SUISSE:Un jeune rappeur originaire du Congo démocratique séduit un géant du disque par son talent!
Le rap de Makala séduit un géant du disque
Rencontre A 23 ans, le rappeur genevois décroche la lune. Désormais, il travaillera avec BMG, major de l'industrie musicale.
Makala. Un nom qui claque. Une voix qui porte. Celle de la nouvelle génération du rap genevois, dont il est un des représentants les plus forts en gueule. Scansion solide et rimes souples, Makala fonce sans attendre, couplet après couplet: «Les canines d’un canidé, l’atmosphère d’une partie de dés/Aie au moins du cash si t’as pas d’idées». Il y a des jeunes gars en capuche dans le champ de la caméra, des mains qui signent dans l’air une danse de la rue, un pistolet qu’on brandit, une attitude que l’on compose en jouant du second degré. Il faut voir le clip de Freddy Blanco, paru à l’automne dernier. Ce rap est encore frais, ses provocations ont une allure d’adolescence qui s’enfuit. Imaginaire urbain branché sur le hip-hop américain. Le bitume des cités est un terrain de jeu sans fin qui mène, cette fois-ci, dans l’ambiance laborieuse des studios d’enregistrement. Celui de Makala et sa clique est installé dans un sous-sol du Petit-Lancy, à l’enseigne de Colors Records, label et maison mère d’une kyrielle de MC du cru. SlimK, Di-Meh, D-Wolf, Rico, Daejmiy, Kenny le benjamin, Ekamby le vétéran: eux mêmes se réclament du collectif Superwak. Tous talentueux, tous durs à la tâche. Tous ambitieux. Sur YouTube, ils font des clics en masse, Makala le premier, qui balance d’un vers: «Mon premier diplôme sera un disque d’or». Gonflé? A bloc!«Comme un footballeur en 1re ligue»Et il a de quoi. Makala, 23 ans, vient de signer avec BMG, major internationale parmi les derniers mammouths de l’industrie musicale. Un petit pas pour les cadres de l’entreprise – ils sont venus «voir» en mai, ont soumis leur contrat en septembre, les papiers sont revenus dûment paraphés juste avant Noël. Un grand bond pour Makala. Qui se frotte encore les yeux.«Enfant, avec mes potes, on se disait: toi dans le foot, moi dans la musique, chacun dans nos trucs, on doit être au top. Un jour, l’un de nous a signé avec un grand club suisse: c’est un truc de ouf, il me disait. Aujourd’hui, pour moi, c’est un peu pareil, comme si j’avais signé en 1re ligue. Pendant un temps, je n’y croyais pas. Je voyais la dimension suisse d’une carrière de rappeur. Mais pas plus loin. Désormais, je peux regarder très loin. Et cette remarque de l’ami footballeur m’a donné de l’assurance dans ma fierté.»Un album en préparation Makala, cet élégant jeune homme, a beau s’enthousiasmer, il garde la tête froide. Et avance groupé. Avec lui, ce jour-là, on croise le regard affûté de Thibault Eigenmann, patron du label Colors Records, qui a lui aussi apposé sa signature au bas du contrat. Pas un bleu, le Thibault. Ce jeune père de famille a connu la première vague du hip-hop en terres francophones, dans les années 90. Si Makala avait encore besoin d’un coach, Thibault fait parfaitement l’affaire. Car Thibault, lui aussi, a son ambition: «Tu es fan de rap, tu habites Bernex? Va dire non à une major lorsqu’elle te propose de mettre 50 000 francs dans un clip… à condition de changer les voix! Quand ça ne t’est pas encore arrivé, tu ne conçois pas un tel dilemme. Et quand ça t’arrive? Alors, il faut choisir. Le label Colors, ce n’est pas une major du rap suisse; au contraire, nous voulons représenter les indépendants. Et c’est cette indépendance-là que nous allons chercher à imposer.»Avec BMG, l’essentiel portera sur le développement. Rencontrer des partenaires, entrer dans le giron des radios mainstream, toucher à la diffusion à plus grande échelle, aborder les «grands médias». Voilà ce vers quoi ouvre le deal. De même qu’il permet, aujourd’hui déjà, de toucher des avances. Un album est prévu, qui prendra encore une année de travail. BMG aura-t-il son mot à dire sur la musique? «On reste libre, répond Makala. L’écriture, la production, l’enregistrement restent notre travail. Mais avec des moyens supplémentaires. C’est la possibilité de réaliser des clips plus aboutis. De créer du merchandising également. Des T-shirt? Pourquoi pas!».
(TDG)
Amour-conscience-reparation
Ammafrica world Vision
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