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La Culture de la République Démocratique du Congo

La culture de la République démocratique du Congo

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La culture de la République démocratique du Congo reflète la diversité des centaines de groupes ethniques habitant le pays et leurs coutumes. Aux bouches du fleuve (Bas-Congo) succèdent une dense forêt dans le bassin du fleuve Congo (provinces Orientale et Équateur), et une savane sur les plateaux du centre (Kasaï), la région le plus densément peuplée du pays en dehors de l’agglomération de Kinshasa.

Depuis la fin du XIXe siècle, les modes de vie traditionnels ont été modifiés suite à la colonisation, les luttes pour l’indépendance, la mainmise sur le pays par le régime de la deuxième république, et plus récemment les Première et Deuxième Guerre du Congo.

Malgré ces influences, les coutumes et les cultures traditionnelles du Congo restent en grande partie préservées.

Peuples, langue, culture en RDC Comme pour d’autres pays africains, les frontières du pays furent tracées par le colonisateur, sans souci particulier de coïncider avec les frontières ethniques.

On distingue quelque 250 langues parlées dans le pays, et un nombre sans doute équivalent de groupes ethniques. On considère généralement qu’il existe quatre grandes familles ethniques :

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Les Bantous, arrivés au Congo par vagues successives entre -2000 et 500, en provenance du Nigeria méridional. Ils sont de loin le groupe le plus important, et sont pour la plupart des cultivateurs. On les retrouve dans tout le pays, et trois de leurs langues sur quatre ont le statut de langue nationale du pays. Il s’agit du lingala, du tchiluba et du kikongo. Le kikongo est parlé par les Bakongos, à l’ouest du pays, dans la province du Bas-Congo et le sud du Bandundu.

Il fut encouragé par l’administration coloniale comme langue véhiculaire. On retrouve des traces du kikongo chez les descendants américains issus de l’esclavagisme.

Par exemple dans la langue gullah de la Caroline du Sud qui contient divers éléments kikongo.

Le kikongo était a l’origine parlé dans la capitale Kinshasa, mais il a été supplanté par le lingala, parlé tout au long du cours moyen du fleuve Congo et ses affluents.

Il est également la langue traditionnellement utilisée dans l’armée, ainsi que dans la musique populaire traditionnelle (Papa Wemba, Koffi Olomide, Werrason, Ray Lema…) dont la production est centrée à Kinshasa. Le tchiluba (ou chiluba ou Luba-Kasai) est parlé dans la région du Kasaï.

Les africains  de l’est amenèrent la quatrième langue nationale, le kingwana – un dialecte local du kiswahili.

 

Les africains  de l’est sont liés aux bantous, mais pratiquent plus volontiers l’élevage. Ils arrivèrent au Congo de différents territoires (Rwanda, Ouganda, Burundi et Tanzanie), occasions et époques, et les tensions avec les bantous se sont à maintes fois manifestées, notamment au cours des conflits récents.

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Les Hamites, originaires du Darfour au sud-Soudan et en Éthiopie, traditionnellement éleveurs de bétail. Ils incluent les Tutsis, à la taille particulièrement importante. Les Hamites émigrèrent également au Rwanda et au Burundi à la même époque. Souvent mélangés aux africains  de l’est, on les retrouve dans l’est et le nord-est du pays, et ont généralement développé une culture et une organisation militaire plus développée.

En dessus de ces langues, le français, qui à la fin de la colonisation évitait d’avoir à choisir entre les nombreuses langues du pays et qui était la seule que les élites avaient été formées à écrire, a le statut de langue officielle, utilisée notamment pour toutes les communications officielles et généralement à l’écrit.

La République démocratique du Congo est maintenant, selon les estimations, le pays francophone le plus peuplé au monde.

Ces découpages sont partiellement une vue simplifiée. De nombreux congolais sont multilingues (langue maternelle locale, une ou plusieurs langues nationales, français), et les langues sont utilisées préférentiellement en fonction du contexte.

Le français est la langue utilisée par l’administration, les langues nationales sont généralement utilisées pour le commerce, et la langue locale dans la vie privée.

Pratiquement pas parlé à l’ouest, l’anglais augmente cependant en importance à l’est notamment depuis la chute de Mobutu. Le président Joseph Kabila lui-même maîtriserait mieux l’anglais que le français.

Des pratiques argotiques existent, telles que l’Indubil dont l’existence est rapportée depuis les environs des années soixante et qui continue à évoluer de nos jours.

Les mariages mixtes sont courants, en particulier en zones urbaines où les communautés se côtoient. Les européens se focalisent essentiellement dans les grandes villes (essentiellement Kinshasa et Lubumbashi), œuvrant généralement dans le commerce et le travail humanitaire.

Des missionnaires officient dans les campagnes. Certaines communautés, dont par exemple les Libanais (Kinshasa), les Grecs (Lubumbashi) ou les Pakistanais, implantés depuis des dizaines d’années, ont maintenu leurs activités malgré les soubresauts du pays, et maîtrisent une part importante de l’économie.

Audiovisuel

Radiotélévision nationale congolaise, la compagnie publique est entourée par d’autres compagnies privées dans le monde audiovisuel congolais depuis la libéralisation d’années 1990. A Kinshasa, seulement il y existe une cinquantaine de chaines de Télévision privées.

D’autre villes comme Matadi, Lubumbashi, Mbuji-Mayi regorgent d’importante chaines de télévision.

À la différence de la chaine nationale qui s’efforce de couvrir plus ou moins toute l’étendue du territoire, les chaines privées couvrent plus l’information locale.

Depuis 2002, Radio Okapi, diffusée sur une grande partie du territoire national congolais a pris une place importante parmi les principaux médias.

Presse écrite

Article détaillé : Presse écrite de la République démocratique du Congo.

La presse écrite de la RDC est majoritairement francophone. Beaucoup de petits journaux sont créés pour soutenir un parti. En 2009, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe la République démocratique du Congo au 146e rang sur 175 pays. Une « situation difficile » y a été observée.

Arts et Architecture

Avant la colonisation européenne, les populations vivaient dans des domaines. Chaque domaine comptait une enceinte de bois à l´intérieur de laquelle des huttes et des paillotes pour chaque membre de famille étaient disposées.

Sculpture

Comme dans tous les pays d´Afrique noire, la tradition de sculpture demeure vivace. Les sculptures ont toujours pour commanditaires des sociétés secrètes, souvent pour des raisons religieuses.Plusieurs œuvres anciennes d’art traditionnel congolais ont été volées durant et après la colonisation. Par exemple, le Musée de Tervuren en Belgique possède plusieurs œuvres dans sa collection, comme la porteuse de coupe.

Mais il y aussi des pièces dans les musées anglais, américains et suisses. Certaines œuvres d´art appartiennent à des collectionneurs privés comme la famille Ryckers.

La porteuse de coupeest probablement la sculpture la plus connue. Elle est l´œuvre du maître de Buli, de l´ethnie luba-hemba.Les Balubas sculptent des sortes de petits échiquiers appelés lukasaornés de petites boules de plusieurs couleurs qui forment différents motifs que l’on peut décrypter afin de retracer l’hístoire de leur peuple.

Les porteuses de coupe Luba

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Dans un pays où la royauté trouve son fondement au sein des pratiques de divination, les porteuses de coupe Luba ne sont pas de simples réceptacles décoratifs, mais des calebasses sacrées contenant du kaolin et d’autres éléments rituels par référence aux esprits protecteurs, les vidye.

Fabriquées dans les multiples ateliers évoqués pour les sièges à cariatide, les porteuses de coupe sont aussi les témoins des différents styles développés dans ces ateliers régionaux.

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Remarquons encore celui du Maître de Buli. Ce dernier appelé Ngongo ya Chintu (Le grand léopard, le père des choses sculptées), a résidé dans le village de Kateba vers le milieu du XIXème siècle.

Il a développé un style sensible, avec des personnages maigres, projetés en avant. Des femmes agenouillées, pensives.
Il n’existe que deux porteuses de coupe du Maître de Buli dont la plus célèbre est cette dernière conservée au Musée de Tervuren.

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D’autres porteuses de coupe semblent présenter une moins grande intériorité, assise parfois, ou en position dynamique.
Mais, dans tous les cas leur beauté se veut une invitation pour les esprits de la royauté à pénétrer dans la coupe, à y demeurer.
La coupe devient pour quelque temps, matrice de l’univers, lieu privilégié où les esprits d’ancêtres peuvent se manifester.
Photos 1 et 3 : ©Musée Dapper – Hugues Dubois
Photo 2 : ©The Royal Museum for central Africa (Tervuren) – Roger Asselberghs

Photographie

Le précurseur Antoine Freitas (1919-1990), originaire d’Angola, parcourt le pays comme photographe ambulant dès 1935. Jean Depara (1928-1997) illustre la vie quotidienne – notamment nocturne – à Kinshasa, des années 1950 à 1970.Agriculture, chasse, nourriture et boissonsGambas et vers en brochettes, sauterelles grillées. Bière Skol (brasserie Bracongo)Moins de 2 % de la terre est cultivée, et pour l’essentiel utilisée pour la consommation locale.

Les peuples de la brousse récoltent ainsi fruits, champignons, miel…, ainsi que de la viande de chasse et du poisson. Il leur arrive de vendre ces produits sur les marchés locaux, ou au bord des routes. Depuis les récentes guerres et leurs conséquences (pillages, dégradation des infrastructures, communication, …), l’élevage et l’agriculture à grande échelle sont en régression.L’agriculture et la récolte apportent de nombreux légumes, tels le maïs, le riz, le manioc, la patate douce, l’arachide, la banane plantain, la tomate et une grande variété de pois ou fèves, ainsi que de nombreux fruits. Ceux-ci se retrouvent à travers le pays, mais il existe d’autres productions locales. Certaines denrées sont exportées, en particulier le café et l’huile de palme.

La nourriture congolaise est le plus souvent composée de féculents, légumes, et parfois de la viande ou du poisson, cuisinés en plat unique ou pot-au-feu. Les féculents sont souvent présentés sous forme de pain cuit à partir d’une pâte faite de manioc ou de maïs, appelée foufou or ugali.

Pour la consommation, le foufou se présente souvent en boules de la taille d’une balle de tennis, souvent à moitié ouverte pour permettre l’humidification de la sauce.

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Un pain de manioc fermenté, cuit et emballé dans de grandes feuilles, la chikwangue (parfois kwanga), est également répandu à travers tout le pays. Le Lituma est composé de bananes plantains écrasées et cuite sous forme de boules.

La patate douce est généralement préparée de la même façon, parfois mélangée avec des arachides cuites dans certaines régions. Le riz est généralement servi avec des fèves.
Pour accompagner ces féculents, des légumes verts dont les feuilles de manioc (sakasáka ou mpoundu), des bítekuteku(proche des épinards),mfumbwa, de l’okra ou du ngaï-ngaï (oseille). Les champignons sont appréciés, notamment chez les Luba. Le végétarisme est inconnu, mais ces aliments sont cependant souvent mangés sans viande, ce dû à son prix.

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Le poisson est généralement au menu tout le long du fleuve, de ses affluents, de ses lacs. Il peut être cuit au four ou sur feu, bouilli, frit pour consommation immédiate, ou fumé ou salé pour consommation différée. Il est souvent présenté sous forme de liboke (pl : maboke), des papillotes en feuilles de bananier. La chèvre est très consommée. La mwambe (moambe) est une préparation courante du poulet, et est une sauce à base d’arachides (plutôt que d’huile de palme comme en d’autres pays). Les insectes (chenilles, sauterelle) sont fort consommés. À l’ouest, on trouve les cossa-cossa (gambas).

Les sauces de ces plats sont généralement faites de tomates, oignons, et plantes aromatiques locales. La saveur est donnée par l’huile de palme, le sel et les piments rouges ou verts.

Parmi les boissons les plus populaires, la bière, le lait en poudreRestaurantsNgandamalewaLes restaurants ngandamalewa de Kinshasa, ville aux multiples influences culinaires, sont des restaurants servant de la nourriture d’une région particulière du Congo, avec d’éventuelles nourritures plus occidentales telles le pain et la bière. Souvent tenus par des femmes célibataires, les restaurantsngandamalewa sont des snacks entre bars et restaurants.

Les distinctions typiques de restaurants ngandamalewa sont :

Ngandadu fleuve, servant du poisson cuit au feu avec des bananes
plantain. Originaire de l’amont de Kinshasa;

Ngandadu Kongo, servant des plats de poissons avec sauce aux légumes,
avec de la chikwangue décrite plus haut. Ces plats sont originaires
du Bas-Congo;

Ngandadu Kasaï, servant de la viande de chèvre avec du riz et des
légumes.

Les restaurants ngandamalewa »peuvent généralement être distingués non seulement selon l’origine géographique ou ethnique de leurs clients, mais aussi selon les classes sociales: des ouvriers et émigrants jusqu’aux commerçants et aux officiels du gouvernement.

 

Habillement et modesVoir notamment Abacost, SAPE

Anciennement les Congolais s’habillaient en vêtements faits de raphia ou de tissu d’écorce. Aujourd’hui, ces modes d’habillement perdurent dans les cérémonies ou autres évènements rituels ou folkloriques.

La colonisation du pays a changé les normes vestimentaires locales qui ont adopté le mode vestimentaire occidental. Durant la présidence de Mobutu, l’abacost a fait son apparition, comme costume formel en tant que vêtement d’authenticité.

 

Les cravates et les vestons occidentaux furent interdis. Les femmes portent traditionnellement un large tissu imprimé, appelé pagne. Les bijoux ne sont portés, en général, que pour les grandes occasions. Les hommes portent souvent des chemises avec motifs, et des pantalons. En ville, il est courant de voir des jeunes s’habiller comme les vedettes de musique, ce qui est considéré par certains comme une marque d’élégance. La mode hip-hop grandit en popularité parmi la jeunesse congolaise.

 

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04/04/2014
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