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LA FACE CACHEE DE L'HOMME DE LIMETE!

RDC :

La face cachée de l’homme de Limeté

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Etienne TSHISEKEDI et Mobutu

 

« Tshisekedi se présente comme démocrate indispensable au bonheur du peuple congolais extirpé de 37 ans de dictature mobutiste par la révolution dirigée par Mzee Laurent-Désiré KABILA. Pourquoi cache-t-on que l’ex-« Moïse » du peuple « zaïrois » fut un des principaux instruments du régime mobutiste ? A-t-on oublié que Tshisekedi avait refusé de reconnaître le gouvernement de transition formé par Mzee Laurent-Désiré KABILA en appelant à résister à une « nouvelle dictature » ? A-t-on oublié qu’il avait boycotté les élections générales de 2006 qui confirmèrent le Président Joseph Kabila dans sa fonction suprême de Chef de l’Etat ? Après avoir longtemps joué un rôle actif dans les crimes les plus graves de Mobutu, nous posons que Tshisekedi est plutôt un problème qu’une solution pour le peuple congolais. De ce fait, sa candidature à l’élection présidentielle n’est, ni politiquement ni éthiquement, crédible. Elle est, pour ainsi dire, une machiavélique provocation à l’encontre du peuple congolais dont Tshisekedi a massacré l’avenir en servant fidèlement Mobutu. 

Tshisekedi a cautionné le premier coup d’Etat de Mobutu, le 14 septembre 1960, contre le gouvernement de Patrice Lumumba, pourtant démocratiquement élu. Il faisait partie du fameux collège de commissaires généraux constitué par Mobutu. Commissaire général à la justice, il suggéra à Mobutu « de faire encercler la résidence de P. Lumumba par les soldatsde l’Armée Nationale et d’arrêter toutes les personnes qui en sortaient ou qui voulaient y entrer ».

Pour Tshisekedi, Lumumba n’était ni plus ni moins qu’une vermine -pour reprendre ses propres termes- dont il fallait se débarrasser. Comment ? Lumumba subira les pires  humiliations, qu’aucun autre dirigeant africain de l’époque n’a connues, avant d’être sauvagement assassiné avec ses compagnons Mpolo et Okito, le 17 janvier 1961, sur ordre de Moïse Tshombe. Tshisekedi a donc aidé à liquider ce processus démocratique chèrement arraché à la puissance colonisatrice belge. Pourquoi une telle question a-t-elle été totalement éludée depuis la conférence nationale dite souveraine au début des années 90 jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Mzee Laurent-Désiré KABILA, le 17 mai 1997 ?

Pour mater la guerre de libération déclenchée en 1964 à l’Ouest et à l’Est du Congo-Kinshasa par les nationalistes, Mobutu fit appel aux mercenaires recrutés par la CIA parmi les racistes sud-africains, les fascistes espagnols et allemands, les colons belges, les réfugiés cubains installés aux USA. Ces bandits transformèrent les zones contrôlées par l’armée populaire en

véritable boucherie humaine. Tshisekedi ne manifesta pas la moindre indignation face à ces criminels réprimant par une violence aveugle ses propres frères, qui luttaient pourtant pour une cause juste.

Au contraire, en novembre 1965, il cautionna le deuxième coup d’Etat de Mobutu qui entraîna la destitution du Président  Kasa-Vubu et de son premier ministre Kimba. Ceux-ci avaient décidé de renvoyer ces mercenaires, après leur retour d’Accra où ils venaient de se rapprocher des dirigeants africains progressistes. Devrions-nous rappeler aussi que Tshisekedi approuva sans vergogne l’exécution de Kimba et ses compagnons le jour de la pentecôte, le 2 juin 1966. En réponse aux questions posées par les journalistes après la pendaison de ces derniers, il fit la déclaration suivante : « Kimba et ses compagnons ne pouvaient bénéficier de la grâce présidentielle à cause de la gravité des faits » et « d’autres sentences du même type suivront pour donner l’exemple et ainsi de suite ». Pourtant, le « juriste » Tshisekedi ne pouvait ignorer que ces faits n’étaient que la pure invention de la part de Mobutu. Comment notre peuple a-t-il pu permettre à Tshisekedi de mettre ses pieds au stade des Martyrs, le lieu même où furent exécutées les quatre proies du « léopard » ?

 

Est-ce croire que ce peuple et les défenseurs congolais de la vérité ont perdu la mémoire ? 

De même, Tshisekedi n’a jamais témoigné le moindre ressentiment à l’égard des paras belges et français qui volèrent au secours de l’armée de Mobutu en 1978. Celui-ci était alors en pleine déroute face à l’insurrection populaire dirigée par le Front de Libération Nationale duCongo (FLNC) dans le sud-ouest du pays.  

Il était hilarant de voir à quel point Tshisekedi s’enflamma à cause de l’arrivée au pouvoir de Mzee Laurent-Désiré Kabila et il réclama impétueusement la tenue des élections. C’était une manière de tenter de torpiller le processus de liquidation totale du régime sanguinaire et corrompu de Mobutu. Ce régime fut coresponsable du processus génocidaire ayant ensanglanté le Rwanda en 1994. Il fut impliqué dans la plupart des catastrophes humaines que l’Afrique a connues depuis les indépendances : du Tchad à l’Afrique du Sud en passant par l’Angola.

 

On comprend pourquoi l’arrivée au pouvoir de Mzee Laurent-Désiré Kabila infligeait des démangeaisons psycho-politiques à Tshisekedi. Pire encore ! L’assassinat de Mzee, le 16 janvier 2001, fut considéré comme une aubaine céleste pour « l’opposant historique », qui s’empressa, comme un chien poursuivant l’ombre d’un os dans l’eau, de réclamer à nouveau la tenue des élections en RDC. Toutes ces manœuvres s’expliquent par le fait que Tshisekedi fut parmi les principaux serviteurs de Mobutu et de son régime.  

Après le second coup d’Etat de Mobutu, le 24 novembre 1965, il a occupé des fonctions ministérielles et politiques stratégiques : cofondateur du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR), parti unique et parti-Etat qui ne laissa guère de place à l’opposition,ministre de l’intérieur et de la justice, etc. A ce titre, Tshisekedi joua un rôle important dans la gestion du pays, fondée sur le pillage et le détournement systématique des deniers publics. Ainsi que sur l’élimination, la neutralisation ou la récupération de tous ceux qui  aspiraient à un vrai changement ou portaient ombrage à ce régime.  

 

Beaucoup de gens se souviennent du détournement, en 1967, du crédit d’un million de zaïres consacré à la « reconstruction des zones endommagées ». Tshisekedi, alors ministre de l’Intérieur et chargé de l’affectation de la somme, fut directement mis en cause. Sur ce million de zaïres, les régions « victimes de rébellion » (province orientale, Bukavu, Equateur et Bandundu) n’ont pu toucher que cinquante mille zaïres ! Le reste était allé dans la poche du ministre de l’Intérieur, avec la complicité de ses frères du village qu’il avait lui-même placé à la territoriale, à cet effet.

 

 Sur le plan moral, Tshisekedi participait activement à la dépravation des mœurs et au détournement des mineures. Daniel  Monguya Mbenge, l’ancien vice-gouverneur de la province de Bandundu, dans son « Histoire sécrète du Zaïre », livre à ce propos un témoignage sordide. En tant que ministre de l’intérieur, Tshisekedi institutionnalisa un rite qui enjoignait les gouverneurs des régions où il était en déplacement avec son ami et chef, Mobutu, de mettre à la disposition de celui-ci, « de quoi soigner le moral du président ». Il s’agissait des jeunes filles vierges, qui devaient étancher la soif sexuelle de Mobutu durant son séjour provincial.

 

En 1968, Pierre Mulele, leader de l’insurrection populaire à l’Ouest, fut tué avec une cruauté bestiale, en présence de tous les hauts dignitaires de l’ancien régime mobutiste : « Vivant, on lui a arraché les oreilles, coupé le nez, tiré les yeux des orbites pour les jeter par terre. On lui a arraché les organes génitaux. Toujours vivant, on lui a amputé les bras, puis les jambes. Les restes humains ont été noués dans un sac et immergés dans le fleuve ».  

 

Le 4 juin 1969, les étudiants de l’ex-Université de Lovanium descendirent dans les rues de Kinshasa réclamant pacifiquement les droits sociaux et des institutions démocratiques.  Bilan : 125 morts et une centaine de disparus : « tous les corps des victimes ont fait l’objet de disparition dans l’acide sulfurique à Mbinza. » Nous ne saurions rappeler ce carnage sans citer également le nom de Mokolo wa Mpombo, qui avait trahi tous ses camarades en communiquant la veille à Mobutu, aux ministres de l’Intérieur et de la Justice les noms desprincipaux auteurs du mouvement et leurs intentions.  

 

En clair, ayant joué un rôle important dans le pillage des deniers publics mais aussi dans la plupart des tragédies sanglantes du règne de Mobutu, Tshisekedi est tout sauf un démocrate ou un responsable politique honnête. Il faut avoir l’esprit complètement tordu ou l’hypocrisie aveuglement chevillée au corps pour croire ou faire croire le contraire. Certes, nous n’ignorons pas le divorce de Tshisekedi avec Mobutu, à la fin des années 70. Mais ce divorce n’était pas, à l’origine, dû à des raisons idéologiques ou politiques. Plutôt à des problèmes d’adultère qui empoisonnaient constamment les relations entre Mobutu et ses subalternes, Liahu, Ndele, Tassin, Nguza Kar I bond, Boboliko Lokonga, pour ne citer que ces cas.  

 

Progressivement, Tshisekedi, soutenu par l’Occident, a décidé d’infléchir un peu la politique dictatoriale de Mobutu pour éviter l’éventualité d’une nouvelle insurrection populaire. Il a entrepris de transformer ce divorce en opposition politique à Mobutu, mais sans conviction particulière. Cela est démontré par les fameux accords de Gbadolite en 1987, qui consacrèrent la réintégration de l’UDPS au sein du parti-Etat (MPR). Dès lors, cette opposition ne s’est jamais traduite par l’élaboration d’un réel projet de société ou programme politique alternatif. Les injures publiques à l’égard de la seule personne de Mobutu avaient pour unique but de distraire la population et dissimuler les propres faiblesses de Tshisekedi en matière de combat politique et idéologique. Cette manière folklorique de s’opposer à un dictateur arrogant et impitoyable a abouti aux résultats suivants. D’un côté, on a assisté au massacre d’une centaine d’étudiants de l’ex-Université de Lubumbashi (en 1990) par la garde de Mobutu et à l’accroissement corrélatif de l’espérancede vie politique de celui-ci à la tête de l’Etat.

 

De l’autre, Tshisekedi s’est vu attribuer par la « communauté internationale » le titre pompeux d’opposant historique et radical à Mobutu,avec tous les avantages qu’il a pu en tirer.On s’en souvient : alors que l’Alliance de Kabila se battait pour débarrasser le peuple du mobutisme, le fameux opposant historique et radical a solennellement demandé à toute lapopulation de prier pour la guérison de son tyran Mobutu. Il est même venu en Francepasser quelques temps à son chevet. En contrepartie, Mobutu l’a nommé premier ministre, en remplacement de Kengo Wa Dondo.

Tshisekedi n’a dû s’incliner devant la décision de sa révocation expéditive et humiliante par Mobutu que suite aux mises en garde adressées parles dirigeants de l’Alliance. A ceux-ci il avait réservé « mobutistement » -c’est-à-dire sansconsultation ni discussion préalable- cinq portefeuilles ministériels dans son gouvernement mort-né.  

 

Tshisekedi était persuadé que le fonds de commerce représenté par son statut d’opposition historique et radical à Mobutu avait perdu de sa valeur du fait de la fuite du dictateur et de laliquidation de son régime. Il n’a alors pas hésité à réclamer le poste de premier ministre aux dirigeants de l’Alliance, dès que ces derniers ont pris le contrôle effectif de tout le territoire national. N’ayant pas obtenu satisfaction pour des raisons d’hygiène politique, il a alors décidé de saboter la victoire de la lutte de libération. Par une série d’actions à caractère démagogique, xénophobe et provocateur, bien entendu avec le soutien de la France. Celle-ci voyait en lui le remplaçant par excellence de Mobutu, dans la guerre culturelle que ce pays menait désespérément contre les Etats-Unis.  

 

Pourquoi la France a-t-elle choisi Tshisekedi ? Pour le comprendre, citons une conférence de presse que celui-ci avait tenue à Bruxelles le 15 septembre 1987. Devant les représentants de la classe économique et politique belge, il déclarait : « Le français que nous parlons, c’est vous qui nous l’avez appris, et avec vous, nous avons appris les valeurs universelles que cette langue véhicule depuis des siècles. Vous nous avez amené la religion chrétienne ; vous nous avez appris à lire et à écrire ; vous nous avez amené vos avions, vos automobiles, vos montres ; vous nous avez enseigné à manger avec la fourchette ; vous nous avez prêté des milliards de vos francs pour nous aider à survivre. »

De pareils propos font l’apologie de l’esclavage, de la colonisation, du néocolonialisme et, surtout, de l’infériorité de la civilisation africaine par rapport à la civilisation occidentale. Pourtant, la participation de l’homme noir à l’essor de la science et des techniques modernes n’est plus à démontrer. La lampe électrique a été inventée par Joesph V. Nichols et Lewis H. Latimer en 1881, l’antenne parabolique par Granville T. Woods en 1887, le moteur à combustion par Andrew J. Beard en 1892, l’ascenseur par Alexander Miles en 1867, le taille crayon par John L. Loove en 1867, le piano mécanique par Joseph H. Dickinson en 1912, les freins de voitures par John V. Smith en 1872, le test (minute) de dépistages du sida par le professeur Onokodi, biologiste congolais de l’Université de Kinshasa, l’ordinateur le plus rapide au monde dans le domaine du calcul par le docteur Philipp Emeagwall, informaticiennigérian né en 1954, etc.  

 

Avec de tels propos tenus par Tshisekedi devant ses maîtres civilisateurs, difficile d’imaginer qu’un tel homme pourrait prendre un jour la direction de la République démocratique du Congo. Le peuple congolais a tellement souffert de la dictature mobutiste qu’il est de son intérêt de se montrer exigeant à l’égard des dirigeants actuels en matière de démocratie. Mais le carnet de santé politique de Tshisekedi n’indique aucun signe de virginité. C’est pourquoi, le peuple congolais et sa jeunesse en particulier devraient se ranger à l’évidence : il est impossible de reconstruire le pays avec des personnalités qui ont consciencieusement participé au pillage de notre économie et à la gestion désastreuse des affaires publiques. Depuis l’indépendance, de tels individus ont « retardé d’au moins un demi-siècle le développement de la RDC », pour reprendre les termes d’un rapport confidentiel de la Banque Mondiale.

 

 

Propos recueillis par

Congovirtuel



02/08/2013
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