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Flash:Dossier sur le système criminel du Mobutisme et la Bourgeoisie Compradore

Devoir de Mémoire: Dossier sur le système criminel Mobutiste

Comprendre la classe politique Rd. Congolaise dans la pratique de gouvernance!

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La RD Congo est le théâtre d’une lutte des forces contradictoires à intérêts opposés et inconciliables. Les forces anti-populaires se battent pour maintenir le Congo sous la domination étrangère avec son cortège de misère. Les forces progressistes, quant à elles, se battent pour arracher l’indépendance réelle du pays, passage obligé pour construire le bonheur populaire. En tant que logique aboutissement de cette lutte sans pitié, la victoire finale reviendra au camp qui aura rempli toutes les conditions exigées pour écraser l’ennemi. Parmi ces nombreuses conditions impératives de la victoire finale, il y a celle qui exige que l’ennemi soit clairement identifié sous tous ses aspects.

 

Foncièrement impitoyable et inconvertible, le mobutisme est un ennemi du bonheur de notre peuple. Son héritage au peuple congolais est très lourd à supporter :

 

  • Notre pays est classé depuis un bon moment parmi les pays les plus pauvres du globe. Il est aujourd’hui la synthèse douloureuse de toutes les souffrances de l’humanité : vivant dans l’insalubrité, les populations congolaises sont dangereusement exposées à de stupides maladies. Or certaines de ces maladies avaient déjà disparu. Aujourd’hui elles sont revenues. C’est le cas de la lèpre, la maladie du sommeil et autres. La vulnérabilité de ces populations est encore accentuée par la sous-alimentation escortée par une précarité intolérable. La conséquence en est que les Congolais meurent comme des mouches : l’espérance de vie n’est que de 46 ans. Pourtant le Congo dispose d’innombrables atouts pour que ses populations vivent dans la dignité. Cette situation n’est pas un accident de l’histoire, ni une malédiction : au nom de l’authenticité, les 37 ans du mobutisme triomphant ont pratiquement retourné le Congo à l’age de la pierre et empêcher son peuple de profiter de gigantesques progrès de la science. Tout en sacrifiant des générations congolaises, le mobutisme a laissé au peuple une dette extérieure de 15 milliards $. Soit 3 fois la richesse créée chaque année par le pays. Celle-ci est de 5 milliards. C’est effroyable ! 

Toute l'histoire du mobutisme, de sa naissance jusqu’aujourd’hui, peut donc être analysée comme la persistance de la domination économique et financière occidentale, de même que la continuité de l'appareil d'Etat colonial. Cette continuité de l'appareil d'Etat colonial et cette domination économico-financière ont eu une influence déterminante sur la formation d'une grande bourgeoisie noire.

 

Celle-ci était le point d'appui obligatoire pour la domination étrangère dans les conditions historiques nouvelles. Car l’issue de la deuxième guerre mondiale avait modifié le rapport de forces sur le plan international. Les intérêts de la haute finance occidentale ne pouvaient plus qu’agir sous des masques des colons noirs, qu’ils paient en tant que intermédiaires, pour réaliser leurs objectifs.Système néocolonial d’exploitation au service des puissances occidentales. Voilà ce que c’est le mobutisme.

 

Il est vrai que cette grande bourgeoisie indigène s’est développée en opprimant le peuple et en utilisant à son profit l'appareil d'Etat pour s'attribuer des revenus considérables, tant légaux qu'illégaux. Mais cet enrichissement scandaleux des mobutistes n’était que le prix que les groupes financiers de l’Occident devaient payer pour rendre possible le néocolonialisme : ces groupes avaient besoin des colons noirs par qui passer pour camoufler l’exploitation économique des Congolais. Quant à l’oppression politique, elle était un moyen pour imposer cette exploitation. Pour sa part, l’idéologie du mobutisme, qui s’appelait « authenticité », ne servait qu’à aveugler le peuple pour qu’il ne voit pas ce qui se passait devant ses yeux : la liaison abominable entre les mobutistes et la haute finance occidentale qui étranglait le Zaïre.

 

Il est indispensable de tracer le tableau d’ensemble du mobutisme. Un tableau dans lequel il faut intégrer tous les éléments et toutes les données de ce système : crimes, idéologie, fonctionnement, appuis extérieures, etc. Il ne faut pas traiter ces données d’une manière isolée pour en tirer des conclusions. Car le mobutisme a plusieurs aspects. Cela implique que, pour le comprendre, il faut tenir compte de sa complexité. Une analyse qui n’en tient pas compte, conduit inévitablement à l’erreur. Car la complexité d’un phénomène permet toujours de trouver des données et des éléments isolés pour appuyer n’importe quelle thèse. Malheureusement, nous adoptons souvent cette démarche dans nos analyses.

 

Le Bureau d’étude pour le Congo (BEC) tient à rompre avec cette démarche erronée.

 

Dans cette rubrique, il veut donc apporter sa contribution à la connaissance du Mobutisme sous tous ses aspects. Le but est donc de tracer le tableau d’ensemble du Mobutisme avec toutes ses données, dégager le lien interne qui existe entre toutes ces données. Ce travail exige une démarche scientifique. Celle-ci tient à ce que l’on parte des faits objectifs et crédibles pour déterminer – par une méthode d’analyse rigoureuse – l’essence cachée du phénomène étudié. C’est un travail complexe et difficile. Mais il est d’une nécessité cardinale dans la lutte du peuple congolais pour sa liberté. Car on ne combat pas victorieusement un ennemi que l’on connaît très mal. Pour donc vaincre les malheurs qui s’abattent sur le peuple congolais, il faut intégralement les connaître dans leur complexité, c’est-à-dire sous tous leurs aspects.

 

 

 

 

pour le BEC,

Mani Junior Kisui

 

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10/08/2017
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