Libreville, 30 avril 2013 (Infos Gabon) – A la demande de plusieurs personnes, Parold Essono traite aujourd’hui d’un sujet délicat qui mine notre société : le phénomène de l’infidélité chez les femmes mariées. Sa démarche dans cet article relève de l’enquête journalistique. C’est la synthèse des avis recueillis auprès de plusieurs femmes mariées (une cinquantaine) aux niveaux social et intellectuel pluriels. Il en ressort que cette forme d’infidélité prend une importance inquiétante au Gabon, surtout dans les grands centres urbains. Près de 40% des femmes rencontrées avouent avoir trompé leur mari. 30% sont tentées de franchir le pas.30% seulement affirment être fidèles. Les raisons évoquées par les infidèles sont : l’insatisfaction sexuelle, la vengeance, la précarité et le désir de vivre mieux.
L’insatisfaction sexuelle
L’insatisfaction sexuelle est le prétexte premier à l’origine de l’infidélité des femmes mariées. Elle est courante chez les femmes dont l’âge varie entre 25 et 45 ans, épouses de cadres du public ou du privé âgés de 30 à 60 ans. Exerçant elles mêmes une activité professionnelle, cette catégorie a accès à Internet, s’informe sur la sexualité épanouie et se raconte les expériences. Plusieurs d’entre elles sont des abonnées des sites pornographiques où elles découvrent le sexe hard.
Malheureusement, elles ne peuvent pas expérimenter leurs désirs ou leurs phantasmes avec leurs maris souvent à plat à cause du stress et du boulot. Elles ont vite fait d’aller chercher ailleurs soit avec des collègues de bureau ou des jeunes gigolos rencontrés à la terrasse d’un bar ou en boîte de nuit qu’elles fréquentent en groupe. Certaines par mimétisme vivent même des expériences homosexuelles. Encore heureux qu’il s’agisse d’aventures discrètes dont les motels de passe sont les hôtes muets. Ha si les lits des motels pouvaient parler, ils nous livreraient bien des secrets.
La vengeance
Dans l’actualité, l’inénarrable musicien gabonais Hilarion Nguéma avait raison de dire que quand la femme est fâchée, elle est capable de tout et surtout du pire. Hé oui, il n’y a rien de plus dangereux qu’une femme trompée, blessée dans son amour propre. Parmi les femmes qui se sont confiées à nous, plusieurs trompent leur mari par vengeance. C’est le cas d’Estelle, cadre dans une grande société de communication. Elle ne se gêne pas de clamer qu’elle trompe son mari avec son beau-frère parce que son mari l’a cocufiée avec sa sœur qu’elle héberge depuis l’âge de 13 ans. Elle a voulu divorcer mais sa copine Aimée l’en a dissuadé. C’est d’ailleurs celle-ci qui lui a suggéré de faire comme elle :
se venger.
Les cas de vengeance sont courants dans les couples où le mari a trompé son épouse avec l’une de ses parentes ou de ses amies. Messieurs, méfiez-vous de vos frangins et amis si votre tendre moitié a découvert que vous avez passé à la casserole l’une de ses sœurs ou amies. Sachez que l’envie lui démange de s’envoyer discrètement en l’air avec l’un de vos proches.
La précarité et le désir de vivre mieux
Les femmes des milieux défavorisés sont les plus tentées par l’infidélité. Environ 60% sautent le rubicond. Le mari est au chômage ou a un salaire de misère. Le couple vit dans les mapanes (bidonvilles) de Venez-voir ou d’Atsibe Nsos. Là c’est la totale. Toutes les conditions sont réunies pour que madame aille voir ailleurs. L’infidélité y est chronique. Les foyers sont déstabilisés et les cas de divorce sont fréquents.
Madame M.. n’a pas résisté longtemps aux avances du voisin qui est aussi leur bailleur. Le monsieur roule en 4X4, habite une belle villa et fait la bamboula tous les soirs dans le bar restaurant du quartier. La boisson coule toujours à gogo avec du bon poisson à la braise. Ses regards envieux n’ont pas échappé au dandy plein aux as. Elle raconte qu’un soir, en l’absence de son mari, leur bailleur lui a proposé d’aller prendre un pot du côté du cap. Elle n’a pu décliner l’invitation, trop désireuse de sortir de sa condition miséreuse. Ce qui devait arriver, arriva. Motel de passe puis grosse enveloppe. Elle n’hésite plus d’aller prendre son pied avec le monsieur à chaque absence de son mari.
Le pauvre cocu, mécanicien dans une société forestière, partant souvent en dépannage dans les chantiers. Madame M.. y a pris goût d’autant que chaque étreinte est récompensée par une bonne liasse d’argent. Elle a ouvert un compte pour faire des économies aux fins de quitter son mari et rembourser la dot. Leur bailleur lui promet la dolce vida et le mariage en secondes noces.
Alors messieurs Makaya (pauvre), pensez à améliorer le quotidien de vos épouses pour éviter que les Mamadou ne vous les ravissent.
Par
Parold Essono
FIN/INFOSGABON/PE/2013
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