Délimitations des mandats présidentiels en Afrique:un Remède contre ses souffrances ou un étouffement politique?
Délimitation des Mandats présidentiels en Afrique
Remèdes à leur souffrance sociale et économique? ou étouffement politique?
L'Afrique qui a vu son continent subir des coups fatals et pouvoir par la force, voir leur manière de gouverner transformer en une succession des présidents qui ont fini par remplacer des anciens royaumes, et dont les anciens chefs coutumiers ou rois, vaincus par les guerres des conquêtes par les envahisseurs Occidentaux, et pour affronter une nouvelle période basée par la traite et la colonisation, une sorte de déstabilisation culturelle qui leur était propre, tous les mécanismes pouvant conduire des structures étatiques renversés par les envahisseurs; une nouvelle vie s'annonçait donc sur ces peuples et qui les conduira dans un autre cycle dont ils en paient de nos jours les conséquences!
Pendant un certain temps, comme pour le cas de la République Démocratique du Congo, qui a subi le joug du colonialisme, pendant 80 ans de colonisation, rien de plus compréhensible que de voir ce pays n'être que le résultat de travail abattu par les Belges sur le sol de ce grand et vaste pays 80 fois plus grand que la Belgique!
A l'annonce de l'indépendance du 30 juin 1960, le pays s'attendait à vivre enfin leur vie comme bon leur semblait en toute liberté mais aussi pouvoir enfin se prendre en charge eux-mêmes d'esclaves qu'ils étaient autrefois. Un nouveau temps voyait enfin le jour!
Malheureusement cette joie éphémère désorientera la nation dans une direction qui ne profitera jamais ni au peuple ni à la saine politique intérieure jusqu'à nos jours.
Selon nos renseignements auprès de ceux qui ont milité dur pour l'indépendance de grand Congo, le premier gouvernement issu des premières élections libres et transparentes n'a eu que "3 mois" de gouvernance, car, il y a eu un climat "instable" dans les structures étatiques et surtout un conflit interne qui n'avait que pour motif:
"Manque de l'unité dans la diversité"!
Or, il y a un adage Bantou qui dit:" Mosapi moko esukolaka elongi te"! Et d'autre part:L'union fait aussi la force! Ce n'était pas dans leur cas...
En effet, les nègres prirent ou reprirent le pouvoir de diriger leurs états, mais entre eux, les problèmes tribaux, et régionaux n'étaient pas du tout résolus!
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Le Premier Gouvernement Lumumba et sa chute brutale sous l'ordre colonial
En voici donc un extrait de ce que Ludo De Witte écrira sur son livre intitulé :
"L'assassinat de Lumumba":
"-Peut-on dire que "l'assassinat de Lumumba" est un livre engagé?. Il n'est nullement exclu que le lecteur soit pris d'un sentiment d'irritation voire de colère à lecture de cet ouvrage, surtout si l'on tient compte du fait que la victime de ce crime était non seulement un premier ministre "légalement élu", mais également le dirigeant d'un mouvement nationaliste embryonnaire qui, en cas de victoire sur l'Occident, aurait pu influencer positivement le cours de l'histoire en Afrique. (Extrait du livre Assassinat de Lumumba Pg 15)....
L'assassinat de Patrice Lumumba n'est donc pas un "faction thriller". Les machinations émanant des protagonistes de Bruxelles sont reconstruites aussi objectivement et consciencieusement que possible. Je n'ai nullement l'intention de brosser une image en noir et blanc des acteurs principaux de ce drame: Les "mauvais" tueurs (En parlant de Bruxelles et ses collaborateurs) d'une part, et la "bonne victime" (Patrice Lumumba) de l'autre.
A l'intérieur de ce réseau, entre jonctions et ramifications, des frictions et des tensions se sont produites. En outre, tout le monde n'était pas toujours d'accord pour employer la "manière forte" face à Lumumba, pour reprendre l'euphémisme utilisé par Jacques Brassinne.
De son côté, Lumumba n'était pas un saint, mais un être humain. Il a certainement commis des fautes politiques, ce qui vaut également pour ses collaborateurs et ses partisans. Mais en fin de compte, c'est le Premier ministre légalement élu et désigné du Congo qui a bel et bien été assassiné avec l'appui de Bruxelles et de ses tentacules......
"...Ce meurtre a eu ses effets sur l'évolution du continent noir au cours de ces dernières décennies. Le renversement du premier gouvernement Congolais, la liquidation de Lumumba, la répression Sanglante de la résistance populaire contre les régimes néocoloniaux de Kasa Vubu, Mobutu et Tshombe et enfin la mise en place de la Deuxième République dans ce pays immense et stratégique:
Tous ces événements ont eu une répercussion sur l'ensemble du continent et ont eu des conséquences désastreuses dans toute l'Afrique. Lumumba et le gouvernement congolais sont apparus au moment où la révolution anticoloniale était à son apogée sur le plan mondial. Lumumba fut le produit de ces relations de pouvoir favorables, mais en même temps sa chute fut l'expression de la "contre-offensive néocoloniale", qui regagnait déjà du terrain.
"Ce succès néocolonial au Congo annonçait le reflux continental du mouvement anticolonial." (Extrait du livre Assassinat de Lumumba Pg 16-17)
Que retient-on dans cet extrait du livre?:La fin ou la confiscation d'une indépendance!
Si Lumumba ainsi que ces collaborateurs et d'autres Pères de l'indépendance ont pu vaincre la "colonisation" pour aboutir à l'indépendance du 30 Juin 1960, mais ils seront vite maitrisés par le nouveau système du "néocolonialisme"! Comprenant donc son concept basé par le contrôle "économico-financier" des pays africains, Lumumba voudrait donc se choisir librement des partenaires économiques qui leurs seront bénéfiques!
l'Occident ne s'en contentera pas, USA ainsi que la Belgique organisèrent donc son élimination physique, voir aller plus loin, l'extermination de tous ses collaborateurs pour ne pas étendre ses idéaux capable de tous déstabiliser, si jamais il réussissait. C'est alors qu'il se ralliera avec l'Union Soviétique! Malheureusement , la chute du pacte de Varsovie et de l'URSS a eu comme conséquences immédiates toute un cortège de bouleversements de par le monde, et voir dans des pays des tiers-monde: Conflits armés, et assassinats qui ont servi à déstabiliser les structures étatiques dans le domaine de l'économie,social et militaire des pays conquis .
Parlons-en de cette "contre-offensive néocoloniale",
Patrice Lumumba arrêté.
Il était donc question pour les grandes puissances internationales de répliquer, après les indépendances Africaines des années 1960 à une sorte de "contre-offensive" basé par un nouveau système, appelé "neo-colonialisme". Pour mieux comprendre ce système contre-offensif des "ex-puissances coloniales". Il suffirait de comprendre au fond les mécanismes mise en place pour aboutir à leurs objectifs principaux sur le sol des pays conquis d'Afrique noire.
Par définition Le "néocolonialisme"(ou néo-colonialisme) désigne, à partir des années 1960, les diverses tentatives d'une ex-puissance coloniale de maintenir par des moyens détournés ou cachés la domination économique ou culturelle sur ses anciennes colonies après leurs indépendances.
Le néocolonialisme est principalement fondé sur des politiques commerciales, économiques et financières qui de facto permettent un contrôle de pays du tiers-monde ayant une similitude avec le colonialisme traditionnel.
Les anciennes puissances colonisatrices tentent par ces moyens de maintenir leur présence dans ces pays, notamment en ce qui concerne l'accès aux matières premières.
Le terme néocolonianisme est utilisé pour qualifier les politiques d'institutions financières internationales comme la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International ou le G8, qui, par leur choix d'accorder ou non des prêts ou des aides économiques, contraignent les pays pauvres à prendre des mesures structurelles qui accroissent la "pauvreté" tout en favorisant les intérêts financiers des pays riches et des multinationales.
Alors, si nous pouvons donc réfléchir par ce concept du "néocolonialisme", une sorte de nouvelle forme de colonisation s'appuyant beaucoup plus dans le domaine "économique et financière" qui a des répercussions nuisibles dans l'économie des pays des tiers-monde!
Lorsqu'on considère actuellement le fléau qui frappe l'immigration Africaine, l'afflux massif des migrants, soit un chiffre remontant jusqu'à "300.000" Migrants qui ont atteint la Méditerranée selon le bilan que nous présente "HCR", la situation ne pourrait qu'interpeller les esprits avisés!
Le bilan que l'on fait depuis les indépendances africaines, l'Afrique noire ne fait que rechuter au lieu de monter plus haut que ses richesses incommensurables dont elle en regorge sur son sol.
La question est de savoir maintenant: L'Afrique a-t-elle réellement besoin des "délimitations de mandats présidentiels" à la vue de toute cette situation chaotique?.
Voyons du côté de la Rép. Démocratique du Congo (RDC). Ce pays fait pitié par des nombreux coups subis par des guerres dirait-on par certaines langues "imposées" d'ailleurs, mais qui, prennent racine par ses propres Fils du pays, assoiffés du pouvoir et de l'amour de l'argent que, plus rien ne les arrête pour sacrifier si il leur était possible, même la moitié de leurs populations!
l'Afrique a-t-elle besoin des "délimitations des mandats présidentiels"?....
Actuellement en Afrique, le ton monte un peu de partout à l'idée d'une modification des constitutions pouvant permettre la prolongation des mandats présidentiels de certains dirigeant qui ont fini par atteindre la fin de leurs mandats.
Pour le cas de la RDC, sa constitution déjà qui ne correspond pas à certaines réalités du pays et sur certaines modifications autour de la décentralisation basée par le découpage territorial, une classe opposante divisée, une diaspora divisée, l'alternance politique semble devenir un problème majeur pour embrasser un nouveau régime (ce que la plupart souhaite),mais en parcourant son histoire à partir des guerres d'agressions et le fléau du viol, sans oublier certains enjeux menaçant donc sa balkanisation (ce que les Congolais ne veulent entendre), la situation demeure encore critique et incertaine pour l'Alternance!
Le cas "MUGABE" au Zibambwe semble donner matière à réflexions, surtout lorsqu'on considère sa position radicale, son combat de guérilla et sa maintenance au pouvoir jusqu'à l'âge avancé, Mugabe semble s'éterniser au pouvoir sans que cela ne dérange sa population.
Un autre cas, en Libye de Mouammar Kaddafi, ce dernier vivra longtemps au pouvoir sans que cela entrave l'économie de ce pays. Par contre, depuis que la Libye de Kaddafi a succombé sous les coups des attaques subies par les puissances occidentales dont les Etats-Unis en tête, Libye est devenue "méconnaissable"!
si en Occident il y a délimitation des mandats présidentiels, mais dans certains pays comme l'Allemagne, la constitution de ce pays maintient donc que le mandat soit indéterminé (jusqu'à ce que le souverain primaire sanctionne aux urnes). Et cela ne pose aucun problème!
Je pense qu'à l'allure où vont les choses, surtout pour le cas de ce pays si grand au coeur de l'Afrique qu'est donc la RDC, le peuple Congolais ainsi que leurs dirigeants (si ils sont conscients), doivent ne pas réfléchir par rapport aux autres pays, mais surtout par rapport à leur propre problème et face aux enjeux qui guettent leur pays jusqu'à maintenant.
En tenant effectivement compte des enjeux "économiques",(car en ce moment, l'Afrique se cherche pour atteindre le développement, particulière dans des pays "sous-développés" et ceux qui sont "en voie de développement); L'Afrique Noire n'a vraiment pas besoin des délimitations des mandats présidentiels mais beaucoup plus d'un projet de stabilité économique sous un leadership visionnaire et conscient face aux enjeux économiques qui guettent le pays.
Face aux enjeux géostratégiques et géopolitiques nés au xx ème siècle dont l'essence en est l'Anglo-saxonne et Américaine(USA), accentué par le néocolonialisme, concept des ex-puissances coloniales dont l'Afrique noire se soumet jusqu'à nos jours, l'Afrique a-t-elle réellement besoin des délimitations des mandats présidentiels?. Est-ce là le besoin majeur pour résoudre les différents problèmes existentiels dans ce continent Noir?, Sa Démocratie contrôlée par l'occident, avec des mélanges "contre-nature" des élites politiques pour cohabiter ensemble politiquement sans résoudre des différents conflits internes existentiels, l'Afrique noire n'a vraiment pas besoin des délimitations des mandats présidentiels pour retrouver la paix et atteindre son émergence.
Ce qu'elle en a besoin et qui en soupire encore auprès de ce besoin:
"Pouvoir se libérer de ce joug du néocolonialisme, suivi d'un programme politico-économique "consistant"capable de gérer toutes les structures étatiques et pouvoir installer un système de contrôle sur les fonctionnement de toutes les structures.
Pour se faire, il suffirait donc d'avoir un nouveau leadership conscient des enjeux et qui a un programme "consistant" pouvant apporter de l'innovation dans les structures étatiques et dans l'éducation de la masse!
Face aux différents conflits de guerre, L'Afrique noire a besoin de se fédérer en des états-unis d'Afrique pour mener une politique continental, un peu comme l'Union Européenne qui sera précédé par une réconciliation continentale touchant les différents conflits, comme cela fut récemment le cas de l'Agression que la Rép. Démocratique du Congo (RDC) en a succombé!
Quant à sa diaspora, elle devrait contribuer et mettre sa main à la patte pour la reconstruction nationale et le développement de leur continent!
Pour atteindre ce temps d'acceptation des délimitations des mandats présidentiels, l'Afrique a besoin de renouveler sa classe politique ou alors, si il y a possibilité, la classe politique issue de nouvelle colonisation devrait devoir s'interpeller.
Le changement de mentalité s'impose donc!
La Redaction
AMMAFRICA WORLD
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