Autrefois, il était de bon ton de fonder une famille sitôt la vingtaine passée. Mais tandis que les femmes semblent devenir mères de plus en plus tard, une question se pose : Y a-t-il un bon âge pour avoir son premier enfant ?
Les temps changent. Et les avancées médicales (notamment concernant la contraception) et sociales permettent aujourd’hui aux femmes de décider du moment où elles deviendront mères. Plus que jamais, la maternité épouse des trajectoires de vie et se contorsionne pour prendre le pli de nos quotidiens amoureux, professionnels, familiaux…
Des études sont constamment menées pour déterminer l’âge idéal pour avoir un premier enfant. Pourtant, difficile de dégager un résultat vraiment probant. Pour certaines, l’attraction biologique est plus forte que tout, et le questionnement maternel s’installe très tôt. Pour d’autres, ce dernier s’efface au profit d’autres projets, avant de se réveiller plus tardivement, à l’approche de la quarantaine.
La science est formelle : on sait que l’âge auquel la femme est la plus fertile se situe à 20 ans. Ensuite, cette fertilité diminue aux alentours de la trentaine, puis plus rapidement à l’approche de la quarantaine. Dans la majorité des cas, la fertilité de la femme se termine vers l’âge de 45 ans. Des conclusions que confirme une étude menée par l’Institut National d’Etudes Démographiques (Ined) en 2008, et qui précisait qu’une femme de 30 ans a 75% de chance de tomber enceinte après un an de tentatives, contre 66% pour une femme de 35 ans et 44% pour une femme de 40 ans. Le risque de fausse couche augmente lui aussi avec l’âge, de même que les risques que le foetus développe des anomalies diverses.
Sur le plan personnel, qu’en penser ? « Le moment idéal pour avoir un enfant, c’est le moment où vous vous sentez prête » nous explique la thérapeute Anne-Gaëlle Bakda, « Le désir de maternité ne peut pas découler entièrement des impératifs biologiques, des injonctions sociales. Il faut que ça vienne de soi. Et si ça ne vient pas, est-ce vraiment grave ? On peut être très heureuse tout au long de sa vie, sans forcément devenir mère ». Car bien souvent, la grossesse devient le noeud d’enjeux sociaux extérieurs.
« Je vois beaucoup de femmes, trentenaires, dans mon cabinet, qui sont paralysées par la peur : elles ne se voient pas devenir mères, mais leur entourage ne cesse de les y pousser. Mais est-ce qu’on peut décider de vivre l’expérience de la maternité quand on n’a pas trouvé le bon partenaire ou que l’on rêve d’autre chose ?
Beaucoup ont peur de le dire, elles craignent qu’on les prenne pour de mauvaises personnes, juste parce qu’elles n’ont pas ce désir-là. Il y a une véritable tyrannie autour du désir de maternité que « devrait » ressentir chaque femme » nous explique la thérapeute.
C’est vrai, et si l’on se donnait le choix de vivre autre chose ?
Et vous, avez vous toujours su que vous vouliez être mère?
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