Recep Tayyip Erdogan s'est déclaré prêt à démissionner si l'achat par Ankara de pétrole au groupe terroriste Daech était prouvé. "Il est inadmissible d'accuser la Turquie d'acheter du pétrole à l'EI, il est amoral d'en parler. On ne pourra pas soulever de tels thèmes sans en montrer des preuves. S'ils possèdent des documents ad hoc, qu'ils les montrent. Si ce fait est prouvé, je ne resterai pas dans ce fauteuil", a affirmé le leader turc en marge du sommet sur le climat à Paris.
Ce n'est pas la première déclaration contestable d'Erdogan, dont les activités en Syrie ont été qualifiées par Vladimir Poutine comme un "coup dans le dos" des complices des terroristes. Certains faits recueillis par RT montrent qu'Ankara ne devrait pas affirmer trop vite que la Turquie n'a rien à voir avec les livraisons de pétrole par les terroristes.
Primo, lors du récent sommet du G20 à Antalya, la Russie a montré aux leaders mondiaux l'envergure du trafic de pétrole réalisé par les terroristes de Daech. Les véhicules transportant du pétrole "forment une chaîne qui atteint l'horizon", selon Vladimir Poutine."Cela rappelle un oléoduc vivant. Et nous voyons depuis le ciel où se dirigent ces véhicules. Ils vont vers la Turquie, jour et nuit", a-t-il dit.