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CENTRAFRIQUE:DEBUT DE NORMALISATION A BANGUI AVANT UN SOMMET REGIONAL AU TCHAD!!!

 

Centrafrique: début de normalisation à Bangui avant un sommet régional au Tchad

 

Un début de normalisation était en cours mardi à Bangui où la situation reste précaire alors que le gouvernement traverse quelques turbulences à la veille du très attendu sommet de N'Djamena sur la Centrafrique.

 

Les nouvelles autorités --le président Michel Djotodia issu de la rébellion, comme le Premier ministre Nicolas Tiangaye représentant de l'opposition-- avaient appelé à une reprise mardi de l'activité administrative et économique.

 

Des milliers de gens se déplaçaient à pied dans la ville, signe d'une reprise de la vie quotidienne. Néanmoins de nombreuses administrations sont restées fermées. Magasins et sociétés privées cherchaient surtout à remettre leurs locaux en état, a constaté un journaliste de l'AFP

"Nous voulons bien reprendre les activités mais la présence de ces hommes en armes nous inquiète encore", a confié à l'AFP le propriétaire libanais d'un magasin du centre-ville.

Un employé de la société publique d'électricité Enerca a expliqué avoir reçu beaucoup de demandes de clients pour des réparations, "mais tous nos véhicules ont été volés".

Le secteur bancaire n'est toujours pas totalement opérationnel. Les succursales de Western Union ou la CBCA (Commercial Bank on Central Africa), ont ouvert leurs portes mais ne distribuait pas d'argent avant mercredi.

 

Côté sécurité, des tirs sporadiques continuaient à être entendus dans la capitale. Le cantonnement des troupes de la rébellion Séléka, toujours très présentes en ville, a commencé. Le président Djotodia a symboliquement visité mardi un commissariat, demandant à ses troupes de s'en retirer.

"Il faut qu'ils libèrent les locaux de la police (...) Il faut qu'ils partent dans les différents sites de cantonnement", a déclaré M. Djotodia.

Des files d'attente ont été vues à l'entrée de différentes casernes occupées par le Séléka. Il s'agissait tant d'hommes des troupes régulières regagnant leurs unités, comme demandé à la radio nationale, que de jeunes voulant intégrer le Séléka.

Sur le plan politique, le gouvernement a connu son premier accroc avec l'annonce de la coalition de l'opposition qu'elle suspendait sa participation au gouvernement d'union nationale.

Des représentants du parti du Premier ministre Tiangaye, mais aussi du Mouvement de Libération du peuple centrafricain (MLPC), principal parti d'opposition, ont signé ce document, affirmant agir au nom de leurs formations.

La déclaration a été démentie par le Premier ministre Tiangaye, et plusieurs des ténors de cette opposition au président déchu François Bozizé.

"Moi, président du parti de la Convention républicaine pour le progrès social, je ne suis pas au courant de la décision qui a été prise par ce collectif. Mon parti n'est pas concerné", a réagi M. Tiangaye.

Au moins six des neuf ministres issus de l'opposition (sur les 34 au gouvernement) ont confirmé leur participation au cabinet, toujours selon le Premier ministre.

Ce dernier est arrivé dans la soirée à N'Djamena, le voisin tchadien sans qui rien ne se fait en Centrafrique, pour le sommet mercredi de la Communauté Economique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

"Nous attendons que les chefs d'Etat de la CEEAC comprennent la situation extrêmement difficile dans laquelle se trouve le pays et aide la RCA à sortir de cette crise", a souligné M. Tiangaye.

Le président Djotodia, dont le coup de force a été condamné par la communauté internationale, ne devrait finalement pas s'y rendre. Le sommet pourrait permettre de trouver un cadre légal à la situation politique en Centrafrique où la Constitution est suspendue.

"Il ne faudrait pas qu'on déshabille ou humilie M. Djotodia. Il ne faut pas oublier qu'il y a 3.000 Séléka en ville", rappelle une source proche du gouvernement.

Le président sud-africain Jabob Zuma doit également se rendre à N'Djamena, alors que la mort de 13 militaires sud-africains en Centrafrique lors de la prise de Bangui par les rebelles continue de faire scandale dans son pays.

"Nous continuons nos consultations avec la région d'Afrique centrale (CEEAC) et l'Union africaine (UA)" pour décider de la suite à donner à la mission militaire sud-africaine dont les soldats sont toujours présents en Centrafrique, a déclaré M. Zuma mardi.

L'ancien président centrafricain François Bozizé, grand absent du sommet, a accusé mardi le Tchad de l'avoir lâché et d'avoir soutenu les rebelles du Séléka, sur la BBC Afrique.

"C'était les forces spéciales des forces armées tchadiennes qui ont mené l'opération du dimanche (24 mars) dans la matinée puis ont attaqué la base des Sud-africains" qui se trouvaient sur la route de Bangui, a-t-il affirmé.

 

SLATEAFRIQUE



13/04/2013
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