François Hollande a été un des orateurs dont le discours était très attendu au XIV sommet de Kinshasa. Bon nombre d’analystes, en effet, avaient estimé, que le président français allait saisir cette occasion pour fixer l’opinion sur la position de la France en ce qui concerne les questions brulantes de l’heure sur le continent africain, notamment la situation du Mali caractérisée par une partition de fait, le nord étant sous le contrôle des rebelles islamistes et celle de la RDC secouée dans sa partie Est par une guerre soutenue de l’extérieur par un voisin bien connu, le Rwanda.

Sur ces deux dossiers, la position de l’Hexagone a été soulignée une fois de plus avec clarté par M. Hollande. La France, a-t-il déclaré, affirme sa détermination de lutter contre le terrorisme. Des terroristes s’étant installés au nord du Mali, le gouvernement français est disposé à soutenir l’option d’une force militaire africaine pour déloger ces terroristes.

S’agissant de la guerre à laquelle la RDC est confrontée, la France appuie tous les efforts de l’ONU et demeure favorable à l’élargissement du mandat de la Monusco.

 

Pour la France, il n’est pas question que l’intangibilité des frontières de la RDC soit menacée.

Le président français a proposé à ses pairs de la Francophonie une ambition commune articulée autour de 4 principaux axes ou priorités :

 

  • primo, il s’agit de multiplier les échanges dans l’espace francophone, particulièrement entre les jeunes et les artistes, lesquels désormais sont les bienvenus en France.
  • Secundo, lutter contre le réchauffement climatique. Dans cette optique, la Francophonie devrait faire du développement durable.


 Une grande cause. D’où sa proposition de création d’une organisation mondiale pour la préservation de l’environnement dont le siège sera en Afrique, un continent qui fait le frais de la pollution mondiale alors qu’il n’en est pas l’auteur.

  • Le troisième axe porte sur le règlement des crises. C’est le cas du conflit armé à répétition à l’Est de la RDC.

 

M. Hollande a réaffirmé que les frontières de la RDC sont intangibles et doivent être respectées.

 

En ce qui concerne le cas du Mali, la France entend saisir la Francophonie pour qu’une solution soit trouvée et que ce pays recouvre son intégrité territoriale.

  • Le dernier axe est celui de "la démocratie".

 

La France entend promouvoir la démocratie et certaines valeurs universelles sous-jacentes comme le droit de l’homme, la liberté d’expression, la liberté pour un peuple de se choisir librement ses dirigeants.

 


Théodore Ngangu/MMC

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