La police a fait une descente dans une maison où 17 jeunes filles enceintes étaient retenues. Leurs bébés étaient destinés à la vente.
Une vrai “usine à bébé”. Dix-sept adolescentes, retenues prisonnières dans une même maison, ont été libérées par la police au Nigeria, a-t-on appris ce vendredi de source officielle. Elles étaient toutes enceintes du même homme et leurs bébés étaient destinés à être vendus. Onze enfants en bas âge ont également été retrouvés. Une femme soupçonnée d’avoir organisé ce trafic est toujours recherchée, a déclaré Joy Elomoko, porte-parole de la police de l’Etat d’Imo, dans le sud-est du Nigeria.
Les voisins prenaient la maison pour un orphelinat ou un refuge pour femmes enceintes et l’appelaient “Maison Ahamefula de bébés sans mères”. On ne sait pas si les jeunes filles avaient été amenées dans la maison de force mais elles ont raconté à la police qu’elles ont été mises enceintes par un jeune homme de 23 ans, actuellement en prison, ainsi que le garde qui surveillait le bâtiment.
Au Nigeria, la vente d’enfants est courante
Les jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, “ont affirmé qu’elles n’étaient nourries qu’une seule fois par jour et n’étaient pas autorisées à quitter la maison”, a expliqué la porte-parole. Elles ont indiqué à la police que leurs enfants devaient être vendus à des personnes “désireuses de les acheter”.
Dans un rapport sur le trafic d’êtres humains publié le mois dernier, l’UE a classé le Nigeria comme le pays où ce fléau est le plus répandu. Ce rapport indique que la vente d’enfants y est courante et que la police a déjà découvert ce qu’on peut appeler des “usines à bébés”. En mai 2011, dans l’Etat d’Abia (sud-est), la police a libéré 32 jeunes filles enceintes qui ont indiqué qu’on leur avait offert entre 25 000 et 30 000 naira (191 dollars) selon le sexe de leur bébé. Un autre groupe de 17 jeunes filles a été découvert en octobre 2011 dans l’Etat d’Anambra (sud) dans des circonstances semblables.
L’Unesco a classé le trafic d’êtres humains en troisième place des crimes commis au Nigeria, après la corruption et le trafic de drogue.
Avec
VOICE OF CONGO