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FRANCOPHONIE:REVELATIONS ET MISE AU POINT DE YAMINA BENGUIGUI :MONSENGWO DESAPPROUVE MAIS UDPS APPROUVE!

Sommet de la Francophonie à Kinshasa : RÉVÉLATIONS ET MISES AU POINT DE YAMINA BENGUIGUI

 

Yamina Benguigui

Sommet de la Francophonie à Kinshasa

 

RÉVÉLATIONS ET MISES AU POINT DE YAMINA BENGUIGUI


Dans un entretien avec le journal français La Croix, la ministre française déléguée à la Francophonie fait des révélations en guise de mises au point en rapport avec sa récente visite en Rdc. Madame Yamina Benguigui soutient que:

 

« Mgr Monsengwo était un des rares interlocuteurs opposés fermement à la tenue du sommet de la Francophonie à Kinshasa. La très large majorité, dont la société civile et l'UDPS, lui a dit souhaiter la venue de Hollande et la tenue de ce sommet en RDC. »

 

Toutefois, la venue de François Hollande n'était soumise à aucune Condition. Les Chefs d'Etat des pays francophones africains s'étant engagés à se rendre à Kinshasa et Abdou Diouf sétant battu pour la tenue de ce sommet en Afrique, Hollande, qui n'était pas encore aux affaires à l'époque, ne pouvait, décemment, pas les désavouer.

 

C'est à la fois une révélation et une mise au point sans appel que la Ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, a faite dans une interview au journal La Croix sur la tenue prochaine, à Kinshasa, du Sommet de la Francophonie. Avant et après son séjour de quatre jours dans la capitale congolaise, en effet, bien de choses se sont dites au sujet de la tenue de ce sommet à Kinshasa et de la participation de François Hollande à ses travaux.

 

Les extrémistes de tous bords, très actifs aussi bien dans les partis politiques que dans le mouvement associatif et dans les confessions religieuses, ont longuement épilogué aussi bien sur les perspectives de ce sommet que sur la participation des Chefs d'Etat. Dans l'ensemble, le discours dominant voulait, soit que ce sommet soit délocalisé, soit que François Hollande n'y prenne pas part. Motif: cela allait légitimer le pouvoir de Joseph Kabila, comme si l'OIF avait un tel mandat.

 

Mgr Monsengwo était contre la venue de François Hollande


C'est sur cet ensemble de rumeurs et d'imprécations que Benguigui est revenue dans son entretien avec La Croix. Et on apprend bien de choses qui contrastent largement avec les gesticulations de certains opérateurs aussi bien de la société civile que de la classe politique. On apprend également bien de choses sur les préoccupations qui sous-tendent la démarche du Gouvernement congolais quant à sa détermination à organiser ce sommet. On comprend, enfin, ce qui a finalement motivé François Hollande à venir à Kinshasa pour le 14ème Sommet de la Francophonie.

 

Benguigui nous apprend, par exemple, que de tous les interlocuteurs avec lesquels elle a eu à s'entretenir à Kinshasa, seul Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya avait plaidé pour la délocalisation pure et simple du sommet. L'Archevêque de Kinshasa justifiait sa position par le fait que la tenue de cette Grand Messe à Kinshasa allait légitimer le pouvoir de Joseph Kabila. Par ailleurs, l'UDPS, de qui on attendait la position la plus radicale à propos de ce sommet, a été parmi tous les autres interlocuteurs de Yamina Benguigui - société civile comprise -. Ceux qui ont plaidé pour le maintient de ce sommet à Kinshasa et la venue de François Hollande. La motivation était que ce sommet allait être une fenêtre de la communauté internationale ouverte sur la RDC. Une occasion pour les Congolais de sensibiliser la communauté internationale sur les problèmes qui assaillent leur Nation.

 

De cette "mise au point" de Yamina Benguigui, on peut retenir que, malgré la diversité d'opinions qui fait, d'ailleurs, le dynamisme de sa démocratie, les Congolais sont unis derrière une cause commune. Une cause qui est la paix, l'unité et la cohésion nationale autour du devenir de la patrie. Même si chacun a son idée des attentes qu'il nourrit de ce sommet, le dénominateur commun est que tout le monde considère ce meeting international comme une opportunité, pour le Congolais, de parler à la communauté internationale.

 

C'est, d'ailleurs, la préoccupation centrale des autorités congolaises, à commencer par le Président Joseph Kabila.

 

Lors de son entretien avec l'émissaire française, en effet, le Chef de l'Etat congolais avait clairement dit qu'il était à deux doigts d'annuler ce sommet.

 

Il ne comprenait mal le silence de la France sur le conflit au Nord Kivu, ce qui se percevait comme de l’indifférence pour la RDC.

 

Joseph Kabila et son peuple se sentait profondément humiliés par les rumeurs qui se propageaient en RDC et en Afrique, annonçant la non-venue de François Hollande au sommet.

 

Cette position a fait mouche, car, avant même de quitter Kinshasa, Yamina Benguigui s'en était immédiatement entretenue avec son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

 

Ce dernier décidera d’ouvrir une discussion sur le Kivu au Conseil de Sécurité de l’ONU. C'est ce qui s'est passé début septembre.

 

Le désaveux sociologique de Mgr MONSENGWO


C'est ici le lieu de s'interroger sur les motivations qui ont animé Mgr Monsengwo qui s'opposait à la venue de François Hollande à Kinshasa. Une interrogation qui part déjà de l'observation de Banguigui selon laquelle ce meeting de la Francophonie n'est pas un sommet bilatéral entre Kinshasa et Paris.

 

Une interrogation qui s'impose également au regard du contraste de cette position individuelle de Monsengwo avec l'opinion générale des autres composantes sociopolitiques de la RDC.

 

Des observateurs n'arrivent pas à s'expliquer comment une sommité intellectuelle du calibre de Mgr Monsengwo ait pu plaider pour la non-venue de François Hollande.

 

Il qu’il soit même arrivé à conférer quelque vertu "démocratisatrice" à une organisation hétéroclite comme l'OIF.

 

Un étonnement d'autant plus justifié lorsque l'on rappelle que le président français, comme d'autres de l'espace francophone, ne viendra pas en RDC à l'invitation des autorités congolaises, mais bien de l'Organisation Internationale de la Francophonie.

 

De par son rang de prince de l'église et sa dimension d'intellectuel de pointe, on ne peut pas comprendre que Mgr Monsengwo ait poussé la logique jusqu'à plaider pour l'isolement de son pays.

 

Ce, au simple motif qu'il entretiendrait une aversion envers certains de ses compatriotes, chef de l'Etat ou membre de la Majorité soient-ils.

 

On se serait pourtant attendu à ce que Monsengwo milite pour un dialogue international qui permettrait d'exorciser les démons de la haine qui se sont encrés dans les cœurs de certains compatriotes au point de souhaiter l'abîme à leur Nation.

 

Lorsqu'un leader d'opinion, jouissant d'une ascendance multiforme sur le temporel et le spirituel de ses prochains se met en déphasage de vues avec ces derniers, cela pose un sérieux problème moral et psychologique.

 

Concrètement, on assiste là à une sorte de désaveu dont il devrait rester de désigner le mouvement: Désaveu de la société contre son berger en la personne de Monsengwo ou désaveu de celui-ci à l'encontre des brebis? Il faudra, sérieusement, que l'on arrive à comprendre le fin mot de cette situation qui froisse sérieusement les consciences et pose la problématique de clairvoyance qu’on attend de l'élite congolaise par rapport à la marche de la Nation.

 

Pour le reste des mises au point, il faut rappeler que c'est depuis 2008 que Kinshasa avait été désignée pour abriter le XIVème sommet de la Francophonie.

 

Yamina Benguigui regrette quelque peu que, depuis lors, les précédents gouvernements français n'aient mené aucune démarche pour accompagner la RDC dans les préparatifs de ce sommet qui avait été confirmé à Montreux (Suisse) en 2010.

 

Pour lire l'interview de Yamina Benguigui au journal La croix, cliquez sur ce lien : http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Yamina-Benguigui-Le-sommet-de-la-Francophonie-n-est-pas-un-sommet-bilateral-_EG_-2012-09-06-850633

 

 

Pascal Debré Mpoko


Source:Congovirtuel.info

 

 

 

 

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07/09/2012
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