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MAINTENANT L'EUROPE PARLE ALLEMAND!!!

«Maintenant, l’Europe parle allemand»

Les ultimes développements de la Crise européenne et la mise entre parenthèses de la démocratie réveillent de mauvais souvenirs dans plusieurs pays européens.

Agoni par les ténors de la droite et de son propre parti pour avoir dénoncé la«politique à la Bismarck» d’Angela Merkel, le député socialiste Arnaud Montebourg apparaît néanmoins modéré si l’on jette un oeil au-delà de l'hexagone.

À Rome, on dénonce à qui mieux mieux le «Diktat» franco-allemand. À Athènes, les manifestants ne craignent pas d’associer le drapeau européen à la croix gammée du IIIe Reich pour dénoncer la «troïka» (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) qui a placé leur pays sous un protectorat de fait.

 

Dans le journal conservateur madrilène ABC, le chroniqueur Manuel Martin Ferrand écrit : «(…) nous vivons sous le règne du IVe Reich, qui, pour la plus grande gloire de l’Allemagne, limite et va même jusqu’à supprimer les droits inscrits dans la Constitution des pays sous sa coupe» (cité par Courrier international).

 

Dans ces pays, on s’afflige de la reconstitution d’une Europe allemande, de la Manche à la Vistule - à l’exclusion de la Russie et du Royaume-Uni -, dans les mêmes limites qu’il y a 70 ans.

Excessifs et outranciers, ces propos et attitudes le sont tout autant que la brutalité avec laquelle une poignée de dirigeants impose ses vues sur la Crise européenne et les moyens d’y remédier.

 

Pacifiques plus que de raison, soucieux avant tout de jouir de leurs rentes et de leurs retraites, les Allemands ont des motifs de s’indigner de ces bouffées de haine.

Mais les maladresses de quelques-uns ne sont pas de nature à restaurer l’harmonie perdue. Ainsi Volker Kauder, l’un des chefs de la CDU, le parti d’Angela Merkel, a-t-il claironné lors d’un congrès de son parti : «Maintenant, l’Europe parle allemand» («Jetzt auf einmal wird in Europa Deutsch gesprochen !»).

 

Elle est oubliée, la formule de l'ancien chancelier Helmut Kohl : «Nous ne voulons pas d'une Europe allemande mais d'une Allemagne européenne» («Wir wollen kein deutsches Europa, sondern ein europäisches Deutschland»).

 

Joseph SAVES (Herodote)

 

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14/12/2011
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