Plus de 40 après le diagnostic pessimiste de René DUMONT dans « l’Afrique noire est mal partie», les pays africains peinent toujours à se frayer une place de choix au concert des nations et pour cause, Pendant que le développement économique préoccupe divers gouvernements à travers le monde, ces derniers se vident quotidiennement de leurs cerveaux. En fait, il s’agit de la diaspora africaine essentiellement caractérisée par une boulimie gargantuesque et pantagruélique pour les diplômes.
Paradoxalement, cette intelligentsia africaine est totalement apathique dans les divers pays d’accueil où elle éprouve d’énormes difficultés à s’insérer dans le monde de l’emploi.
Au moment où le continent aspire à se mettre en exergue à l’heure de la mondialisation, nos temples du savoir se vident de leur subsistance réelle ou supposée car il n’est pas compréhensible que des africains bardés de diplômes acceptent sans complexe de se convertir dans les petits métiers en occident.
L’occident se ferait-il le complice d’une destruction astucieuse des Etats africains par la délivrance complaisante de parchemins à ses fils ou plutôt ces derniers manqueraient eux-mêmes de courage pour réintégrer leurs pays après la formation?
Au vu de l’état de déliquescence actuel des économies africaines, l’on ne saurait exciper le manque de structures d’accueil pour justifier cette situation alarmante.
La vérité serait peut être que nos compatriotes sont détenteurs de diplômes qu’ils ont du mal à justifier. Si tel n’était pas le cas, une vaste compagne de sensibilisation deviendrait alors nécessaire pour sortir les Etats africains de leur engourdissement, voire de leur léthargie.
Par Chantal Zock