Au sein de La Petite Afrique de Bruxelles, une seule et unique bande urbaine a réussi depuis de nombreuses années à s’octroyer le monopole du commerce de cannabis : celle des Black Wolves.
Nos Loups Noirs écoulent ainsi chaque jour aux alentours d’un kilo d’herbe dans les rues de ce quartier ixellois. Cela, à raison de dix euros le pacson d’un gramme et en terrorisant, au passage, bon nombre de commerçants.
Comment un tel supermarché à ciel ouvert peut-il encore exister à l’heure où la lutte contre le trafic de stupéfiants est l’une des priorités de nos policiers ? La réponse en dégoûtera certainement plus d’un…
Et pour cause, c’est tout simplement possible parce que des ripoux protègent les Black Wolves en leur fournissant des informations des plus sensibles non seulement contre de l’argent, mais aussi contre de la drogue !
Primo. Identités et adresses des policiers des multiples cellules spécialisées qui opèrent au quotidien à Matonge ont été vendues à la bande urbaine et celle-ci n’a pas manqué de s’en servir pour les menacer jusqu’aux portes de leur domicile - à tel point que des victimes ont demandé à leur hiérarchie à pouvoir être armées en permanence - mais ce n’est pas tout…
Secundo. Les dates de multiples opérations policières d’envergure ont également été renseignées. Une goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Ne comprenant pas comment la pêche avait pu s’avérer si mauvaise ces jours-là, d’aucuns ont alors commencé à creuser et les langues se sont déliées.
Trois policiers ont rapidement été pointés du doigt et aussitôt écartés du quartier en février passé. Toujours est-il que ceux-ci travaillent malgré tout encore sur la commune d’Ixelles et que les résultats de l’enquête judiciaire se font attendre depuis lors…
Tout ceci ne manque donc pas d’étonner les sources internes et externes auprès desquelles nous avons pu recouper ces informations. Précisons à cet égard que toutes s’accordent sur ces fuites policières en faveur des Black Wolves mais que toutes ne pensent cependant pas que les trois policiers incriminés sont les bons coupables.
"Trois policiers ont été écartés du quartier suite à des soupçons de corruption et consommation de drogue", indique Christian De Coninck, porte-parole de la zone Bruxelles-Capitale/Ixelles. "Une enquête judiciaire menée par le parquet de Bruxelles doublée d’une enquête disciplinaire menée par notre service du contrôle interne est en cours. Nous attendons les résultats pour voir si des sanctions doivent éventuellement être prises à leur encontre."
Anja Bijnens, porte-parole du parquet de Bruxelles, confirme quant à elle l’existence d’une enquête judiciaire mais n’est pas en mesure de la commenter pour le moment.
LALIBRE.BE