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LE CONCUBINAGE EN AFRIQUE FACE AU MARIAGE CIVILE

Photo : Le phénomène "LIBALA YAKA TOVANDA" (Concubinage ) à KInshasa...
Une alternative à la surenchère de la dot...POUR OU CONTRE ?

LA DOT : Dans les temps anciens, la dot n’était qu’un symbole qu’on remettait à la famille de la femme. Actuellement, cela est devenu un problème de gros sous, d'où de plus en plus de concubinage.

<<Lili, 30 ans, vient de perdre le père de ses enfants, Coco, dans un accident de circulation. Pendant les obsèques de ce dernier, elle est surprise de découvrir qu’il existait dans la vie de son défunt « mari », une autre femme, Charlie, prétendant être son épouse légitime. Après vérification, effectivement Charlie est bel et bien celle qui, de droit, est considérée comme l’épouse de Coco, car ayant pris soin de faire célébrer son mariage devant l’officier de l’Etat civil. En fait, Lili et Coco vivaient maritalement. De ce fait, ni leur relation, ni les enfants issus de cette union n’ont été légalement enregistrés du vivant de Coco. C’est ainsi que Lili, dépitée, réalise, que malgré plusieurs années de vie commune, c’est elle la concubine. Et qu’elle et ses enfants ne peuvent venir à la succession de Coco, car ils vivaient dans une union considérée comme « illégale >>
Il ne se passe pas un jour sans qu’un tel cas et bien d’autres du genre ne fassent la Une des conversations dans nos cités. Toutes ces histoires souvent sordides et ahurissantes se résument simplement à la méconnaissance des lois par la population et par conséquent, de leurs droits et obligations.

MARIAGE COUTUMIER
En général, les gens tiennent à concrétiser leur union par un mariage dit COUTUMIER, dans lequel les deux familles s’accordent sur la hauteur de la dot à verser. C’est une obligation morale à laquelle tôt ou tard les couples finissent toujours par se conformer.

MARIAGE CIVIL
La célébration du MARIAGE devant l’officier de l’Etat CIVILn’est pas perçue, elle, comme une obligation légale des époux, elle dépend de leur bon vouloir, d’où sa banalisation ou mieux, sa marginalisation. Ainsi, le mariage dit civil est « évité », tout simplement parce qu’en plus de la dot, le futur époux doit également faire face à « la facture » de la commune, qui, en moyenne, entraîne, selon les communes, les dépenses d’une bagatelle de 75 $, un casier de bière, un casier de boissons sucrées, une bouteille de whisky et 2 verres. Dans cette pratique, certaines communes sont réputées plus chères que d’autres. A ce prix-là, beaucoup de couples préfèrent remplir les exigences coutumières et se promettre de régulariser le reste plus tard, en attendant des meilleurs jours qui, souvent n’arrivent jamais. Malheureusement, c’est un élément dissuasif pour beaucoup de couples à accéder au mariage dit civil. Mais a-t-on déjà pensé dénoncer cela puisque c’est illégal ? Cette analyse prouve à suffisance que les obstacles majeurs dans l’enregistrement des mariages devant l’officier de l’état civil en République Démocratique du Congo restent la méconnaissance des lois et les coûts élevés auxquels doit faire face le futur couple et qui se révèlent être un vrai parcours du combattant.LA DOT : Dans les temps anciens, la dot n’était qu’un symbole qu’on remettait à la famille de la femme. Actuelleme
nt, cela est devenu un problème de gros sous, d'où de plus en plus de concubinage.

<<Lili, 30 ans, vient de perdre le père de ses enfants, Coco, dans un accident de circulation. Pendant les obsèques de ce dernier, elle est surprise de découvrir qu’il existait dans la vie de son défunt « mari », une autre femme, Charlie, prétendant être son épouse légitime. Après vérification, effectivement Charlie est bel et bien celle qui, de droit, est considérée comme l’épouse de Coco, car ayant pris soin de faire célébrer son mariage devant l’officier de l’Etat civil. En fait, Lili et Coco vivaient maritalement. De ce fait, ni leur relation, ni les enfants issus de cette union n’ont été légalement enregistrés du vivant de Coco. C’est ainsi que Lili, dépitée, réalise, que malgré plusieurs années de vie commune, c’est elle la concubine. Et qu’elle et ses enfants ne peuvent venir à la succession de Coco, car ils vivaient dans une union considérée comme « illégale >>
Il ne se passe pas un jour sans qu’un tel cas et bien d’autres du genre ne fassent la Une des conversations dans nos cités. Toutes ces histoires souvent sordides et ahurissantes se résument simplement à la méconnaissance des lois par la population et par conséquent, de leurs droits et obligations.

MARIAGE COUTUMIER

En général, les gens tiennent à concrétiser leur union par un mariage dit COUTUMIER, dans lequel les deux familles s’accordent sur la hauteur de la dot à verser. C’est une obligation morale à laquelle tôt ou tard les couples finissent toujours par se conformer.

MARIAGE CIVIL

La célébration du MARIAGE devant l’officier de l’Etat CIVILn’est pas perçue, elle, comme une obligation légale des époux, elle dépend de leur bon vouloir, d’où sa banalisation ou mieux, sa marginalisation. Ainsi, le mariage dit civil est « évité », tout simplement parce qu’en plus de la dot, le futur époux doit également faire face à « la facture » de la commune, qui, en moyenne, entraîne, selon les communes, les dépenses d’une bagatelle de 75 $, un casier de bière, un casier de boissons sucrées, une bouteille de whisky et 2 verres. Dans cette pratique, certaines communes sont réputées plus chères que d’autres. A ce prix-là, beaucoup de couples préfèrent remplir les exigences coutumières et se promettre de régulariser le reste plus tard, en attendant des meilleurs jours qui, souvent n’arrivent jamais. Malheureusement, c’est un élément dissuasif pour beaucoup de couples à accéder au mariage dit civil. Mais a-t-on déjà pensé dénoncer cela puisque c’est illégal ? Cette analyse prouve à suffisance que les obstacles majeurs dans l’enregistrement des mariages devant l’officier de l’état civil en République Démocratique du Congo restent la méconnaissance des lois et les coûts élevés auxquels doit faire face le futur couple et qui se révèlent être un vrai parcours du combattant.
Par Monique Imama
Action:La Place de la Femme en Afrique.



01/08/2012
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