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Dossier sur le retour des Dépouilles Mortelles de feu Mobutu Patrick Mbeko s'exprime et approuve l'idée!

Affaire sur le Retour des dépouilles Mortelles de feu Mobutu et Moise Tshombe:

Sa dépouille devrait être rapatrier au pays; certes; il était mauvais mais il avait aussi des bons côtés..

Propos reccueillis de Patrick Mbeko

 
Photo : Je ne comprends pas pourquoi certains esprits s’agitent autour de cette histoire entourant le retour de la dépouille du président Mobutu au pays. Oui, Mobutu a mal géré le pays. Oui, son bilan socio-économique et politique était catastrophique. N’empêche que sa dépouille doit être rapatriée au pays de ses ancêtres, et cela ne devrait même pas faire l’objet d’un débat. J’essaie de comprendre pourquoi certains esprits chagrins s’agitent autant autour de cette affaire? Depuis des années, on tente de nous inculquer que cet homme était le mal absolu; on n’interroge pas l’Histoire avec rigueur pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé pendant les 32 ans de règne du maréchal Mobutu. Quels étaient ses bons et mauvais côtés? On fait croire à une jeunesse congolaise, encore ignorante de son Histoire, que le mal congolais a un nom : Mobutu. Non. Nous devons gérer notre Histoire sans amnésie ni partisanerie, comme le font certains. L’Abbé  Jean-Pierre Mbelu l’un des rares analystes politiques congolais lucides, écrit : << Depuis le refus de la main tendue de l’amitié aux colonialistes et aux impérialistes par Lumumba, le Congo, notre pays, peine à prendre son envol anthropologique. C’est-à-dire un envol à la fois spirituel, économique, religieux, culturel et politique. Lumumba assassiné, les colonialistes, les néocolonialistes et les impérialistes ont jeté leur dévolu sur des hommes et de femmes de paille pour servir leurs intérêts. Et les quelques fois que ces « nègres de service » ont eu leurs heures de lucidité, ils ont osé décrier le système qui en faisaient des marionnettes avant qu’ils ne soient rappeler à l’ordre. L’un des cas pouvant être cité est celui de Mobutu. Son discours à l’Assemblée générale de l’ONU le 04 octobre 1973 et celui de N’Sele le 30 novembre 1973 sont des exemples parlants de l’adhésion (ne fût-ce que verbal) de Mobutu à la cause africaine à la suite de Lumumba. En choisissant son « frère Égyptien », en toute indépendance, dans le conflit qui l’opposait à Israël, il s’engageait, pour ses quelques moments de lucidité, sur la voie des grands panafricanistes Africains.  Mobutu, en bon autodidacte proche de Lumumba, entouré par des têtes bien pensantes, avait voulu, douze ans après l’assassinat du Premier ministre Congolais, avancer sur la voie du panafricanisme en écoutant la voix de la vérité. « Car, disait-il, pour nous Zaïrois, nous comprenons difficilement que les Juifs, qui ont été humiliés injustement dans toute l’histoire, soient justement ceux qui s’acharnent à humilier le peuple arabe. A quelque chose malheur est bon, dit-on. Cette dernière crise du Moyen-Orient a permis non seulement de retrouver sa véritable unité politique, mais en plus de faire peser sa diplomatie sur l’échiquier international. »  Oui. Pendant ses moments de lucidité, Mobutu avait su aborder des thèmes de la politique africaine et internationale mettant mal à l’aise ses « créateurs ». Son ouverture au courant démocratique vers les années 90 par l’organisation des consultations populaires sera un acte politique comptant parmi ceux qui le discréditeront à jamais aux yeux de ses « maîtres » et de ses flatteurs. (Ils parlent toujours de la démocratie sans y croire !) Malheureusement, toute cette histoire n’est étudiée presque pas chez nous. Dès qu’une allusion est faite à Mobutu, tout le monde reproduit l’image du dictateur répandue par « ses créateurs ». Les questions qu’il a abordées pendant ses heures de lucidité et qui ont contribué certainement à son discrédit sont vite oubliées. >> Et Monsieur Mbelu d’ajouter :  << A qui la faute ? A l’hégémonie culturelle occidentale dans laquelle baignent plusieurs d’entre nous et à leur propre paresse intellectuelle. Souvent, nous reconduisons le discours dominant et convenu de l’Occident, sans un minimum d’esprit critique. «Les têtes occupées par le discours dominant » reproduisent les clichés des « maîtres ». Ceux-ci peuvent adouber Mobutu (et Kadhafi) aujourd’hui et demain le vomir. Et les têtes se vautrant dans l’hégémonie culturelle occidentale (dominante) suivent. Elles ne tirent aucune leçon du paradoxe et/ou de l’ambiguïté du discours dominant. Elles oublient vite les faits historiques. Après, elles accusent « les élites intellectuelles » d’être à la base de tous leurs malheurs. >>
Nous voulons et cherchons à comprendre ce qui s’est réellement passé afin d’armer convenablement les futures générations. Que savent les Centrafricains de Bokassa, les Ivoiriens d'Houphouet Boigny, les Sud-africains de Mandela et les Africains de Kadhafi? Pas grand chose si ce ne sont des contre-vérités distillées par les instruments du système dominant. Cela doit cesser, car il en va de notre conscience historique. Sur ce, je bois mon lait...
 
Je ne comprends pas pourquoi certains esprits s’agitent autour de cette histoire entourant le retour de la dépouille du président Mobutu au pays. Oui, Mobutu a mal géré le pays. Oui, son bilan socio-économique et politique était catastrophique. N’empêche que sa dépouille doit être rapatriée au pays de ses ancêtres, et cela ne devrait même pas faire l’objet d’un débat. J’essaie de comprendre pourquoi certains esprits chagrins s’agitent autant autour de cette affaire? Depuis des années, on tente de nous inculquer que cet homme était le mal absolu; on n’interroge pas l’Histoire avec rigueur pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé pendant les 32 ans de règne du maréchal Mobutu. Quels étaient ses bons et mauvais côtés? On fait croire à une jeunesse congolaise, encore ignorante de son Histoire, que le mal congolais a un nom :
Mobutu. Non. Nous devons gérer notre Histoire sans amnésie ni partisanerie, comme le font certains.
L’Abbé Jean-Pierre Mbelu l’un des rares analystes politiques congolais lucides, écrit : << Depuis le refus de la main tendue de l’amitié aux colonialistes et aux impérialistes par Lumumba, le Congo, notre pays, peine à prendre son envol anthropologique. C’est-à-dire un envol à la fois spirituel, économique, religieux, culturel et politique. Lumumba assassiné, les colonialistes, les néocolonialistes et les impérialistes ont jeté leur dévolu sur des hommes et de femmes de paille pour servir leurs intérêts. Et les quelques fois que ces « nègres de service » ont eu leurs heures de lucidité, ils ont osé décrier le système qui en faisaient des marionnettes avant qu’ils ne soient rappeler à l’ordre. L’un des cas pouvant être cité est celui de Mobutu. Son discours à l’Assemblée générale de l’ONU le 04 octobre 1973 et celui de N’Sele le 30 novembre 1973 sont des exemples parlants de l’adhésion (ne fût-ce que verbal) de Mobutu à la cause africaine à la suite de Lumumba. En choisissant son « frère Égyptien », en toute indépendance, dans le conflit qui l’opposait à Israël, il s’engageait, pour ses quelques moments de lucidité, sur la voie des grands panafricanistes Africains. Mobutu, en bon autodidacte proche de Lumumba, entouré par des têtes bien pensantes, avait voulu, douze ans après l’assassinat du Premier ministre Congolais, avancer sur la voie du panafricanisme en écoutant la voix de la vérité. « Car, disait-il, pour nous Zaïrois, nous comprenons difficilement que les Juifs, qui ont été humiliés injustement dans toute l’histoire, soient justement ceux qui s’acharnent à humilier le peuple arabe.
A quelque chose malheur est bon, dit-on. Cette dernière crise du Moyen-Orient a permis non seulement de retrouver sa véritable unité politique, mais en plus de faire peser sa diplomatie sur l’échiquier international. » Oui. Pendant ses moments de lucidité, Mobutu avait su aborder des thèmes de la politique africaine et internationale mettant mal à l’aise ses « créateurs ». Son ouverture au courant démocratique vers les années 90 par l’organisation des consultations populaires sera un acte politique comptant parmi ceux qui le discréditeront à jamais aux yeux de ses « maîtres » et de ses flatteurs. (Ils parlent toujours de la démocratie sans y croire !) Malheureusement, toute cette histoire n’est étudiée presque pas chez nous. Dès qu’une allusion est faite à Mobutu, tout le monde reproduit l’image du dictateur répandue par « ses créateurs ». Les questions qu’il a abordées pendant ses heures de lucidité et qui ont contribué certainement à son discrédit sont vite oubliées. >> Et Monsieur Mbelu d’ajouter :
<< A qui la faute ?A l’hégémonie culturelle occidentale dans laquelle baignent plusieurs d’entre nous et à leur propre paresse intellectuelle. Souvent, nous reconduisons le discours dominant et convenu de l’Occident, sans un minimum d’esprit critique. «Les têtes occupées par le discours dominant » reproduisent les clichés des « maîtres ». Ceux-ci peuvent adouber Mobutu (et Kadhafi) aujourd’hui et demain le vomir. Et les têtes se vautrant dans l’hégémonie culturelle occidentale (dominante) suivent. Elles ne tirent aucune leçon du paradoxe et/ou de l’ambiguïté du discours dominant. Elles oublient vite les faits historiques. Après, elles accusent « les élites intellectuelles » d’être à la base de tous leurs malheurs. >>

Nous voulons et cherchons à comprendre ce qui s’est réellement passé afin d’armer convenablement les futures générations. Que savent les Centrafricains de Bokassa, les Ivoiriens d'Houphouet Boigny, les Sud-africains de Mandela et les Africains de Kadhafi? Pas grand chose si ce ne sont des contre-vérités distillées par les instruments du système dominant. Cela doit cesser, car il en va de notre conscience historique. Sur ce, je bois mon lait...
Patrick MBEKO
Analyste politique et Auteur du livre
Le Canada dans les guerres en Afrique Centrale
 


26/10/2013
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