Avec notre correspondant à Islamabad, Joël Bronner
Au moment des faits, Musa Khan avait neuf mois. Biberon à la bouche sur les genoux de son grand-père, le nourrisson âgé de presque un an aujourd’hui, comparaissait samedi matin pour la seconde fois devant un tribunal de Lahore, dans l’est du Pakistan. Pour répondre, comme l’ensemble de sa famille, d’une tentative d’homicide sur des policiers.
Les forces de l’ordre, qui avaient au départ déposé plainte contre tout le foyer, avaient eux-mêmes fini par reconnaître que poursuivre le bébé n’avait aucun sens. Au final, la justice pakistanaise a pris la « sage » décision de le relaxer. Le juge estimant en définitive que le bambin n’aurait jamais dû être présenté à la cour.
Discrédit
La photo du tout jeune accusé, braillant à l’heure du prélèvement de ses empreintes digitales il y a moins d’une semaine, avait fait le tour du monde, suscitant l’incrédulité et jetant le discrédit sur le système judiciaire pakistanais. Une justice incapable, dans cette affaire, de se distancier d’une logique purement procédurière.
RFI
(Titre et reflexion)
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