fait mouche : « Monsieur Mitterrand vous n’avez pas le monopole du cœur », et l’emporte de justesse. Pour la première fois depuis le début de la Ve République, la plus haute charge de l’État échappe à un gaulliste...

 

 

En 1964, dans Le Coup d'État permanentFrançois Mitterrand dénonce la Ve République et l'élection du président au suffrage universel.

Quinze ans plus tard le chef du parti socialiste remise ses critiques et se moule avec délectation dans les institutions gaulliennes.

Après deux décennies de domination de la droite, une alternance politique pointe à l'horizon.

 

 

Place de la Bastille, le 10 mai 1981, après l'annonce de la victoire de François Mitterrand à la présidence de la République, Dominique Faget, archives, AFP, DR.

Photo prise à la place de Bastille après l'annonce de la victoire de Francois Mitterand à la présidence de la République.Domique Faget,archives, AFP,DR.

 

 

 

 

@Herodote.net

 

Pour les amis d'Herodote

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05/02/2017
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Devoir de Mémoire:L'histoire de la fille noire de Louis XIV refait surface

L'Histoire de la fille noire de Louis XIV abordée sur France2

Serge Bilé, auteur du livre "la Mauresse de Moret" Éditeur : Pascal Galodé Editions (2012) © Martinique 1ère

© MARTINIQUE 1ÈRE Serge Bilé, auteur du livre "la Mauresse de Moret" Éditeur :Pascal Galodé Editions (2012)

France 2 commémore le 300e anniversaire de la mort de Louis XIV en proposant ce mardi 1er septembre 2015 une soirée spéciale Versailles, animée par Stéphane Bern. L'émission Secrets d’Histoire dressera un portrait exhaustif du roi, en déclinant tous les aspects de son règne, y compris sa vie privée. Une séquence est consacrée à la Mauresse de Moret, cette fille noire née à la cour, qui serait, selon les versions, la fille de Louis XIV ou de sa femme, la reine Marie-Thérèse. Le journaliste Serge Bilé, auteur d’un livre sur cette princesse noire devenue religieuse, est l’un des invités de l’émission. Il explique aux membres de la production de Secrets d’histoire, cette face cachée de l'histoire de France...

En quoi l'existence de la Mauresse de Moret constitue-t-elle une des plus grandes énigmes du règne de Louis XIV ?
 
Il y a quelque chose d'extraordinaire dans l'énigme de la Mauresse de Moret qui la rend plus troublante que bien d'autres secrets de l'histoire de France jusqu'ici inexpliqués. D'abord, ce n'est pas courant qu'un  bébé noir naisse à la cour. Elle serait née, selon les versions, en 1664 ou vers 1675. Ensuite, ce n'est pas l'enfant de n'importe qui. Certains écrits de l'époque disent que c’est la fille du roi Louis XIV. D’autres écrits de l'époque disent au contraire que c'est la fille de sa femme, la reine Marie-Thérèse. C’est une énigme qui a traversé les siècles et qui fascine toujours autant.
La Mauresse de Moret sur France 2 © Martinique 1ère
© Martinique 1ère La Mauresse de Moret sur France 2 
Quelles sont les raisons qui laissent à penser à un lien de parenté entre la Mauresse et la famille royale ? 
 
La Mauresse a vécu toute sa vie cloîtrée au couvent de Moret, à une soixantaine de kilomètres de Paris. Elle a été cachée là pour étouffer le scandale qu’avait provoqué sa naissance. Et dans ce couvent, elle faisait l’objet d’une grande attention. Louis XIV lui octroie une pension à vie de 300 livres et lui rend visite. La reine Marie-Thérèse va la voir également, ainsi que les autres membres de la famille royale et des hauts personnages de la cour. D’ailleurs, en 1695, lorsque la Mauresse prend le voile, elle exige que le roi et la reine assistent à la cérémonie. Et c’est ce qu’ils vont faire. Toute la cour est là pour entendre cette religieuse noire prononcer ses vœux. On ne peut expliquer tout ça, autrement que par lien de parenté qui unissait la Mauresse à Louis XIV ou sa femme.

Quelles sont les différentes hypothèses de liens de parenté ? 
 
On a dit beaucoup de choses sur l’identité des parents de la Mauresse. Il y a les deux hypothèses crédibles, que l’on connaît, qui tournent autour du roi et de la reine. Et puis il y a une troisième hypothèse qui semble avoir été inventée à l’époque par la famille royale pour noyer le poisson. On a dit que la Mauresse était la fille d’un couple d’esclaves qui étaient au service du concierge de la ménagerie. Ce couple aurait était été embarrassé de voir naître leur bébé. Ils en auraient parlé à madame de Maintenon qui aurait recueilli l’enfant et l’aurait placé au couvent de Moret. Sauf qu’il y a 
quelque chose qui cloche dans cette version. La fille de ce couple d’esclaves n’avait aucune raison de proclamer qu’elle était de sang royal. De la même façon, le roi et la reine n’avaient aucune raison de manifester autant d’égards pour une fille à laquelle ils n’étaient pas liés. Ça ne colle pas.
Le roi Louis XIV a marqué de façon indélébile l'histoire de France. © France 2
© France 2 Le roi Louis XIV a marqué de façon indélébile l'histoire de France. 
Pourquoi dit-on qu'elle serait la fille de la reine ?
 
C’est la duchesse Anne-Marie de Montpensier, la cousine germaine de Louis XIV, qui est à l’origine du lien qui a été établi entre la Mauresse et la reine. Elle raconte dans ses Mémoires le déroulement de l’accouchement de Marie-Thérèse au Louvre en novembre 1664, accouchement auquel elle n’a d’ailleurs pas assisté mais dont elle a recueilli les détails auprès de son oncle, le frère du roi, Philippe de France. Anne-Marie de Montpensier raconte donc que ce jour là, toute l’assistance a été effrayée de voir la reine accoucher d’un bébé qui ressemblait à un petit Maure. C’était une fille noire et elle était horrible.

Avec qui la reine aurait-elle eu cet enfant ?  

La reine Marie-Thérèse avait à son service un page africain. C’était un nain. On l’appelait Nabo. Il lui aurait été offert par les ambassadeurs d’un prince africain, de passage à la cour. Et comme la reine se sentait délaissée par le roi et qu’elle s’ennuyait ferme, malgré sa passion pour les jeux, elle se serait attachée à ce page africain qui la faisait rire. Il n’arrêtait pas de faire des culbutes devant elle sur le tapis. Et voilà comment, de fil en aiguille, Marie-Thérèse et Nabo en seraient venus à entretenir une liaison, dont serait née la Mauresse.Et qu'aurait répondu le roi en l'apprenant ?  Les médecins de Louis XIV auraient été très embêtés par la naissance de ce bébé noir. Ils auraient alors tenté de masquer la faute de Marie-Thérèse en expliquant que l’enfant était de cette couleur parce que Nabo avait regardé la reine avec insistance. On disait en effet à l'époque qu'une femme blanche pouvait accoucher d'un enfant noir, si elle croisait le regard d'un Africain. Ça lui tournait les sangs. Louis XIV aurait réagi avec scepticisme à cette explication. Il aurait répondu: "Un regard, hum ! Il était donc bien pénétrant !"

"Secrets d'histoire" présenté par Stéphane Bern © France 2
© France 2 "Secrets d'histoire" présenté par Stéphane Bern 
 
 

Quel a été le parcours de la Mauresse ? A-t-elle été abandonnée par Louis XIV ? 

On ne sait pas grand-chose de l'enfance de la Mauresse. La littérature de l’époque a laissé entendre qu’elle a été élevée en province, d’abord par une nourrice jusqu’à l’âge de 3 ans, puis par la femme de monsieur Bontemps, le premier valet de chambre de Louis XIV. Elle  aurait été suivie par un curé qui lui aurait appris à lire et à prier, avant son entrée au monastère. En réalité, tout porte à croire que la Mauresse a passé toute son enfance au couvent de Moret. C’est là qu’elle aurait grandi. C’est là qu’elle aurait été éduquée. C’est là qu’elle aurait reçu son instruction religieuse avant de prendre le voile. Et c’est là aussi qu’elle serait morte.

Pourquoi avoir ainsi cherché à la «noircir» sur les tableaux précédents ?
 
A l’époque de la Mauresse les hommes et les femmes noirs étaient mal vus en France. Ils faisaient l’objet de préjugés invraisemblables. On les tenait pour le diable incarné. On les tenait pour des animaux. On les tenait pour des débauchés. Ce même Voltaire, qui s’était empressé d’aller voir la Mauresse à Moret pour s’assurer qu’elle était la fille du roi, ne faisait pas lui-même de distinction entre les nègres et les singes. Il n’est donc pas étonnant que, sur les tableaux qu’on connaissait jusqu’ici, le visage de la Mauresse ait été noirci. Il fallait tout faire pour effacer tout lien de paternité avec la famille royale.

Quels éléments font de ce tableau celui qui tendrait à être le plus proche de la réalité ?
 
Le tableau de la Mauresse, qui se trouve à Melun, est attribué au peintre Pierre Gobert, qui était membre de l’académie royale de peinture. Il a rencontré la Mauresse par l’intermédiaire sans doute de sa propre fille qui était également religieuse au couvent de Moret. Du coup, pour la première fois dans cette énigme, on peut établir un lien direct entre la Mauresse et l’auteur de son portrait. Et comme Gobert la connaissait, on peut déduire qu’il a restitué dans ce tableau le vrai visage de son modèle.

 

Soirée spéciale de France 2 du mardi 1er septembre 2015 (20h55). La chaîne commémore ce soir-là le tricentenaire de la mort de Louis XIV avec en prime time deux émissions inédites de Secrets d’histoire animées par Stéphane Bern. Il passera en revue tous les aspects du règne et de la vie privée de Louis XIV.

 

 

@Martinique.la1ere

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09/09/2015
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Devoir de mémoire:Les ultimes recommandations d'Adolf Hitler avant son suicide

Les ultimes et étranges recommandations d'Adolf Hitler avant son suicide

70 ans jour pour jour après le suicide d'Adolf Hitler, de nouvelles révélations ont été publiées sur ses dernières volontés, rédigées dans les heures qui ont précédé sa mort.
 

Une collection d'écrits du troisième Reich qui compile des lettres, des mémorandums et des rapports rédigés par des participants et des témoins de la Seconde Guerre Mondiale a en partie été dévoilée sur le site Daily Beast.

Dans certains documents rédigés peu avant son suicide, Hitler indique ce qu'il souhaite voir advenir de sa collection d'œuvres d'art, et sur le sort qu'il compte réserver à Herman Göring et Heinrich Himmler après sa mort.

Dans son testament, Hitler met à l'écart du parti Heinrich Himmler et Herman Göring, dont il évoque le manque de loyauté et le "mal" qu'ils auraient causé à l'Allemagne en négociant secrètement avec l'ennemi.Hitler explique ensuite sa décision de se marier avec Eva Braun juste avant de se donner tous les deux la mort, et évoque aussi sa collection d'œuvres d'art. 

Hitler écrit que celles-ci appartiennent désormais au parti, et qui si l'Etat venait à être détruit, aucune autre décision de sa part ne serait nécessaire. Il explique que toutes les œuvres d'art dont il a fait l'acquisition au fil des années n'ont jamais été destinées à une collection privée, mais à enrichir la galerie de la ville natale, Linz a.d. Donau.

Hitler demande également à tous les allemands, hommes, femmes, et membres des forces armées, de se montrer fidèles jusqu'à leur mort au nouveau gouvernement qui sera mis en place et à son président.

 

Il ordonne également aux futurs membres de ce gouvernement de continuer à respecter scrupuleusement les lois raciales et à s'opposer sans relâche au "poison de tous les peuples, la juiverie internationale".   

 

 

Source:Atlantico.fr

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03/05/2015
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Histoire:Les Origines de la Grèce au IIIè Millénaire avant Jésus christ et civilisation Minoenne

IIIe millénaire avant JC

Les origines de la Grèce

À la Grèce classique de Périclès, Phidias, Eschyle, Platon, Aristote... nous devons les bases de notre culture et de nos institutions politiques.

Le mot « Grec » que nous avons coutume d'employer nous vient des Romains. Il provient peut-être de la première tribu hellénique qui s'installa en Italie : les Graikoi.

Les Grecs, dans leur langue, se nommaient eux-mêmes Achéens. Le terme « Hellènes » quant à lui, ne s'appliquait qu'aux habitants de la zone centrale de Grèce, par opposition aux habitants du Péloponnèse.

L'Histoire de la Grèce débute en des temps très anciens, au Néolithique (entre 6800 et 3200 av. J.-C.).

Une mystérieuse population était alors établie principalement en Thessalie (au sud de la Grèce continentale).

Les historiens n'en connaissent ni les origines ni la famille linguistique mais ils disposent de quelques témoignages intéressants comme de belles statuettes épurées qui inspirent les artistes contemporains.

Avant-garde cycladique

Au Néolithique succède l'âge du Bronze, qui s'étend de 3200 à 1100 av. J.-C. Cette période se présente comme la Haute Antiquité de la Grèce et la mythologie de l'époque classique y puise volontiers son inspiration.

Voici quelques repères pour situer dans le temps les héros et les événements de cette période :

– le roi légendaire Égée aurait vécu aux environs de 2600 av. J.-C.,
– le roi légendaire Minos aurait vécu en Crète vers 2000 av. J.-C., 
– la guerre de Troie, magnifiée par le récit de l'Iliade, s'est déroulée vers 1230 av. J.-C., époque à laquelle auraient aussi vécu Agamemnon, roi de Mycènes, et Ménélas, roi de Sparte.

 

Dans les Cyclades, au milieu de la mer Égée, les habitants développent une culture originale, dite helladique, dont il nous reste de magnifiques témoignages, à savoir de nombreuses statues votives (destinées à être offertes à une divinité en vue de la réalisation d'un voeu).

 

Ces figurines représentent des têtes ou des corps hiératiques, dans un style épuré très moderne. Elles sont taillées dans le marbre d'excellente qualité disponible en abondance sur l'île de Paros. Leur taille varie de quelques centimètres à un mètre cinquante.

Elles nous apparaissent aujourd'hui dans la blancheur du marbre mais étaient à l'origine généralement peintes dans des couleurs crues (comme d'ailleurs la plupart des statues grecques des siècles postérieurs).

Aimables Minoens

Aussi séduisant que soit l'art cycladique, il ne semble pas avoir beaucoup influencé la Grèce classique. C'est dans l'Égypte des pharaons et en Crète, une grande île de la Méditerranée orientale, que celle-ci a puisé ses premiers éléments de culture.

 

Vers 2000 av. J.-C., la Crète était occupée par des hommes d'origine inconnue, appelés Pélasges, dont la monarchie, dite minoenne, porte le nom de son fondateur mythique, le roi Minos.

Leur culture nous est assez bien connue depuis les travaux de l'archéologue britannique Sir Arthur Evans, qui a mis à jour plusieurs acropoles minoennes comme celle de Cnossos.

 

2000 av. J.-C.

Une civilisation aimable s'épanouit en Crète

 
 
 

Dans la première moitié du deuxième millénaire avant Jésus-Christ, la Crète a joui d'une belle civilisation originale, souriante et féconde.

Cette civilisation de l'Âge du bronze, à laquelle les Grecs et nous-mêmes devons beaucoup, nous a été révélée par un grand archéologue britannique, Sir Arthur John Evans.

Ysaline Homant

Découverte de la civilisation minoenne

Le 30 mars 1900, Sir Arthur John Evans découvre une grande quantité de tablettes en argile sur le site de Cnossos, au coeur de la Crète, une île de Méditerranée orientale un peu moins étendue que la Corse. Ces tablettes viennent de la civilisation qui se développa sur l'île jusqu'aux environs de 1200 av. J.-C. (l'époque de Ramsès II et de Moïse).

Au fil de ses fouilles, l'archéologue britannique met à jour les fondations de ce qu'il croit être un palais royal. Non sans culot et imagination, il entreprend de restaurer le site. Sa restauration est aujourd'hui contestée par de nombreux spécialistes qui voient dans l'acropole de Cnossos un site religieux plutôt qu'une résidence royale.

Evans n'en garde pas moins le mérite d'avoir révélé la splendeur et le caractère aimable de la Crète minoenne. Cette civilisation fut pour la Grèce classique l'équivalent de ce que fut l'Antiquité gréco-romaine pour nous. Elle fut appelée minoenne, du nom de Minos, roi mythologique de la Crète qui serait devenu après sa mort juge aux Enfers.

Depuis les travaux d'Evans, on a découvert de très nombreuses acropoles comme celle de Cnossos. Au total environ 90 (Phaistos, Maila...). Dans ces acropoles construites entre 2000 et 1400  av. J.-C., on pense que résidaient les rois-juges qui gouvernaient l'île. La hache à double tranchant était le symbole de leur autorité religieuse et politique

Palais ou... labyrinthe ?

L'acropole de Cnossos, qui s'étend sur 22.000 m2 et compte 1300 pièces, donna naissance plusieurs siècles après sa construction à la légende grecque du Labyrinthe. Minos aurait enfermé en ce lieu le Minotaure né des amours monstrueuses de sa femme Pasiphaé avec un taureau blanc envoyé par le dieu Poséidon.

Les Minoens vénéraient des divinités féminines dont il nous reste de jolies représentations sous la forme de déesses aux serpents et aux seins nus. Ils accordaient une place particulière au taureau dans leur culture (d'où la légende grecque du Minotaure).

Les Minoens pratiquaient peu ou pas du tout l'esclavage comme leurs voisins égyptiens. Il semble aussi qu'à l'image des anciens Égyptiens, ils n'exerçaient pas de discrimination entre les sexes et respectaient la parité homme-femme beaucoup mieux que les Grecs, les Romains, les hommes de la Renaissance, Napoléon et les politiciens de la Ve République;-)

Écritures crétoises

Le Prince aux Lys, fresque du palais de Cnossos (vers 1500 av. J.-C.)Sir Arthur Evans a fixé le cadre de la civilisation minoenne en distinguant trois périodes : Minoen ancien (jusqu'en 2000  av. J.-C.), Minoen moyen (de 2000 à 1600  av. J.-C.) et Minoen récent (1600 à 1400  av. J.-C.).

En mettant la main sur de nombreuses tablettes d'argile, il a aussi révélé l'écriture crétoise. Les tablettes d'argile qu'il a découvertes avaient été accidentellement préservées grâce à leur cuisson lors de l'incendie des palais pendant les nombreux conflits et guerres que connut la Crète.

Sir Arthur Evans n'a pas facilité, il est vrai, la tâche des décrypteurs qui sont venus après lui. Des 3400 fragments de tablettes qu'il a exhumé au début du siècle dans le palais de Cnossos, il n'en a diffusé qu'environ 150 en 1936, à savoir les « beaux » fragments ! Il a entreposé pêle-mêle ceux qu'il jugeait trop petits, ignorant qu'ils détienaient la clé du déchiffrement des écritures.

Les tablettes d'argile révèlent deux écritures successives :

– Les Crétois du Minoen ancien, aussi appelés Pélasges, utilisaient une écriture à base de hiéroglyphes ou d'idéogrammes.

– Au début du Minoen récent, les Crétois utilisent une écriture linéaire syllabique faite d'idéogrammes et baptisée faute de mieux Linéaire A. Elle se rapporte à une langue inconnue de la mer Égée mais n'a pas encore pu être déchiffrée.

– À la fin du Minoen récent, vers 1500  av. J.-C., apparaît une nouvelle écriture, le Linéaire B. Cette écriture atteste des liens des Crétois avec la péninsule grecque. Elle montre qu'après avoir civilisé les Achéens arrivés dans le Péloponnèse et les Cyclades avant 1500  av. J.-C., les Crétois furent finalement dominés par eux et entrèrent dans la mouvance de Mycènes, une cité achéenne du Péloponnèse. Pour cette raison, le Linéaire B est aussi appelé écriture mycénienne.

Le déchiffrage du Linéaire B

L'écriture Linéaire B sort de l'ombre en 1953 seulement grâce aux travaux de l'architecte britannique Michaël Ventris, assisté du philologue John Chadwick.

Ventris, âgé de vingt-huit ans en 1953, est décrypteur au sein de la Royal Air Force quand il s'intéresse au Linéaire B. Il établit patiemment une statistique de l'emploi des quelques 267 signes du linéaire B qu'il range dans une grille semblable à celle qu'il utilise pour son métier. Ainsi, petit à petit, il réussit à décrypter la valeur des signes et ses résultats sont confirmés par les essais sur le terrain.

Le linéaire B apparaît formé d'une centaine de signes phonétiques représentant une syllabe (tout comme les hiéroglyphes égyptiens). On croit y voir la transcription d'une langue grecque archaïque.

Les Achéens débarquent

Il semble que les palais crétois aient été détruits aux environs de 1500 av. J.-C. par un tremblement de terre épouvantable, probablement provoqué par l'éruption du volcan Thêra    (aujourd'hui Santorin), situé à une centaine de kilomètres de la Crète. Ce cataclysme aurait entraîné l'effondrement de la civilisation minoenne.

Arrivent alors les Achéens qui, profitant du désarroi provoqué par ce cataclysme, occupent pacifiquement la Crète. Ils essaiment aussi sur le continent et s'installent autour de Mycènes, Argos, Tirynthe, Pylos (en Messénie)...

Les Achéens construisent de véritables forteresses autour de Mycènes, leur principale cité, mais, peuple guerrier, ils ne savent rester en place et se lancent dans de lointaines expéditions. Ce sera leur perte : ils sont incapables de résister à l'invasion d'un nouveau peuple, les Doriens, vers l'an 1200  av. J.-C. Descendants de Doros et d'Héraclès selon la légende, ils ruinent les cités mycéniennes et incendient les champs.

Les prospères cités du Péloponnèse disparaissent sous les coups des nouveaux envahisseurs. Le monde grec entre alors dans un long Moyen Âge que les historiens qualifient parfois d' Âges sombres (Dark Ages, en anglais).

Une existence souriante

Les Minoens ont été les premiers hommes à décorer leurs résidences de peintures murales qui témoignent d'une vie souriante. La représentation ci-dessus est postérieure à l'époque minoenne. Elle provient du palais de Mycènes, dans le Péloponnèse.

La vie quotidienne du temps des Mycéniens

Les tablettes d'argile en Linéaire B découvertes dans les palais crétois ne parlent que de gestion domaniale car l'écriture mycénienne, suffisante pour tenir une comptabilité était bien trop restreinte pour de la littérature.

C'est ainsi que l'on découvre une bureaucratie tatillonne et pointilleuse. Sur les tablettes sont notées les possessions du clan familial ou Génos. Le nombre de béliers, de brebis, d'agneaux, les prévisions du nombre de bêtes à naître, à abattre, à engraisser, à castrer... tout cela est minutieusement calculé à l'unité près sur un cheptel de plus de cent mille bêtes !

La quantité de laine pouvant être produite, le nombre de fromages à fabriquer avec la quantité de lait prévue, les pertes subies... tout est scrupuleusement consigné.

Les comptables de l'époque étaient capables de répartir une tonne de bronze en fractions d'environ 250 grammes entre plus de 500 forgerons. Ils connaissaient tous ces derniers par leur nom mais aussi les personnes employées dans chaque forge ainsi que leur état civil !

On apprend que les cent mille moutons de Cnossos fournissaient 50 tonnes de laine par an et permettaient de fabriquer 500 pièces de tissu pour en faire draps, vêtements, couvertures. On pense que dans ces acropoles construites entre 2000 et 1400  av. J.-C. résidaient les rois-juges qui gouvernaient l'île.

Le disque de Phaïstos

On peut voir au musée d'Héraklion, capitale actuelle de la Crète, un disque d'argile recouvert d'idéogrammes et découvert au début du XXe siècle dans le palais minoen de Phaïstos.

C'est le plus ancien exemple d'« imprimerie »connu à ce jour : le texte qui figure sur le disque a été en effet gravé à l'aide de tampons portant chacun un symbole. L'ensemble du texte a mobilisé un total de 45 symboles.

 

@Herodote.net

 

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21/01/2015
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La Grèce Un Pays en Détresse et la genèse de sa crise

19 janvier 2015

La Grèce, un pays en détresse

Alexis Tsipras, leader du parti grec Syriza, 2014 (DR)

 

La Grèce joue son va-tout aux élections législatives de ce dimanche 25 janvier 2015. Dépouillé de sa souveraineté et ruiné par la rigueur à la sauce bruxelloise, le pays s'oriente vers une sortie volontaire ou contrainte de l'euro et de l'Union européenne.

L'historien Olivier Delorme, auteur d'une somme remarquable : La Grèce et les Balkans, revient pour Herodote.net sur la genèse de cette crise. Dans les semaines à venir, il décryptera aussi pour nous la chute du prix du pétrole et les élections à venir en Europe occidentale.

Lorsqu’en 2008, la crise des subprimes éclata, les États s’endettèrent pour sauver les banques et soutenir l’économie réelle, puis les banques, une fois renflouées, spéculèrent contre la dette des États.

Stabilisée à la baisse autour de 100% du PIB depuis une décennie, celle de la Grèceatteignit ainsi 110,7% en 2008, puis, sous l’effet des attaques spéculatives, 142,8% en 2010. Dans pareille situation, l’intervention de la Banque centrale permet classiquement de casser la spéculation au prix d’une dévaluation et d’un pic temporaire d’inflation. Mais la monnaie unique l'interdit.

Issu des élections d’octobre 2009, le gouvernement socialiste de Georges Papandréou, sans défense face aux spéculateurs, préféra se soumettre aux exigences de Bruxelles plutôt que de prendre le risque de recouvrer sa souveraineté monétaire.

Avec la « stratégie du choc » par ce que les Grecs nomment la « troïka » – BCE, Union européenne (UE), Fonds monétaire international (FMI) ont été réactivés par les médias européens des stéréotypes enracinés dans un imaginaire de très long terme, des croisés à Pierre Loti : le Grec fainéant, fraudeur, voleur...

En transformant un problème politique, économique et monétaire (les malfaçons de l’euro) en question morale, il s'agissait de convaincre l'opinion européenne que les Grecs avaient ce qu'ils méritaient et que les autres peuples n'avaient rien à craindre.

La destruction accélérée de l'État grec

Cette stratégie du choc a conduit, en moins de cinq ans, au démantèlement de fait du droit du travail et du salaire minimum, au licenciement de milliers de fonctionnaires, à la baisse de 30 à 40% des pensions et salaires, à la réduction dans des proportions similaires ou supérieures de toutes les indemnités sociales (chômage, handicap, etc.), au démantèlement du système de santé publique (disparition de plus de 40% des lits, fermeture de dizaines d’hôpitaux, ceux qui subsistent sont hors d’état de fonctionner normalement), à la mise en vente – à prix cassé et à des intérêts étrangers – des infrastructures et services publics, à la liquidation d’un tiers de l’enseignement supérieur et à la privatisation d’un autre tiers…

Innombrables, les conséquences de ces « réformes » ont traumatisé la société : le chômage est supérieur à ce qu’il fut aux États-Unis au pire de la grande dépression (*), avec une baisse récente due à l’accélération de l’émigration des plus qualifiés ; la pauvreté a explosé, un Grec sur trois n’a plus de couverture maladie (*), le taux de vaccination des enfants chute pendant qu’augmentent la mortalité infantile, les troubles psychiques et les suicides.

On ne compte plus les faillites et les fermetures de commerces, le patrimoine archéologique est mis en danger par les suppressions de postes (vols dans les musées, fouilles sauvages…), des écoles ne sont plus chauffées en hiver et nombre de particuliers sont contraints de recourir à des chauffages de fortune au bois, générant incendies et pics de pollution à Athènes…

Dans la région de Skouriès, en Chalcidique, une compagnie canadienne s’est vue attribuer, pour cause d’exploitation aurifère, un permis de saccage écologique au mépris de la résistance des populations réprimée avec une violence extrême. Car l’État de droit est lui aussi victime de la « troïka » : les mesures qu’elle impose sont souvent d’une légalité aussi contestable que les moyens policiers utilisés pour limiter l’exercice du droit constitutionnel de manifestation contre ces mesures…

Depuis cinq ans, la Grèce vit donc un processus d’extinction accélérée de l’État social et de la classe moyenne – les dispensaires solidaires, les soupes populaires, souvent à l’initiative de l’Église, les systèmes locaux de troc ou de circuits courts entre agriculteurs et consommateurs étant loin de compenser les effets d’une paupérisation de masse.

La Grèce a ainsi perdu un million d’emplois, le quart de son PIB et le tiers de sa production industrielle, tandis que les investissements s’effondraient des deux tiers. Le nombre et le taux des taxes et impôts augmentent mais, situation classique en déflation, les recettes fiscales stagnent ou diminuent. Malgré la baisse des salaires et des cotisations sociales, la compétitivité a reculé, et la dette, que cette politique était censée résorber, est passée de 142,8% du PIB en 2010 à… près de 180%.

Mais, imperturbablement, les experts annoncent un retour à la croissance, la « troïka »exige de nouvelles « réformes » et coupures budgétaires qui alimentent la spirale déflationniste, le gouvernement fait mine de résister avant de céder (*) tout en publiant des bulletins de victoire qui laissent dubitative une population dont les conditions de vie ne cessent de se dégrader.

Les finances seraient ainsi en situation d’excédent primaire (hors service de la dette) mais c'est grâce aux bénéfices des caisses de retraite ! Et le déficit commercial a diminué mais c'est en raison de l’appauvrissement général qui a provoqué la chute des importations.

Le Premier ministre conservateur (depuis 2012), Antonis Samaras, s’est même laissé aller à parler d’une success story grecque et l’on se félicita, à l’automne 2014, d’un record des entrées de touristes… en oubliant que ceux-là venaient nombreux de Russie, que les sanctions de l’UE avaient provoqué la chute du rouble et la faillite des plus gros tour-operators de ce pays, incapables de régler leurs factures en euros alors que leurs clients avaient réglé les leurs en roubles avant la dévaluation, de sorte que des milliers de nuitées resteraient donc impayées en Grèce où, en outre, les agriculteurs ne pouvaient écouler vers la Russie leurs productions interdites d’exportation.

La politique de la « troïka » aura transformé une crise spéculative en crise économique, en dépression puis en crise humanitaire – mais aussi en crise de la démocratie.

De la crise spéculative à la crise de la démocratie

En novembre 2011, le Premier ministre socialiste Papandréou s’était vu interdire par la chancelière Merkel et le président Sarkozy de consulter son peuple par référendum sur l’acceptation du « plan de sauvetage » européen, la seule question autorisée étant l’appartenance de la Grèce à la zone euro.

Présentés au Parlement sous la forme d’une loi à article unique, comprenant des centaines de pages, d’innombrables mesures législatives et réglementaires, les mémorandums de la « troïka » ont dû être adoptés tels quels, sous la menace d’une suspension des crédits, au mépris du droit d’amendement des députés, fondement pourtant essentiel de toute démocratie parlementaire.

Créée sous la pression de l’Allemagne, une Task Force d’experts décide des mesures à prendre en place des institutions démocratiques, ordonne et surveille leur exécution. Dans ces conditions, ni la Nouvelle Démocratie (ND, conservateurs) ni le Parti socialiste panhellénique (PASOK), qui ont alterné au pouvoir depuis la chute de la dictature des Colonels (1967-1974), n’ont pu constituer de majorité lors des élections législatives du 6 mai 2012. Puis ils ont choisi de gouverner ensemble après celles du 17 juin, partageant la responsabilité d’une soumission humiliante à la tutelle euro-allemande, l’impopularité des mesures que celle-ci impose et de l’absence de résultats positifs.

Les élections locales et européennes du printemps 2014 ont marqué un nouveau recul de ces deux partis qui, ensemble, représentent désormais moins du tiers de l’électorat.

À l’automne 2014, les Bourses européennes ont chuté quand le Premier ministre grec a cru pouvoir annoncer une prochaine sortie du « programme d’aide » européen avant de se rétracter devant les nouvelles exigences de la Troïka.

Dans l’impasse, il décida d’anticiper l’élection du président de la République par le Parlement. Il y faut une majorité qualifiée de 200 voix sur 300 lors des deux premiers tours de scrutin ou de 180 voix lors du troisième, faute de quoi le Parlement est dissous. Or, malgré l’appoint de députés indépendants et de deux néonazis, ainsi qu'une tentative au moins d’achat de vote, il a manqué plus d’une dizaine de voix à la coalition gouvernementale, forte de 155 sièges, le 29 décembre 2014. Les électeurs ont été donc convoqués aux urnes le 25 janvier 2015.

Les enjeux grecs et européens du 25 janvier 2015

Proportionnelle dans le cadre régional (avec un seuil de représentation de 3%), la loi électorale donne au parti arrivé en tête dans le pays une prime de 50 sièges. De 1974 à 2012 (sauf en juin et novembre 1989), la ND (droite) et le PASOK (socialiste) ont ainsi pu disposer à tour de rôle de majorités absolues. Mais entre sa victoire de 2009 et juin 2012, le PASOK est passé de 43,94% à 12,28% – les sondages lui donnent aujourd’hui autour de 5% –, tandis qu’entre sa victoire de 2004 et juin 2012, la ND est passée de 45,36% à 29,66% (18,85% en mai 2012) – elle serait aujourd’hui proche de 25%.

À droite, cet effondrement a fait apparaître un parti souverainiste (il siège au Parlement européen avec le United Kingdom Independence Party, UKIP) qui a recueilli 10,5% et 7,5% des voix lors des deux scrutins législatifs de 2012 – il serait aujourd’hui entre 3% et 5%.

Dans un pays qui ne connaissait plus d’extrême-droite depuis la chute des Colonels, la Troïka a par ailleurs réussi à faire émerger le parti néonazi Aube dorée. Il se maintiendrait autour de 7% depuis 2012, alors que certains de ses dirigeants et parlementaires font l’objet de procédures judiciaires et qu’ont été mis au jour des liens pour le moins troubles entre ce parti et le cabinet d’Antonis Samaras.

Au centre gauche, Potami (le Fleuve), nouveau parti créé par un journaliste de télévision, pourrait servir d’appoint à la coalition sortante si la ND arrivait en tête. Dissidence de Syriza, la Gauche démocratique (DIMAR, 6,26% en 2012), qui a pâti de sa participation d’un peu plus d’un an au gouvernement ND-PASOK, se situerait autour de 3%. Enfin, le Parti communiste (KKE), figé dans une idéologie intransigeante, devrait réunir autour de 5%.

Mais le principal enjeu est le score de la coalition de la gauche radicale (Syriza) qui, après avoir plafonné durant des années à 5%, a atteint 26,89% en juin 2012.

Alexis Tsipras, leader du parti grec Syriza, 2014 (DR)

En 2014, il a décroché la première place aux élections européennes et conquis l’Attique, la région la plus peuplée du pays, aux élections locales. Depuis, tous les sondages le donnent en tête, avec un écart de 3,5% à 7, 5% devant la ND.

Née en 2004, Syriza agrège des forces écologiste, citoyenne, trotskiste, maoïste… qui, en 2014, se sont fondues dans un parti unitaire. Dirigée par Alexis Tsipras, Syriza n’en reste pas moins traversé par des courants contradictoires.

La ligne majoritaire, renforcée par des dissidents du PASOK, assure pouvoir mener une « autre politique » tout en restant dans l’euro, auquel une majorité de Grec reste favorable – sans exclure toutefois une sortie si le coût du maintien s’avérait exorbitant.

Cette politique romprait avec les mémorandums de la « troïka », restaurerait un État social et viserait à obtenir des partenaires européens un accord sur la dette comparable à... celui de Londres (27 février 1953) ! Les États-Unis avaient alors imposé aux Occidentaux bénéficiaires du plan Marshall une réduction de 45% à 60% des différentes dettes de l’Allemagne, assortie d’un rééchelonnement sur le long terme, d’un moratoire de cinq ans et de la limitation des paiements à 5% du revenu de ses exportations – le « miracle allemand » étant en réalité fondé sur ce défaut de paiement organisé par Washington (*).

Depuis 2012, dans cette perspective, Tsipras a multiplié les voyages pour tenter de rassurer les partenaires européens et l’ami américain. Le courant minoritaire de son parti est moins porté aux ménagements à l’égard de l’UE et considère l’euro comme un obstacle aux réformes dont la Grèce a besoin.

Syriza, s’il arrive en tête le 25 janvier, aura vraisemblablement besoin de conclure une coalition, probablement avec les « Grecs indépendants », un parti souverainiste proche de lui mais clairement ancré à droite. Avec ou sans gouvernement stable, Syriza exigera le déblocage par la « troïka », en mars 2015, d'une nouvelle tranche de crédits sans mesures supplémentaires de rigueur.

Comme déjà en juin 2012, le président de la Commission européenne, la chancelière allemande et son ministre des Finances Schaüble ont multiplié les menaces pour le cas où les Grecs porteraient Syriza au pouvoir. Au vu de la dégradation sociale et économique du pays depuis 2012, il n'est pas sûr que ces menaces fassent encore effet.

La chute brutale de la bourse d’Athènes lors de l’annonce de l’élection présidentielle (-12,8% le 9 décembre 2014) laisse en tout cas prévoir qu’un gouvernement Syriza ne disposerait d’aucun répit.

Qu’adviendrait-il si – comme à Chypre lorsqu'en 2013, le Parlement refusa les mesures de rigueur associées au « plan d’aide » euro-allemand – la BCE décrète une manière de blocus, suspendant son alimentation en billets ainsi que les transactions entre les banques grecques et celles de l’eurozone ? Où la Grèce trouvera-t-elle les 20 milliards qu’elle doit payer à ses créanciers en 2015 ? Un défaut grec serait-il vraiment indolore pour les autres États de la zone euro ?

Quant à une victoire étriquée des partisans de la politique de la « troïka » le 25 janvier, elle ne réglerait rien. Elle ne ferait qu’enfoncer un peu plus le pays dans la déflation, la crise humanitaire, le désespoir. Elle ne ferait que retarder les échéances sans rien régler, augmenter les risques de contestation violente ou d’aventure hors des sentiers de ce que la Troïka a laissé subsister de démocratie.

Sur le site Internet du Point, le 3 janvier 2015, l’économiste Bernard Chokrane estime que le résultat des élections sera de peu d’importance puisque, quel que soit le vainqueur, « la Grèce fera de toute façon défaut en 2015. (…) La Grèce ne paiera pas, tout simplement parce qu'elle en est incapable. Le traitement d'austérité drastique, infligé au mépris de la science économique, qui a été imposé à la Grèce en est la cause. »

La réalité, c’est en effet qu'après bientôt cinq ans de traitement euro-allemand digne des médecins de Molière enchaînant purges et saignées, il n’y a plus de bonnes solutions. Notre aveuglement risque de déboucher sur une catastrophe dont nous aurions tort de croire qu’elle restera limitée à la Grèce.

Olivier Delorme
 
L'auteur : Olivier Delorme

Olivier DelormeNé en 1958 à Chalon-sur-Saône, Olivier Delorme partage sa vie entre Paris et le Dodécanèse, sa seconde patrie. Agrégé d'histoire et ancien enseignant à Sciences Po, il se consacre à l'écriture de romans et d'essais historiques.

Il a publié en 2013 une histoire de La Grèce et les Balkans en trois tomes, qui est devenue un ouvrage de référence sur la région pour les étudiants comme pour tous les curieux d'Histoire. Nous avons également apprécié son talent pédagogique pour présenter en une centaine de pages les origines de la Grande Guerre.

 

 

 

 

 

 

Source:Herodote

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21/01/2015
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Devoir de Mémoire:Joseph Goebbels et La manipulation Mensongère

Stratégies de Joseph Goebbels.

La Manipulation Mensongère Pour détruire sa cible!

Dans nos recherches pour comprendre  la souffrance qu'avait connu les peuples JUIFS dans le monde pour leur faire connaitre ce qu'on appelle en un mot  "L'Holocauste", extermination des juifs par les forces "Nazis", nous avons découvert la force de frappe en matière de "propagande" qu'avait donc Joseph Goebbels. Beaucoup de politiciens s'en inspirent pour atteindre leurs objectifs contre un adversaire trouvé difficile à neutraliser!

 

La stratégie de pousser la masse de se livrer contre un groupe d'individus ou une ethnie ou une race quelconque, consiste à les pousser à la Haine afin de faciliter le soulèvement massif contre les groupes que l'on vise à neutraliser. 

 

Si la haine est semée, sachez qu'elle pousse à agir sans réfléchir jusqu'à assouvir sa haine par l'extermination de son ennemi. Notre souhait est que la Haine, doit être déracinée en reconnaissant ses effets nuisibles.

 

"

« La haine trouble la vie ; l’amour la rend harmonieuse. La haine obscurcit la vie ;

l’amour la rend lumineuse. » « La race humaine doit sortir des conflits en rejetant la vengeance,l’agression et l’esprit de revanche.Le moyen d’en sortir est l’amour. »

 

Dixit Martin Luther King.

 

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Biographie de Joseph GOEBBELS : 

 

Homme d'étatHomme politiqueMinistre et  Nazi (Allemand)
Né le 29 octobre 1897
Décédé le 01 mai 1945 (à l'âge de 47 ans) 

 
Joseph Goebbels
 
 

Paul Joseph Goebbels était un homme politique nazi allemand, né à Rheydt le 29 octobre 1897. Il se donna la mort à Berlin le 1er mai 1945 avec son épouse Magda, après avoir empoisonné leurs six enfants. Il fut ministre du Reich à l’Éducation du peuple et à la Propagande sous le régime nazi (1933-1945) et son nom reste indissolublement lié à l'emploi des techniques modernes de la manipulation des masses. Il est devenu synonyme des mensonges et des haines que sont capables de diffuser les propagandes des États totalitaires.

Docteur en philosophie, journaliste et romancier, il rejoint le NSDAP (Parti National Socialiste Allemand des Travailleurs) dirigé par Adolf Hitler dès 1922. Il est l'un des proches du Führer dès 1926 après une période plus distante, en particulier à cause du soutien financier apporté par les industriels allemands à Hitler, ce qui heurtait les idées « anticapitalistes » de Goebbels et de l'aile gauche du NSDAP. Mais Hitler parvient à l'éloigner des frères Gregor et Otto Strasser et de ce courant « communiste » en lui faisant lire les chapitres de Mein Kampf consacrés à la propagande. Gauleiter de Berlin à partir de 1926, il est élu dès les élections législatives de mai 1928, devenant ainsi l'un des douze premiers députés du NSDAP à siéger au Reichstag.

« Nous entrons au Reichstag […] comme des loups dans la bergerie. », écrit-il dans l'Angriff, le journal qu'il avait fondé en 1927.

Il épouse Johanna Maria Magdalena Behrend (mieux connue sous le nom de Magda Goebbels) le 19 décembre 1931. Sous le Troisième Reich, la propagande fait de Magda Goebbels l'épouse et la mère de famille modèle de l'Allemagne nazie. Il a cependant, entre 1936 et 1938, une liaison avec une actrice tchèque, Lida Baarova. Il semble que ce soit sur l'insistance d'Hitler que le couple Goebbels ne se sépara pas.

Le 11 mars 1933, Hitler le nomme ministre du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande en raison de ses talents d'orateur et de rhétoricien. Son rôle est très important dans la mise en place de la dictature nazie et de la diffusion des mots d'ordre. Selon lui, « l'idéal, c'est que la presse soit organisée avec une telle finesse qu'elle soit en quelque sorte un piano sur lequel puisse jouer le gouvernement » et « la critique n'est autorisée qu'à ceux qui n'ont pas peur d'aller en camp de concentration ».[réf. nécessaire]

C'est son ministère qui régente et censure la presse écrite, la radio, le cinéma, l'art… Sous l'impulsion de Goebbels, les moyens modernes de communication sont considérablement développés : radio, informations cinématographiques et même télévision (dès 1935).

* Le 21 mars 1933, c'est lui qui organise la journée de Potsdam, peu avant le vote de la loi des pleins pouvoirs par le Reichstag, lors de laquelle Hitler obtint le ralliement du Zentrum contre d'éventuelles garanties constitutionnelles qui ne seront pas réalisées.

* Le 10 mai 1933, 20 000 livres sont brûlés sur la place de l'Opéra à Berlin ;

* Dès septembre 1933, une loi oblige à adhérer à une Chambre de la culture du Reich (Reichskulturkammer) pour pouvoir exercer une profession artistique ou celle de rédacteur en chef d'un journal. Comme cette adhésion est interdite aux « non-aryens », ces professions deviennent ainsi réservées aux seuls aryens.

L'émigration de nombreux intellectuels commence.

Goebbels est constamment aux avant-postes dans la radicalisation du régime contre les Juifs. Avant la guerre, par exemple, lors de la Nuit de cristal, dont il apparaît comme le principal instigateur.

Il est décrit comme de type méditerranéen, petit (mesurant 1m65 à peine), la jambe droite déformée des suites d'un pied-bot ou d'une ostéomyélite, squelettique, de complexion maladive et disposant d'un nez proéminent et pointu [1]. De tous les dirigeants du Troisième Reich, Joseph Goebbels avait l’apparence la plus éloignée du canon esthétique nazi du grand blond aux yeux bleus athlétique. Le comble survient quand Goebbels n'hésite pas à faire figurer ses propres enfants dans un film de 1939 destiné à justifier la politique d'euthanasie des infirmes alors que lui-même a été réformé de service militaire en raison de son pied bot. Selon Joachim Fest, il cherchait à compenser ses défauts physiques par une dévotion complète au nazisme. [2]

Suite à la défaite de Stalingrad, Goebbels prononce le 18 février 1943 l'un de ses plus importants discours au palais du Sport (Sportpalast) de Berlin. Conscient que l'Allemagne court maintenant un risque mortel, il fait approuver par 15 000 délégués la guerre totale. Il conclut son discours par cette phrase : "Et maintenant peuple, lève-toi, et toi, tempête, déchaîne-toi".

Proche de Hitler auquel il voue une admiration sans bornes, Goebbels joue un rôle déterminant à Berlin dans l'échec du complot du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler.

Il devient immédiatement après « plénipotentiaire pour la guerre totale » en juillet 1944. Il suit son Führer jusqu'aux derniers jours du Troisième Reich. Le ministère de la Propagande, au service de « la sainte croisade du XXe siècle contre le bolchévisme », mobilise les troupes allemandes et le reste de la population au fur et à mesure que la situation militaire se détériore. Il est directement responsable des Volkssturm, troupes de réserve composées d'adolescents et de personnes âgées.

Après le suicide de Hitler dans l'après-midi du 30 avril, il est chancelier du Reich du 30 avril au 1er mai. Ses dernières tentatives consistent à essayer de prendre contact avec les Russes qui sont à la Zimmerstrasse, non loin du Bunker, en parvenant avec ses aides de camp à mettre en place un téléphone et à communiquer avec les Soviétiques. Il tente alors de négocier un armistice, mais ne parvient pas vraiment à communiquer directement avec les autorités russes.

Refusant catégoriquement une reddition sans conditions, Goebbels se donne alors la mort au soir du 1er mai 1945 avec son épouse Magda, après qu'elle ait tué leurs six enfants âgés de 4 à 12 ans en les empoisonant à l'aide de cyanure. Tout comme Hitler, son corps est partiellement brûlé par les aides de camp de la chancellerie.

Le copieux Journal tenu par Goebbels de 1923 à 1945 est un document capital pour les historiens et comporte 29 volumes édités intégralement par l’Institut für Zeitgeschichte (Institut d'Histoire contemporaine de Munich). On y découvre, de l'intérieur, le fonctionnement complexe du système nazi, l'idolâtrie servile de Goebbels vis-à-vis de son maitre infaillible, les intrigues et rivalités au sein du premier cercle, et surtout la machine à manipuler les esprits que dirige Goebbels. Trois thèmes lui serviront jusqu'au bout à entretenir ses propres illusions sur le succès final alors que troupes soviétiques et alliées ont manifestement mis à genoux la « Grande Allemagne » : les juifs, responsables du mal par définition, les Soviétiques, autre incarnation du mal absolu, et les promesses de lendemains meilleurs. On découvre aussi la psychologie d'un personnage-clé du « Reich millénaire » niant les crimes nazis et s'indignant des « bombardements criminels » des villes allemandes, si bien qu'on finit par se demander s'il écrivait pour manipuler même la postérité ou s'il croyait en son discours.

 

 

 

Biographie centre

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21/01/2015
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Devoir de Memoire: Les Secrets de Charlemagne

Les secrets de Charlemagne

1 200 ans après sa mort, Charlemagne reste un personnage historique fascinant. Mais aussi un héros légendaire. Les acquis récents de la recherche sont de nature à réviser le discours sur son règne.

© Istock

 

Un petit matin de l’an 814 s’éteint, après quarante-six ans de règne, Charles, roi des Francs et des Lombards, « couronné par Dieu grand et pacifique empereur, gouvernant l’Empire des Romains ». Le jour même de son décès, le souverain est inhumé dans l’église Notre-Dame d’Aix-la-Chapelle, où sa châsse repose encore aujourd’hui. Disparaît ainsi l’homme qui régnait en maître sur presque toute la chrétienté occidentale. Cette entreprise d’unification de territoires s’étendant « de l’Ebre à l’Elbe » lui vaudra le nom de Charles le Grand, Carolus Magnus en latin.

 

L’aura qui entoure Charlemagne en a vite fait un être fabuleux, héros de chansons de geste. Douze siècles après sa mort, il compte toujours parmi les figures les plus illustres de l’Histoire. Des villes et régions d’Europe s’arrachent son souvenir. Herstal et Jupille continuent à se disputer le titre de ville natale. A Liège trône sa statue équestre, tandis que la nouvelle gare des Guillemins a failli porter son nom.

Charlemagne est surtout l’un de ces personnages dont les livres de classe cultivent la légende. N’est-il pas le patron des écoliers ? Ne le présente-t-on pas comme le « père de l’Europe » ? Pour beaucoup, son règne est l’un des rares à avoir brillé dans la « nuit » moyenâgeuse, même si l’expression « Renaissance carolingienne », forgée au XIXe siècle, n’a plus trop la faveur des historiens. D’autres voix dénoncent l’intransigeance religieuse de Charles et sa cruauté. Pendant plus de trente ans, il a écrasé des révoltes dans le sang.

Pour les Saxons récemment soumis, il a édicté, par voie de capitulaire, des lois d’une sévérité inouïe. Reste que bien des clichés sur son règne volent en éclats grâce aux acquis de la recherche.

 

Le Vif.be 

 

 

03/06/2014
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Devoir de Memoire Sur La Révolution Francaise

La Révolution Française

Introduction

Dès l'annonce de l'ouverture des états généraux, le souhait de changer la Nation émanait de tous les milieux et on appréhendait avec anxiété ou enthousiasme cet instant. Déjà, un fort élan politique parcourait le pays, Louis XVI et Necker étaient inquiet. Qui allait devenir le maître de la situation ? Est-ce que l'héritage des Lumières s'exprimera pour l'avenir ? Comment les événements allaient-ils se dérouler ? Allait-on changer irrémédiablement le cours de la vie des Français ? Ces questions allaient bientôt trouver leur sens, très vite le poids des privilèges va provoquer un engrenage révolutionnaire qui ne s'achèvera que dix ans plus tard.

Les grands evénements

Le tiers se déclare « Assemblée nationale »

Les États Généraux furent ouverts solennellement le 5 mai 1789, très vite une discussion acharnée éclata sur la façon de voter : « par tête », une voix pour chaque homme, ou « par ordre », une seule voix pour chacun des trois états comme le voulait la tradition. Sous l'impulsion de Mirabeau, les députés du tiers état refusèrent de vérifier leur pouvoir afin d'éviter à tout prix le vote « par ordre ». Ils espéraient ainsi gagner du temps, les différentes tentatives pour débloquer la situation s'étaient révélées inutiles. Conscients de représenter la majorité des Français, les délégués populaires du tiers se retirent le 17 juin et se constituent eux-mêmes en Assemblée Nationale. Le même jour, l'Assemblée interdit toute levée d'impôts non vérifiée et décrétée par elle-même. Naturellement, ni le roi ni les privilégiés n'apprécièrent cette nouveauté. Louis XVI se résout à la rigueur et invita les trois ordres à reprendre leur place lors d'une prochaine séance royale.

Le serment du jeu de paume

Le 20 juin, sous prétexte d'effectuer des travaux d'entretien, le roi interdit l'accès de la salle où se réunissaient les États généraux. Les représentants du tiers état se rassemblèrent alors dans un gymnase qui servait au jeu de paume. Là, sous la proposition du député Mounier, ils s'engagèrent « à ne jamais se séparer » avant d'avoir donné à la France une Constitution, chacun à leur tour les députés répètent « Je le jure ! ». Le lendemain, le roi ferme le gymnase, car il est réservé par le comte d'Artois, le frère du roi ( Charles X). Les députés se réunissent alors dans l'église Saint Louis que le clergé leur a octroyé. Louis XVI rassemble alors des troupes pour dissoudre cette assemblée de récalcitrants, mais bientôt une grande partie du clergé se joint au tiers. Afin de limiter les dégâts, le roi ordonne alors au clergé et à la noblesse de participer avec le tiers à l'élaboration de textes constitutionnels. Le 9 juillet 1789, l'Assemblée nationale devient constituante, elle établira les fondements d'une monarchie constitutionnelle, on croit alors la révolution achevée.
Le serment du jeu de paume - par Jacques-Louis DAVID (Musée du château de Versailles)

Le serment du jeu de paume

Au centre, Bailly, le président de l'Assemblée nationale est monté sur une table. Avec lui, les députés jurent de ne pas se séparer jusqu'à l'établissement d'une constitution.
Le serment du jeu de paume - par Jacques-Louis DAVID (Musée du château de Versailles)

La prise de la Bastille

Très vite, l'assemblée entame des discussions derrière le député Mounier, et La Fayette, qui inspiré par son passage aux États-Unis propose déjà une déclaration des droits de l'homme. Mais le roi précipita les événements, il renvoie Necker son ministre des Finances, qui est tenu responsable du désordre, c'est une véritable consternation pour le peuple qui lui attachait de l'estime. Louis XVI ordonna de plus la concentration des troupes autour de la capitale, afin d'étouffer la rébellion par les baïonnettes. Sous l'impulsion de Camille Desmoulins, le peuple parisien se rassembla et l'anarchie commençait à s'installer dans la capitale. Le 14 juillet, on donne l'assaut à la Bastille, une ancienne forteresse devenue prison qui, pour les Parisiens, représentait le symbole de l'absolutisme, elle fut prise et rasée. A son retour d'une chasse, le roi étonné demanda « C'est une révolte ? » « Non Sire, c'est une révolution ». Louis XVI, une fois de plus recula et rappela Necker.
La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 - par Jean-Baptiste LALLEMAND (Musée Carnavalet)

Prise de la bastille

En bas, à droite, le gouverneur de la Bastille De Launay est emmené par les assaillants. Il sera massacré, et sa tête mise au bout d'un pique défilera dans les rues de Paris.
La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 - par Jean-Baptiste LALLEMAND (Musée Carnavalet)

La « Nuit du 4 août »

La monarchie absolue était finie, et les premiers nobles commencent à émigrer. L'assemblée improvise une garde nationale aux ordres du marquis de La Fayette, et arbore les premières cocardes tricolores (le blanc des Bourbons était glissé entre le bleu et le rouge de la ville de Paris). Très vite, l'anarchie s'installe dans la capitale, et des rumeurs alarmistes (complot aristocratique, invasion étrangère...) provoquèrent « La Grande Peur » dans les campagnes. La fureur des paysans se déchaîna contre les demeures féodales qui furent brûlées et saccagées durant l'été. La nuit du 4 août, l'Assemblée discutait des moyens pour enrayer ces émeutes, et au fur et à mesure des discussions, elle abolit peu à peu tous les droits féodaux. Le 11 août, un décret déclare l'égalité civile et fiscale, c'est le plus grand bouleversement que la France ait connu. L'Ancien régime et les privilèges s'écroulent en l'espace d'une nuit.

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Le 26 août, l'Assemblée adopte la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dont Mirabeau et Sieyès sont les principaux rédacteurs. Cette déclaration est maintenant devenue le modèle de la plupart des Constitutions modernes. Elle établit les droits fondamentaux de l'être humain : le droit à la liberté, à la sécurité, à l'égalité de tous devant la loi et, enfin le principe de la souveraineté populaire, par lequel la Nation, et non plus une royauté de droit divin, est proclamée dépositaire du pouvoir. Cependant, cette déclaration ne remet pas en question la monarchie des Bourbons, d'ailleurs, La Fayette et Mirabeau tout comme la majorité de l'Assemblée sont monarchistes.
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, datée du 10 août 1793 (Centre historique des Archives nationales)

La déclaration des droits de l'homme et du citoyen

Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen, datée du 10 août 1793 (Centre historique des Archives nationales)

Une grande instabilité

Les journées d'octobre

Les discussions entre l'Assemblée et le roi reprennent, Louis XVI se voit bientôt accorder un droit de veto face aux décisions de l'assemblée. Les modérés comme Mounier se voient quant à eux repousser leur projet de créer deux Chambres et un pouvoir exécutif fort (comme en Angleterre). Mais au lieu d'accepter de partager son pouvoir avec l'Assemblée, Louis XVI ne songeait qu'à reprendre son bien, il fit venir une nouvelle garnison à Versailles. Le 5 octobre, le mécontentement gagne à nouveau les rues, et environ 700 000 femmes marchèrent sur Versailles en vue de solliciter du pain au roi. Le roi à son retour promet une rentrée de blé à Paris, mais le lendemain, la foule presse devant Versailles, et clame « A Paris ». Le roi est donc contraint de quitter Versailles avec sa famille (« le boulanger, la boulangère et le petit mitron »). Les monarchistes comme Mounier voient leur désir d'établir une monarchie forte s'éteindre, Mounier choisit l'exil.

La monarchie constitutionnelle

Jusqu'à l'été 1790, La Fayette est l'homme clé du moment, sa popularité et son influence s'agrandissent chaque jour dans la capitale, mais son plus grand rival reste Mirabeau. L'Assemblée siège désormais aux Tuileries, depuis la question du droit de veto du roi, elle est divisée ainsi : à droite les partisans du veto, à gauche les opposants. Le clivage des opinions s'organise désormais ainsi (ce sont les ancêtres de nos partis politiques). A l'extrême droite, on trouve les conservateurs attachés à la monarchie absolue. A droite, on a les monarchiens qui veulent s'en tenir aux réformes du 4 août, leur chef Mounier s'est déjà exilé craignant un dérapage de la Révolution. A gauche, le groupe est mené par un triumvirat ( BarnaveLamethDuport), et à l'extrême gauche on trouve déjàRobespierre. Tous ces députés se retrouvent dans des clubs, dans lesquels les partisans débattent les questions de l'Assemblée, les patriotes qui se réunissaient au couvent des Jacobins adoptèrent ce nom. En quelques mois, l'Assemblée prit une série de mesures qui bouleversèrent le visage de la France (confiscation des biens du clergé, naissance des départements, voir La France révolutionnaire), et en 1791, une première Constitution fut ratifiée.

La Fédération

Depuis 1789, des gardes nationales s'étaient formées en province à l'image de celle de La Fayette, elles devaient assurer la sécurité du peuple et du commerce. Certaines de ces communes s'étaient rassemblées en fédération, les citoyens de chacune de ces fédérations se considéraient comme appartenant au même « Empire », et non plus comme angevins ou bretons. Ces fédérations donnèrent lieu à des fêtes, l'une d'elle devait regrouper chacun des représentants des fédérations au Champ-de-Mars le 14 juillet 1790 pour célébrer la fête de la Fédération. Les gardes de chaque fédération défilèrent, et malgré la pluie, La Fayette s'avança et prêta serment à la Nation, puis vint le tour du roi qui fut applaudi. Ce fut un véritable moment d'union nationale partout en France, la fête fut somptueuse.
La fête de la Fédération - par Charles MONNET 1790 (Bibliothèque nationale de France, département des Estampes)

Fête de la Fédération

La fête de la Fédération - par Charles MONNET 1790 (Bibliothèque nationale de France, département des Estampes)

Premières difficultés

Pendant toute cette effervescence à Paris, l'Armée s'agitait, en Champagne le futur maréchal Davout a pris la tête d'une révolte. A Nancy, les soldats se sont mutinés et ont emprisonné leurs officiers. Bouillé, le commandant de Metz organisera une répression qui sera particulièrement sévère. Necker, inquiet de la tournure des événements démissionne en prétextant un problème de santé, l'Assemblée prend alors en main le Trésor Public. Du coté du clergé, ça n'allait guère mieux, les ecclésiastiques devaient prêter serment à la Nation et à la constitution civile du clergé (voir la France révolutionnaire), seulement peu d'entre eux le firent, en partie à cause de la position du pape Pie VI, qui déclarait la constitution schismatique, et des hésitations du roi. De plus la crise financière ne se résout pas, et des discordes apparaissent au sein de l'Assemblée, Mirabeau qui a été élu président de l'assemblée meurt en mars 1791.

La fuite du roi

Dés lors, la situation du roi se compliquait, il demanda bientôt recours aux monarchies européennes. Marie-Antoinette pouvait compter sur son frère l'empereur d'Autriche, mais celui-ci était bien trop occupé à se disputer la Pologne avec la Prusse et la Russie. Le frère du roi, le comte d'Artois ( Charles X) rencontra les souverains européens à Pillnitz où il obtient le soutien de l'Autriche et de la Prusse. Mais à Paris, on se méfiait du roi, celui-ci avait déjà tenté de se rendre discrètement au château de St Cloud, seulement le carrosse fut vite arrêté et dut rebrousser chemin vers les Tuileries. Le roi pensait alors rejoindre la garnison de Bouillé à Metz pour rentrer dans Paris avec les Autrichiens. Et le 21 juin 1791, le lit du roi est vide, il a fui la veille avec sa famille dans une berline, en se faisant passer pour un riche bourgeois, il sera rejoint par les dragons de Bouillé. Mais reconnu à Varennes, il est arrêté. A Paris, La FayetteBailly et Beauharnais (président de l'Assemblée) inventent un prétexte d'enlèvement pour couvrir leur roi. Mais personne n'est dupe, et le retour est difficile pour la famille royale qui doit subir les injures du peuple, Louis XVI fut donc suspendu par la Constituante.
Retour de Varennes. Arrivée de Louis Seize à Paris, le 25 juin 1791 - par Jean DUPLESSI-BERTAUX (Centre historique des Archives nationales)

Retour de Varennes - Arrivée de Louis XVI à Paris

Retour de Varennes. Arrivée de Louis Seize à Paris, le 25 juin 1791 - par Jean DUPLESSI-BERTAUX (Centre historique des Archives nationales)

La fusillade du Champ-de-Mars

Pendant ce temps, le club des Cordeliers ( MaratDanton) sollicitait l'aide des Jacobins ( RobespierrePétion) pour voter la déchéance du roi, une scission s'opéra chez les Jacobins où les plus modérés ( SieyèsBarnave,Lameth) fondèrent le club des Feuillants. Mais le reste des Jacobins organisa avec les Cordeliers une pétition votant l'abdication du roi, ils s'étaient réunis au Champ-de-Mars. La Fayette et sa garde qui devait assurer l'ordre fut accueilli par des jets de pierres. Bailly ordonna l'ordre à la garde de tirer, ce fut la panique, au moins 50 morts, Marat parvint à se cacher, Danton émigra en Angleterre. Le club des Cordeliers fût fermé et une grande partie des Jacobins rejoignirent les Feuillants plus modérés. Les Feuillants, fort de leur nouvelle influence à l'Assemblée souhaitaient maintenant une révision de la Constitution, on avait éloigné les républicains et la Constitution fut voté en septembre 1791. En octobre, une Assemblée législative remplaça la Constituante. Les émigrés furent amnistiés, on croyait la Révolution terminée. Mais les troubles économiques, les divisions du clergé et la non-détermination du roi annonçaient un avenir sombre.

L'Assemblée Législative

Une nouvelle vague de députés fraîchement élus fit son apparition dans l'Assemblée, à droite de celle-ci on trouve les Feuillants partisans d'une monarchie constitutionnelle avec à leur tête le Triumvirat ( BarnaveLameth,Duport) et La Fayette, ils soutiendront le roi. A gauche, il y a les Jacobins qui sont moins nombreux, appelés aussi Brissotins du nom de leur chef de file Brissot, leurs orateurs dont Vergniaud sont issus de Bordeaux (ils seront appelés Girondins pour cette raison), ils devront s'allier avec l'extrême gauche représentée par Pétion de Villeneuve (un proche de Robespierre) qui regroupe des membres des Cordeliers (la Montagne). Au centre, le Marais qui rassemble les partisans d'une monarchie modérée. Très vite, l'Assemblée doit faire face à de nombreux problèmes dont une rébellion dans la colonie de St Domingue, les Girondins firent donc voter un décret important qui place les nègres à la même égalité politique que les blancs (abolition de l'esclavage). Puis des ultimatums sont déclarés aux émigrés qui risquent d'être déchu de leurs droits. Le 10 mars 1792, le ministère en partie Feuillant démissionne au profit des Girondins.

La guerre européenne

Depuis que les idées révolutionnaires se sont développées dans la région du Rhin ou au Nord de l'Italie, et depuis l'arrestation du roi à Varennes, l'Europe avec à leur tête l'Autriche commençait à voir d'un mauvais œil cette France turbulente. La guerre paraît inévitable, seuls les députés Marat et Robespierre s'étaient opposés à la guerre. Mais les nouveaux ministres en partie Girondins souhaitent la guerre, c'est le cas de Dumouriez, le ministre des Affaires Étrangères qui précipitent les évènements. Le 20 avril 1792, la guerre est déclarée à l'Autriche, bientôt, la France s'opposera contre toute la Vieille Europe pendant près de 20 ans. C'est durant ces campagnes que commença à se répandre le chant de guerre pour l'armée du Rhin qu'on appellera bientôt la Marseillaise : composé à Strasbourg par un officier, Rouget de Lisle, il fut chanté pour la première fois par un groupe de marseillais à Paris. Très vite, une offensive dirigée par Rochambeau tourne rapidement au désastre, et bientôt c'est la débandade française.
Rouget de Lisle composant la Marseillaise - par Auguste Pinelli 1875-1880 (Musée historique de la Révolution française, Vizille)

Rouget de Lisle composant la Marseillaise

Rouget de Lisle composant la Marseillaise - par Auguste Pinelli 1875-1880 (Musée historique de la Révolution française, Vizille)

Le renversement de la monarchie

La chute de la monarchie

Le 20 juin 1792 (anniversaire du serment du jeu de paume), le peuple parisien s'arme de piques et envahit rapidement les Tuileries, la manifestation est arrêtée durant l'après-midi grâce à l'intervention de Vergniaud etPétion de Villeneuve (maire de Paris). La Fayette revenu des armées de l'Est prend la défense du roi et dénonce les manigances des clubs, mais découragé il partira à la frontière. Brissot et la Gironde tenteront de s'allier avec le roi, mais ils ne peuvent empêcher la demande d'un décret ordonnant sa déchéance. Le 10 août on avait préparé une insurrection, des insurgés s'étaient armés, Danton qui organisait la rébellion avait pris possession de l'Hôtel de Ville. On se dirigeait maintenant aux Tuileries. Face à l'incompétence de sa garde, sans chef, le roi à peine éveillé tente de se réfugier à l'Assemblée. Aux Tuileries, les gardes suisses font feu sur les insurgés. Mais une fureur habite les émeutiers qui massacrent des gentilshommes ( Clermont-Tonnerre). Pendant ce temps à l'Assemblée on avait voté la suspension du roi et son internement dans la prison du Temple. Huguenin le président de la commune insurrectionnelle (qui a chassé la Commune de Paris, sorte de gouvernement municipal) demande la dissolution de l'Assemblée et prépare une alliance avec la gauche girondine. Celle-ci jouera désormais un rôle de premier plan, Danton prend la tête d'un conseil exécutif, seul Montagnard il domine le ministère en grande partie Girondin.
La Prise du palais des Tuileries, cour du Carrousel, 10 août 1792 - par Jean DUPLESSI-BERTAUX 1793 (Musée Fabre)

Prise des Tuileries

Le 10 août, les sans-culottes prennent d'assaut le château des Tuileries, les gardes suisses tirent sur la foule. Le roi, quant à lui est parti se réfugier auprès des députés.
La Prise du palais des Tuileries, cour du Carrousel, 10 août 1792 - par Jean DUPLESSI-BERTAUX 1793 (Musée Fabre)

La naissance de la république

Très vite, Danton, l'homme du moment, réorganise le pays et signe de nombreux traités qui devront organiser la résistance à l'ennemi prussien qui est déjà en France. Dumouriez remplace La Fayette (qui a passé à l'ennemi avec les Autrichiens) à l'armée du nord, celle-ci se réorganise, et aux volontaires patriotes se mêle les soldats de l'ancienne armée royale. Les généraux allaient faire de cet amalgame une véritable armée, des chefs de bataillons allaient gravir des marches qui les porteront au titre de maréchal sous Napoléon ( BessièresMarmontDavout,Victor...). Mais ils ne peuvent barrer la route de Paris aux austro-prussiens, Kellermann et Dumouriez sont désormais les derniers remparts. Pendant ce temps, à Paris on soupçonnait les aristocrates et prêtres réfractaires de massacrer les patriotes, dans ce climat de suspicion du 2 au 6 septembre se déroulèrent des massacres, des émeutiers parisiens vidèrent des prisons bondés de partisans au roi, on dénombre environ 1 200 tués. A la commune et à l'Assemblée on avait laissé faire en feignant d'ignorer les faits, mais cet élan populaire découragea les modérés, et l'idée d'une République prit son essor sous l'influence des Montagnards. En effet, les nouvelles élections de l'Assemblée, qui prit le nom de Convention (sur le modèle américain) vit l'essor des Montagnards (Fabre d'ÉglantineDesmoulinsDavidPhilippe Égalité le duc d'Orléans...). Les députés les plus populaires étaient à cette époque DantonMarat et Robespierre. Le 20 septembre, l'incroyable se produit, Kellermann et Dumouriezsont parvenus à repousser les austro-prussiens à Valmy, où un véritable sentiment national se fit sentir. Le lendemain (21 septembre 1792) la Convention tenait sa première séance publique, c'était la naissance de la Ière République.
La Garde nationale de Paris part pour l'armée. Septembre 1792 - par Léon COGNIET 1836 (Musée Fabre)

La Garde nationale de Paris part pour l'armée - Septembre 1792

Le 11 juillet 1792, face aux défaites militaires et aux menaces d'invasion (des Prussiens du Duc de Brunswick et des émigrés du prince de Condé), l'assemblée législative déclare « la Patrie en danger » et la levée de 50.000 volontaires parmi les gardes nationales. A la fin de l'été, la situation militaire devient dramatique. Longwy capitule le 23 août devant les Prussiens, Verdun se rend. Le 26 août, l'assemblée approuve alors, sur la proposition de Danton une nouvelle levée de 30 000 hommes.
La Garde nationale de Paris part pour l'armée. Septembre 1792 - par Léon COGNIET 1836 (Musée Fabre)

La Convention

Le premier président de la Convention fut Pétion (déjà maire de Paris). Les Girondins étaient cette fois dominants dans l'assemblée, mais il n'y avait personne pour représenter les sans-culottes (peuple parisien) qui avaient faits le 10 août. Les Girondins ( RolandVergniaudBrissot...) qui se réunissent au salon de Mme Roland sont proches de la Montagne ( RobespierreMaratDantonDesmoulinsSt-JustPhilippe ÉgalitéDavid...) au point de vue sociale et patriotique mais ceux-ci sont plus proches des sans-culottes et de la Commune de Paris. Entre les deux groupes on a toujours le marais ou la plaine, groupe d'indécis qui virevoltent à gauche ou à droite. Les monarchistes ont donc disparu, et ce sont les Girondins qui prennent leur place à la droite. Le véritable conflit s'effectue donc entre les Girondins, plus âgés et attachés à la propriété privée, et les Montagnards, plus révolutionnaires et défenseurs du petit peuple. Des affrontements et des dénonciations parcourent chaque jour l'Assemblée, mais les Montagnards déjouent les pièges de la droite et favorisent l'effritement des Girondins. A l'extérieur, la victoire de Valmy a précédé l'annexion du comté de Nice et la Savoie.

Le procès du roi

L'une des missions que s'était fixée la Convention était de régler le sort de la monarchie, à la Gironde on était divisés, mais à la Montagne, on souhaitait la mort du roi. La mise à sac des Tuileries le 10 août a permis la découverte d'une armoire secrète renfermant des documents dans lesquels étaient mêlés les rapports de Louis XVI et des puissances européennes. Une procédure judiciaire s'engagea donc, les députés presque unanimement déclarèrent Louis Capet coupable de conspiration contre la sûreté générale de l'État. Chacun des représentants des départements allait maintenant exprimer le châtiment proposé, ce fût la mort qui l'emporta. Et le 21 janvier 1793, Louis XVI est guillotiné, cet acte irréversible entraîna l'indignation de toute l'Europe. La France se trouva encore plus isolée. L'Angleterre sous l'impulsion de son Premier ministre William Pitt, rassembla contre elle une coalition (la première d'une longue série) qui comprenait, outre l'Autriche et la Prusse, L'Espagne, la Hollande, le Portugal et la Russie.
Éxécution du roi Louis XVI

L'exécution du roi

Après la chute de la monarchie, Louis XVI porta le nom de Louis Capet, en référence à Hugues Capetfondateur de la dynastie des Capétiens (en 987) dont les Bourbons sont originaire. Le 21 janvier 1793, Louis XVI monte sur l'échafaud, ses derniers mots ont été : « Je meurs innocent ! », sa tête est montrée à la foule hurlant : « Vive la Nation ! ».
Éxécution du roi Louis XVI

L'avénement de la Terreur

Réorganisation générale

Dumouriez, qui commandait toujours l'armée avait déjà manifesté son opposition à la Convention. Il cherchait une victoire pour se couvrir de gloire, il ne trouva qu'une nouvelle défaite à Neerwinden, désespéré, il retourne son armée contre Paris et passe sous les ordres autrichiens, certains généraux dont le duc de Chartres ( Louis-Philippe Ier), fils de Philippe Égalité le suivront à ses cotés. L'armée est désormais réorganisée en bleus (volontaires républicains) et blancs (ancienne armée royale). Pendant ce temps, une conférence des alliés a lieu à Anvers, elle se fixe pour but de réduire la France à un néant politique. Mais les 280 000 étrangers qui sont aux frontières de la France sont paralysés à cause des dissensions entre alliés. A Paris, un comité de défense est créé en vue de remplacer le pouvoir exécutif perdu en 1792. Ce sont les Montagnards autour de Danton qui y gagneront de l'influence et de la popularité sur les Girondins.

L'insurrection vendéenne

Depuis quelques temps la province avait du mal à suivre le cours des événements, les campagnes étaient encore attachées au roi et à la religion. Aussi, la constitution civile du clergé et l'exécution du roi avaient profondément choqué. La levée de 300 000 hommes pour la guerre contre l'Europe fut l'étincelle à la poudre. A Cholet, les premiers troubles éclatèrent, on s'en prend aux autorités à coups de fourche ou de faux. Parallèlement un groupe d'insurgés : les chouans (sous la conduite des frères Cottereau) pratiquent également la guérilla dans les bocages et les forêts. Mais les vendéens s'improvisent vite des dirigeants (le roturier Cathelineau et les noblesBonchampCharetteLa Rochejacquelein ou D'Elbée), ils abordent la cocarde blanche et bouscule les républicains, ensemble ils forment « la grande armée catholique ». Une armée républicaine est chargée de mater les révoltes, mais en D'Elbée ou Bonchamp remportent des victoires précieuses leur assurant le contrôle de la région. Les succès des vendéens seront bientôt compensés par la terreur que connaîtra la région, des républicains organiseront des répressions sanglantes (les noyades de Carrier, les colonnes infernales de Turreau brûlant les terres). A Lyon ou dans le Midi, on cesse également d'obéir à la Convention, la guerre civile est déclarée.

La Guerre de Vendée (1793 - 1801)

Les insurgés vendéens forment trois armées organisées sur trois pôles. L'armée du Marais autour de Legé, l'armée d'Anjou autour de Cholet et l'armée du centre dans le bocage. Les régions angevines sont formées de hautes haies propices aux embuscades. Cachés, les vendéens se ruent sur leurs ennemis au signal donné, et les encerclent, si l'ennemi riposte, chacun partait se cacher dans les haies.Hoche puis Bonaparte s'employèrent à pacifier la région. Les troubles ne s'apaisèrent qu'après la signature du Concordat de 1801.

La chute des Girondins et la révolte fédéraliste

Depuis la création de la Convention, un affrontement permanent a lieu dans l'assemblée, les Girondins s'opposent aux Montagnards, ces derniers peuvent s'appuyer sur le soutien des sans-culottes et de la commune insurrectionnelle derrière Hébert. Une foule d'accusations fantaisistes traversait les deux camps. Mais les Girondins qui sont toujours majoritaires à la Convention peuvent faire appliquer leurs décrets. A la commune, on n'en reste pas là, le 1er juin Marat sonne le tocsin appelant à l'insurrection, les bataillons d' Hanriot disposent des canons face aux Tuileries. Les députés prisonniers, sont contraint de signer un décret qui emprisonne certains des membres de la Gironde ( VergniaudBrissotPétion...). Ainsi avec l'aide de la Commune, la Montagne a mis fin au pouvoir des Girondins. En Province cependant, on s'était soulevé contre la Convention Montagnarde. A Lyon, Marseille ou en Normandie, des armées girondines sont levées, tandis que Toulon et Bordeaux tombaient au main des royalistes. Le 13 juillet, Marat est assassiné dans sa baignoire par Charlotte Corday, la révolte fédéraliste prend alors de l'importance, mais les opposants des Montagnards : royalistes et Girondins ne parviennent pas à s'entendre. Pendant ce temps en Vendée, Cathelineau dirige des escarmouches meurtrières et étend son influence au-delà du Loire. Et les frontières extérieures sont attaquées de toute part par la coalition européenne, Anglais, Espagnols, Prussiens et Autrichiens remportent des victoires décisives contestant les conquêtes révolutionnaires après Valmy. Menacée de l'intérieur et de l'extérieur, la Convention paraît avoir un avenir éphémère.
Marat assassiné, 13 juillet 1793 - par Jacques-Louis DAVID (Musée Fabre)

Marat assassiné

Issu d'un milieu pieux et royaliste, Charlotte Corday était républicaine et fréquentait les Girondins de Caen. Elle avait vu en Maratle principal responsable de la chute des Girondins.
Marat assassiné, 13 juillet 1793 - par Jacques-Louis DAVID (Musée Fabre)

Le gouvernement révolutionnaire

La rédaction de la constitution entamée en septembre 1792 est achevée en juin 1793 par Saint-Just et Hérault de Seychelles. Mais devant la situation intérieure et extérieure, la constitution est mise de coté au profit d'un gouvernement révolutionnaire qui allait régner jusqu'à la paix, seulement la paix n'arrivera jamais et cette constitution n'aura jamais servi. Le gouvernement effectif fut confié à un Comité de salut public au sein duquelRobespierre agit en dictateur. La situation intérieure est reprise en main, les foyers fédéralistes sont réprimés surtout à Lyon où Fouché ou Collot d'Herbois mènent une répression sanglante organisant des massacres, 6 000 personnes périront en une journée. A Caen et Marseille, les républicains reprennent l'avantage sur les fédéralistes. Il restait Toulon où les royalistes avec la complicité des Anglais gardaient farouchement la ville, il faudra attendre l'arrivée de Bonaparte pour changer la situation. En Vendée, Cathelineau est mortellement blessé à Nantes, il est remplacé par D'Elbée. Les républicains pratiquent alors la tactique de la terre brûlée, maisMarceau et Kléber sont repoussés par Charette et D'Elbée qui bénéficient de l'aide britannique. Bientôt, des Bretons et des Normands se joignent aux Vendéens, mais Kléber et Marceau réorganisent l'armée des bleus et déroutent les blancs de façon décisive. Femmes et enfants sont alors massacrés et la Vendée devient un cimetière national. Aux frontières, le territoire national fut libéré, grâce à de jeunes généraux enthousiastes et audacieux ( HocheMarceauKléberJourdan ou Moreau) bousculent les traditions militaires de la vieille Europe et se couvrent de gloire. Carnot le ministre de la guerre favorisa aussi les victoires en organisant l'armée révolutionnaire : en pratiquant le mélange des soldats de métier et des jeunes recrues : « l'amalgame », il alliait l'expérience et la ferveur révolutionnaire. Aux Pyrénées ( Kellermann), au Rhin ( HochePichegru) et au Nord (Houchard) l'ennemi est sévèrement repoussé.

La Terreur en action

A Paris, la Terreur derrière Robespierre était décrétée, et le calendrier révolutionnaire est adopté. Un tribunal révolutionnaire condamna des milliers de suspects. La guillotine récemment inventée va alors être utilisé en cascade. Fouquier-Tinville qui dirige le tribunal révolutionnaire va fournir les accusés. Dès juin 1793, la machine est en marche. Avec humilité, Marie-Antoinette ouvre le bal lors de son exécution (15 octobre 1793). Vingt-et-un Girondins seront également condamnés, il en restera que vingt survivants. Puis Philippe ÉgalitéManon Roland,BaillyBarnaveHouchard prendront le relais. La crise économique persistante favorisa l'essor des « Enragés », qui préconisaient des mesures plus sévères pour la bourgeoisie. Inquiété, la Convention et même la Commune jugèrent leur chef Jacques Roux, qui préférant le suicide mit fin à ce mouvement populaire. Les « Hébertistes » qui sous la conduite de Hébert regroupaient une grande partie de la Commune, du club des Cordeliers et des sans-culottes. Ils étaient néanmoins plus présents que les Enragés, ils s'attaquèrent à la Convention par le biais du journal d' Hébert (Le père Duchesne). Ils enchaînèrent la déchristianisation du pays, en saccageant les églises et en organisant des mascarades anticléricales dans Paris. Hébert qui gagnait de l'influence fut arrêté, jugé puis guillotiné avec ses partisans. Enfin, un troisième mouvement connut le couperet de la guillotine : « Les Indulgents », ils rassemblaient des personnalités lassés de la Terreur, qui préféraient la fin des exécutions, sous l'impulsion du journal de Camille Desmoulins (Le vieux cordelier) et de Danton qui lui apportait de plus en plus son soutien. Mais jugé pour corruption Fabre d'Églantine annonça l'élimination des dantonistes, et quelques jours plus tard,Danton et Desmoulins étaient sur l'échafaud.
Marie-Antoinette conduite à son exécution le 16 octobre 1793 - par William HAMILTON 1794 (Musée historique de la Révolution française, Vizille)

Marie-Antoinette conduite à son exécution le 16 octobre 1793

Avec un grand courage, Marie-Antoinette se soumet à la loi du couperet. La guillotine est un symbole indissociable de la Terreur. Quelques temps plus tard, c'est Danton qui monte sur l'échafaud en déclarant au bourreau : « Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut bien la peine. »
Marie-Antoinette conduite à son exécution le 16 octobre 1793 - par William HAMILTON 1794 (Musée historique de la Révolution française, Vizille)

La fin de la Terreur

La conspiration du 9 Thermidor

Robespierre entama des mesures qui changèrent la France (voir La France révolutionnaire), et malgré des revers sur les mers, les victoires continentales ( Fleurus) se succédaient. Mais en éliminant les factions (enragés, Hébertistes et Indulgents), le Comité de salut public perdit l'appui des sans-culottes et prépara ainsi sa chute.Robespierre qui avait instauré le culte de l'Être suprême était accusé d'accéder de plus en plus vers la dictature. « L'incorruptible » fréquentait de plus en plus le club des Jacobins où il excluait ses ennemis. Ces derniers se rassemblèrent ( Collot d'HerboisFouchéBarrasTallien) et réquisitionnèrent l'appui du Marais ( Cambacérès,Boissy d'Anglas). Et le 8 thermidor, ces opposants s'emploient à accuser les robespierristes. La nuit, on se réunit et on prépara la séance du lendemain. Là, les robespierristes sont immobilisés et cinq d'entre eux sont arrêtés. Mais ils sont délivrés par la Commune un peu plus tard, l'Assemblée mit alors hors-la-loi les cinq députés ainsi que la Commune. Mais les gendarmes que dirigeait Barras firent irruption dans l'Hôtel de Ville où s'étaient réfugiés les proscrits. Ceux-ci sont malmenés ( Robespierre reçoit un coup de feu à la mâchoire, Le Bas s'explose la cervelle ..). Arrêté, Robespierre fut guillotiné le lendemain avec vingt de ses partisans les plus fidèles, dont l'implacableSaint-Just. La mort de Robespierre mit fin à la Terreur en 1794, ainsi qu'à la phase la plus ardente et la plus populaire de la Révolution. Les modérés, représentant surtout la bourgeoisie d'affaires, eurent de nouveau le dessus.

La réaction Thermidorienne

Ces bourgeois modérés ( TallienBarrasFréron) avec le centre, qui est resté silencieux depuis le début de la Révolution forment « la jeunesse dorée », derrière leur tenue excentrique, ils affichent leur nostalgie de la monarchie. Ensemble, ils reprirent le pouvoir avec fermeté et entreprirent un remaniement politique, Fouquier-Tinville qui dirigeait le Tribunal révolutionnaire fut emprisonné. La Montagne entachée par la Terreur n'acceptait pas ce revirement de situation, mais bientôt les jacobins sont attaqués, et la Gironde est réintégrée à l'Assemblée. Des troubles populaires survinrent, Billaud-VarenneCollot d'Herbois et Barère qui étaient emprisonnés pour leur rôle dans la Terreur furent défendus par les sans-culottes. En prairial, une nouvelle insurrection a lieu sous influence montagnarde, le député Féraud est tué. Mais ces troubles n'engagèrent que peu de monde, la garde nationale s'était réorganisée, les sans-culottes avaient perdu. Mais dans le Midi, la « Terreur blanche », sous impulsion royaliste, est particulièrement sanglante et fait plusieurs victimes : des jacobins puis des républicains à Lyon. En Vendée, la région est pacifiée grâce au général Hoche, et la convention multiplie les amnisties. Mais les chouans puis Charette reprenne très vite les hostilités, des royalistes débarquent à Quiberon en Bretagne, ils sont arrêtés par Hoche. A l'extérieur, les jeunes généraux font toujours des merveilles, et la Guadeloupe et Saint-Domingue sont reprises. Louis XVII meurt au temple, son oncle, le comte de Provence devient Louis XVIII.
L'assassinat de Féraud à la Convention - par Jean DUPLESSI-BERTAUX

Émeutes de prairial

Le député Féraud qui tentait de s'opposer aux manifestants est tué, sa tête est mise au bout d'un pique. Puis elle est présentée au président de l'Assemblée : Boissy d'Anglas, qui la salua, il résista avec sang-froid et gagna du temps. L'émeute sera ensuite canalisée par l'arrivée de la garde nationale, les sans-culottes ont perdu leur pouvoir d'action dont ils avaient fait preuve le 10 août.
L'assassinat de Féraud à la Convention - par Jean DUPLESSI-BERTAUX

Le Directoire

L'avènement du Directoire

Une troisième constitution, dite « de l'An III », fut rédigée, elle s'appuyait sur un pouvoir exécutif constitués de cinq membres (directeurs), en place pour cinq ans et de deux chambres législatives renouvelable (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens). Pour éviter d'être balayés par les prochaines élections, les derniers conventionnels (membre de la Convention) établirent un décret qui obligea les chambres parlementaires à contenir au moins deux tiers des membres de la Convention, les députés sont ainsi perpétrés. Les royalistes, ulcérés par ce décret qui les paralysaient, tentèrent un nouveau coup de force. Un comité d'insurrection s'était formé, et la Convention qui siégeait toujours aux Tuileries était menacée. Le général Bonaparte était chargé de la répression, à ses cotés Brune et Murat. Il chargea d'abord Murat de lui ramener des pièces d'artillerie, puis il les soumit intelligemment dans la ville. Les royalistes subirent une canonnade sévère, et la Convention fut sauvée par ce général fougueux qui faisait ses premiers pas. Les élections virent triompher des modérés issus des Feuillants et des conventionnels de la droite tel que Boissy d'Anglas. Cette nouvelle ère est appelée le Directoire, on distingue trois périodes séparés par deux coups d'État (18 fructidor, 30 prairial).

Le premier Directoire

Le Directoire n'est pas vraiment en rupture avec la convention thermidorienne, les mêmes hommes sont au pouvoir. Le Directoire joue un rôle charnière qui visera à mettre fin à la Révolution en tentant de réconcilier les royalistes à droite (qui se sont renforcés lors des élections) et les patriotes jacobins à gauche. Les cinq premiers directeurs élus sont La Revellière-LépeauxLetourneurReubellSieyès (qui refuse le poste pour Carnot) etBarras. Le problème principal des directeurs est de faire face à la crise économique qui n'a pas vraiment connu d'essor depuis 1789. Mais dans les rues de Paris, un nouveau comité insurrectionnel (Conjuration des Egaux) est créé sous la conduite de Gracchus Babeuf qui prône « la communauté des biens et des travaux ». Ce comité s'apprête à soulever les masses populaires contre le Directoire, responsable de la famine ouvrière. Trahis par la police nommée par Carnot, les conjurés sont arrêtés, Babeuf est exécuté.

Le deuxième Directoire

A droite, les monarchistes étaient en plein essor, ils sollicitèrent l'aide du général Pichegru qui était favorable au mouvement. Une forte action politique était engagée pour basculer le tournant des élections de 1797. Ces élections affaiblirent fortement le Directoire, et Pichegru fut élu président du Conseil des Cinq-Cents. Les réformes révolutionnaires se trouvèrent alors clairement menacées. Les directeurs se sentent rapidement en danger, et Barras invite Hoche à lui venir en aide. Le projet tombe à l'eau mais l'armée vacille tout de même du coté des directeurs. Les Conseils royalistes comptaient sur Pichegru, tandis que les directeurs s'appuyaient surAugereau que Bonaparte a envoyé d'Italie pour « sauver la République ». Celui-ci met en avant les preuves queBonaparte a trouvé en Italie montrant la trahison de Pichegru avec l'étranger. La minorité républicaine de l'Assemblée vota des lois d'exception contre les monarchistes, beaucoup furent contraint à l'exil comme Pichegruet Carnot. Ce coup d'état du 18 Fructidor (An V du calendrier révolutionnaire) redonnait le pouvoir aux républicains qui en profitaient pour annuler les élections qui voient triompher les jacobins (22 floréal), ces derniers ont fait leur retour grâce à l'affaiblissement de la droite lors de fructidor. En Italie, Bonaparte réalise des prouesses inespérées et alarme l'Europe par la création de républiques sœurs vassales de la France.
Coup d'état du 18 fructidor gravure fin XVIII  s (Bibliothèque nationale Paris)

Coup d'état du 18 fructidor an V

Avec l'aide deAugereau, le Directoire fait arrêter les députés royalistes qui leurs disputaient le pouvoir.
Coup d'état du 18 fructidor gravure fin XVIII s (Bibliothèque nationale Paris)

Le troisième Directoire

Bonaparte est l'homme du moment, il est acclamé à Paris à son retour d'Italie. Le Directoire l'éloigne en lui offrant un commandement en Égypte. Mais aux frontières, les premiers revers apparaissent, Jourdan et Bernadottequittent leur commandement à l'armée du Rhin. L'Angleterre commence déjà à rassembler une seconde coalition. L'absence de Bonaparte en Italie se fait sentir et les premières défaites apparaissent. Pour remédier à ces échecs militaires, le Directoire rend le service militaire obligatoire et universel. En juin 1799, les Jacobins sont toujours à la tête des élections. Les nouveaux députés forcent alors trois directeurs à la démission (coup d'état du 30 prairial). Sieyès et Barras qui sont à la tête du pouvoir exécutif craignent alors un retour du jacobinisme, les survivants de la Montagne sont en effet présents, et le club des Jacobins se reconstitue. Sieyès profite du retour de Bonaparte pour mettre fin au Directoire, ce dernier allait s'emparer du pouvoir lors du coup d'état du 18-19 brumaire. Mais, au moment où ce général instaura son pouvoir, dix années après le déclenchement de la Révolution, le visage de la France avait bien changé.
 
 
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29/10/2013
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L'HUMILIATION D'UNE FEMME AFRICAINE VOICI IL Y A 2 SIECLES D'ORIGINE SUD AFRICAINE!

 

Quand l'Occident décide d'humilier la femme Africaine.. SVP lisez cette histoire attentivement, ça fait mal...  j'attend les universalistes...

 Quand Saartje (Sara) Baartman a quitté les rivages de l'Afrique, Elle ne savait pas que ses parties du corps seraient retournés dans son pays d'origine 187 années plus tard et qu'elle serait alimenter les notions racistes de l'infériorité des Noirs et la sexualité féminine noire en Europe. Surnommé "La Vénus hottentote», elle a été exposée comme un monstre et, dans le processus, juxtaposé contre idéaux blancs de la supériorité et de la sexualité. Initialement, elle était nue, à différents endroits autour de Londres et en raison de l'agitation des partisans anti-esclavagistes, a été prise à Paris. La situation difficile de Saartje incarnait les questions de racisme, le sexisme et le colonialisme.

Né en 1789 dans l'Eastern Cape de l'actuelle Afrique du Sud, Saartje était un membre du groupe Khoisan, les premiers habitants de l'Afrique australe. Le Khoisan, péjorativement appelés les Hottentots, sont de couleur miel et steatopygic, c'est-graisse est stockée dans les fesses. Européens considéraient la dernière caractéristique d'être une anomalie et une attestation d'infériorité raciale.

Alors que dans son adolescence, Saartje migré vers une zone près du Cap, où elle était l'esclave d'un fermier jusqu'à ce qu'elle a été achetée au Cap par William Dunlop, un médecin sur un navire britannique. À 20 ans, Saartje se dirigea vers Londres avec le Dr Dunlop où, il a été convenu, qu'ils allaient s'enrichir en affichant son corps aux Européens, la restauration de fascination sexuelle des Européens avec les peuples autochtones.

Fringant dans le nu, avec ses organes génitaux postérieures et extraordinaire qui s'avance, elle a jeté les bases des théories racistes et pseudo-scientifiques sur l'infériorité des Noirs et la sexualité féminine noire. La montre impliqué Saartje étant "dirigée par son gardien et exposé comme une bête sauvage, être obligé de marcher, de se tenir debout ou s'asseoir comme l'a ordonné." La situation difficile de Saartje a attiré l'attention d'un jeune jamaïcain, Robert Wedderburn, qui s'agite contre l'esclavage et le racisme. Par la suite, son groupe fait pression sur le procureur général d'arrêter ce cirque. Perdre le cas sur un point de détail, Saartje a passé quatre ans à Londres et ensuite à Paris où elle a été exposée dans un cirque ambulant, et voit fréquemment contrôlé par un dresseur d'animaux dans le spectacle.

C'est là qu'elle a croisé George Cuvier, chirurgien-général de Napoléon, qui a également été considéré comme le doyen de l'anatomie comparée. En sa qualité d'anthropologue, conclut-il avec arrogance et à tort qu'elle était le chaînon manquant. Elle se tourna vers la prostitution et quand elle mourut pauvre en 1816, presque immédiatement Cuvier avait son corps moulé dans la cire, disséqué et le squelette articulé. Ses organes, y compris ses organes génitaux et le cerveau, ont été conservés dans des bouteilles de formol. Ses restes ont été exposés au Musée de l'Homme à Paris jusqu'en 1974.

Dans l'après-apartheid en Afrique du Sud, des efforts ont été faits pour récupérer les restes de Saartje. En 1994, alors président Nelson Mandela a fait appel à son homologue français, mais ce n'est qu'en 2002 que le Sénat français a approuvé un projet de loi pour le rapatriement de la dépouille de Saartje en Afrique du Sud. En mai 2002, ses restes ont été apportés à la maison en Afrique du Sud après près de 200 ans d'humiliation et d'abus. En Août 2002, elle a finalement été inhumé dans l'Eastern Cape.
Quand l'Occident décide d'humilier la femme Africaine.. SVP lisez cette histoire attentivement, ça fait mal... j'attend les universalistes...

Quand Saartje (Sara) Baartman a quitté les rivages de l'Afrique, Elle ne savait pas que ses parties du corps seraient retournés dans son pays d'origine 187 années plus tard et qu'elle serait alimenter les notions racistes de l'infériorité des Noirs et la sexualité féminine noire en Europe. Surnommé "La Vénus hottentote», elle a été exposée comme un monstre et, dans le processus, juxtaposé contre idéaux blancs de la supériorité et de la sexualité. Initialement, elle était nue, à différents endroits autour de Londres et en raison de l'agitation des partisans anti-esclavagistes, a été prise à Paris. La situation difficile de Saartje incarnait les questions de racisme, le sexisme et le colonialisme.

Né en 1789 dans l'Eastern Cape de l'actuelle Afrique du Sud, Saartje était un membre du groupe Khoisan, les premiers habitants de l'Afrique australe. Le Khoisan, péjorativement appelés les Hottentots, sont de couleur miel et steatopygic, c'est-graisse est stockée dans les fesses. Européens considéraient la dernière caractéristique d'être une anomalie et une attestation d'infériorité raciale.

Alors que dans son adolescence, Saartje migré vers une zone près du Cap, où elle était l'esclave d'un fermier jusqu'à ce qu'elle a été achetée au Cap par William Dunlop, un médecin sur un navire britannique. À 20 ans, Saartje se dirigea vers Londres avec le Dr Dunlop où, il a été convenu, qu'ils allaient s'enrichir en affichant son corps aux Européens, la restauration de fascination sexuelle des Européens avec les peuples autochtones.

Fringant dans le nu, avec ses organes génitaux postérieures et extraordinaire qui s'avance, elle a jeté les bases des théories racistes et pseudo-scientifiques sur l'infériorité des Noirs et la sexualité féminine noire. La montre impliqué Saartje étant "dirigée par son gardien et exposé comme une bête sauvage, être obligé de marcher, de se tenir debout ou s'asseoir comme l'a ordonné." La situation difficile de Saartje a attiré l'attention d'un jeune jamaïcain, Robert Wedderburn, qui s'agite contre l'esclavage et le racisme. Par la suite, son groupe fait pression sur le procureur général d'arrêter ce cirque. Perdre le cas sur un point de détail, Saartje a passé quatre ans à Londres et ensuite à Paris où elle a été exposée dans un cirque ambulant, et voit fréquemment contrôlé par un dresseur d'animaux dans le spectacle.

C'est là qu'elle a croisé George Cuvier, chirurgien-général de Napoléon, qui a également été considéré comme le doyen de l'anatomie comparée. En sa qualité d'anthropologue, conclut-il avec arrogance et à tort qu'elle était le chaînon manquant. Elle se tourna vers la prostitution et quand elle mourut pauvre en 1816, presque immédiatement Cuvier avait son corps moulé dans la cire, disséqué et le squelette articulé. Ses organes, y compris ses organes génitaux et le cerveau, ont été conservés dans des bouteilles de formol. Ses restes ont été exposés au Musée de l'Homme à Paris jusqu'en 1974.

Dans l'après-apartheid en Afrique du Sud, des efforts ont été faits pour récupérer les restes de Saartje. En 1994, alors président Nelson Mandela a fait appel à son homologue français, mais ce n'est qu'en 2002 que le Sénat français a approuvé un projet de loi pour le rapatriement de la dépouille de Saartje en Afrique du Sud. En mai 2002, ses restes ont été apportés à la maison en Afrique du Sud après près de 200 ans d'humiliation et d'abus. En Août 2002, elle a finalement été inhumé dans l'Eastern Cape.
 
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Saartjie Baartman, la « Vénus noire »

 

Aujourd'hui sort en France Vénus noire, le dernier film d'Abdellatif Kechiche, qui raconte l'histoire de la sud-africaine Saartjie Baartman, "la négresse au gros cul" comme certains la qualifiaient à l'époque.

 

Au début du XIXème siècle, cette servante est emmenée en Europe et devient un objet de foire en raison de ses attributs physiques proéminents. Certains "scientifiques" utilisent sa présence pour théoriser l'infériorité de la "race noire".

 

Lorsqu'elle meurt à seulement 25 ans, ses organes génitaux et son cerveau sont placés dans des bocaux de formol, et son squelette et le moulage de son corps sont exposés au musée de l'Homme à Paris.

 

C'est seulement en 2002 que la France accepte de rendre la dépouille de Saartjie Baartman à l'Afrique du Sud, concluant ainsi un long imbroglio juridique et diplomatique.

 

Remise du moulage et de la dépouille de Saartjie Baartman en 2002

 

 

La remise de la dépouille et du moulage du corps de Saartjie Baartman en 2002 à l'Afrique du Sud par les autorités françaises

 

Vénus noire dérange en interpellant la nature des regards des spectateurs. Le réalisateur confirme que ce film n'a pas été fait pour être agréable.

 

En Afrique du Sud, Saartjie Baartman est considérée aujourd'hui comme l'un des symbolesde l'humiliation subie par les Noirs pendant la colonisation. Lors de l'affaire de l'athlète Caster Semenya, son nom a aussi été rappelé pour mettre en cause les "impérialistes" occidentaux. Elle sert aussi de porte-étendard aux Khoïsans, le premier peuple ayant habité la région, qui souffrent encore à l'heure actuelle de discriminations.

 

Mais pour ce commentateur, Saartjie Baartman est en voie de starification pour les besoins d'une quête d'identité des Métis sud-africains, au prix parfois d'une réécriture de l'histoire.

 

VIDEO EXTRAIT DU FILM:

 

EXTRAIT VIDEO PART 2:

 

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Amour-Conscience-Réparation

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19/08/2013
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POURQUOI DIRE ROI DES BELGES QUE ROI DE LA BELGIQUE?

Pourquoi dit-on roi des Belges et pas roi de Belgique ?

Par Christophe Giltay dans Divers ,
le 20 juillet 2013 12h23 

     Hier soir encore le correspondant de France 2 à Bruxelles, a employé l’expression roi de Belgique. Comme il vit en Belgique il sait pertinemment que l’expression correcte est roi des Belges. Il a surement dit « roi de Belgique » par souci de compréhension pour ses auditeurs,  pensant que cela n’avait pas vraiment d’importance, et pourtant…C’est à la fois un contre sens politique et historique.

Albert II roi des Belges

Albert II roi des Belges

 

Le fait de désigner un monarque conditionnel par le nom de son peuple et non de son pays, est une tradition qui nous vient de la révolution française. On l’oublie trop souvent il y a eu plusieurs époques dans cette révolution et le roi Louis XVI n’est pas passé en quelques heures de Versailles à la guillotine. Plusieurs constitutions se sont succédées en France avant l’abolition de la monarchie…qui fut d’ailleurs provisoire.

Louis roi des Français.

Au début de la révolution, nous dirons par facilité le 14 juillet 1789, Louis XVI est encore roi de France, un roi absolu de droit divin on disait «  par la grâce de Dieu ». Mais dès octobre 1789 les Etats Généraux devenus Assemblée Nationale le désigne sous le titre de roi des Français. Terme repris par la constitution du 3 septembre 1791, dont l’article 2 dit « le seul titre est roi des Français ». Ce qui signifie que le roi détient son pouvoir du peuple et non plus de Dieu. Il gardera ce titre  jusqu’à  l’abolition de la monarchie en septembre 1792.  Plus tard quand, après 12 ans de République, Napoléon instaurera l’empire il sera sacré empereur des Français et non pas de France. Avec toujours l’idée que c’est devant le peuple que le chef de l’Etat est responsable. Après Waterloo et la chute définitive de Napoléon en 1815, la France a connu ce qu’on appelle la restauration, le retour de de la famille royale.

 

Louis XVI roi de France puis roi des FrançaisLouis XVI roi de France, puis des Français

Restauration du Roi de France

Deux rois vont alors se succéder,  Louis XVIII puis Charles X, les frères de Louis XVI qui régnèrent sous le titre de roi de France. Malgré l’existence d’une constitution, une charte « octroyée » par le roi, leur désir surtout pour Charles X était de revenir peu à peu à la monarchie absolue. Conséquence : cristallisant l’opposition des démocrates, Charles X fut renversé par la révolution de Juillet 1830.

Le Roi Bourgeois.

 Son cousin le Duc d’Orléans accepte alors la couronne qu’on lui propose et monte sur le trône avec le titre de : roi des Français.

Il sera renversé à son tour en 1848,  et il est donc le dernier à ce jour à avoir été Roi en France, sous le titre de roi des Français. Son régime était surnommé la monarchie de Juillet et lui-même, Louis Philippe 1er, le roi bourgeois. Signe que désormais le chef de l’Etat était le premier magistrat du pays, et non pas une figure tutélaire née de la volonté divine.

 

 

Louis Philippe 1er roi des Français

 

Monarchie de Juillet.

 La révolution française de 1830 est considérée comme la mère de la révolution belge qui a débuté à la fin du mois d’Août, contre l’occupation hollandaise, pour la création d’une Belgique indépendante. Les députés révolutionnaires Belges, réunis en congrès furent dans un premier temps tenté par la république. Mais à l’époque il n’y avait plus de république en Europe, même pas en France. Pour se ménager les monarchies et notamment la France et l’Angleterre, les Belges optèrent donc pour un régime inspiré à bien des égards de la monarchie de Juillet. Et à la tête de ce régime, comme à Paris  ils souhaitèrent placer un roi constitutionnel, le roi des Belges.  

Un Français à Bruxelles ?

 Dans un premier temps ils choisirent pour ce poste le duc de Nemours, Louis d’Orléans fils cadet de Louis Philippe 1er . Mais l’opposition de la Grande Bretagne, obligea son père à refuser cet honneur, et finalement c’est un prince de la maison des Saxe Cobourg Gotha, membre par son premier mariage de la famille royale britannique, qui devint le premier roi des Belges en 1831, sous le titre de Léopold 1er. Veuf  il épousa un an plus tard Louise Marie d’Orléans la fille de Louis Philippe. La monarchie belge est donc en grande partie issue de la monarchie de juillet et son chef  le roi des Belges,  porte le même titre que Louis Philippe qui était roi des Français.

D’autre monarchies constitutionnelles nées au XIX ème siècle ont opté pour la même dénomination,  on disait ainsi en Grèce  « roi des Hellènes » et en Bulgarie «  roi des Bulgares. »

Le peuple souverain.

Le roi des Belges, comme autrefois le roi des Français, est un roi constitutionnel qui tient son pouvoir d’une révolution populaire. Lors de sa prestation de serment le roi jure fidélité à la constitution et aux lois du peuple belge, source de son pouvoir. Comme l’a rappelé Albert II lors du discours annonçant son abdication le 3 juillet 2013, en Belgique seul le peuple est souverain.

«  Le rôle du roi des Belges et sa légitimité est de se mettre au service de la démocratie et de ses concitoyens, seuls titulaires de la souveraineté. »

 Il s‘agit donc bien et c’est très important, d’un  ROI  DES BELGES, et non de Belgique.

 
RTL.BE
 
 

21/07/2013
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LES ETATS-UNIS NE DOIVENT PAS INTERFERER DANS LES AFFAIRES LIBYENNES

Les Etats-Unis ne doivent pas interférer dans les affaires libyennes

Patrick Haimzadeh, auteur de «Au cœur de la Libye de Kadhafi» (JC Lattès), analyse les causes de la montée des tensions en Libye. Pays où a longtemps vécu ce diplomate français et où il vient de passer plusieurs mois.

Manifestations lors de la «Journée des martyrs», 16 septembre 2012. © REUTERS/Anis Mili

 

 

SlateAfrique - L'attentat de Benghazi est-il une réponse au film L'Innocence des musulmans ou une attaque planifiée de longue date?


Patrick Haimzadeh Je ne crois pas trop à la théorie du complot. Il y a déjà eu une série d’attentats depuis la chute du régime de Kadhafi, principalement cette année contre des intérêts occidentaux: le consulat étatsunien en juin 2012, la tentative d’assassinat de l’ambassadeur de Grande-Bretagne en juin aussi, les locaux de l’ONU, etc...

 

Un grand nombre de ces actions ont d’ailleurs été revendiquées par un groupe armé qui se réclame du Cheikh Omar Abdel Rahman. Il est à l'origine de l’attentat du World Trade Center en 1993, et se trouve en prison aux Etats-Unis.

 

Il est évident qu’on ne peut pas nier que ce film ait suscité un mécontentement. En 2006, une manifestation à propos des caricatures de Mahomet a fait 11 morts à Benghazi. Ce genre d’attaques n’est pas nouveau. Il ne faut donc pas y voir une planification. En plus l’attaque était assez chaotique.

 

Autre facteur important: des gens se promènent à présent de plus en plus avec des armes en Libye. Il est donc tout à fait crédible que des éléments armés se soient greffés à cette manifestation, afin de susciter une provocation, un affrontement.

 

Est-ce qu’ils savaient que l’ambassadeur américain était présent? Ce n’est même pas sûr. Seuls les résultats d’une enquête pourront mettre la lumière sur ces événements.

 

SlateAfrique - D’aucuns voient la main d’al-Qaida derrière cette action...


P.HRien n’est impossible, mais cela me paraît improbable. Il est facile de mettre une voiture piégée ou une bombe devant un consulat. C'est plutôt le mode opératoire d'Al Qaïda. Imaginer qu’il y ait encore des directives données par une voix hiérarchique me semble difficile.

 

Al-Qaida est devenue une nébuleuse, une franchise. Je pense que tous les mouvements en Afrique du Nord et au Sahel s’autonomisent plus ou moins avec un niveau de décision qui est de plus en plus souvent local.

Il faut vite refermer la boîte de Pandore

Il est quasiment sûr qu’il y a une convergence dans l’idéologie, mais moins qu’il y a un mot d’ordre d’un noyau central d’al-Qaida comme cela a pu être le cas pour le 11-Septembre.

 

Cependant qu’al-Qaida essaie de justifier a posteriori et de légitimer à nouveau sa puissance ou sa capacité de nuisance est possible. D’ailleurs il n’a pas manqué de le faire.

 

SlateAfrique - la ville de Benghazi est-elle un fief des islamistes?


P.H. - La série d’attentats contre les Occidentaux a eu lieu en Cyrénaïque (est de la Libye). Cette région a toujours été très conservatrice, même sous Kadhafi. Beaucoup de groupes armés comme "La Montagne verte" sont originaires de cette région. Des membres de ces groupes étaient enfermés et ont été libérés avant la chute du guide libyen.

 

On ne l’a pas souvent évoqué dans les médias français, mais pendant la guerre civile, à côté des étudiants, ces groupes ont aussi pris les armes. Dès le départ! Ce sont des hommes aguerris. Ils ont déjà fait la guerre en Afghanistan et en Irak dans les années 2000.

 

Ils sont idéologiquement formés et sont structurés en milices. Ils se sont battus jusqu’au bout, jusqu’à la chute de Syrte (Kadhafi est mort le 20 octobre 2011). Il faut savoir que toutes les poursuites de reprises des combats ont vu ses milices envoyées par le gouvernement de transition.

 

Nombre de ces milices ont ensuite été intégrées dans l’appareil sécuritaire en cours de formation en Libye. Ces hommes se sont battus, ont des armes. Ils ont pignon sur rue et ont des connivences et des connexions à l’intérieur de tout l’appareil sécuritaire libyen dans l’est et dans une moindre mesure à l’ouest aussi.

 

SlateAfrique - En portant secours à cette région, la coalition a donc aidé ces groupes proches des islamistes et anti-Occidentaux?


P.HLa coalition a fourni beaucoup d’armes. Des armes qui se retrouvent entre les mains des salafistes.

 

Ça fait partie des choses qu’on a dites et répétées à l’époque. On ouvrait effectivement une boîte de Pandore et on ne connaissait pas l’issue de cette intervention, de cette guerre civile. Tout ça ne me surprend guère.

 

Les milices tribales se font noyauter par les salafistes.

 

Ces milices qui n’avaient pas de programme politique se font peu à peu désarmer par ces organes plus idéologues qui ont réussi à s’intégrer dans l’appareil d’Etat.

 

Le Qatar et l’Arabie saoudite jouent aussi un rôle prépondérant. L’Arabie saoudite n’arrête pas d’envoyer des délégations dites caritatives en Libye, sachant que le pays est riche et n’a pas besoin d’aide humanitaire.

 

SlateAfrique - Peut-on alors parler de deux tendances qui se dégagent au sein des réigmes: des technocrates pro-Occidentaux et de l’autre côté des islamistes plus radicaux qui possèdent une influence croissante? 


P.H. - Il y a plusieurs pôles de pouvoirs, mais c’est vrai qu'il s'agit de deux grands pôles importants. Il peut y avoir une répartition des tâches sans s’affronter. Les uns ont le pouvoir formel qui gère un peu la gestion économique et technocratique du pays. Quant aux autres, ils détiennent le monopole de la violence.

 

Cette situation est identique à celle qui existait sous Kadhafi. Il existait des institutions plus ou moins virtuelles avec le pouvoir gestionnaire, le pouvoir révolutionnaire et celui des tribus notamment celles fidèles à Khadafi..

 

SlateAfrique - Comment réagit la population à ces actions violentes des salafistes?


P.HMajoritairement les Libyens ne soutiennent pas les salafistes. Un sursaut ou une réaction pourrait venir de là. Le peuple pourrait prendre les armes contre ce qu’il considère comme une dérive de leur révolution. Il est important de rappeler que la population n’a pas voté pour eux en juillet 2012.

 

Il y a un décalage entre les aspirations d’une grande partie de la population et le système qui est en train de se mettre en place en Libye.

 

Beaucoup de Libyens estiment qu’ils ne sont pas sortis de l’ère Kadhafi pour se jeter ensuite entre les mains des groupes islamistes. Cependant il manque à la population l’organisation et l’idéologie. Ce qui permet aux islamistes d’avancer leurs pions.

Les risques de surenchère

SlateAfrique - Comment les Occidentaux peuvent-ils réagir?


P.H. On est en période électorale aux Etats-Unis. Il peut y avoir un risque de surenchère. Ces trois derniers jours, une quarantaine de drones se trouvaient dans l’espace aérien libyen. A tel point qu’ils vont devoir cesser tout vol civil à partir de l’aéroport de Benghazi.

C’est une atteinte à la souveraineté libyenne très mal vue par la population.

 

Les Etats-Unis ont également annoncé qu’ils vont envoyer une centaine d’hommes pour sécuriser leur ambassade. C’est énorme! Et un début de présence militaire.

 

Du côté américain, il y a un programme politique. Déployer des drones ou envoyer un porte-avions, c’est peut-être de la gesticulation.

 

Mais pour la population libyenne, ils représentent un signal d’atteinte à leur souveraineté, qui décrédibilise par la même les autorités libyennes.

 

Si jamais les Etats-Unis commencent à entrer dans cet engrenage comme ils l’ont déjà fait au Yémen ou ailleurs, ils signent la fin de la souveraineté de la nouvelle Libye.

 

Et pousseront de nombreux Libyens à devenir candidats pour rejoindre les mouvements salafistes.

 

Ces salafistes représenteront en effet aux yeux des Libyens le meilleur rempart contre l’Occident.

Les Etats-Unis doivent être discrets et surtout interférer le moins possible dans les affaires libyennes.

 

SlateAfrique - Que peut faire le gouvernement libyen?


P.H. - Ils ont annoncé des arrestations. Mais nul n’est dupe! Le gouvernement libyen prend des mesures de façade de nature à essayer de satisfaire le gouvernement américain.

Pour mettre fin aux activités des milices salafistes qui ont pignon sur rue, il faudrait reprendre les armes. Tâche qui s’annonce difficile, vu que la Libye n’a pas d’armée.

 

En outre, le gouvernement veut absolument éviter tous les affrontements armés. Il privilégie la discussion comme la tradition libyenne le veut.

 

La police va arrêter des sous-fifres, mais ça ne va pas régler le problème.

 

Le gouvernement libyen a une marge de manœuvre extrêmement étroite. L’avenir de la Libye s’est joué dans les tout premiers mois. Difficile de faire marche arrière à présent.

 

 

Propos recueillis par Maïmouna Barry et Pierre Cherruau

SLATEAFRIQUE


18/09/2012
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TRAITE DE FRANCFORT:10 MAI 1871

10 mai 1871

Traité de Francfort


Le 10 mai 1871, Jules Favre et Adolphe Thiers concluent au nom de la France un traité de paix avec l'Allemagne à l'hôtel du Cygne, à Francfort (Allemagne). Ce traité met fin à la guerre franco-prussienne enclenchée le 19 juillet 1870 par les maladresses de Napoléon III et de son gouvernement.

 

Joseph Savès.
Pénibles sacrifices

Le 28 janvier 1871, le gouvernement français signe un armistice qui met fin aux combats pour une durée de quatre semaines. Une Assemblée nationale est élue dans la foulée.

 

Elle désigne Adolphe Thiers comme:

«chef du gouvernement exécutif de la République française».

 

Sa première mission est de préparer le traité de paix définitif avec l'empire allemand.

 

Adolphe Thiers se rend avec Jules Favre au château de Versailles, où réside provisoirement l'empereur allemand Guillaume 1er, pour discuter du futur traité avec von Moltke, son chef d'état-major, et Bismarck, son chancelier.

 

Pour les Allemands, la cession des deux départements alsaciens est une revendication incontournable, l'Alsace étant une ancienne terre du Saint empire germanique conquise deux siècles plus tôt par Louis XIV.

 

Les Français se voient réclamer aussi Metz et la Lorraine du nord bien que ces terres de culture française n'aient aucun motif d'appartenir à l'Allemagne.

 

Cette revendication territoriale a surgi dès le début de la guerre.

 

Elle a été voulue par le roi Guillaume 1er comme par l'ensemble des officiers et le chef d'état-major von Moltke, comme une juste compensation pour tous les sacrifices de la guerre !

 

Le chancelier Bismarck, homme d'état avisé, est parfaitement conscient qu'elle empêcherait toute réconciliation entre les deux pays mais lui-même s'est laissé aveugler par sa haine de la France et n'a pas tenté de s'y opposer comme il s'était opposé à toute annexion aux dépens de l'Autriche après la victoire de Sadowa.

 

Le chancelier ajoute à ses revendications territoriales une indemnité de guerre chiffrée à six milliards de francs de l'époque (une somme colossale). L'indemnité est réduite à cinq milliards (en bon bourgeois, Thiers confiera plus tard qu'il est toujours possible de récupérer des provinces perdues mais que les milliards envolés le sont à jamais!). Il est convenu que les troupes d'occupation se retireront à mesure que sera versée l'indemnité.

 

Au terme d'épuisantes négociations, Thiers obtient que la place forte de Belfort, qui a résisté au-delà de l'armistice, soit conservée à la France en échange du droit pour les Allemands de défiler à Paris à partir du 1er mars 1871 et jusqu'à la ratification du traité par les élus français.

Les préliminaires de paix sont enfin signés le 26 février 1871.

 

En France, la consternation le dispute à la résignation et à la révolte.

 

Le traité de Francfort dépouille la France de 5 milliards et de deux provinces (allégorie d'époque)

 

Sitôt l'accord en poche, Jules Favre et Adolphe Thiers se rendent à Bordeaux et obtiennent de l'Assemblée nationale qu'elle ratifie dans l'urgence le document. C'est chose faite le dimanche 2 mars, soit un jour tout juste après la date prévue pour le défilé de la victoire des troupes allemandes.

 

À la grande irritation de l'empereur Guillaume 1er, de von Moltke et de Bismarck, seuls quelques bataillons d'avant-garde ont le temps de défiler dans la capitale endeuillée, devant les statues de la place de la Concorde recouvertes d'un voile noir.

 

Retour à la normale

Pressé d'en finir avec la guerre, Thiers peut enfin signer le traité le 10 mai 1871.

Il a désormais les mains libres pour s'occuper des affaires intérieures.

C'est qu'entre temps, les Parisiens, énervés par un siège épuisant et humiliés par le défilé des troupes allemandes, ont manifesté avec violence leur désespoir.

 

Celui-ci a débouché le 18 mars sur l'insurrection de la Commune.

 

Alsaciens-Lorrains à Paris et en Algérie

Dans les années 1870, la germanisation de l'Alsace et de la Lorraine du nord (aujourd'hui le département de la Moselle) entraîne plusieurs dizaines de milliers d'habitants à quitter leur terre natale pour se réfugier en France. De nombreux Mosellans s'installent dans le département limitrophe de la Meurthe, qui prend alors le nom de Meurthe-et-Moselle.

 

10.000 à 12.000 Alsaciens-Lorrains sont installés comme colons en Algérie tandis que d'autres refont leur vie à Paris. Les célèbres brasseries alsaciennes qui ceinturent aujourd'hui la capitale perpétuent leur souvenir et leur nom :

 

Lipp, Bofinger, Wepler, Zeyer... Le restaurant où se réunit chaque année l'académie Goncourt a aussi été fondé par un Alsacien, Charles Drouant, en 1880.

 

 

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14/09/2012
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PROCLAMATION DE L'EMPIRE ALLEMAND

18 janvier 1871

Proclamation de l'Empire allemand


 

L'Empire allemand est proclamé le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles.

 

Par le choix de ce lieu prestigieux, le chancelier prussien Otto von Bismarck veut humilier la France, vaincue par la coalition des États allemands. Versailles a aussi l'avantage d'être un lieu neutre du point de vue allemand ; proclamer la naissance de l'Empire à Berlin eut été ressenti comme une marque d'allégeance au roi de Prusse par les autres souverains allemands .

 

Le rêve accompli de Bismarck

Soudés par leur victoire commune sur la France de Napoléon III, les représentants des États allemands, y compris le roi Louis II de Bavière, les rois de Saxe et de Wurtemberg et le grand-duc de Bade, font le sacrifice de leur indépendance et acceptent d'entrer dans une Allemagne fédérale dominée par la Prusse.

 

Sur une idée du chancelier prussien, ils confèrent qui plus est au roi de Prusse Guillaume 1er de Hohenzollern le titre d'empereur allemand (en allemand Deutscher Kaiser).

 

À 73 ans, le vieux souverain lui-même n'avait aucune envie de relever le titre impérial, dévalorisé par plusieurs siècles de divisions fratricides, et se serait satisfait de son titre de président de la Confédération d'Allemagne du Nord, obtenu en 1867.

 

Le plus difficile a été de convaincre le roi de Bavière. Le malheureux fou s'est laissé séduire par l'habile Bismarck qui lui a fait miroiter l'attrait d'un séjour au Trianon, dans le parc de Versailles et lui a promis une généreuse dotation lui permettant d'achever la construction de ses châteaux néo-gothiques, dont le célèbre Neuschwanstein.

 

Empire, le remake

Le deuxième Reich (Empire en allemand) succède au Saint Empire romain germanique fondé par Otton le Grand en 962 et aboli par Napoléon 1er en 1803. Sa proclamation est fixée le jour anniversaire du couronnement royal de Frédéric 1er de Hohenzollern, à Königsberg (18 janvier 1701).

 

Elle débute par l'ennuyeux et long sermon d'un pasteur luthérien, pétri de haine envers la France. Vient ensuite un moment de prière avec le Te Deum.

 

 Enfin le roi de Prusse monte sur une estrade où l'ont devancé les autres princes allemands.

 

Là-dessus, Bismarck, dont c'est le jour de gloire, lit une déclaration : 

 

«Nous, Guillaume, par la grâce de Dieu roi de Prusse.Les princes et les villes libres d'Allemagne Nous ayant demandé d'une voix unanime de rétablir l'Empire et d'accepter la dignité impériale...vacante depuis plus de soixante ans (...)».

 

Le grand-duc de Bade s'avance à la fin du discours, lève le bras droit et clame :

 

 «Vive Sa Majesté l'empereur Guillaume.

 

Un tonnerre d'applaudissement et de hourras lui fait écho sous la fanfare... tandis qu'au loin, on perçoit le bruit des canons qui bombardent sans trêve Paris.

 

Le IIe Reich

Bâti à l'image de l'ancienne Confédération d'Allemagne du Nord, le nouvel empire d'Allemagne est une fédération de 25 États très divers, chacun conservant ses lois, sa Constitution et même son souverain. Seules les affaires d'intérêt commun (diplomatie, armée et marine, justice, communications, commerce et douanes) relèvent du gouvernement d'Empire et donc du chancelier désigné par l'empereur et doté du pouvoir exécutif.

 

Le pouvoir de faire les lois (pouvoir législatif) appartient à un Parlement composé de deux assemblées :


– le Bundesrat représente les États,


– le Reichstag représente les citoyens avec des députés élus au suffrage universel ; le royaume de Prusse y bénéficie d'une prépondérance écrasante avec 236 députés sur 397,
On n'est pas pour autant dans une véritable démocratie, le chancelier ayant toujours le dernier mot en matière législative.

 

Première puissance industrielle du continent européen, la nouvelle Allemagne est aussi le plus peuplé des pays européens, Russie mise à part, avec 60 millions d'habitants (contre 40 millions pour la France).

 

Un succès éphémère

Pendant que les Allemands triomphent à Versailles, Paris et ses deux millions d'habitants résistent au siège de leurs armées et au bombardement incessant de leurs canons. L'armistice est signé dix jours après la cérémonie de Versailles, quand les efforts de Gambetta pour poursuivre la guerre à outrance auront définitivement échoué.

 

Par le traité de paix signé à Francfort le 10 mai 1871, les Français perdent l'Alsace (ancienne terre d'Empire de langue germanique) et une partie de la Lorraine (autour de Metz) qui n'a jamais appartenu quant à elle au Saint Empire romain germanique et ne pratique pas la langue germanique.

 

Le «chancelier de fer» a désiré que les prince allemands offrent ces territoires à l'empereur en cadeau d'heureux avènement.

 

C'est ainsi que l'Alsace-Lorraine devient terre d'Empire indivise (Reichsland).

 

Cette annexion va interdire l'espoir d'une réconciliation entre la France et l'Allemagne et contribuer au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Elle se soldera par la chute du IIe Reich, 47 ans seulement après sa fondation (il aura duré encore moins longtemps que l'Autriche-Hongrie, fragile construction multiculturelle).

 

Joseph Savès.
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14/09/2012
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DEVOIR DE MEMOIRE:UNIFICATION DE L'ALLEMAGNE

Otto von Bismarck (1815 - 1898)

Le «chancelier de fer»

Otto Edouard Léopold, comte puis prince de Bismarck-Schusen, duc de Lauenbourg, est né le 1er avril 1815 à Schusen, en Poméranie, dans une famille de junkers, la classe des petits nobles prussiens, conservateurs, militaristes et dévoués à leur souverain.

Par son action brutale à la tête du gouvernement prussien, cet homme d'État va peut-être plus qu'aucun autre infléchir le cours de l'Histoire.

 

C'est ainsi qu'il va transformer l'Allemagne démocratique et cultivée en un État autoritaire et militariste. Sans l'avoir consciemment voulu, il porte sans nul doute une responsabilité dans les événements qui ont conduit aux drames du XXe siècle.

 

Un homme de conviction

Après un bref passage dans l'administration et la magistrature, Bismarck se destine à vivre de ses modestes rentes sur la terre familiale lorsque son élection au Parlement ou Landtag de Prusse, dans les années 1840 le fait remarquer pour son attitude inflexible et ses discours violents vis-à-vis des idées dites «révolutionnaires» ou simplement démocratiques.

Ne se cachant pas d'être agnostique, voire athée, Bismarck n'a qu'une passion, la Prusse, et agira constamment en vue d'étendre son emprise sur l'Allemagne. Ses idées sont servies par son physique impressionnant de colosse aux yeux bleus et au regard direct, autant que par sa franchise brutale et volontiers sarcastique.

 

D'un tempérament fougueux et sportif, passionné de chasse et de nature, c'est aussi un bon vivant, amateur de bonne chère et de grands vins; c'est aussi un père aimant et un mari amoureux de sa femme Johanna von Puttkamer, fille unique d'un propriétaire de Poméranie, de dix ans plus jeune que lui.

 

Nommé ambassadeur à la Diète fédérale de Francfort de 1852 à 1858, Otto von Bismarck y acquiert la conviction que l'unité allemande devra se faire sous l'égide de la Prusse et au besoin contre l'Autriche. Il est ensuite nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg, où il apprécie l'autoritarisme du gourvernement russe, puis à Paris en mai 1862. Pendant ses vacances dans le Midi de la France, il est rappelé d'urgence à Berlin et reçu par le roi le 23 septembre 1862.

 

Au secours du roi

Guillaume 1er a succédé à son frère le 2 janvier 1861. Cet homme âgé (64 ans) et profondément pieux a été d'emblée troublé par le régime de délation qu'avait instauré le gouvernement réactionnaire du défunt roi (la Camarilla).

 

Irrité aussi par la virulence de l'opposition libérale à l'assemblée du Landtag, qui s'oppose au vote de crédits militaires en vue de renforcer l'armée, il a d'abord envisagé d'abdiquer. Puis, il s'est ravisé et s'est dit qu'il pourrait tenter un nouveau départ avec Otto von Bismarck, dont il avait déjà remarqué le tempérament ardent et les convictions rigides.

 

C'est ainsi que le roi lui offre le poste de ministre-président, autrement dit la direction du gouvernement. Jusqu'à sa mort, en 1888, il va lui conserver sa confiance malgré leur incompatibilité de caractère et de très violents heurts entre les deux hommes !

 

Prussien par-dessus tout

Le comte Otto von Bismarck, chancelier de Prusse (photo colorié de 1866)

La bourgeoisie libérale croit au début d'une ère démocratique. Elle ne va pas tarder à déchanter.

Le nouveau chef du gouvernement de Berlin que l'on surnommera rapidement et avec justesse le «Chancelier de fer», raffermit l'autorité de l'État prussien et de son souverain en bafouant allègrement les prérogatives des députés.

 

Sa politique est résumée par un député dans l'aphorisme : «La force prime le droit» et lui-même rappelle publiquement que les grands problèmes du temps ne sauraient être résolus par le Parlement mais «par le fer et par le sang» !

 

Bismarck fait capoter une nouvelle tentative de l'empereur d'Autriche François-Joseph 1er d'unifier l'Allemagne autour de Vienne en dissuadant Guillaume 1er de se rendre à la Journée des Princes convoquée à cet effet.

 

Adepte de la «Realpolitik» (un avatar du précepte de Philippe de Commynes : «La fin justifie les moyens»), il provoque une guerre avec l'Autriche en vue d'unifier la Petite Allemagne en exploitant les circonstances, à savoir un différend dans l'administration de trois duchés enlevés au Danemark en 1864.

 

L'Autriche appelle la Confédération germanique à se mobiliser contre la Prusse mais celle-ci, alliée de l'Italie, réagit très vite et remporte une victoire écrasante sur les Autrichiens à Sadowa , le 3 juillet 1866. La défaite de l'Autriche fait en Europe l'effet d'un «coup de tonnerre». L'Autriche signe la paix avec la Prusse à Prague le 23 août 1866. Elle est exclue d'Allemagne. La Prusse, quant à elle, annexe la plupart de ses adversaires d'Allemagne du Nord.

 

La Confédération germanique est remplacée le 15 décembre 1866 par une Confédération de l'Allemagne du Nord, avec 21 États sous la mainmise écrasante de la Prusse. La Confédération comporte un Parlement fédéral composé de deux assemblées : le Bundesrat, ou Conseil fédéral, et le Reichstag, ou Chambre des députés. Ceux-ci sont élus au suffrage universel. La réalité du pouvoir appartient au Président héréditaire qui n'est autre que... le roi de Prusse Guillaume 1er, assisté d'unChancelier fédéral en la personne de Bismarck !

 

Il ne manque à la nouvelle Confédération que d'être rejointe par les grands États du Sud (Bade, Bavière...) pour que toute l'Allemagne soit enfin unie. Avec la même habileté dont il a usé contre l'Autriche, Bismarck s'emploie à unir les Allemands contre...

 

la France de Napoléon III. Celui-ci, qui s'est entremis pour favoriser l'alliance entre la Prusse et l'Italie (au demeurant bien inutile), a secrètement réclamé pour prix de ses services un territoire tel que le Palatinat bavarois, le Luxembourg ou même la Belgique. En faisant état publiquement de ces demandes de «pourboires», le chancelier n'a pas de mal à exciter contre la France l'animosité des Allemands et de la plupart des Européens.

Pour souder définitivement l'Allemagne autour de Berlin, il va dès lors oeuvrer à une guerre de l'ensemble des Allemands contre la France. Une dérisoire affaire de succession à la tête du royaume espagnol lui en fournit le prétexte.

 

En truquant une dépêche officielle de l'empereur Guillaume 1er en vacances dans la station thermale d'Ems, Bismarck monte les opinions publiques l'une contre l'autre. Comme prévu, le gouvernement français se laisse entraîner à déclarer la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. Napoléon III est capturé à Sedan dès le 2 septembre suivant mais les républicains qui prennent alors le pouvoir prolongent la résistance non sans courage et efficacité.

 

L'empereur Guillaume 1er et son chancelier Otto von Bismarck

Dès le début du conflit, Bismarck n'a pas dissimulé sa haine et son mépris pour la France et les Français. En contraste avec la retenue et la noblesse du roi Guillaume 1er, il s'est montré toujours partant pour bombarder les villes assiégées, affamer la population parisienne ou encore fusiller les francs-tireurs faits prisonniers...

 

La France est enfin défaite et, comble de l'humiliation, c'est à Versailles, dans la galerie des Glaces, le 18 janvier 1871, qu'est solennellement proclamé le IIe Reich.

 

Bismarck peut savourer son triomphe lors de sa signature du traité de Francfort avec les vaincus, non sans commettre l'erreur d'enlever à la France l'Alsace et le nord de la Lorraine, empêchant toute réconciliation future entre les deux pays.

 

Le chancelier va s'atteler dès lors à la construction d'une nation puissante avec les 25 États qui composent le IIe Reich, chacun conservant ses lois, sa Constitution et même son souverain (sans compter l'Alsace-Lorraine, érigée en terre d'Empire).

 

Le Kulturkampf

Estimant sa tâche terminée pour l'essentiel, Bismarck cède la présidence du Conseil des ministres à son ami Albert von Roon, modernisateur de l'armée, le 1er janvier 1873. Lui-même conserve les fonctions de chancelier de l'Empire et de ministre des Affaires étrangères et prend le temps de se reposer dans sa propriété de Varzin. Il n'en continue pas moins d'inspirer la politique allemande.

À l'assemblée du Reichstag, les deux partis traditionnels, les conservateurs et les nationaux-libéraux, soutiennent la politique impérialiste du chancelier. Mais la domination prussienne commence à être contestée dès mars 1871 par un parti du Centre, le Zentrum, composé d'une soixantaine de députés catholiques issus d'Allemagne du sud et de Rhénanie. C'est précisément contre les catholiques que Bismarck va mener son plus difficile combat, le «Kulturkampf» ou «combat pour la civilisation». Un combat dont il aurait tout aussi bien pu se passer !

 

Tout commence avec sa protection accordée aux catholiques qui refusent le nouveau dogme de l'infaillibilité pontificale, proclamé lors du concile Vatican I (1870). Par les«lois de Mai» (votées en mai 1873, mai 1874, mai 1875), il multiplie les brimades à l'encontre des catholiques en Prusse et dans l'ensemble de l'Allemagne : contrôle de l'État sur le patrimoine de l'église, surveillance des candidats à la prêtrise, dissolution de la compagnie de Jésus (les jésuites)...

 

La résistance s'organise sous l'égide du député Ludwig Windthorst, un ancien camarade d'université du chancelier. «Vous voulez détacher les catholiques allemands de l'obéissance au Saint-Siège pour les soumettre au knout de votre police», lance-t-il. Bismarck clame son refus «d'aller à Canossa». Les esprits s'échauffent... Le 13 juillet 1874, aux bains de Kissingen, un jeune ouvrier tonnelier catholique du nom de Louis Kullmann, quelque peu déséquilibré, tire sur le chancelier et le blesse à la main, mais Bismarck n'en arrive pas moins à ceinturer son agresseur !

 

La montée des socialistes à l'extrême-gauche et la progression du Zentrum d'une élection à l'autre obligent le chancelier à réfréner sa haine du catholicisme. Après la mort de Pie IX en 1878 et l'avènement d'un pape plus conciliant en la personne de Léon XIII, il va progressivement abolir la plupart des lois de Mai, discrètement et par petites touches de façon à ne pas perdre la face.

 

Le socialisme d'état

S'étant allégé du fardeau catholique, le chancelier s'empare de la question sociale. A la différence de la République française qui avait évacué celle-ci par le massacre de la Commune, en 1871, l'Empire allemand est confronté à la percée électorale des socialistes après la fusion de leurs mouvements au congrès de Gotha, en 1875. Sous l'influence de Ferdinand Lassalle, ils mettent en avant des revendications réformistes dans le cadre d'un état bourgeois et s'opposent à un autre théoricien du socialisme, Karl Marx, partisan d'une «dictature du prolétariat».

 

Les catholiques du Zentrum et même le roi Guillaume 1er rejoignent les socialistes dans leurs revendications en faveur d'une amélioration du sort des classes laborieuses.

Bismarck lui-même y voit un moyen de détourner les ouvriers des mouvements révolutionnaires. Il met en place de 1883 à 1889 une législation sociale plus avancée que dans aucun autre pays européen : caisses d'assurance contre les accidents et la maladie, caisses de retraite...

 

Disgrâce

Fort de son prestige, le chancelier organise à Berlin en 1878 une conférence internationale pour régler le sort des Balkans. Il est alors au sommet de sa carrière. En 1885, il réunit une nouvelle conférence internationale en vue du partage de l'Afrique.

 

Lui-même est insensible au mirage colonial mais sous la pression de quelques affairistes et aventuriers, il accepte de planter le drapeau allemand sur quelques territoires exotiques. C'est ainsi que le Togo, le Cameroun, le Sud-Ouest africain (aujourd'hui la Namibie) ou encore l'Afrique orientale (aujourd'hui la Tanzanie) deviennent colonies allemandes de même que quelques archipels de l'Océan Pacifique.

Guillaume II renvoie Bismarck (1890), caricature de Punch

Le 9 mars 1888 meurt le vieux roi Guillaume 1er (91 ans), qui l'a toujours soutenu malgré son mauvais caractère, son mépris des hommes et ses colères homériques.

 

Son fils et successeur Frédéric III recèle toutes les qualités d'un grand souverain. Mais il est atteint d'un cancer de la gorge et meurt trois mois après son avènement, ce qui lui vaudra le surnom : «der 99 Tage-Kaiser» (l'empereur des 99 jours).

Il laisse le pouvoir à son fils Guillaume II (29 ans), sur les capacités duquel, hélas, il a le plus grand doute.

 

Petit-fils de la reine d'Angleterre Victoria par sa mère, le nouveau souverain est un être fantasque, imbu de lui-même, arrogant et imprévisible. Après quelques flatteries à l'égard du vieux chancelier, il ne tarde pas à manifester la volonté de gouverner seul et ambitionne pour l'Allemagne une politique de conquête et de domination mondiale au risque de ruiner par trop de précipitation l'oeuvre du«chancelier de fer».

 

Le 20 mars 1890, en guise de protestation contre un décret signé par l'empereur lui-même en violation des dispositions habituelles, Bismarck remet sa démission. Il se retire sur ses terres pour ruminer sur l'ingratitude des hommes.

 

Dans son Journal, à la date du 31 décembre 1870, le fils de Guillaume 1er

(le malheureux Frédéric III) avait émis ce jugement lucide sur l'oeuvre de Bismarck :

 

«Bismarck nous a faits grands et puissants, mais il nous a enlevé nos amis, la sympathie du monde et notre bonne conscience. Je persiste encore aujourd'hui à croire que l'Allemagne, sans fer ni sang, seule avec son bon droit, pouvait faire des conquêtes morales et devenir unie, libre et puissante. Le Junker audacieux et violent en a décidé autrement» (*).

 

 

Bibliographie

Je recommande sur Bismarck la passionnante biographie écrite par Henry Valloton :Bismarck (Fayard, Les grandes études historiques, 1961, 566 pages). La lecture en est très agréable, y compris pour les non-spécialistes, et l'analyse des plus claires et des plus pertinentes qui soient.

 

 

André Larané
HERODOTE.NET
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14/09/2012
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