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RDC-INNONDATION FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE?: LE GOUVERNEMENT DOIT VIDER LE LIEU!

Affaire pluie Diluvienne à Kinshasa la capitale:Le Gouvernement doit vider l'endroit et sauver des vies avant de connaitre le pire!

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Les deux articles de la loi universelle des droits de l'homme:

-Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. (Article 3)

-Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté. (Article 25)

 

Au regard de ce qui vient d'arriver suite à la forte pluie tombée dans la capitale Kinoise, et les dégâts répétitifs que ça provoque sur la population démunie, Ammafrica world interpelle le gouvernement Tshibala de déplacer les populations urgemment de cet endroit et les placer vers un endroit décent pour leur logement! Il y a des immeubles construits recemment dans la capitale et qui reste encore inhabitables! Pourquoi ne pas, au nom du Bon Dieu, placer cette population démunie qui fait partie des enfants du pays et qui ont aussi droit de jouir du bonheur que leur pays regorge?. Sinon nous tiendrons le gouvernement pour responsable d'une non assistance d'un peuple en danger! Ammafrica.

 

" INONDATIONS À KINSHASA:EST CE DÛ AU CHANGEMENT CLIMATIQUE? "

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La Ville de Kinshasa connait de plus en plus des problèmes d’inondations qui frappent sa partie basse, la plaine située entre le fleuve Congo au nord et les collines au Sud. Cette ville est traversée par plusieurs rivières qui coulent du Sud au nord pour se jeter au fleuve Congo.

Historiquement la Ville a été bâtie sur la plaine alluviale et les parties collinaires étaient surtout déclarées zones non aedificandi où les constructions étaient interdites. Mais la ville a évolué assez rapidement pour occuper toutes les zones collinaires.

 

3 aspects importants apparaissent dans les causes des inondations à Kinshasa. Il s’agit des #ConstructionsAnarchiques sans respect urbanistique, #ExtensionAnarchique de la ville, #AbsenceGestionenvironnementale.

 

1. Constructions anarchiques

 

Kinshasa, ville moderne, reçoit actuellement de larges constructions dans sa partie basse, qui était bien planifiée. Il y a eu des égouts et collecteurs souterrains qui conduisaient vers le fleuve, toutes les eaux pluviales et usées. Malheureusement, toutes les constructions modernes dans la Ville n’ont pas tenu compte du plan des égouts qui pourtant existe. On s’est mis a couper systématiquement tous ces conduits. L’exemple le plus palpant est le cas de l’immeuble non finalisé à la place de la gare qui a interrompu toutes les canalisations qui amenaient les eaux de Lingwala et Barumbu vers le fleuve. Conséquences: blocage de passage de ces eaux et inondations au centre ville. Deuxième cas, la rivière Gombe, au delà de SOCIMAT vers le fleuve, qui aujourd’hui connait des constructions de part et d’autre, jusque sur le lit de la rivière. Les occupants ne sont autres que des grands Conseillers et personnalités des hautes institutions du pays. La rivière est devenue un entonnoir, qui refoule toutes les eaux de pluie vers la commune de Lingwala où déjà au niveau de Mushie, un grand collecteur souterrain amenant les eaux vers le fleuve est complètement bouché avec des constructions en surface, qui rendent difficile tout travail de dégagement. Un troisième cas est l’espace Ex Mandela au croisement Boulevard 30 juin- 24novembre, aujourd’hui occupé par les bâtiments de la Fondation Laurent Kabila. En dessous de cet espace se trouve le croisement de tous les collecteurs et égouts pour amener également vers le fleuve, les eaux venant d’un peu partout. Aujourd’hui il est quasi impossible d’accéder à ce système pour dégager les conduites. Ce travail nécessite un inventaire complet de tous les systèmes d’égouts ayant existé.

 

2. Extension de Kinshasa

 

La ville s’est étendue vers le sud sur les collines, sans planification et souvent l’occupation l’a été par des populations démunies. Ce qui a dégagé toute végétation et dénudé le sol, de sorte que les pluies ont entrainé un lessivage et apport des masses de terre et sable (la ville étant bâtie sur du sable) vers la partie basse au nord, occupant tous les lits de rivières au nord pour aboutir au fleuve. Bien sûr qu’au nord sur les collines, la perte de terre a occasionné des érosions dont les victimes ne sont autres que les mêmes occupants anarchiques. L’accumulation de ces masses de terres sur la plaine occasionne aujourd’hui les inondations.
La responsabilité revient d’office aux services de l’Etat chargés d’aménager et de gérer la Ville. Même si ce sont les Chefs coutumiers qui distribuent des terres (pendant que la loi prévoit qu’ils ne sont que des gardiens), cela est validé par les services du cadastre car au finish, chacun sur la colline a un certificat d’enregistrement. Pourtant un bel aménagement sur les collines devait prévoir des routes bien bâties et la couverture de sols nus par la verdure et bien sûr un système de canalisation des eaux. Ce qui n’est pas le cas pour Kinshasa. La conséquence de l’accumulation des masses de terre sur la plaine c’est les inondations en cas de pluie

 

3. Gestion environnement

 

Enfin, il y a cet épineux problème de gestion de la cité. La Ville de Kinshasa, avec ses 12 millions d’habitants, produit chaque jour 7 à 8.000 tonnes de déchets solides. Avec le projet PARAU de l’Union Européenne qui a pris fin en 2015 mais s’est poursuivi sous la Ville jusqu’en 2016, la Ville a su évacuer 19% des déchets vers Mpasa (le Centre d’enfouissement Technique construit par le projet PARAU). Aujourd’hui, ce centre, presqu’inexistant, reçoit moins de 3% des déchets de la ville. Le reste constitue toutes les décharges sauvages qui pullulent dans la ville. Les quelques déchets qui sont évacués sont amenés vers les sites érosifs pour soit disant combattre les érosions (ce qui est archi faux et destructif). De là, les pluies entrainent de nouveau ces déchets vers les bas fonds où coulent les rivières. Celles-ci réceptionnent alors les déchets qui s’associent à ceux jetés par la population dans les cours d’eaux pour se retrouver sur les ponts et de nouveau au fleuve Congo. Ce sont donc tous ces déchets qui sont également à la base des inondations car les rivières et les quelques caniveaux ouverts sont devenus des récepteurs des déchets, par manque de plan d’évacuation des déchets, qui nécessite aujourd’hui une collecte de porte à porte si nous voulons apporter une solution durable et aussi par manque des travaux de curage des rivières et des caniveaux par l’OVD (manque d’argent semble-t-il).

Depuis des années les problèmes d’inondations deviennent récurrents dans la Ville. Rien ne sert de donner des explications inutiles du genre changement climatique, d’autres allant jusqu’à se comparer à d’autres villes du monde alors que les réalités sont différentes.
Il y a tout un travail d’aménagement et de plan de gestion environnementale qu’il faut mettre en place en passant par le combat de l’impunité, la corruption, et si on met des budgets conséquents pour l’environnement urbain. 
Car c’est ca qui garantit la sécurité des populations urbaines.

 

Je n’ai fait que déclencher le débat qui devrait nous amener à formuler des résolutions et un plan de développement durable dans ce domaine.

 

 

Emmanuel B.M.
Environnementaliste

Analyse Ammafrica world



07/01/2018
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