LA FRANCE: L'histoire et parcours de 150 ans d'élections présidentielles
La Passion de l'histoire:Comprendre le monde d'alors...
Pourquoi choisir la France?, parce qu'elle nous inspire! Cette France "libre" a respecté l'air de la liberté après avoir vécu d'humiliantes épreuves dans son histoire! Pour comprendre le présent, faudrait retourner dans le passé pour mieux cerner l'état d'esprit et des comportements de l'actuel temps! Dans notre travail de l'éveil de la conscience, nous nous intéressons beaucoup à l'histoire! Et surtout la vraie version que celle falsifiée par des hommes animés de mauvaise foi et de mauvaises intentions! Pour se faire, Ammafrica expose dans cet espace, les parcours d'élections présidentielles en France relaté par "Herodote", l'historien incontesté de par sa maitrise d'histoire!
Bonne lecture à tous pourvu que vous prenez par la suite, la conscience!
Ammafrica
150 ans d'élections présidentielles
Pas facile d'élire un monarque républicain !
C’est l’événement majeur de la vie politique française. Personnalisant à outrance le pouvoir, l’élection du président de la République au suffrage universel traduit à la fois une forme de démocratie directe et de monarchie républicaine.
Cette institution qui remonte à plus d'un siècle et demi reflète toute l’ambiguïté qui anime les Français à l’égard du pouvoir et de son exercice...
Le suffrage universel contesté
Le 9 octobre 1848, la Seconde République instaurel’élection du chef de l’État au suffrage universel, pour quatre ans et non rééligible.
Le premier titulaire est Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er. Il est élu à la surprise générale le 10 décembre 1848. Mais la Constitution lui interdisant de se représenter, il se résout au coup d’État du 2 décembre 1851. Un an plus tard, il se mue en empereur !
Après l'effondrement du Second Empire, la présidence de la République ressuscite avec l’avènement de la Troisième République.
À l’exception d'Adolphe Thiers, qui a été désigné le 31 août 1871 par l’Assemblée constituante, tous les présidents sont élus par la Chambre des députés et le Sénat réunis en « assemblée nationale » (*) au palais de Versailles.
Exit l'élection au suffrage universel, qui a laissé un mauvais souvenir avec Louis-Napoléon Bonaparte !
Mandaté pour sept ans et rééligible, le président dispose en théorie de pouvoirs très étendus. Dans les faits, ces pouvoirs vont se réduire drastiquement suite à un conflit violent entre les députés et le président, le 16 mai 1877.
En 1946, après l'Occupation, une nouvelle Constitution adoptée par référendum inaugure la IVe République.
En douze ans d'existence (1946-1958), elle n'aura le temps que de produire deux présidents de la République, Vincent Auriol et René Coty, avec au demeurant des pouvoirs beaucoup plus limités que sous la IIIe République. Élu par le Parlement réuni en Congrès, le président perd l'initiative des lois ainsi que le droit de dissolution, dévolus tous deux au Président du Conseil.
De Gaulle monarque républicain
C’est avec la Ve République, que la fonction de président de la République acquiert tout son prestige.
La nouvelle Constitution, fortement inspirée par le général de Gaulle, aspire à mettre fin à l'instabilité ministérielle des républiques antérieures. Elle donne des pouvoirs étendus au président. Il nomme le Premier ministre, est en droit de dissoudre l'Assemblée nationale. peut prendre l'initiative d'un référendum et, en vertu de l'article 16, peut même exercer tous les pouvoirs en cas de besoin.
En sus de cela, Charles de Gaulle voudrait conférer au président l'onction du suffrage universel.
La fin de la guerre d'Algérie et l'émotion suscitée par l'attentat raté du Petit-Clamart lui en fournissent l'occasion...
1965 : de Gaulle descend dans l’arène
L’élection du président de la République au suffrage universel direct est adoptée par référendum le 28 octobre 1962.
En 1965, pour la première élection présidentielle de ce type, cinq candidats affrontent le président sortant Charles de Gaulle, dont François Mitterrand (gauches démocratiques) et Jean Lecanuet (centre).
Sûr de lui, de Gaulle néglige de faire campagne et dédaigne le temps de parole qui lui est dévolu à la télévision et à la radio. Grave erreur !
Il est mis en ballotage par Mitterrand et finalement élu au terme d'une campagne qui a passionné les Français.
1969 : une élection toute en rondeur
Désavoué le 27 avril 1969, lors d'un référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, de Gaulle démissionne dès le lendemain.
Le président du Sénat Alain Poher, devient président par intérim en attendant une nouvelle élection dont le premier tour est fixé au 1er juin 1969.
On dénombre sept candidats, soit un de plus qu’en 1965.
La droite se partage entre Georges Pompidou et Alain Poher, qui incarne mollement les centristes. À gauche, Mitterrand passe son tour. Gaston Defferre représente les socialistes, flanqué de Pierre Mendès France.
À l’issue d’une campagne de premier tour sans éclat, la gauche est éliminée.
Les communistes refusent de choisir entre les deux finalistes Poher et Pompidou : « C’est bonnet blanc et blanc bonnet ».
Pompidou l’emporte haut la main.
1974 : l’impact de la télévision
Une fois de plus, le mandat présidentiel est écourté, cette fois-ci par la mort de Georges Pompidou, le 2 avril 1974. Est-ce la fin du gaullisme ? En tout cas, c’est vraiment le début de l’impact de la télévision dans une campagne présidentielle (plus de 80% des Français sont équipés d’un téléviseur).
Les sondages deviennent plus envahissants (vingt-quatre en quatre semaines), les affiches se multiplient. La campagne présidentielle coûte de plus en plus cher, mais on n’en connaît pas le prix car il n’existe encore aucune loi sur son financement.
Contrairement à 1969, la gauche s’unit derrière François Mitterrand qui a pris le contrôle du parti socialiste en 1971.
La droite, elle, se débat dans une véritable pétaudière. C’est le ballet des candidatures : Jacques Chaban-Delmas, Edgar Faure, Pierre Messmer, Valéry Giscard d’Estaing. Au final, il n’en restera que deux : Chaban-Delmas et Giscard.
On bascule donc dans une nouvelle phase de la vie politique française.
Le sommet de la campagne est atteint le 10 mai 1974 lors du face-à-face télévisé Giscard-Mitterrand : 25 millions de téléspectateurs !
Giscard décoche une formule qui fait mouche : « Monsieur Mitterrand vous n’avez pas le monopole du cœur », et l’emporte de justesse. Pour la première fois depuis le début de la Ve République, la plus haute charge de l’État échappe à un gaulliste...
En 1964, dans Le Coup d'État permanent, François Mitterrand dénonce la Ve République et l'élection du président au suffrage universel.
Quinze ans plus tard le chef du parti socialiste remise ses critiques et se moule avec délectation dans les institutions gaulliennes.
Après deux décennies de domination de la droite, une alternance politique pointe à l'horizon.
Photo prise à la place de Bastille après l'annonce de la victoire de Francois Mitterand à la présidence de la République.Domique Faget,archives, AFP,DR.
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