En s'attaquant au monumental centre commercial Westgate, les Shebab ont touché un concentré de tout ce qu'ils haïssent: diplomates, expatriés et famille kenyane de classe moyenne. Comme le rappelle Sylvie Kauffmann dans le Monde, «ils s'en sont pris à l'un des symboles les plus sacrés de la société de consommation occidentale et de la mondialisation triomphante: le shopping mall.»

Au delà du symbole, l'attaque terroriste contre le mall dont le dernier bilan est de 61 tués et 175 blessés, aura certainement des impacts sur l'économie kényane. Promise à une croissance soutenue, Nairobie devra revoir ses estimations à la baisse. Le site Slate.com énumère les possibles retombées économiques de l'assaut des chebab.

Le secteur du tourisme comme les investissements étrangers pourraient souffrir de ce climat d'insécurité. Pourtant, jusqu'ici, le Kenya inspirait confiance sur les marchés. Contrairement à ses vosins soudanais ou somaliens. Le pays possède des gisements de pétrole et de gaz ainsi qu'uneindustrie technologique en pleine croissance. Mais l'expèrience prouve que ces richesses énergétiques ne suffisent pas à rassurer les investisseurs effrayés à l'idée de tout perdre après une attaque comme celle que vient de vivre le Kenya.

Si l'aide étrangère peut parfois atténuer l'impact de cette chute de l'investissement, les Etats en proie à la menace terroriste consacre une plus grande partie de leur budget à la combattre.

D'après le Wall Street Journal, l'attaque du Westgate pourrait faire baisser la croissance kenyane de 0,5 points en 2013.

Lu sur Le Monde, 

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