"On dit que celui qui nous dirige aime cette chose-là".
Les femmes togolaises sont appelées à refuser tout rapport sexuel avec leur partenaire pendant une semaine à partir de lundi, afin d’obtenir la libération des activistes arrêtés durant les récentes manifestations anti-gouvernementales au Togo.
Isabelle Améganvi, membre du bureau politique de l’ANC, appartenant au collectif “Sauvons Le Togo” a fait savoir que les “femmes du Togo avaient décidé d’observer une grève du sexe à partir de lundi prochain afin d’obliger les hommes à réagir pour changer les choses au Togo. On dit que celui qui nous dirige aime cette chose-là, alors j'invite mes sœurs à s'abstenir de le rencontrer cette semaine”, a demandé Isabelle Améganvi.
Des milliers de personnes ont encore défilé dans les rues de Lomé, samedi, à l'appel du collectif.Aucun incident n'a été signalé.
Une centaine de personnes avaient été blessées et 125 autres arrêtées lors des manifestations de l'opposition mardi et mercredi dispersées aux gaz lacrymogènes par des forces de l'ordre à Lomé, ont affirmé les organisateurs des manifestations.
"Sauvons le Togo" -qui regroupe neuf organisations de la société civile et sept partis et mouvements d'opposition- demande désormais le départ du régime du président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis la mort de son père en 2005.