Entretien entre Franklin Nkangou Mikangou et Sandrine Ost
Mikangou. Vous êtes une femme africaine qui vit depuis quelques années en Allemagne. Pouvez vous donner le point sur votre situation entant africaine Allemagne?
Sandrine. Je m'appelle Sandrine Ost. Camerounaise d'origine, j'ai grandi à Yaoundé et cela fait 9 ans que je vis en Allemagne. Infirmière de formation et de profession, je suis mère d’un fils de 8 ans. A propos de la situation des africaines en Allemagne, je dois sincèrement dire que le problème de la langue allemande est généralement la cause de la non intégration des émigrants selon ma conviction. Savoir parler et écrire la langue allemande est à mon avis la clé de l'intégration ici en Allemagne. Et il faut une grande volonté, des années et un effort suffisamment soutenu pour maîtriser la dite langue. Et tout cela n’est pas facile.
. M. Quelles sont vos relations avec les africaines en particuliers et les africains en général?
.S. En particulier j'entretiens des relations de patriotisme et en général des relations d'amitié
. M. De nombreuses femmes disent de vous, que vous avez de grandes expériences en coiffures africaines. Vous connaissez de nombreux styles de coiffure. Vous êtes depuis un temps propriétaire d'un salon de coiffure afro caribéenne ici à Francfort et vous avez déjà une solide réputation entant coiffeuse auprès de femmes africaine, allemandes qui savent apprécier les choses à leur juste valeur. Pouvez vous nous parler de votre salon et de votre travail dans la coiffure afro et l'esthétique ?
.S. Cela est vrai que j'ai de l'expérience dans la coiffure et je coiffe très bien. Je sais réaliser de nombreuses coupes pour cheveux frisé, crépus, défrisé etc. J'ai commencé à coiffer à l'âge de 9 ans au Cameroun. Ici en Allemagne la coiffure est devenue comme une sorte de loisirs pour moi, étant donné qu'elle ne constitue qu'une activité d'appoint à côté de mon travail d'infirmière. En ce qui concerne mon Salon de coiffure, l'avantage consiste d'avoir un peu plus de clients. Par contre l’inconvénient est que cela donne un supplément de travail sans intérêt immédiat; à cause des dépenses de tout genre qui s'ajoutent. Je fais des extensions de toute forme, défrisage, Rasta bref tout ce qui concerne la coiffure Afro-brésilienne et américaine.
.M. Vous ne savez pas seulement coiffer. Vous savez aussi danser. Vous avez une manière très gracieuse, élégante de danser; s’il faut se référer sur votre prestation lors d'une grande soirée duChallenge Camerounais Darmstadt cette année à Darmstadt, quand vous avez décidé à aller remettre un billet de banque à la grande chanteuse et danseuse de Bikoutsi sur la planche. Avez vous envisagez aussi mettre vos talents en valeur pour enseigner la danse aux allemandes désireuses par exemple?
.S. Vous savez la musique camerounaise en langue Beti ( le Bikoutsi) me rappelle mon enfance, mes parents, ma famille en allant danser avec Lady Ponce mon Esprit était au Cameroun, je travaille déjà un peu trop. Je ne pense pas que j'aurai du temps pour dispenser des cours de danse.
.M. Faut' il toujours prendre un rendez-vous pour se faire coiffer dans votre salon de coiffure et d'esthétique ou est 'il possible de bénéficier spontanément des services surtout lorsqu'on est seulement de passage à Francfort.
. S. Il est préférable de prendre un rendez-vous.
.M. Dans quel coin de Francfort est exactement situé votre salon?
.S. Le salon est situé à Francfort Fechenheim la rue est s'appelle Alt fechenheim le numéro est 101.
.M. Quels sont vos projets?
.S. Si tout va bien, j'aimerai bien agrandir le salon et faire une formation de perfectionnement en esthétique dont les services ne figurent pas encore dans mon programme. Mon objectif est d’offrir d'avantage aux clients des prestations de qualité.
.M. Le dérivé de la noix de karité, le beurre de karité appelé l'or de la Femme transformé et commercialisé par les femmes africaines en Afrique, trouve d'avantage de considération dans l’industrie des cosmétiques. Les femmes de l'Afrique; celles de L'Afrique de l'ouest en général ramassent et l'exploitent depuis la belle lurette, la noix de karité en beurre multi usage. Les ONG occidentaux qui ont tablé leur combat sur l'amélioration de la situation de la femme en Afrique et sur commerce équitable ont favorisé la commercialisation, l'utilisation de ce beurre en Occident. L’année passée, le premier ouvrage sur le beurre de karité en Allemand écrit par Djibril Inoussa et édité par les éditions Salzwasser Verlag a été favorablement commenté par la presse allemande : (Sheabutter. Das Heilige Geschenk Afrikas. Le beurre de karité, le sacré cadeau africain). Qu'elle est réellement l’importance que les femmes africaines accordent à produit ? Quel est l’engagement personnel des africaines dans cet effort d’avant garde mené par les ONG et lentement honoré par l’industrie occidentale? Connaissez vous ce produit et le vendez vous personnellement dans votre salon?
.S. En ce qui concerne le beurre de karaté encore appelle en anglais et en allemand Sheabutter, c'est un produit que je connais depuis des années et avec lequel j'ai rassemblé des effets positifs. La noix de karaté est un produit, dont tout africain est supposé connaitre. C'est un produit magnifique conseillé pour la peau et aussi ce produit favorise aussi la régénération des chûttes de cheveux. Etant donnée que ce produit est plus connu dans la Cosmétique et la plus part des femmes sont satisfaites, je manquerai pas de vous dire que mon fils et moi l'utilisons aussi.
.M. Quel message pouvez vous faire passer aux africaines en Allemagne, en Europe et en Afrique?
. S. Je recommande aux africaines d’avoir la volonté et le courage de mettre en oeuvre les talents et dons qu'on obtient de la nature et du saint père pour assurer davantage l’indépendance économique et l’épanouissement personnel.
Sandrine Ost
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