Le royaume Kuba était un des principaux Etats de ce qui constitue l’actuelle République Démocratique (permettez moi de rire) du Congo il exista de 1625 à 1900, il était en fait une confédération de différentes principautés bantoues d’ethnie variable dominée par le peuple Kuba dont était issu le clan royal, sa capitale était Mushenge.
Le fondateur du royaume est Shyaam a-Mbul un usurpateur malicieux qui se fit passer pour le fils adoptif de la Reine de Kuba et entreprit la mission d’unir tous les petits Etats de la région une fois le royaume fondé et unifié, Shyaam a-Mbul s’exila dans l’Empire Kongo pour y apprendre les techniques de gouvernement, il revint ensuite dans le royaume Kuba et s’inspira de l’Empire Kongo pour établir les bases du nouveau royaume Kuba. Comme l’empire Kongo, cet Etat était dominé par une classe aristocratique cependant les conseillers royaux étaient choisis au mérite. le Roi issu du clan Bushoong du peuple Kuba portait le titre d’Nyim et était responsable devant un conseil juridique où siégeaient les représentants des différents clans aristocratiques qui pouvaient le sanctionner pour non respect de la coutume d’exercice du pouvoir, chose importante puisque le pouvoir royal étant symbolique, cette prérogative remettait surtout en cause la légitimité des conseillers royaux.
A la mesure où le royaume Kuba devint un pouvoir incontournable dans la région, il profita des avancées techniques de ses voisins et notamment des plantes d’Amériques que ceux ci avaient obtenu auprès des européens. Ainsi l’empire Kuba se spécialisa dans la production agricole et devint même exportateur ce qui fit son extrême richesse entrainant une riche production artistique stimulée par la demande grandissante des aristocrates et de la cour royale.
Le déclin du royaume est amorcé vers la moitié du XIXème siècle, il coïncide avec l’instabilité politique dans la région, invasions Lubas qui lui firent perdre sa pleine souveraineté puis les Belges achevèrent définitivement ce royaume en 1904, cependant le peuple su maintenir une forte résistance à l’occupation ce qui conduit les autorités Belges à la plus grande cruauté, la pratique des mains coupées en étant l’exemple le plus frappant.