PSYCHOLOGIE DU COLLABORATIONISTE (COLLABO).

Qu’est-ce qu’un collabo ?

 

On tend à qualifier ainsi un citoyen qui collabore à la mise en œuvre d’une politique d’agression contre son propre pays; un idiot utile (1) qui peut soutenir sans réserve, et parfois avec zèle, des politiques qui desservent dangereusement sa propre société et dont il ignore certains desseins. Le collabo semble agir par instinct primaire, par stupidité, par corruption mentale, par perversion ou autre vice tel que le sadisme.

 

Il s’approprie une cause qui n’est pas la sienne au départ et qui désavantage sans conteste l’intérêt de sa société mais qui peut lui procurer un dérisoire avantage personnel tel qu’une garantie provisoire d’accès aux richesses, la visibilité, des opportunités de domination et parfois même un confort moral dans son esprit tordu. Il peut prétendre servir sa société malgré l’évidence des violences systématiques infligées à sa nation et à ses concitoyens.

 

Il y a dans son esprit une sorte de distorsion profonde qui l’amène à apprécier erronément ces souffrances. Avec le temps, le collabo se réfugie dans le fanatisme pour se protéger de sa conscience et échapper aux interpellations de sa raison s’il lui en reste.

 

En Irak de Saddam Hussein, par exemple, un sadique nommé Ali, dit Ali le chimique, avait allègrement gazé un village kurde pour le punir de con opposition au raïs Saddam; des milliers de vies ont été détruites par ce « travail » de Ali le chimique.

 

Probablement que son collaborationnisme lui fournissait aussi l’occasion d’assouvir son fantasme sadique de tuer ou de massacrer en toute impunité. Ali le chimique a été pendu comme son cousin Saddam, il aurait assumé sa sentence avec flegme.

 

Des exemples encore plus extraordinaires de collaborationnisme, et de la fin tragique des collabos, se trouvent dans le déroulement de la deuxième guerre mondiale dans la France occupée. Des politiciens de ce pays, conquis par l’Allemagne de Hitler pour des buts schizophréniques, ainsi que nombreux de ses citoyens, avaient trouvé l’inexplicable opportunité d’appuyer les politiques inhumaines de Hitler.

 

Ils ont ainsi aidé les nazis à effectuer des rafles et des massacres des juifs français, à confisquer des ressources de l’État français, à réprimer la résistance française, à dénoncer des cachettes des juifs et résistants français, etc. Vers 1943, 30.000 jeunes français se sont même portés volontaires pour défendre l’occupant allemand qui perdait de la puissance. On n’a jamais su ce qui s’était vraiment passé dans autant de têtes ! À la fin de la guerre, alors que le Raïs Adolf s’était suicidé, ceux d’entre eux qui avaient eu la malchance de survivre aux combats ont été simplement fusillés par leurs compatriotes vainqueurs de la guerre.

 

En Tunisie, des généraux français se sont âprement battus pour protéger les positions allemandes de l’Afrique du nord.

 

La déraison à son comble !

 

 

Le collaborationnisme est un phénomène aussi ancien que l’humanité, on en trouve des traces même dans la bible. Jésus Christ, le prophète de l’amour infini, aurait lui-même été au moins 3 fois victime de collaborationnisme : une fois par un collabo corrompu de son entourage qui l’avait trahi pour quelques sous, une autre fois par une autorité stupide qui a décidé de l’exposer à la justice de la rue et une troisième fois par une foule perverse qui a joyeusement décidé d’échanger son exceptionnelle et exemplaire vie contre celle d’un bandit avéré nommé Barrabas. Intraitable, l’impressionnante foule de collabos avait exigé et obtenu la tête de Jésus au profit de celle de Barrabas le truand.

 

Ce ne serait donc pas exagéré d’espérer que des savants produisent un jour une psychologie du collabo (au contact du politicien névropathe); une science qui aiderait les humanistes, les gens de paix, ceux qui ont à cœur la solidarité humaine et la vie d’autrui, à s’expliquer ce déséquilibre comportementale collectif récurrent dans les sociétés humaines et qui handicape la paix et les libertés de manière presque permanente.

 

Il ne s’agit pas de rêver d’un monde sans crimes mais d’œuvrer pour doter des citoyens d’une intelligence du collaborationnisme qui les aiderait à anticiper objectivement sur le risque potentiel de ce comportement dans un environnement politique naissant.

 

Actuellement en RDC, ignorants peut-être la vraie nature des collabos, les démocrates congolais s’abîment à essayer de les comprendre, à tenter de s’expliquer leurs motivations afin d’influencer leur lucidité. C’est peine perdu parce que l’expérience montre que le collaborationnisme ne s’atténue que par la contrainte. On ne peut rien obtenir d’un collabo pendant l’occupation.

 

La démarche acharnée vers la compréhension de son comportement incongru est inutilement pénible et c’est peut-être la raison pour laquelle les savants français ne se sont pas trop fatigués à développer une psychologie du collabo. Ils pensent peut-être que ça ne servirait pas ?

 

On sait au moins, de par les nombreuses expériences de l’histoire, qu’il faut nécessairement arriver à neutraliser les collabos; leur enlever les moyens de nuisance, les forcer à respecter les règles de vivre ensemble. Et cela n’est généralement pas possible tant que le leader qui les fédère est encore là.

 

 

Njoli Bodjenga.

 

(1) Idiot utile : « (…) le terme s’applique à des personnes qui servent de fait, bien involontairement, des desseins qui leur échappent et qui contredisent leurs aspirations profondes. (…) Le sujet est considéré comme étant naïf, fou ou en plein déni de réalité. Le terme est maintenant utilisé pour décrire une personne qui se laisse manipuler par un mouvement politique, un groupe terroriste ou un gouvernement hostile (…) » 

Wikipédia.

 

 

SOURCE:collabordc.com