LA MORT DE FREDERIC BOYENGA BOFALA EST UN COUP FATAL POUR LES EX-FAZ DE BRAZZAVILLE
AFRIQUE REDACTION PAR : ARTV-NEWS
Adieu « l’ange de la mort ». C’est ainsi que ses détracteurs affublaient Frédéric Boyenga Bofala, le président de l’UNIR MN, décédé hier matin à Brazzaville suite aux graves blessures que lui a infligées la violente déflagration qui a récemment dévasté Brazzaville. Il faut croire que l’épitaphe dont Boyenga Bofala avait titré son dernier ouvrage, Au nom du Congo Zaïre, était un signe prémonitoire !
Frédéric Boyenga Bofala était selon nos sources arriver à Brazzaville où il séjournait régulièrement le vendredi 2 mars dernier. Au moment de l’explosion, il tenait une importante réunion non loin de l’entrepôt avec quelques uns de ses proches collaborateurs. Aucun de ces derniers n’a apparemment survécu à l’accident.
Cette surprenante information nous a été confirmée hier dans la soirée par un responsable de la sécurité congolaise ainsi que par certains militaires en exil à Brazzaville et qui se revendiquent ouvertement de l’UNIR MN. L’entourage du Président de l’APARECO, Honoré Ngbanda, a également confirmé et commenté avec une certaine ironie cette information. Sur place, à Brazzaville, un certain Monsieur GOMBO, proche d’Honoré Ngbanda a déclaré : « il voulait jouer avec les armes, les armes lui ont joué un vilain tour. C'est dommage c'était le seul mongo véritablement intelligent et visionnaire ».
Dans l'entourage du Général Habyarimana, le chef de la police nationale congolaise, on se réjoui également de cet événement. On laisse là clairement entendre que la présence du disparu à Brazzaville donnait des sueurs froides et de l'insomnie au Raïs. Pour ce dernier et son entourage, Boyenga Bofala était vraisemblablement considéré comme le seul capable d’infliger un coup fatal au régime.
Les propos de l'entourage du général Habyarimana ont d’ailleurs été confirmés par Monsieur EKOMBOLO de la DGM. Ce dernier affirme que Boyenga Bofala était effectivement la seule menace que l’on prenait réellement au sérieux au sein de la l’opposition au régime car l’homme était connu comme disposant d'un réseau et des moyens qui pouvaient faire très mal. Et, toujours selon ce dernier, « quand bien même il ne faut pas se réjouir de la mort d'un être humain, la mort de Boyenga Bofala est clairement perçue comme une bonne chose pour la stabilité de la RDC ».
Il faut dire que d’après un article publié dans le journal en ligne congoindependant.com le 20 février 2006, Boyenga Bofala serait le fils naturel de Denis Sassou Nguesso. C’est cette filiation qui justifiait vraisemblablement la proximité que Boyenga Bofala entretenait avec les autorités de Brazzaville et son influence auprès des ex-Faz.
Dans l’entourage direct du Président de l’UNIR MN, c’est en tout cas le silence. Tant le Secrétaire général de l’UNIR MN, Monsieur Olivier, que son chargé de mission semblent aux abonnés absents. Aucun communiqué officiel n’a encore été publié à ce sujet. Nous devinons que le choc doit être grand au sein des troupes de l’UNIR.
C’est d’ailleurs parfaitement compréhensible. Un ex officier supérieur des ex-Faz, en service dans les Fardc et qui requiert l'anonymat, dit regretter amèrement cette disparition. Pour lui, « Boyenga Bofala était un jeune homme bien et intelligent. Il s'occupait bien des autres. Il est de ma tribu et j'ai beaucoup de peines ».
La mort de Frédéric Boyenga Bofala laisse apparemment un vide important au sein de la résistance congolaise qui devra désormais envisager de se réorganiser autrement.
Adieu « Prof ».
Emilien Kasongo
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