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Film la Colère d'Hippocrate:Le torchon brûle entre Collecte Braeckman et Thierry Michel!

Le volte face de Madame Braeckman cacherait-il quelque chose?:Ce qui est certain, tout bascule...

Triste.
C’est le mot qu’il faut utiliser pour qualifier le communiqué publié par la journaliste Colette Braeckman sur son blog suite à la décision du gouvernement congolais d’interdire sur le territoire national la diffusion du film « L’Homme qui répare les femmes ». Elle reproche à son partenaire, Thierry Michel, d’avoir « torpillé la négociation » qui aurait peut-être permis de lever la censure. 
 

L’actualité sur l'interdiction de diffusion en République Démocratique du Congo (RDC) du film « L’Homme qui répare les femmes » consacré au combat du gynécologue Denis Mukwege en faveur des femmes violées au Sud-Kivu continue de défrayer la chronique. 
 
Des voix s'élèvent en RD Congo pour dénoncer cette censure, et les condamnations internationales n’ont pas cessé de pleuvoir, dont celle de l’ONU à Kinshasa, qui parle d’une «  atteinte inadmissible à la liberté d’expression ».
 
Malheureusement, il est triste de constater que des divergences s’étalent au grand jour entre Colette Braeckman et Thierry Michel, deux auteurs du film, à propos de cette interdiction, donnant "raison" aux ennemis du droit à l’information et à la liberté d’expression. 
 

LA FAILLE NATURELLEMENT TROUVEE

 
Sur son blog, Colette Braeckman explique avoir voulu trouver une «  solution à l’amiable » avec Kinshasa, où elle s’est même rendue, afin que «  nul ne perde la face et surtout que la population congolaise puisse prendre connaissance d’un film qui lui était destiné en premier lieu ».
 
Elle  souligne qu’un « échec était parfaitement envisageable » parce que la RDC avait peut-être d’autres motifs pour justifier l’interdiction, mais accuse Thierry Michel d’avoir « torpillé une négociation qu’il savait imminente et délicate, en faisant connaitre les conclusions de ses propres traducteurs et en interpellant maladroitement le ministre de l’information ».
 
Le ministre de l'information et porte-parole du gouvernement congolais,  Lambert Mende, qui avait signé l’autorisation de tournage , n’a évidemment pas tardé à s’engouffrer dans la brèche ainsi ouverte, affirmant que Thierry Michel n’avait pas « trouvé mieux » que de lui « adresser des menaces d’une violence incroyable », prédisant que comme le dictateur Mobutu Sese Seko (1965-1997), il ne serait pas enterré dans son pays s’il refusait de « diffuser son documentaire en l’état ».
 
Une aubaine pour une certaine presse pro-gouvernementale qui écrit avec délectation  sur cette affaire : « Face à la décision finale du ministre congolais de Communication et Médias, la journaliste belge, Colette Braeckman, co-auteur du film, se  désolidarise  tout simplement de son compatriote Thierry Michel ». 
 
Ou encore : « Mme Colette Braeckman, qui a aussi mal digéré la piste suivie par Thierry Michel, a adressé une correspondance au ministre L. Mende pour se désolidariser. »
 
La faille par laquelle Lambert Mende a réussi à se glisser a été naturellement trouvée et atteint son objectif : créer de la confusion pour étouffer le vrai motif du refus de diffuser ce film en RDC. Les Congolais n'ont pas droit à la vérité!
 
Le réalisateur Thierry Michel

THIERRY MICHEL EXPOSE A LA VINDICTE DES AUTORITES CONGOLAISES

Personne n’oserait croire que le comportement de Colette Braeckman est une vengeance pour détruire Thierry Michel. Avancer une telle ineptie serait indécent. Mais pourquoi a-t-elle donné l’occasion aux détracteurs de ce dernier de le vilipender ? C’est la question que tout le monde se pose. 
 
Dans l’hypothèse où il y aurait eu une  "maladresse" de la part de son compatriote, ne pouvait-elle pas régler ses comptes internes en privé ? Pour qui roule-t-elle?
 
Journaliste, spécialiste de la RDC et de la région des Grands Lacs, Colette Braeckman côtoie depuis de longues années les dirigeants de ces pays, dont elle connait parfaitement les vices et turpitudes. Elle sait pertinemment qu’à travers sa démarche, elle vient d’exposer une fois de plus Thierry Michel à la vindicte des autorités congolaises. Ce qu’il fallait éviter à tout prix.  

« APAISER UNE POLEMIQUE PERSONNELLE »

 
Réagissant aux propos de sa « collègue et amie », Thierry Michel veut « apaiser une polémique personnelle ».
 
Dans un communiqué qu’il vient de publier, il dit « vouloir œuvrer à la réconciliation avec Colette Braeckman avec qui j’ai œuvré à la recherche de la vérité sur les événements tragiques qui ont endeuillé la province du Kivu depuis 20 ans ».
 
Et éviter que «  l’affaire Mukwege, l’Homme qui répare les femmes » ne devienne une « affaire Thierry Michel ».
 
De plus, il veut « éviter de déplacer le nécessaire débat que le film instaure sur la question fondamentale de ce que le Dr Denis Mukwege nomme ‘ un climat d’oppression, de dégradation de la situation des droits humains et de rétrécissement de l’espace des libertés fondamentales’ en RD Congo ».
 
S’abstenant provisoirement de tout communiqué, il espère néanmoins que « ce travail de mémoire demandé par le docteur dans son récent communiqué suite à l’interdiction du film en RDC soit poursuivi ». « C’était le sens de ce film », a-t-il conclu.
 
Pour rappel, le film « L’Homme qui répare les femmes » montre l’œuvre du Dr Denis Mukwege dans son hôpital de Panzi, à Bukavu, capitale du Sud-Kivu. Dans cette institution qu’il a créée en 1999, il aide à se reconstruire physiquement et psychologiquement les femmes victimes de viols accompagnés de violences sauvages commis à grande échelle dans l’Est de la RDC depuis une vingtaine d’années.
          
                                            
Robert Kongo, correspondant en France
 
Copyright Le Potentiel
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14/09/2015
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