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FILM ANTI-ISLAM:LE PRODUCTEUR DU FILM A ETE ARRÊTE

FILM ANTI-ISLAMIQUE....
28/09/2012
Nakoula Basseley Nakoula escorté par la police ce samedi 15 septembre.
Nakoula Basseley Nakoula escorté par la police ce samedi 15 septembre. © Reuters

Nakoula Basseley Nakoula, le producteur présumé du film islamophobe "L'Innocence des musulmans", a été arrêté jeudi 27 septembre à Los Angeles.

 

Condamné pour une fraude bancaire, il aurait enfreint les règles de liberté conditionnelle auxquelles il était astreint.

 

Son film avait déclenché une vague de violences meurtrières du Maghreb au Pakistan en passant par le Proche-Orient. Sa tête avait même été mise à prix par un ministre pakistanais.

 

Jeudi 27 septembre, Nakoula Basseley Nakoula, 55 ans, a été arrêté par la police de Los Angeles.

 

Déjà condamné en 2010 pour une affaire de fraude bancaire, il aurait été arrêté pour avoir enfreint les règles de liberté conditionnelle liées à cette condamnation.

 

« Je peux confirmer qu'il est en détention et qu'il doit comparaître devant un tribunal fédéral du centre de Los Angeles en Californie (ouest) », a déclaré Thom Mrozek, du bureau du procureur, sans donner plus de détails.

 

En février 2009, la justice avait accusé M. Nakoula et d'autres personnes d'avoir utilisé illégalement les identités de clients de plusieurs agences de la banque Wells Fargo en Californie et d'avoir récupéré avec elles 860 dollars.

 

 

Il a été condamné en 2010 à 21 mois de prison pour escroquerie bancaire. M. Nakoula - qui serait la véritable identité de Sam Bacile, producteur du film « L'Innocence des musulmans » - était domicilié à Cerritos, au sud de Los Angeles. Il a été brièvement entendu le 15 septembre par son agent de probation, dans le cadre de sa liberté conditionnelle.

 

Depuis, il se cachait et n'avait plus été vu, craignant pour sa sécurité.

 

La police avait aidé sa famille à le rejoindre deux jours plus tard.

 

Sa tête mise à prix


Le film amateur, qui dépeint le prophète Mohammed comme un voyou aux pratiques déviantes, a offensé de nombreux musulmans et déclenché une vague de protestations anti-américaines au Moyen-Orient qui a fait plus de 50 morts.

 

Un ministre pakistanais a même mis à prix, la semaine dernière, la tête du cinéaste, promettant une prime de 100 000 dollars à qui le tuera. Mais, depuis, le gouvernement pakistanais a pris ses distances et rejeté cet appel au meurtre.

 

Les violences ont démarré par deux attaques le 11 septembre contre des missions diplomatiques américaines en Égypte et en Libye, où quatre américains sont morts dans l'assaut contre le consulat de Benghazi. Parmi eux se trouvaient Chris Stevens, ambassadeur des États-Unis à Tripoli.

 

Le film, aux doublages grossiers, aux décors et aux costumes d'époque kitschs, prétend raconter la vie du prophète Mohammed, évoquant les thèmes de l'homosexualité et de la pédophilie. Il présente les musulmans comme immoraux et violents.

 

Un autre de ses producteurs est l'organisation « Media for Christ » (« Médias pour le Christ »), regroupant des chrétiens évangéliques antimusulmans américains de droite, comme le pasteur de Floride Terry Jones, connu pour avoir brûlé publiquement des exemplaires du Coran.

 

Acteurs trompés


Plusieurs acteurs ayant pris part au projet ont depuis assuré avoir été trompés par M. Nakoula. L'une des actrices du film, Cindy Lee Garcia, va lancer une nouvelle action en justice aux États-Unis pour violation de ses droits d'auteur, après le rejet d'une première demande de retrait de la vidéo extraite du film, diffusée sur le site YouTube.

 

 

L'actrice affirme avoir été trompée par le réalisateur, expliquant avoir signé pour prendre part à un film intitulé « Le Guerrier du désert » et réalisé plus tard que ses répliques avaient été post-synchronisées avec un doublage grossier.

 

Le FBI, la police fédérale américaine, continue de son côté d'enquêter sur l'attaque de Benghazi en Libye.  L'assaut contre le consulat est désormais qualifié de terroriste par la Maison Blanche et le département d'État, après une dizaine de jours de flottement.

 

Ses auteurs, Al-Qaïda ou un groupe extrémiste local, n'ont cependant pas encore été identifiés.

 

 

 

(Avec AFP)

Par Jeune Afrique





28/09/2012
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