LES ORIGINES DE JOSEPH KABILA KABANGE:IDENTITE DOUTEUSE OU REVELÉE?.
Journal spécial sur les origines du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange
En guise de réponse à tous ses détracteurs de la trempe de Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba et sa clique
Kinshasa le 15 septembre 2006
Joseph Kabila Kabange : Congolais cent pour cent
Fils de Laurent Désiré Kabila et de Sifa Mahanya
AZA MWANA CONGO
A FULA A TALA TE
1. Douze compagnons et amis de Mzee et autres confirment :
« Joseph Kabila est le fils aîné de Laurent Désiré Kabila. »
Et apprenez comment Mzee lui-même a parlé de son fils Joseph !
Lukole Yedibuse Madoa Doa
Le général Joseph Mwati
Bumba Ramazani
Dorothea Lokole
Onorate Zabibu, Présidente de l’Organisation des Femmes Révolutionnaires Congolaises
Feu Général-major Sylvestre Lwetscha
Didier Kazadi Nyembwe
Un collaborateur du Président Nyerere
Dieudonné Kassongo, le frère de Mzee Kabila, parle de Joseph Kabila Kabange
L’Union des Katangais pour le Développement « U.K.D. » en sigle
L’archevêque Etsou présente ses excuses au Président Kabila Kabange
Zoé Kabila… comme une doublure de Joseph
Voka Makenda
Le Général James Kabarebe, (Chef d’Etat Major Général des Forces Patriotiques Rwandaises) parle des origines de Joseph Kabila
Mzee Laurent Désiré Kabila lui-même parle de son fils Joseph Kabila
2 . « Joseph Kabila est un Rwandais »…
Le mensonge est la dernière arme politique de Ngbanda le Terminator
Voici une photo truquée, publiée sous le titre : « Joseph Kabila était un garde de corps de Kagame ! »
Ngbanda le Terminator fait parler un homme MORT depuis 2 ans : Eric Lenge…
EXTRAITS de la lettre écrite par NGBANDA et attribuée à Eric LENGE
Ngbanda « engage » un fasciste belge pour combattre le Président Joseph Kabila !
3. Plus congolais et patriote que Joseph Kabila ça n’existe pas.
L’expérience de trois générations de Kabila’s
M’MOLELWA Justin : « A 19 ans, Joseph Kabila était déjà pleinement associé aux activités révolutionnaires de son père »
Joseph Kabila et la défense de Kinshasa en août 1998
4. Le discours-programme du 26 janvier 2001 : le serment de Joseph Kabila pour l’indépendance, la paix et la réunification
Le 16 janvier 2001, le grand patriote et révolutionnaire le Président Mzee Laurent Désiré Kabila est assassiné au Palais de Marbre.
Fidélité à l’héritage de Mzee
Nouvelle situation, nouvelle tactique. Nouveau Chef, nouvelle méthode.
Soutien décidé aux compatriotes qui subissent l’occupation rwandaises
5. Joseph Kabila, l’artisan de l’inclusivité et de la transition non conflictuelle
Joseph Kabila défenseur de la souveraineté nationale
Joseph Kabila défenseur de l’inclusivité
A Sun City, Joseph se bat toujours pour l’inclusivité
Joseph Kabila pour un Président et un Premier ministre.
Joseph Kabila a même accepte d’être réduit à un chef de composante…
Joseph Kabila tient mordicus aux élections
6. Le tournant décisif de la guerre. La résistance militaire et populaire à l’occupation de Bukavu en février - juin 2004
Le RCD fait une déclaration qui annonce une Troisième guerre
Le "Mémo" des séparatistes rwandophones du Kivu
Joseph Kabila : « La population de l’Est a l’endurance digne de la Résistance. »
Joseph Kabila : « Nous ramènerons la guerre d'où elle est venue : au Rwanda ! »
7. La crise de Kanyabanonga et l’échec total de l’occupation génocidaire rwandaise au Congo
2002 : Le RCD éclate. C’est le début de la fin…
L’armée nationale récupère le Nord Kivu, longtemps occupé par Kagame
Des fractions du RCD rejoignent le camp de la Patrie, le front Rwanda-Ouganda éclate.
La MONUC dénonce les agressions rwandaises
Parlement Européen : dénonciation catégorique de l’agression rwandaise
1. Douze compagnons et amis de Mzee Laurent Désiré Kabila et autres confirment : « Joseph Kabila est le fils aîné de Laurent Désiré Kabila. »
Et apprenez comment Mzee lui-même a parlé de son fils Joseph !
Joseph Kabila et Selemani Kanambe ont vécu ensemble à Dar Es-salaam. Lorsque la mère de Selemani est décédée, Mzee Laurent Désiré Kabila a adopté Selemani Kanambe chez lui. Ce qui a fait que Selemani et Joseph ont évolué ensemble chez Mzee L. D. Kabila.
Ceux qui disent que l’Excellence J. Kabila est rwandais, ne sont rien d’autre que ses ennemis. Selemani Kanambe avait son père, Kanambe Adrien, et Joseph Kabila avait son père, Laurent Désiré Kabila.
Kabila est un congolais balubakat. Et Kanambe est rwandais. Et la mère de Joseph, c’est maman Sifa, congolaise aussi.
La mère de Selemani Kanambe est une mubembe, Musimwenda Christine.
Le général Joseph Mwati
Je suis arrivé à Hewa Bora en 1974, et on m’a présenté M. Adrien Kanambe à qui j’ai dit que j’étais Murega. Lui me dira que sa mère était aussi Murega, mais son père lui, était Rwandais.
Kanambe Adrien est le père de Selemani Kanambe.
Lorsque je suis arrivé à Hewa Bora, Selemani Kanambe n’était pas encore né, et son père n'avait pas encore épousé, ce n’est qu’une année plus tard que Kanambe Adrien se mariera avec Christine, la mère de Selemani Kanambe.
Celle-ci souffrait de la jambe et devait aller se faire soigner en Tanzanie. En traversant, elle s’est noyée lorsque la pirogue a chaviré. Lorsque la mère est décédée, son enfant Selemani Kanambe est resté seul, sans personne pour veiller sur lui, puisque son père était tout le temps en mission. Alors, Mzee Kabila a préféré adopter l’enfant Selemani dans sa famille, à côté de ses propres enfants, Joseph et sa sœur Jaynet.
Puis le père Kanambe Adrien a trouvé la mort lors de la guerre de Moba en 1985.
Joseph et Selemani ne sont pas de la même famille. Selemani est le fils de Adrien Kanambe, qui est un rwandophone et un combattant. Sa mère Christine Musimwenda, était Mubembe.
Joseph est le fils de Mzee Kabila et sa mère est maman Sifa. Ce sont deux personnes tout à fait différentes.
Le camarade Général MWATI Joseph, qui avait une formation d’assistant médicale, supervisait un groupe de guérisseurs traditionnels. Il témoigne : « Les jumeaux, Joseph et Jaynet Kabila, sont les enfants de L.D. Kabila, nés à Hewa Bora. Leur accouchement a été fait par la sage-femme Mbeke-Mbeke qui était plus tard sous mes ordres. Ma propre épouse, Jeanne Balolwa, directrice du cycle maternel de l’institut Safi Maman Ndjenje, a été leur première préceptrice.
Comme tous les enfants du maquis, Joseph Kabila et Jaynet Kabila étaient membres de l’organisation des Pionniers. Ils avaient des armes en bois pour jouer. Je me rappelle comment le petit Joseph Kabila courait, son arme en bois à la main, se positionnant pour une "embuscade"… Ils apprenaient ainsi l'amour de la Patrie et l'amour de l'Armée du peuple.
Mzee Kabila ne tolérait pas le favoritisme, il ne fallait pas venir avec "ma famille", "mon clan », "ma tribu", ces mots l’écœuraient beaucoup. Kabila disait : notre famille, ce sont les révolutionnaires. Notre fraternité, c'est avec les ouvriers et les paysans, avec les révolutionnaires. »
« Mzee Kabila nous a aussi appris que, devant les pires difficultés, il faut tout faire pour trouver une solution. Chacun était armé de cette conviction. C'est Kabila qui a inculqué cet esprit. Ainsi, au maquis, j'ai pu sauver trois femmes enceintes grâce à cet esprit. Il s'agissait de femmes dont le bébé était mort dans leur ventre. J'avais appris pendant ma formation à sortir le petit cadavre du ventre en écrasant la tête avec des pinces. Au maquis, il n'y avait pas de pinces. J'ai pensé que je pouvais réussir l'opération à l'aide de fourchettes. C'est ainsi que j'ai sauvé trois vies.
Un jour, Kabila est venu me voir, il avait des lipomes, une ciste graisseuse. Il m'a dit que je devais l'opérer. Mais nous avions seulement une lame à raser et il n'y avait pas d'anesthésie. Je ne voulais pas faire l'intervention. Mais Kabila m'a donné un ordre militaire. J'avais peur, je me suis dit : Quand je vais inciser, il va crier et les ennemis vont l'entendre. J'ai enlevé la ciste avec la lame de rasoir sans anesthésie. Kabila n'a pas poussé un cri. »
Bumba Ramazani
Je peux témoigner de la naissance de Joseph Kabila, comme du mariage de sa mère, Sifa, qui était l’amie intime de ma femme. Ma femme allait tout le temps chez son amie Sifa et chez Laurent Kabila. En 1971, ma femme mit au monde un garçon, et peu après, maman Sifa mit aussi au monde, c’était des jumeaux, une fille Jaynet et un garçon, Joseph.
Maman Syfa entourée de ses enfants.
Photo faite en Tanzanie au début des années 80. On remarquera le fils adoptif Selmani Kanambe au n° 6 et le fils naturel Jospeh Kabla au n° 7.
De gauche à droite: 1. Umaneo Josephine Kabila 2. Cecile Mafika Kabila 3.Zoe Kabila 4. Maman Sifa Mahanya 5. Fifi Kabila 6. Selemani Kanambe 7. Joseph Kabila Kabange 8. Jaynet Kabila Kyungu 9. Anina 10. Tetia
Dorothea Lokole
Selemani Kanambe, le fils de Kanambe Adrien, est né à Wimbi Dira. Mais Joseph était déjà né et il est passé en Tanzanie en 1978. La maman de Selemani, est morte quand elle traversait le lac pour Kigoma pour se faire soigner.
Nous venions de la Tanzanie. C’est ainsi qu’on ramènera Selemani entre mes mains.
C’était moi qui avais reçu l’enfant au beach, après l’accident sur la rivière. L’enfant était chez moi avant d’aller à Dar Es Salam.
En ce temps, son père était parti en mission à Moba, de ce fait, on décida de l’amener chez Mzee Kabila à Dar Es Salam. Je suis allé le déposer de Udjidji à Dar Es Salam.
Mais je suis étonné qu’on puisse confondre Joseph et Selemani, puisque Joseph est plus âgé que Selemani Kanambe.
Onorate Zabibu, Présidente de l’Organisation des Femmes Révolutionnaires Congolaises
Témoignage.
« Au maquis de Hewa Bora il y avait six organisations. La principale, qui dirigeait toutes les autres, était le Parti de la Révolution Populaire. Le Parti dirigeait cinq organisations de masse: 1. l’Armée de libération ; 2. l’Union des Travailleurs ; 3. l’Organisation des Femmes Révolutionnaires Congolaises ; 4. La Jeunesse du PRP et 5. les Pionniers.
Début juin 1971, quand nous avons appris que le président Kabila avait des jumeaux, il y a eu des fêtes partout, dans l’organisation de la jeunesse, dans l’organisation des femmes…
On chantait, on dansait, on mangeait et buvait. On buvait le « bondo », le vin de palme. Ce gros palmier nous donnait aussi le raphia. Dans les périodes difficiles, quand nous n’avions plus de vêtements, nous portions alors des pièces de raphia.
C’est la plus grande fête qui a été organisée au maquis de Hewa Bora. Elle exprimait l’attachement de tous les combattants au chef de notre révolution, à sa femme et à ses jumeaux…
Notre organisation des femmes encadrait les pionniers. Jaynet et Joseph étaient chez les pionniers. Nous avions une commission militaire. Elle était chargée de protéger les enfants et de les encadrer quand il fallait fuir devant les militaires.
Feu Général-major Sylvestre Lwetscha
Le groupe de personnes que vous voyez ici, ce sont des hommes sérieux, et les dames que voici, ce sont elles qui ont élevé Joseph Kabila. Ce ne sont pas des gens ramassés au hasard. Et les chefs que vous voyez ici sont ceux qui ont vu naître Joseph.
Ceux qui disent que Joseph et sa sœur sont rwandais, sont simplement des semeurs de désordre.
Moi-même, je suis de ceux qui ont vu naître Joseph et je dis la vérité, je dis que Joseph est congolais et que son père, c’est Kabila Laurent qui vient de mourir, et sa mère, c’est Sifa Mahanya, originaire de Kabambare, district de Kassongo dans la province de Maniema.
Tous ces gens qui ont parlé, leur témoignage est vrai, nous ne pouvons pas mentir.
Ce que les autres racontent est faux! Ce sont des jaloux et il y a quelque chose qu’ils cherchent.
C’est moi qui confirme ceci. Les dames que vous voyez sont celles qui ont élevé Joseph Kabila, c’est leur enfant ! Elles viennent de témoigner qu’elles étaient parties prendre Joseph qui était encore tout petit, et elles ont vécu beaucoup de choses !
Si vous voulez, Kambimbi peut venir témoigner, Théophile Kalimbi peut témoigner aussi.
Nous vous confirmons juste que Joseph est Congolais!
Et que Selemani Kanambe est une autre personne. Il a juste grandi chez Mzee L.D.Kabila, il n’est pas congolais. Le président a préféré l’adopter à côté de ses enfants. Et même les faire étudier ensemble. Telle était la façon d’être de Mzee L.D.Kabila, nous le connaissions comme ça, sans discrimination.
Sifa était une jeune fille quand elle est arrivée au maquis. Les jumeaux Jaynet et Joseph étaient ses premiers enfants.
A Dar Es Salaam, les deux enfants étaient très réservés. Les parents les avaient mis au courant des dangers qu’ils couraient : Mobutu pouvait organiser leur kidnapping en Tanzanie pour faire du chantage sur Mzee et l’obliger à capituler….
Les deux enfants allaient de l’école directement à la maison. Parfois je les cherchais à l’école pour les amener chez moi. C’est aussi pour des raisons de sécurité que les deux enfants ont été écartés à un certain moment de la capitale et envoyés à l’intérieur. Ils étaient en internat vers la frontière avec la Zambie.
Jaynet et Joseph ont fréquenté pendant un temps l’école française parce que Mzee tenait à leur retour au Congo. D’autres enfants de Mzee et Sifa, comme Cécile et Fifi, ne connaissaient pas le français.
Un collaborateur du Président Nyerere
Nous avons rencontré un responsable des services de sécurité de la Tanzanie du temps de Nyerere. Il assume toujours des responsabilités.
Il a été en charge de la famille Kabila pendant 13 ans. Il nous a donné son témoignage sur le séjour de Laurent et Joseph Kabila dans son pays.
« Une certaine opposition au Congo affirme que Joseph Kabila n’est pas Congolais. Ce genre d’allégations est bien connu en Afrique.
Julius Nyerere a été le Président de notre pays pendant de longues années. Puis, en 1985, il y a eu ce qu’on appelait ‘les premières élections multipartites’. Est-ce que vous savez que, tout à coup, des personnages ont clamé que Nyerere n’était pas un tanzanien authentique, mais un Burundais ?
De même en Ouganda, il y a eu des allégations que Yoweri Museveni était un Rwandais… Le Président Kaunda de la Zambie a également eu des adversaires qui le combattaient en affirmant qu’il n’était pas d’origine zambienne… De Mobutu, certains de ses opposants ont dit qu’il n’était pas Zaïrois, mais Centrafricain…
C’est moi qui ai géré Laurent Kabila et sa famille pendant 13 années. J’ai toujours connu Joseph et Jaynet comme le fils et la fille de Mzee Kabila. Et puis, lors du mariage du Président Joseph Kabila, avez-vous regardé son frère Zoé ? Il est né de longues années après Joseph. Mais il a exactement la même figure que son frère aîné. Il marche exactement de la même façon que le Président Joseph Kabila. Qui peut nier qu’ils ont le même père et la même mère ?
Surn la photo à droite : Joseph Kabila Kabange à Dar Es Salaam en 1987.
A lépoque, j’ai été envoyé par le Président Nyerere au Congo pour visiter le maquis de Hewa Bora.
Laurent Kabila avait dit à Nyerere qu’il dirigeait une zone libérée au Congo.
Mais beaucoup de Congolais ont prétendu diriger des territoires libérés. Ils menaient une vie agréable dans les hôtels de Dar Es Salaam… C’est tout ce qu’ils cherchaient.
Ainsi, nous étions une délégation de trois à nous rendre au maquis de Hewa Bora.
Avec un bateau rapide, cela nous prenait 45 minutes pour arriver de Kigoma sur la rive congolaise du Lac. Tard le soir nous avons pris un petit sentier et nous sommes arrives la même nuit sur le plateau.
Nous avons séjourné pendant toute une semaine à Hewa Bora. Nous avons visité la base principale. Nous y avons trouvé des hommes et des femmes très motivées. Nous avons rencontré des commissaires politiques, des femmes, des combattants, des hauts responsables. Nous avons assisté à un cours de formation donné à une trentaine de combattants.
Nous sommes arrives à la conclusion que les affirmations de Laurent Kabila étaient exactes, qu’il contrôlait effectivement une partie du territoire congolais. Nous en avons fait rapport à Monsieur le Président Nyerere. Il a accepté notre rapport.
C’est pour cette raison que Laurent Kabila ne vivait pas en Tanzanie comme réfugié. Il avait un statut spécial en tant que combattant de la libération. En conséquence, notre système de sécurité prenait soin de lui et lui donnait protection.
Le Président Nyerere a donné deux passeports à Kabila, l’un au nom de Christopher Mlindwa Denge et un autre au nom de Francis Mutwale. Kabila les utilisait pour voyager en Angola, en Ouganda et en Europe.
Mzee Kabila menait une vie pas différente des autres. Il était à l’aise, il ne se montrait jamais arrogant. Joseph Kabila vivait en Tanzanie comme un citoyen ordinaire. Il avait le même style de vie que les jeunes Tanzaniens. Comme tout le monde, il a fait son Service national. Il n’était pas traité comme réfugié, donc il avait le droit de faire le service militaire. En Tanzanie, Joseph parlait le Swahili et l’anglais comme tous les étudiants tanzaniens.
Dieudonné Kassongo, le frère de Mzee, parle de Joseph Kabila Kabange
Dieudonné Kassongo, né en 1950, est le frère cadet de Laurent Désiré Kabila.
Après la mort de ce dernier, il est devenu le chef de la grande famille Kabila.
Leur père était Taratibu Kabila Désiré, né en 1900. En 1930 il est arrivé à Ankoro.
Dieudonné Kassongo témoigne : « En 1950, Ankoro est devenu un territoire. Nous vivions là chez nous. En 1959, nous y avons construit une maison.
En 1964, j’avais 13 ans et je me trouvais à Kalemie.
En 1969, j’ai fini mes études secondaires au collège Saint Boniface à Kalemie.
Laurent s’était marié à Kashala Albertine. Ils ont eu un enfant, Jeanne Mafika.
Mais Kashala est morte dans un accident.
En 1970, Laurent et Sifa Mahanya se sont mariés selon la coutume au maquis de Hewa Bora.
A cette époque, je faisais la navette entre Hewa Bora et la Tanzanie, sur ordre du Parti.
J’ai vu naître Jaynet et Joseph à Hewa Bora. A cette occasion, il y a eu la plus grande fête que le maquis a connue… Avoir comme premiers enfants des jumeaux était une grande chance pour cette femme. Des salves ont été tirées à l’occasion de cette naissance.
Pour des raisons de sécurité, Mzee avait trois maisons en bois, couvertes de paille.
D’autres enfants de Laurent Kabila et de Sifa Mahanya son nés au maquis : Joséphine - Cécile - Mapenzi Josée Tumaleo Aimée, Zoé…
Maman Syfa Mahanya a épousé Mzee Laurent Désiré Kabila en 1970 à Hewa Bora
Chez les Balubakat, c’est-à-dire les Baluba du Katanga, règne le patriarcat : les enfants appartiennent à la famille du père.
Si une fille est enceinte, elle devra dire qui est le père. On va chercher qui est le père, même s’il est mort. Il faut savoir qui est son père. Ce sont nos traditions.
Jadis, si vous ne connaissez pas votre père, vous deveniez esclave. On vous appelle « batumbula », on vous prend comme esclave.
Donc, chez les Balubakat, il est difficile de vous marier, si vous ne connaissez pas votre père. Vous êtes sans valeur, comme l’enfant d’une femme libre. Un enfant-esclave ne pouvait pas hériter le pouvoir d’un chef.
Si tu ne connais pas le père de la fille, tu ne peux pas la marier.
Quand Joseph s’est marié, l’ambassadeur Théodore Mugalu est allé à Tshela pour rencontrer la famille.
Chez les Balubakat, un enfant adopté n’a ni droit au chapitre, ni droit à l’héritage. Il reste un étranger…
Comment moi, le petit frère direct de Laurent Kabila, pourrais-je ignorer qui est le père de Joseph Kabila Kabange ? Chez nous c’est impossible qu’un père ne reconnaisse pas son fils ! Et qui d’autre que Laurent Kabila, n'a jamais revendiqué être le père de Joseph ? Personne ! »
L’Union des Katangais pour le développement « U.K.D. » en sigle témoigne :
Un grand nombre d’associations et de personnalités du Katanga ont protesté avec force contre les mensonges que Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba, mensonges selon lesquels Joseph Kabila Kabange est Rwandais, qu’il fut même garde de corps de Kagame…
Ngbanda a publié en 2006 une lettre « récente » de Eric Lenge. Or, Lenge a été abattu le 13 juin 2004, au moment même où il a fait son coup d’état monté et manqué.
La fausse lettre de Eric Lenge a été écrite intégralement par Ngbanda.
Le chef des services secrets de Mobutu y affirme entre autre ceci : « Joseph Kabila veut dissoudre le corps de Mzee Kabila dans de l’acide, ainsi il ne sera plus possible de prouver que Joseph n’est pas le fils de Mzee. » Ce mensonge nauséabond n’est pas sorti du cerveau d’Eric Lenge, mort depuis deux ans. Ce mensonge infâme est sorti de la tête diabolique de Honoré Ngbanda Zambo Ko Atumba.
Nous citons pour l’exemple une des nombreuses déclarations publiées par des personnalités et associations katangaises. Il s’agit de celle faite fin juillet 2006 par l’Union des Katangais pour le Développement « U.K.D. » : « Trop c’est trop ! »
« Le Président de la République Joseph Kabila Kabange est bel et bien Congolais à 100 %. Il est bien le fils de M’Zee Laurent Désiré Kabila et de maman Sifa Mahanya.
M’Zee Laurent-Désiré Kabila et son fils Joseph Kabila Kabange étant originaires de la Province du Katanga, nous nous sommes sentis blessés et insultés par tous les mensonges dont le chef de l’Etat est victime.
C’est à tord que des gens disent : « D’où Joseph Kabila a-t-il tiré le nom de Kabange ? »
En République Démocratique du Congo, si chez les Bakongo, les jumeaux s’appellent Tsimba et Nzuzi. Chez les Baluba du Kasaï : Mbuyi et Kanku, chez les Bangala : Mboyo et Boketshu, au Bandundu : Mbo et Mpia, par contre au Katanga chez les Balubakat les jumeaux s’appellent Kyungu et Kabange. C’est ainsi que la sœur jumelle du Président s’appelle Jeanette Kabila Kyungu, et le Président s’appelle Joseph KABILA Kabange. Chez les Balubakat, Kyungu est l’enfant jumeau qui sort le premier, tandis que Kabange est celui qui vient immédiatement après l’autre. En outre, dans une famille où les filles sont nées avant un garçon est et demeure le fils aîné quelque soit sa position biologique. Même si il est cadet, il reste et demeure chef de famille et donc fils aîné. Chez les Balubakat on l’appelle « Mwana Bute »patriarcat oblige. Cependant, ces noms de Kyungu et Kabange sont sacrées chez les Balubakat, on ne peut pas les donnés à des enfants adoptés. Pour prouver à l’opinion nationale et internationale que Joseph Kabila Kabange n’est pas le fils adopté de Mzee Laurent Désiré Kabila, les Balubakat à travers leurs chefs coutumiers ont investi Joseph Kabila Kabange Grand chef coutumier de tous els Balubakat au mois de juillet 2006 à Kamina-Kinkunki fief de l’empire Lubakat.
Honoré Ngbanda a déclaré un jour : « M’Zee Laurent Désiré Kabila n’a jamais été appelé Tata Mapasa (Père Double) ».
Moi qui ai travaillé avec M’Zee Kabila, j’affirme que les intimes de M’Zee Kabila, le Président Dos Santos, le Président Robert Mugabe, le Président Sam Nuyoma et même la propre grande sœur de M’Zee Kabila, maman Kibawa, voir aussi Monsieur Kabwe Séverin ancien administrateur Général en chef de l’Agence Nationale de Renseignements « A.N.R. » l’appelaient "Père Double" – Tata Mapasa. »
Signé : Jimmy David Kakima K.M. Munkana Ngando, Président de l’Union des Katangais pour le Développement.
L’archevêque Etsou présente ses excuses au Président Kabila Kabange
A un certain moment, l’archevêque Etsou avait été influencé par le déluge d’affirmations qui disaient que Joseph Kabila était un Rwandais. Il a eu alors sa phrase malheureuse sur « les étrangers qui dirigent le pays. » Honoré Ngbanda et sa clique avaient jubilés.
Les autorités les plus hautes de l’Eglise catholique se sont penchés sur la question et ont conclu que Joseph est bel et bien le fils de Laurent et de Sifa Mahanya…
Lors du mariage religieux du Chef de l’Etat, devant plus d’un millier de présents et devant des centaines de milliers de téléspectateurs, le cardinal Etsou s’est publiquement excusé.
Il s’est excusé pour toutes les humiliations inutiles qu’on a fait subir au Président Joseph Kabila Kabange.
Dans la lettre écrite par Ngbanda et attribuée à ERic Lenge, on lit aussi : « Joseph Kabila est un musulman comme son défunt père adoptif. » Le chef des services secrets de Mobutu tenta ainsi de dresser les chrétiens congolais contre leurs frères et sœurs musulmans… Le mariage religieux du chef de l’Etat a été célébré par le cardinal Etsou et par monseigneur Pierre Marini Bodo président de l’église du Christ au Congo « E.C.C. » parce que Olive Lembe di-Sita épouse de Joseph Kabila est catholique, le Président est protestant…
L'Archevèque Etsou a marié Joseph Kabila Kabange et Olive Lembe di-Sita
Zoé Kabila… comme une doublure de Joseph.
Le mercredi 12 juillet 2006, Zoé Kabila a donné une preuve frappante et, nous dirions : vivante, que Joseph Kabila est bel et bien le fils aîné de Mzee Kabila, une preuve qui a convaincu même les plus sceptiques…
Ce jour, Zoé Kabila a rendu une visite-surprise au Grand Marché de Kinshasa.
Il s’est informé des difficultés rencontrées par les vendeurs. Et il voulait profiter de l’occasion pour faire campagne en faveur de la candidature de son grand-frère Joseph.
Mais, malheureusement, il n’a pas pu le faire, pour une raison simple : il a été pris par toute la population qui se trouvait au Grand Marché, pour le chef de l’Etat lui-même!
En effet, en voyant Zoë, beaucoup de vendeurs et d’acheteurs croyaient à une visite du chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange ! De partout, des chants se sont élevés : « Motu bolukaka ye oyo, Joseph aye ».
Lorsque la foule a appris que ce n’était pas le chef de l’Etat, mais son jeune frère, elle n’a pas été déçue. Au contraire, presque tout le monde a fait la même réflexion pertinente : « Si Joseph Kabila n’est pas le fils de son père, par quel miracle ressemble-t-il à la perfection à un fils « non contesté » de Mzee Laurent Désiré Kabila, né plusieurs années après Joseph. ? Par son visage, par la constitution de son corps, par sa démarche, Zoé semble une doublure parfaite de son grand frère Joseph…C’est clair que Joseph et Zoé ont la même mère et le même père… ».
Zoé Kabila… comme une doublure de Joseph.
Témoignage.
« En 1972, je travaillais au ministère des Affaires étrangères, que dirigeait Nguz-a-Karl-I-Bond. J’étais conseiller chargé des affaires politiques et diplomatiques.
Un jour, je feuilletais dans les dossiers de l’année 1971.
A un moment, mes yeux ont été frappés par un message « Top secret ».
Il venait de la Tanzanie et il avait comme entête : « Message Prési-Zaïre / répéter CND / répéter Minafet »
Le message, très bref, disait : « Le dérangeur a fait des jumeaux" .
Le dérangeur était le nom utilisé pour indiquer Laurent Kabila… »
Mobutu était donc immédiatement informé de la naissance de Jaynet et Joseph… »
Le Général James Kabarebe (Chef d’Etat Major Général des Forces Patriotiques Rwandaises) parle des origines de Joseph Kabila.
« Avant la création de l’A.F.D.L (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération), notamment au mois d’août 1996 à Kigali, je fus appelé d’urgence au Quartier Général de l’Armée Patriotique Rwandaise sur ordre du Président Paul Kagame, alors Vice-président de la République et Ministre de la Défense Nationale.
A mon arrivée au Q.G., on me présenta un papa costaud, accompagné d’un jeune homme. C’est fut Laurent Désiré Kabila alors Président du Parti de la Révolution Populaire (P.R.P.). Je lui présentais mes respects et à son tour, il me sera la main en me présentant le jeune homme qui était à ses cotés en disant : « C’est mon fils, il s’appelle Joseph Kabila. » Je répondais : « Enchanté ». C’était devant témoins. Il y avait le Président Paul Kagame, et Déogratias Bugera… puis le Président Paul Kagame m’a présenté officiellement auprès de Laurent Désiré Kagame et son fils Joseph Kabila. C’était donc la première fois que j’ai vu Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila. Bref, il n’y a pas de doute, Joseph Kabila n’est pas Rwandais, comme je l’entends par-ci, par-là. Joseph Kabila est le fils de Laurent Désiré Kabila. Si Joseph Kabila était Rwandais, il serait rentré avec nous le 2 août 1998, lorsque son père Laurent Désiré Kabila a rompu avec nous. Alors, de grâce, ne nous mettez pas dans la bouche ce que nous n’avons jamais dit, ni déclaré ni reconnu. »
Mzee Laurent Désiré Kabila lui-même parle de son fils Joseph Kabila
Extrait d’une émission de la RTB-F de fin novembre 1997 avec la participation de, e.a. Colette Braeckman et Marie-France Gros.
Lorsque Mzee était encore en vie, qui aurait osé prétendre que Joseph n’était pas son fils ?
Dans une interview que quatre journalistes belges ont réalisée avec Mzee pour la télévision belge, Marie-France Cros s’est efforcée de « coincer » le Président.
Mais elle n’a pas dit ou même insinué, que Joseph n’était pas son fils !
Cette « question » n’existait simplement pas, aussi longtemps que Mzee était en vie…
Par contre, Mzee lui-même a parlé dans cette émission sur son fils Joseph qui a dirigé la prise de Kisangani…
Voici des extraits de l’enregistrement.
« Marie-France Cros : Monsieur le Président, le massacre qui a eu lieu à Mbandaka était très récent, c’est la raison pour laquelle la commission d’enquête voulait se diriger vers cette région. Par Ailleurs le front Nord de l’armée de libération dirigé par vous-même, était très précisément à l’époque des massacres dirigés par votre fils.
Est-ce que cela a joué un rôle dans le fait que votre gouvernement a refusé l’enquête.
Mzee Kabila : Mon fils a dirigé le front Nord pour la libération de la ville de Kisangani. … Mais ce n’était pas pour aller massacrer, il n’y avait pas de Hutus dans la ville de Kisangani qu’on a voulu massacrer.
Marie-France Cros : Mais les gens qui étaient là pour nourrir les réfugiés qui arrivaient de l’Est, disent qu’il y a eu des massacres, qu’on a attaqué les camps de réfugiés.
Mzee Kabila : Par qui ? Pas par les troupes congolaises. Ce n’est que lorsque les réfugies s’étaient dispersés dans les brousses et se sont dirigés vers les sections contrôlées par les forces rwandaises, que les massacres ont commencé. A l’ombre de toute attention des forces congolaises. »
2 . Le mensonge est la dernière arme politique
de Ngbanda le Terminator
Voici une photo truquée, publiée sous le titre : « Joseph Kabila était un garde de corps de Kagame ! » Premier mensonge de Ngbanda.
Mobutu, Lors d'un meeting populaire à Kinkole, parlant de son Ministre de l'Agriculture qui avait détourné dit :"Bayibaka Muke, yo oyibi nyonso" "Yiba ndambo tika ndambo" "Voler un peu, laissez un peu".
Mobutu, un jour face à face avec des journalistes étrangers, dit à un de ses collaborateurs : « Buka bango lokuta » - « Il faut leur mentir ».
Ngbanda et ses fidèles ont toujours observé cette consigne…
La photo que vous venez de voir, est un truquage, une photo falsifiée. Le falsificateur JB Labika est très actif pour le groupe Banacongo Belgique. Ce groupe opère en alliance avec l’Apareco de Ngbanda.
Les menteurs de chez Nbganda affirment que cette photo date de 1995. C’est impossible. A ce moment, Kagame apparaissait toujours en public en uniforme militaire de l’APR !
Ce n’est qu’à partir de 1998 qu’il a été vu en costume.
Toute personne qui regarde attentivement cette soi-disant « photo authentique de la presse militaire rwandaise » découvre vite qu’il s’agit d’une photo truquée !!!
Voici la photo originale, qui était disponible depuis longtemps pour tout le monde, sur internet.
http://jv.wikipedia.org/wiki/Paul_Kagame
1. D’abord, regardons la lumière de la photo truquée. Sur le visage de Kagame, elle vient de droite. Pour le garde de corps, elle vient de gauche et de front. Est-ce qu’il y avait deux soleils dans le même ciel ?
2. Sur la vraie photo , la joue gauche du garde de corps est dans l’ombre, sur la photo truquée, la droite du visage est bien illuminé.
3. Sur la photo originale, il y a une large bande d’ombre au-dessous de la barrette du garde de corps. Sur la photo truquée de « Kabila », il n’y a aucune ombre en dessous de la barrette.
4. Sur la vraie photo, le garde de corps de Kagame a les yeux baissés. Sur la photo truquée, « Kabila » regarde droit devant lui.
5. Sur la vraie photo, le vrai garde de corps de Kagame, qui s'appelle lieutenant Fred, porte sa montre à la main gauche. Or Joseph Kabila porte toujours sa montre à la main droite. C'est qui prouve que cette photo est fausse et falsifiée. En effet, si c'était Joseph Kabila sa montre serait sur la main droite.
La conclusion est claire : le groupe de Ngbanda a falsifié la photo de Kagame et son garde de corps, en collant le visage de Joseph Kabila sur le corps du garde de corps de Kagame…
Les Congolais se rappellent les crimes que Ngbanda-le-Terminator a commis contre la population qui aspirait à la libération.
Le mensonge « Joseph Kabila Rwandais » est la seule arme qui reste aux mobutistes endurcis. En effet, leur véritable programme est le retour à la dictature néocoloniale qui a sévi sous Mobutu. Et ce programme, ils n’osent pas le proclamer publiquement…
A Victoire, au centre de Kinshasa, la photo falsifiée de « Joseph Kabila garde de corps de Kagame », avait connu un succès de vente jamais vu. Beaucoup d’acheteurs étaient convaincus de connaître maintenant la « vérité » : Joseph Kabila était un Rwandais, garde de corps de Kagame…
Mais lorsque la falsification a été démontrée, cette photo et la fausse "Lettre d'Eric Lenge", écrite par Ngbanda, ont brusquement disparues du marché... Tous ceux qui ont été victimes de cette falsification ont compris : des anciens criminels comme Ngbanda n’ont plus que les mensonges comme dernières armes...
Ngbanda le Terminator fait parler un homme MORT depuis 2 ans : Eric Lenge…
Via les canaux de l’Apareco, Ngbanda diffuse massivement un document intitulé « Eric Lenge parle ». Ce document, faussement attribué à Lenge, a été écrit du premier au dernier mot par l’ancien chef des services secrets de Mobutu, Honoré Ngbanda.
Luther Bisongo a bien connu Eric Lenge. Il témoigne : « Lenge avait des difficultés à écrire. Plusieurs fois, j’ai moi-même dû écrire des lettres qu’il voulait adresser à une personne. »
Or, la lettre attribuée à Lenge est écrite dans un français impeccable et elle comprend de longues phrases bien tournées, que Lenge était absolument incapable de produire. Pour Luther, cette lettre est indiscutablement un faux.
Cette lettre écrite par Ngbanda et attribuée à Lenge est particulièrement dégoûtante pour une raison très simple : Eric Lenge est mort depuis longtemps, depuis les jours de son coup d’état manqué.
En effet, après la première tentative de coup d’Etat, le vendredi 11 juin 2004, la bande de Lenge a pris la fuite dans le Bas Congo et elle a tenté de passer en Angola. Mais à la frontière, ils ont subi des tirs nourris et ils sont retournés vers Kasangulu.
La P.I.R. a réussi à arrêter huit compagnons de Lenge, groupe dirigé par l’adjudant Kyungu Lokese. La PIR a saisi une quantité importante d’armes lourdes et légères.
Selon les témoignages des pêcheurs opérant le long du fleuve Congo, Lenge, entouré d’éléments fortement armés, est arrivé à un poste de pêche, vers 15 heures, à bord d’une jeep Land Cruiser. Il s’est dirigé vers un poste de garde tenu par un adjudant de la Force navale, assis dans son hors-bord. Lenge sollicita les services du marin pour traverser le fleuve. Le militaire refusa. C’est alors que Lenge a été abattu à bout portant par l’adjudant Bukasa de la Force navale. Lenge tenta ensuite sans succès de mettre en marche le hors-bord.
Lenge a trouvé finalement un petit bateau rapide. Il a abattu deux militaires pour s’en emparer.
Il tenta de fuir, mais il a été abattu à bout portant par les militaires qui le poursuivaient.
Des témoins directs qui travaillent actuellement à la Présidence, nous ont confirmé que c’est bien ainsi que Lenge est arrivé à sa fin, le 13 juin 2004.
Ngbanda ose utiliser le nom d’un homme qui est mort depuis plus de deux ans pour donner « crédit » à son intoxication mille fois répétée : « Kabila Rwandais ! ». C’est tout ce qu’il a dans sa bouche jour et nuit.
Qui peut encore avoir la moindre confiance en Ngbanda, un individu qui était longtemps l’homme clé des services secrets de Mobutu, l’homme des sales coups, et qui utilise maintenant un homme mort pour donner une crédibilité à son mensonge mille fois répété.
Mentir et mentir encore est décidément la religion de celui qui aime se faire appeler « le Frère Honoré » et « l’Evangéliste Honoré Ngbanda… »
Cette fois le « Terminator » a exagéré et même les Congolais qui lui accordaient encore un peu de crédit, se détourneront de lui avec dégoût.
EXTRAITS de la lettre écrite par NGBANDA et attribuée à Eric LENGE
1er Extrait.
Je suis le Major Eric Lenge de la GSSP, ancien garde de corps de Joseph Kabila. Je suis en exile suite au deuxième faux coups d’état du 11 juin 2004 dont je réserve des révélations au Procureur Luis Moreno Campo de la Cour Pénale Internationale. J’ai décidé de me constituer prisonnier en qualité d’exécutant des crimes politiques et crimes de guerres commis sous les ordres de Joseph Kabila, et en tant que témoin à charge.
Réfutation.
Nous savons maintenant de façon indiscutable, de la bouche de ceux qui l’ont abattu le13 juin 2004, que Lenge est mort depuis deux ans. Lenge aurait écrit qu’il veut se constituer prisonnier et qu’il va faire des révélations au procureur de la Cour Pénale internationale. Mais qu’est-ce qu’il attend ?
En fait, le Terminator est pris au piège de ses propres mensonges.
Un mort ne vient pas témoigner. »
2e Extrait.
« Vous avez appris dans les médias le mariage de mon ancien patron avec mademoiselle Olive Lembe Disika pour ce 04 juin 2006. … C’est un mariage à visée électoraliste. Joseph Kabila pense qu’il pourra ainsi faire taire tous ceux qui pensent que lui et sa jumelle sont d’origine Rwandaise.
J’avais écrit au Cardinal Etsou afin de le dissuader de célébrer ce mariage qui est un vrai piège tendu par l’imposteur Joseph Kabila pour mettre le Cardinal Etsou en contradiction avec ces dernières déclarations concernant les étrangers qui dirigent notre pays. »
Réfutation.
Lenge a été abattu le 13 juin 2004. Deux ans plus tard il aurait écrit une lettre où il affirme avoir appris que Joseph Kabila va se marier avec son ancienne copine Olive Lembe di-Sita. En réalité, l’auteur de cette lettre est Nbganda. Mais le super-flic de Mobutu a mal fait son travail : il montrequ’il ne connaît même pas le nom de sa soi-disant « ancienne copine » ! La femme du Président s’appelle Olive Lembe di-Sita, et pas : Disika
3e Extrait.
« Je me demande toujours pourquoi Joseph Kabila avait fait commander par mes soins 100 litres d’acide sulfurique et 100 litres d’acide chlorhydrique une semaine avant le dernier faux coups d’Etat? Je pense que ce monsieur a l’intention de faire disparaître le corps de Laurent Désiré Kabila en le faisant dissoudre dans cette grande quantité d’acide, effaçant la possibilité de démontrer que lui et sa jumelle ne sont absolument pas les enfants biologiques de L D Kabila… »
Réfutation
Dans cette phrase du super-flic de Mobutu, éclate toute la haine de cet individu pour les combattants nationalistes que sont Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabange Kabila… Eric Lenge est mort depuis 2004. Deux ans plus tard, Ngbanda écrit une lettre qu’il attribue, en véritable escroc et faussaire, au cadavre de Lenge. Le cerveau détraqué de Ngbanda a produit cette ignominie qu’il attribue à Eric Lenge : Joseph Kabila a commandé 100 litres d’acide sulfurique et 100 litres d’acide chlorhydrique pour dissoudre le cadavre de son propre père !
Le Président Joseph Kabila ne doit pas être le seul président au monde contre qui n’importe quel faussaire peut cracher les mensonges les plus révoltants.
Il y a des tribunaux en France et en Belgique qui respectent les règles de la démocratie et qui peuvent être saisis de ces insanités de Ngbanda! Feu Mzee Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila Kabange et feu Eric Lenge étant tous des katangais et de surcroît Balubakat, L'Union des Katangais pour le Développement "U.K.D." s"est dit prête à traduire Honoré Ngbanda en justice pour faux et usage des faux en écriture, diffamation, calomnie, faux bruit...
Ngbanda « engage » un fasciste belge pour combattre le Président Joseph Kabila !
Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba a écrit une lettre au Premier ministre belge Verhofstadt.
Ngbanda y affirme que des « des voies officielles s’élèvent parmi les personnalités politiques belges pour dénoncer … un complot contre le peuple congolais. » Et Ngbanda de citer monsieur Patrick Cocriamont, un élément fasciste qui est entré via des combines au parlement belge…
Ce Cocriamont, élu en octobre 1994 au conseil communal d’Anderlecht, a fait le salut hitlérien lors de sa prestation de serment !
L’homme de Ngbanda, le néo-fasciste Cocriamont, faisant le salut hitlérien au conseil communal d’Anderlecht
Rappelons que le parti fasciste de Hitler a été le principal instigateur de la seconde guerre mondiale qui a fait 50.000.000 de morts, dont 25 millions dans la seule Union Soviétique !
Et Ngbanda ose s’afficher publiquement à côté d’un individu aussi lugubre…
Cocriammont a déclaré : … « Monsieur Joseph Kabila est connu par nos services de renseignements comme un sujet d’origine rwandaise ». Ngbanda ajoute, pour impressionner les gens naïfs, que « Cocriamont a accès aux archives de l’Etat belge ».
En réalité, Cocriamont n’a accès à aucune « archive secrète» où il serait question de la « nationalité rwandaise » du Président Kabila. Comme les archives dont parle le néo-fasciste Cokriamont sont du domaine public, il est évident que si une « révélation » aussi sensationnelle s’y trouvait, elle aurait été publiée depuis longtemps… Une fois de plus, nous avons à faire avec de l’intoxication signée par Ngbanda-le-Terminator.
Les Congolais doivent savoir que les fascistes et néo-fascistes sont les pires ennemis de l’Afrique.
Cocriamont, l’allié de Ngbanda, a osé écrire ceci : « Je confirme mon point de vue concernant le bien fait de la colonisation belge, …le fait que Lumumba était un bandit, Kasavubu un incompétent, … Laurent Désiré Kabila et Joseph Kabila deux dictateurs sanguinaires. … Il est facile de sortir un nègre de la jungle, mais il est très difficile de sortir la jungle qu’il y a dans sa tête. … Mon parti souhaite que les conditions sociales des Congolais s’améliorent en R.D.C. afin que les 25 à 30.000 Congolais vivant en Belgique puissent retourner dans leur pays. La Belgique ne peut pas indéfiniment supporter toute la misère de Congo. »
Les nazis et néo-fascistes ont toujours été des racistes de la pire espèce. Ils veulent une Europe « racialement pure » où il n’y a pas de place pour des Noirs, ni pour des Chinois, ni pour des Arabes…
Les 25.000 Congolais qui vivent et travaillent en Belgique, contribuent, par leur travail sous-payé, à la richesse de la Belgique. La droite et l’extrême droite belge, appuyés par les Cocriamont’s, veulent chasser ces Congolais de la Belgique… Pour cette salle besogne, ils inventent un « bon » argument : bientôt les conditions s’améliorent au Congo, et nous pourrons chasser de la Belgique, tous ces « nègres» dont nous n’avons jamais voulu….
Ngbanda, qui faisait jadis de la démagogie sur « l’authenticité zaïroise », est tombé si bas qu’il doit avoir recours aujourd’hui à un fasciste et raciste anti-noir…
Ngbanda n’a plus aucun avenir.
Qu’il se retire en paix là où il peut trouver l’âme de son cher ami Eric Lenge…
3. Plus congolais et patriote que Joseph Kabila ça n’existe pas.
L’expérience de trois générations de Kabila’s
Le Président lui-même a dit un jour : « Plus congolais que moi, ça n’existe pas. Plus patriote, non plus ! » Et cette phrase résume en effet l’expérience de trois générations de Kabila’s…
Né en 1900, Taratibu Kabila Désiré, le grand-père de Joseph Kabila, a été un homme remarquable.
Il est entré en 1927 à la Poste d'Elisabethville comme commis. En 1952, il était commis principal de deuxième classe, le degré le plus élevé qu'un Noir pouvait atteindre à la poste et dans l’administration. Faisant aussi du commerce, il a atteint un standard de vie très élevé pour un Congolais.
Lors de la création du Secteur Kamalondo, chef-lieu Ankoro, Taratibu est devenu le premier chef de secteur. Ayant compris l'importance décisive de l'instruction dans le monde moderne, Taratibu donnait à ses enfants une éducation sur le modèle des Blancs.
A la maison, il les habituait à parler le français. Le jeune Laurent Kabila était un lecteur assidu qui fréquentait les bibliothèques publiques. Jeune, il y lisait les meilleurs auteurs français.
Laurent est aussi devenu président de plusieurs Associations Sportives de jeunes et il montrait déjà ses talents de dirigeant. Selon un témoin, "le jeune Kabila n'acceptait pas la défaite, il était tenace et déterminé et il avait un ascendant sur nous tous".
Monsieur Rosy était gouverneur du Katanga en 1958. Sendwe lui a demandé en 1958 : "Monsieur Rosy, ne voudriez-vous pas mettre au bloc cette jeune crapule de Kabila ? C'est un agitateur, il ameute les jeunes de la Balubakat !" Pour se faire remarquer dans la colonie comme agitateur politique à 17 ans, Laurent devait être exceptionnel !
Lors de la lutte pour l’indépendance et contre la sécession katangaise, l'administration coloniale est remplacée par des "Sénats", des comités formés par des nationalistes.
L'opération décisive des nationalistes au Nord Katanga est la prise de Kabalo, réalisée début octobre 1960, par trois colonnes de la Jeunesse de Kamalondo, une colonne étant dirigée par Laurent Kabila, appelé "général d'Ankoro".
Laurent Kabila a 19 ans !
Joseph Kabila est né le 4 juin 1971 dans le maquis de Hewa Bora dans une famille révolutionnaire.
Son père a été, à côté de Pierre Mulele, le deuxième responsable de la révolution populaire de 1964, révolution qui fut noyé dans le sang par des interventions de l’armée belge et américaine, appuyées par des mercenaires.
Son père Laurent Kabila a eu en 1965 l’honneur extra-ordinaire de recevoir le grand révolutionnaire Che Guevara, venu soutenir la lutte de libération au Congo. La mère de Joseph Kabila était une jeune militante de Kabambare au Maniema qui avait rejoint le maquis de Hewa Bora.
Les Congolais qui répètent les mensonges de Ngbanda : « Joseph Kabila Rwandais », ne se rendent pas compte qu’ils se couvrent de ridicule.
Joseph Kabila peut, plus facilement que n’importe quel autre Congolais, prouver qu’il est congolais à 100 % et nous l’avons démontré dans ce document.
Laurent Kabila dirigeait en 1970 le maquis de Hewa Bora et il y a marié Sifa, une jeune militante mubangu bangu de Kabambare. Elle n’avait pas encore mis au monde.
Toute la communauté révolutionnaire de Hewa Bora connaissait leur union.
Tous les militants et cadres du PRP avaient le plus haut respect pour leur chef. En plus, pour des raisons de sécurité, Laurent et sa femme vivaient un peu à l’écart des autres combattants. Quel maquisard aurait pu faire un enfant à la jeune épouse du chef ?
Tous les maquisards ont vu les deux bébés de Laurent et Sifa à leur naissance. Dans toutes les organisations du maquis, il y a eu une fête à cette occasion. Tous les partisans et partisannes ont vu grandir Jaynet et Joseph, puis s’engager chez les Pionniers.
Fort de l’héritage de son grand-père Taratibu et de son père Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila, né à Hewa Bora, le berceau de la révolution congolaise, a donc raison de clamer haut et fort : « Plus congolais que moi, et plus patriote, ça n’existe pas ! »
M’MOLELWA Justin : « A 19 ans, Joseph Kabila était déjà pleinement associé aux activités révolutionnaires de son père »
Justin M’Molelwa a participé à toutes les entreprises révolutionnaires de Laurent Kabila de 1968 à Hewa Bora jusqu’à la guerre de libération de 1996-97.
Les ennemis de la révolution congolaise prétendent que les Rwandais sont aller « chercher » Kabila en 1995 pour le mettre à la tête d’une entreprise manipulée par Kagame.
Le témoignage de Justin M’Molelwa montre que Laurent Kabila n’a jamais été « cherché » par qui que ce soit : il a été constamment aux cœur de la lutte politique et armée au Congo et cela de 1964 jusqu’au triomphe de la guerre de libération le 17 mai 1997…
A chaque étape, c’est Laurent Kabila qui a cherché des alliés et qui les a convaincus de rallier le combat qu’il dirigeait. Laurent Kabila a une place unique dans l’histoire révolutionnaire du Congo.
Justin M’Molelwa témoigne : « En 1964, Adrien Kanambe, était déjà dans la révolution muleliste dirigée à l’Est par Laurent Kabila. Kanambe luttait dans un groupe dirigé par Kalukula, un Murega.
Après la révolution de 1964-65, Lwetscha est resté au maquis. Des combattants de Kisangani, de Kabambare et de Ngandji, près de Fizi, l’ont rejoint. C’est Lwetscha qui a uni tous ces groupes. Il était le principal chef sur le terrain quand Laurent Kabila a créé le PRP en 1967.
Kalukula ne voulait pas l’unité. Il y a eu une guerre avec son groupe. Nous avons fait des prisonniers de guerre et beaucoup se sont ralliés à Mzee, et notamment Kanambe. C’était un homme courageux et discipliné et convaincu que la ligne indiquée par Mzee était correcte.
Adrien Kanambe a été un grand révolutionnaire congolais, depuis 1964 il est resté fidèle au combat révolutionnaire de Mzee jusqu’à sa mort au front de Moba II en 1984… Mais avant sa mort il avait assisté au mariage de Laurent Désiré Kabila et de Sifa Mahanya ainsi qu'à la naissance des jumeaux Jospeh et Jaynet Kabila.
Après l’échec de la révolution de 1964-65, des combattants se sont retirés sur le plateau de l’Itombe. Chaque groupe avait « son » chef ! Nous nous sommes dit : nous sommes des combattants, des militaires, il faut un seul commandant ! En 1966, nous avons élu Lwetscha comme notre chef.
Plus tard, à Hewa Bora, le commandant Kilenda Saleh a rejoint le PRP avec 56 armes. Il est devenu le premier chef d’état-major, c’était au village Kitoga.
Vieux Kabila était en Ouganda et il connaissait le président Obote qui a donné son accord pour que les révolutionnaires congolais ouvrent un front dans le Ruwenzori.
A ce moment, Museveni combattait déjà le régime d’Obote vers Lwezo, en Ouganda.
A Kanyampala Kasese, un des nôtre a été responsable pour la fuite d’information et l’état-major d’Obote était au courant…Et Obote a rompu avec Kabila…
Kabila a alors dit à ses hommes qu’ils retournent à Kampala. Beaucoup se sont dirigés ensuite vers l’ancienne base de Wimbi Dira.
Justin M’Molelwa : « En 1981, j’étais à Ruwenzori, à Kanyampala Kasese. Il y avait aussi Simon Maboko et Jean Mugimba du PRP.
En 1984, j’étais à nouveau à Ruwenzori, toujours à Kanyampala Kasese, avec Katuta Oscar, qui était de ce coin. Mais nous subissions beaucoup d’attaques et ce garçon a quitté.
A cette époque, Mzee faisait la navette entre Kampala et Das Es Salaam.
De 1984 à 1995, je vivais en Ouganda. Joseph Kabila Kabange s’y trouvait déjà. La police de Mobutu avait traqué Mzee et sa famille en Tanzanie. Joseph a terminé l’école secondaire en Ouganda, comme sa sœur Jaynet.
Laurent Kabila permettait que Joseph, des l’age de 13 ans, reste dans la maison, lorsque les cadres du PRP venaient discuter. Joseph écoutait les discussions que nous avions. C’est le cadre familial qui l’a très tôt poussé à s’intéresser à la politique révolutionnaire. »
En Ouganda, Selemani Kanambe vivait chez Mzee, tout comme les enfants du combattant Jean Mugimba qui avait été tué. Après la mort de Oscar Katuta, ses enfants ont aussi été pris en charge par Mzee. Des membres du PRP comme Kambale Barnabé et Salomon Kasereka du Nord Kivu et Philippe Banyaye étaient avec Mzee en Ouganda. »
Fin 1986, Kabila, accompagné de Justin M’Molelwa, a relancé le maquis dans la région de Ruwenzori. Ngbanda protesta en 1987 auprès de Museveni contre les opérations militaires lancées contre le Zaïre à partir de Ruwenzori.
En août – septembre 1988, des membres du PRP, dirigés par M’Molelwa et Katuta, ont gagné la zone contrôlée par le Parti de la Libération du Congo (PRL) de Marandura.
Jusqu’en 1988, une centaine de combattants du PRP ont maintenu le maquis de Wimbi Dira.
A 19 ans, Joseph Kabila est associé aux préparatifs de la Guerre de libération...
A partir de 1990, Joseph Kabila avait des réunions avec des combattants qui visitaient la Tanzanie. Il était déjà associé à tout le travail révolutionnaire de Mzee. Quand des combattants de Wimbi passaient à Dar Es Salaam, Joseph organisait leur séjour et mettait une voiture à leur disposition.
En 1991, Mzee Kabila a fait une tentative pour implanter des combattants PRP dans la zone frontalière Zaïre-Zambie. Il y a recruté des jeunes dans région Kasenga, au sud du Lac Moëro. Les cadres PRP ont rencontré, Laurent Kabila et son fils Joseph qui avait juste 20 ans à Kashikishi, en Zambie. Sikatenda et Bondho Pascal se sont dirigés alors vers Kilwa-Pweto et y ont recruté un grand nombre de jeunes.
Justin M’Molelwa : « En 1992 également, j’étais à Ruwenzori. Mzee nous visitait de temps en temps, parfois accompagné de son fils Joseph.
Kissasse Ngandu opérait là-bas dès 1990-92. Mzee Kabila lui a envoyé Sikatenda pour prendre contact en vue de coordonner les actions. Kissasse Ngandu a remis 12 armes pour Kabila. »
Il y a eu une réunion importante à Dar Es Salaam en 1995 du 17 au 24 août. Mzee y était, Joseph aussi, Lwetscha, Sikatenda, Katota Oscar, Kanefu Gervais et M’Molelwa Justin. On y préparait déjà ce qui va devenir l’AFDL… L’objectif était de monter une opération pour prendre Uvira.
Laurent Kabila et Joseph, accompagnés de M’Molelwa, étaient à Kigali 11 novembre 1995. Dan Munyoza était responsable pour leur séjour. Le projet d’une opération congolaise pour éliminer le régime dictatorial et anti-africain de Mobutu, appuyé par des régimes de la région qui ont souffert du mobutisme, y est né.
Lors de la préparation de la guerre de libération en 1995, Sikatenda proposa de commencé la lutte à Kasenga, près de Pweto. Il argumentait : « Je peux y réunir 1.000 combattants, je suis bien connu là-bas. » Mais c’est finalement Lwetscha qui a rallié la majorité pour lancer la guerre à partir d’Uvira. La population y était acquise à la cause et le Rwanda et le Burundi étaient déjà en confrontation avec Mobutu. En mai 96, Sikatenda lui-même a recruté 397 jeunes à Lueba, au nord de Baraka. Il était en contact avec Nyangoma.
Justin M’Molelwa : « Je veux affronter n’importe quel individu qui prétend que Joseph n’est pas le fils de Laurent Désiré Kabila. Si je suis une vache, le crapaud dans l’eau ne va pas m’empêcher de faire ce que je veux. Quand j’arrive près du crapaud, il se tait. Depuis la naissance de Joseph et Jaynet, à Hewa Bora, en Tanzanie ou en Ouganda, personne, mais alors personne n’a jamais dit qu’ils n’étaient pas les enfants de Mzee ! J’ai entendu ce mensonge pour la première fois après la guerre de libération, ici à Kinshasa… »
Joseph Kabila et la défense de Kinshasa en août 1998
Le général-major Lwetcha en concertation avec le général-major Joseph Kabila Kabange
Au Rwanda, Mzee a appris à connaître les talents militaires de deux officiers supérieurs particulièrement doués : Kagame et Kabarebe.
Au début de la guerre de libération en 1996-97, Kabarebe a reçu le commandement des troupes de l’Alliance. Mzee a placé son fils aux cotés de Kabarebe pour qu’il apprenne à commander une armée moderne. Mzee Kabila a toujours estimé que la meilleure école militaire est la pratique sur le champ de bataille.
Le 2 août 1998, les troupes rwandaises et ougandaises attaquent le Congo de Mzee Kabila.
Peu après, ayant survolé tout le territoire congolais, des troupes aéroportées prennent la base de Kitona, à 2.000 km de la frontière rwandaise.
Mais elles seront encerclées et battues par les forces angolaises.
Les survivants marchent à pieds sur Kinshasa. Ils foncent aussi sur Inga, occupent le site et coupent l’électricité pour les 8 millions d’habitants de la capitale. Un crime de guerre dont Kagame et Kabarebe répondront un jour.
Le 26 août, tôt le matin, des centaines d’agresseurs et rebelles entrent à Kimbanseke et Masina. Le même jour, Abdoulaye Yerodia annonce le couvre-feu dans la capitale.
C’est le début de la résistance populaire héroïque de la population de la Tshangu et des autres communes de la capitale contre l’agression – rébellion... Le 22 août, la ville stratégique de Kisangani tombe...
Au moment de l’agression, Joseph Kabila suivait une formation dans une Académie militaire en Chine. Il a été rappelé d’urgence par le Président Mzee Laurent Désiré. Joseph Kabila a étudié pendant six mois en Chine.
De retour au pays, le commandant Joseph Kabila reçoit, dans les circonstances dramatiques où les agresseurs et rebelles veulent s’emparer de la capitale congolaise, la lourde tâche de chef d'état-major des Forces armées congolaises. Il succède au général Kifwa.
A ce moment, Joseph Kabila est face à face avec son ancien maître en art militaire, Kabarebe, dont il connaît parfaitement les tactiques et les ruses…
Le premier objectif de Kabarebe est la prise de l’aéroport de Ndjili, qui permettra l’envoi de troupes fraîches du Rwanda et de l’Ouganda.
C’est Joseph Kabila qui dirige la défense de l’aéroport dans des combats très rudes qui durent trois jours. Kabarebe doit décrocher, battu par son élève…
Récemment, des intoxicateurs qui suivent Ngbanda et Bemba, ont prétendu que "Joseph Kabila a insulté les Kinois." L’accusation est ridicule. A un des moments les plus dramatiques de la guerre, lorsque les agresseurs et rebelles avaient déjà pénétré dans la Tshangu, c’est Joseph Kabila qui dirigeait les Forces Armées Congolaises pour défendre la capitale et c’est lui qui organisait le soutien à l’autodéfense populaire à Masina, Ndjili, Kimbanseke…
Joseph Kabila, qui n’a jamais insulté qui que ce soit, pourquoi insulterait-il une population courageuse dont il a dirigé la résistance en dirigeant les Forces Armées Congolaise de la capitale Kinshasa?
En plein combat pour la Tshangu, le 28 août 1998, Joseph Kabila fait une déclaration à la radio. « Nous lançons un appel patriotique aux soldats congolais impliqués dans cette aventure rwandaise contre notre pays à déposer les armes immédiatement et à regagner les rangs de l'armée régulière ».
Au même moment, à Luanda, dos Santos, Kabila et Sam Nujoma discutent du danger de déstabilisation de la région. Les ministres de la Défense du Zimbabwe, de l'Angola, de la Namibie et du Congo se rencontrent à Harare dans le cadre de la SADC.
Ils déclarent : « Nous avons pris une décision collective que toutes sortes d'aides doivent être accordées au Président Kabila, y compris un soutien militaire. Il y a une guerre là-bas qui doit être arrêtée. Les ministres de la Défense de la SADC ont décidé d'intervenir et cela doit être fait. » Avec cette phrase, le destin du Congo bascule. Les agresseurs ne pourront jamais occuper le Congo…
Mzee a tracé alors la stratégie à suivre pour vaincre des agresseurs disposant d’une grande expérience militaire et de puissants alliés sur le plan international.
Mzee déclara : « Nous devons être préparés à une guerre longue, très longue, une guerre prolongée, une guerre populaire où le peuple tout entier devra défendre sa Patrie et sa souveraineté. Le peuple devra s'armer pour repousser l'agresseur. Il devra refuser toute coopération avec les envahisseurs. Une force de défense appelée "autodéfense populaire" va être mise sur pieds et les armes seront distribuées à ceux qui pensent encore pouvoir se défendre au lieu de s'aliéner. »
Mzee envoie son fils sur tous les fronts décisifs. Joseph Kabila dirigera le front de Mbandaka en Equateur et celui de Mbuji Mayi au Kasaï. Il participe à la bataille cruciale pour la ville stratégique de Kabinda…
4 . Le discours-programme du 26 janvier 2001
Le serment de Joseph Kabila pour l’indépendance, la paix et la réunification
Le 16 janvier 2001, le grand patriote et révolutionnaire le Président Mzee Laurent Désiré Kabila est assassiné au Palais de Marbre.
A ce moment, les groupes rebelles, créés, armés et soutenus par le Rwanda et l’Ouganda, contrôlent de larges parties du territoire national.
Le Président défunt avait galvanisé la population pour la défense du territoire national et pour la création d’un nouveau pouvoir nationaliste et populaire.
L’assassinat de Mzee a été le signal pour les rebelles et les mobutistes pour réaffirmer leur volonté de prendre le pouvoir grâce à un « coup d’état parlementaire, grâce à un « dialogue intercongolais » où ils auraient la majorité.
Il faut rappeler que Mzee Kabila avait accepté le principe d’un débat national intercongolais, qui se ferait sous la direction du gouvernement légitime et qui réaliserait une plus grande inclusivité. En 2000, d’anciens cadres de la « rébellion » avait déjà été cooptés au Parlement de Mzee à Lubumbashi.
Dans la situation de faiblesse et de désarroi dans laquelle se trouvait le camp nationaliste après l’assassinat de Mzee, Joseph Kabila a décidé de changer de tactique : il a choisit la lutte politique comme la principale forme de combat et la lutte militaire comme forme secondaire.
Choisir la lutte politique signifiait accepter le dialogue inter-congolais comme forum où les décisions essentielles seront prises.
Joseph Kabila a décidé en même temps une ouverture politique vers la principale force qui s’est acharnée contre Mzee Kabila : les Etats-Unis. Puis il a dialogué avec l’Union Européenne et particulièrement avec la France et la Belgique, qui s’opposaient aux aventures militaires du Rwanda et de l’Uganda au Congo.
Dix jour après l’assassinat de son père, Joseph Kabila fait un discours-programme remarquable qu’il va mettre en pratique de façon conséquente, sans déviation, pendant toute la durée de la transition… Nous pouvons dire que, engagé dans la carrière militaire, Joseph Kabila a mûri politiquement à l’école de son père. Et ce qui frappe d’emblée dans ce discours programmatique du jeune président, c’est sa détermination à rester fidèle à l’héritage politique de Mzee Laurent Désiré Kabila, son père.
En effet, Joseph Kabila déclare : « Des circonstances tragiques ont conduit à la disparition inopinée du Président de la République Mzee Laurent-Désiré Kabila, circonstances qui laissent inachevée l’œuvre combien exaltante de reconstruction et de consolidation de la Nation congolaise.
L'ignoble assassinat du Chef de l'Etat a fait que les hautes charges de la magistrature suprême me soient confiées, à un moment où la Nation, déchirée par la guerre, avait encore besoin de l'illustre disparu, artisan de sa libération, du réveil de sa conscience nationale, ainsi que de la fierté et de la dignité retrouvées. Visionnaire et précurseur, Homme d'Etat de grande envergure, Mzee Laurent-Désiré Kabila a consacré toute sa vie à la lutte pour le triomphe des valeurs sacrées que sont : la liberté, la justice, l'égalité des citoyens dans un Congo uni, indépendant et souverain.
Il a gouverné en comptant essentiellement sur ses ressources aussi bien humaines que naturelles. Mzee Laurent-Désiré Kabila, est parmi les rares dirigeants dans l'histoire du monde contemporain à avoir exercé le pouvoir pendant plus de trois ans, sans avoir contracté de dettes extérieures à la charge de l'Etat, ni accumulé de fortune personnelle.
Le Chef de l'Etat, Laurent-Désiré Kabila, a toujours demandé au peuple congolais de se prendre en charge lui-même. »
Après ces paroles, on est étonné que dans le camp nationaliste, des voix se soient immédiatement élevées pour dire : « Joseph Kabila suit une politique radicalement différente de celle qu’appliquait son père… »
Cette phrase exprimait surtout la volonté de pas mal de « kabilistes », poussés par intérêt, de rompre avec les « sottises » du pouvoir populaire. Ce reniement exprimait leur espoir de remettre en place la démocratie « traditionnelle » qui a connu son heure de gloire lors de la transition mobutiste…
Il est vrai aussi que pas mal de nationalistes honnêtes n’avaient pas compris les changements dans la situation politique provoqués par l’assassinat de Mzee et la nécessité qui s’en suivait de changer de tactique pour réaliser les mêmes objectifs.
Dès qu’il est devenu président, l’objectif essentiel de Joseph Kabila a été de mettre fin à l’agression et à l’occupation par les troupes rwandaises et ougandaises et d’obtenir de tous les partis un engagement ferme pour aller aussi vite que possible aux élections.
Est-ce que Joseph Kabila n'a jamais réprimé des forces nationalistes qui défendaient le credo de Mzee? Est-ce que Joseph Kabila a jamais dénoncé des groupes mzee-kabilistes pour avoir défendu la souveraineté congolaise, la révolution populaire, l’indépendance économique et le pouvoir populaire ? Jamais.
Pourquoi Joseph Kabila aurait-il affronté les nationalistes révolutionnaires, alors qu’il ne réprima pas le RCD, lorsqu’en juin 2004, ce parti accusait le Président d’avoir « un comportement qui frise le terrorisme d’Etat digne d’un Etat-voyou ou d'une dictature noire et sanguinaire » ?
Joseph Kabila ne pouvait pas être au four et au moulin.
Le Président ne pouvait pas guider une transition inclusive et s’engager à fond pour la défense du kabilisme révolutionnaire. C’était à d’autres, qui n’avaient pas les mains liées par l’accord global et inclusif, de le faire.
Nouvelle situation, nouvelle tactique.
Nouveau Chef, nouvelle méthode.
Mzee Kabila avait dénoncé en son temps l’Accord de Lusaka parce qu’il niait l’agression. Cet Accord servait à maintenir l’agression et l’occupation et à imposer un dialogue entre le pouvoir nationaliste de Mzee Kabila et ses pires ennemis qui auraient la majorité au « dialogue ». Mzee combattait à juste titre cet accord qui a été fait explicitement pour éliminer le pouvoir nationaliste.
Joseph Kabila a dû accepter cet accord dans des circonstances toutes nouvelles. Il n’avait ni le prestige, ni la maîtrise de la scène politique qu’avait son père et le rapport de forces avait radicalement changé.
Le dirigeant historique Laurent Désiré Kabila assassiné, Joseph Kabila devait reculer, pour pouvoir revenir à la charge par d’autres moyens. Joseph Kabila était obligé de changer la tactique dans la lutte contre l’agression et contre les collaborateurs de l'ennemi.
Joseph Kabila décida de placer le combat principalement sur le terrain politique, tout en préparant des contre-offensives militaires quand la situation l’exigerait.
Joseph Kabila changeait aussi de tactique en prêchant l’unité de toutes les forces congolaises qui refusaient l’agression et l’occupation rwandaises et ougandaise…. En effet, dans les groupes rebelles, le mécontentement de la domination rwandaise et ougandaise et l’opposition aux massacres des populations congolaise, s’amplifiaient.
Après plus de trois années d’agression, d’occupations, de massacres, après trois millions de morts, même les puissances occidentales, qui avaient donné leur fiat à l’agression, voulaient que cela cesse.
Joseph Kabila a compris tous ces changements objectifs et il a adopté une nouvelle tactique.
Le 26 janvier 2001, Joseph Kabila disait au peuple congolais : « Ensemble, sans exclusion, nous devons nous armer de courage, …pour affronter les défis de l'heure : l'instauration de la paix et la consolidation de la communion nationale, face à une Nation déchirée par une guerre d'agression inacceptable. Ce défi repose essentiellement sur le retrait immédiat et sans conditions des Etats agresseurs, en l'occurrence, le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda.
Nous allons … examiner les voies et moyens pour relancer l'Accord de Lusaka afin qu'il puisse ramener la paix dans la région des Grands Lacs, … tout en préservant l'indépendance, la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité du pays. »
L’agression-rébellion n’avait pratiquement aucune base dans les territoires sous pouvoir nationaliste et elle était haïe dans les territoires occupés. Les contradictions entre les puissances occupantes et leurs « rebelles » se multipliaient. C’était de la bonne guerre de la part de Joseph Kabila de promettre une libéralisation politique tous azimuts : elle devait nécessairement accentuer les oppositions entre les Congolais engagés dans la « rébellion » et leurs commanditaires rwandais et ougandais.
Joseph Kabila disait ceci dans sa première grande adresse au peuple : « En deuxième lieu, il y a le défi de la normalisation de la vie démocratique telle que le Président de la République, Mzee Laurent-Désiré Kabila, l'avait lui-même proposée. Il s'agit de renforcer l'Etat de droit, de consolider la démocratie et la bonne gouvernance, de garantir les droits de l'homme et la justice.
C'est de cette façon qu'on pourra mieux préparer les échéances futures, notamment l'organisation des élections libres et transparentes sur toute l'étendue de la République Démocratique du Congo.
Il y a aussi le défi de la reconstruction nationale sur tous les plans, car il convient de poursuivre le programme et les efforts engagés par le Gouvernement de Salut Public, sous la haute direction de Mzee Laurent-Désiré Kabila, depuis la libération du 17 mai 1997, mais, hélas, freinés par la guerre d'agression.
Cette guerre a accru la misère de notre peuple. En ce début du 21ème siècle, il s'agit de reconstruire un pays plus beau qu'avant comme l'affirme notre hymne national. Et pour cela nous avons besoin de toutes les énergies et de tous les bras.
Dans l'esprit et l'orientation du Président de la République, Mzee Laurent-Désiré Kabila, je prends l'engagement de poursuivre l’ouverture afin que tous les acteurs politiques exercent leurs droits dans le respect des lois et règlements.
Les problèmes politiques d'importance majeure devront trouver leur solution dans le cadre du Dialogue intercongolais.»
Fidèle au panafricanisme de Mzee Kabila, Joseph Kabila déclara :
« Concernant le continent africain, je voudrais lancer un appel pathétique pour une plus grande solidarité. En effet, l'Afrique se meurt. J'exhorte donc les peuples frères d'Afrique à redynamiser l'Organisation de l'Unité Africaine dans l'esprit des pères fondateurs. Comme l'exprimait Mzee Laurent-Désiré Kabila, un grand panafricaniste, il faut renouer avec la flamme rédemptrice de N'krumah et de Lumumba.
La République Démocratique du Congo étant physiquement au centre géostratégique de l'Afrique, elle entend jouer un rôle de première importance dans le renouveau de l'Organisation panafricaine. »
Notons aussi que le 16 janvier 2001, le Président Joseph Kabila félicita l'Assemblée Constituante et Législative-Parlement de Transition pour avoir élevé le Président Laurent-Désiré Kabila au rang de Héros National. Il salua aussi « les Comités du Pouvoir Populaire et les Forces d'Autodéfense Populaire pour leur contribution remarquable au maintien de l'ordre en cette période difficile.
Soutien décidé aux compatriotes qui subissent l’occupation rwandaises
Dès son premier discours, Joseph Kabila a mis un accent particulier sur le soutien à apporter à ses compatriotes qui subissaient la terreur des armées d’occupation et de leurs milices.
Le Président dit : « Aux frères et sœurs vivant dans les territoires sous occupation, je salue votre sens élevé de sacrifice ainsi que votre attachement pour la Patrie. Je vous exprime notre solidarité dans la lutte que vous menez, dans des conditions difficiles pour la libération du pays. Mes efforts militaires, politiques et diplomatiques seront orientés vers votre libération totale de l'occupation des forces d'agression. En ce moment où j'accède aux hautes charges de la République, je lance un appel solennel et pathétique à la jeunesse congolaise afin qu'elle se joigne à moi dans la défense des intérêts vitaux de la Nation et pour assumer notre destin ».
Puis il énonça cette thèse fondamentale : « Une fois la paix retrouvée et l'intégrité territoriale restaurée, mon action consistera à préparer des élections libres et transparentes, pour amener le peuple à se choisir lui-même, un chef qui présidera aux destinées de ce pays.
Le Président Joseph Kabila a conclu son discours historique du 16 janvier 2001 en ces termes.
« Notre pays traverse l'une des plus douloureuses crises de son histoire. Mais je crois que tous ensemble nous la surmonterons, car nos ennemis n'ont pas réussi à briser l'essentiel : notre courage, l'amour que nous vouons à notre Patrie, à l'Unité de ce grand Congo que Lumumba conduisit à l'indépendance et pour lequel le Président de la République, Mzee Laurent-Désiré Kabila, lutta jusqu'à sa mort tragique.
Les hommes peuvent disparaître, mais cette flamme-là, nous allons tous ensemble la transmettre à nos enfants. »
Son premier discours nous a révélé un Joseph Kabila nationaliste et mzee-kabiliste, un homme flexible aussi, capable de poursuivre l’idéal de son père dans une situation toute nouvelle et par d’autres tactiques.
5. Joseph Kabila, l’artisan de l’inclusivité et de la transition non conflictuelle (*)
Fidèle à son discours du 26 janvier 2001, Joseph Kabila convoque en août 2001 les négociations politiques inter-congolaises. Les travaux préparatoires ont lieu à Gaborone, capitale de Botswana. On s’attendait à ce que les politiciens qui ne juraient que sur les négociations, applaudissent à cette décision de Joseph K abila. Mais non ! L’opposition le qualifie de « dictateur » et demande son départ !
Cette opposition a une curieuse façon de comprendre son propre principe "d’égalité de toutes les parties au Dialogue". Pour cette opposition, il n’y a plus ni chef de l’Etat ni gouvernement. Tout le monde devait être sur le même pied d’égalité. Et pourtant, l’opposition voulait la disqualification de la partie gouvernementale ! Tout cela en dépit du discours fort qui affirmait que « l’exclusion ne paie pas »… Sauf s’il s’agit d’exclure les nationalistes et les révolutionnaires…
Joseph Kabila défenseur de la souveraineté nationale
A Gaborone, Joseph Kabila était la cible des opposants qui ne voulaient pas de sa présence dans la capitale botswanaise. L’opposition congolaise voulait qu’à la cérémonie d’ouverture, à laquelle assistaient sept chefs d’Etat africains, Joseph Kabila, le plus concerné, ne prenait pas part. Ils étaient catégoriques : pas d’hymne national congolais et pas de drapeau congolais. On ne sait pas ce que les opposants congolais avaient contre les signes de la souveraineté de leur pays… C’est la preuve que dans la tête de beaucoup d’entre eux, le Congo comme Etat souverain, n’existait plus.
Pour sauver les négociations, Joseph Kabila était prêt à reprendre son avion pour Kinshasa. Ce sont ses collègues chefs de l’Etat africains invités à cette cérémonie, qui ont exigé qu’il soit là.
Joseph Kabila a donc été obligé à ré-affirmer d’abord l’existence du Congo et sa souveraineté, avant de rechercher sa réunification et sa pacification.
Les travaux de Gaborone ont abouti à la signature d’un pacte républicain, en plus d’un programme de négociations politiques inter-congolaises qui devaient avoir lieu au siège de l’Union Africaine à Addis-Abeba le 15 octobre 2001. Dans le pacte républicain, les politiciens, ceux qui étaient dans la rébellion comme ceux de l’exil, mettaient l’accent sur la récupération de leurs biens… Les opposants avaient bouffé sous Mobutu et étaient déterminés à continuer à bouffer…
Joseph Kabila défenseur de l’inclusivité
Le 15 octobre 2001, le facilitateur Masire convoque les travaux du dialogue inter-congolais à Gaborone. Sur les 330 délégués que les travaux préparatoires ont prévus, seuls 60, c’est-à-dire, ceux qui ont participé aux travaux de Gaborone, sont à Addis-Abeba. Le facilitateur ne peut pas en amener davantage faute des moyens… Et ses fonds disponibles permettent seulement de couvrir 5 jours de délibérations…
Les politiciens congolais ne veulent pas rater cette occasion. Les 60 mandataires de Gaborone décident de se substituer aux mandants et de prendre les décisions capitales en cinq jours.
Il fallait pour ce faire, ignorer les décisions de Gaborone.
En trois jours, ils veulent prendre les décisions et se partager le pouvoir.
Quelles négociations pouvait-on faire en 72 heures pour une problématique aussi complexe de celui du Congo occupé et divisé ? En réalité, ce qui intéressait les politiciens néocoloniaux, c’était un accord rapide de partage du pouvoir.
Pour forcer la main de Joseph Kabila, ils le rassurent qu’il pourra garder son poste de Président…
Mais Joseph Kabila tient à l’inclusivité et veut la présence des 330 délégués convenus. Il donne l’ordre aux délégués qu’il a envoyé, de quitter Addis-Abeba…
Alors les politiciens se rendent à l’évidence, non sans maudire...
On peut conclure que si Joseph Kabila n’avait pas tenu bon, le dialogue inter-congolais de Sun City – Pretoria n’aurait pas eu lieu.
A Sun City, Joseph se bat toujours pour l’inclusivité
Les négociations inter-congolaises sont transférées à Sun City en République sud-africaine. Elles devraient avoir lieu le 25 février 2002. Mais l’opposition conteste maintenant une liste de 20 membres, essentiellement de l’opposition politique, affirmant qu’ils n’ont pas le certificat d’opposants. La délégation gouvernementale estimait qu’il y avait de la place pour tous les Congolais présents à Sun City.
Finalement, Tshisekedi et Nzuzi wa Mbombo font rayer de la liste Frédéric Kibasa Maliba de l’Udps et Félix Vunduawe du Mpr.
Puis les opposants reviennent sur leur thèse il n’y a plus de président ni de gouvernement en RDC. A Johannesburg, Tshisekedi se précipite pour annoncer sa candidature à la Présidence de la République avant que les travaux aient commencé. Et il est soutenu par les mouvements rebelles !
Joseph Kabila pour un Président et un Premier ministre.
On perd tellement de temps que le gouvernement sud-africain, après la prolongation d’une semaine, ne peut pas aller au-delà. Pour ne pas terminer les travaux sur un fiasco, entre Congolais, on signe un accord cadre qui préconise un poste de Président de la République et d’un Premier ministre. La fameuse formule 1+1 Kabila et Bemba.
Ce schéma est repoussé par le Rcd, l’Udps et le Palu, mais est signé par la quasi-totalité des associations de la Société civile. JP Bemba est désigné Premier ministre, Ruberwa président du parlement...
La commission constitutionnelle réunie ensuite à Matadi et qui devait concrétiser l’accord en le coulant sous forme de loi fondamentale, piétine. Le MLC et la composante « gouvernement » n’arrivent pas à un accord. Les travaux de Matadi se terminent sur un échec. Et l’accord cadre est abandonné.
Les délégués congolais rentrent à Pretoria.
Pour compenser les faiblesses notoires du facilitateur Masire, ce dernier est doublé d’un modérateur : l’ancien Premier ministre sénégalais Moustapha Niasse.
Les travaux de Pretoria aboutissent le 17 décembre 2002 à un accord dit global et inclusif qui est, en réalité, un accord de partage du pouvoir. Il préconise un président de la République et quatre vice-présidents. C’est la fameuse formule 1 + 4 dont l’UDPS affirme haut et fort que c’est sa victoire…
Mais ce même parti criera en juin 2004 dans les rues de Kinshasa : « 1 + 4 = 0 »…
Joseph Kabila a même accepté d’être réduit à un chef de composante…
L’accord global et inclusif saucissonne le pouvoir. Chaque composante gère un certain nombre de ministères, soit huit portefeuilles par composante et quatre par entité. C’est le chef de composante qui nomme et révoque « ses » ministres et vice-ministres.
Dans un gouvernement de 60 membres, le chef de l’Etat n’est directement responsable que de huit ministres et quatre vice-ministres. Inacceptable ? Cette expérience unique au monde est voulue par les politiciens pour élargir leurs revenus légaux et illégaux.
Le Président Joseph Kabila a accepté cette aberration comme prix à payer pour qu’il y ait la paix et la réunification du territoire national.
Ainsi, le garant de la nation ne peut pas faire partir un ministre qui a commis une faute grave. Il faut s’en remettre à son chef de composante qui peut accepter ou refuser son départ.
Même quand le chef de composante ou de l’entité n’a aucune fonction publique, il nomme les ministres dans le gouvernement d’un pays ! C’est le cas pour Roger Lumbala de l’entité Rcd/N. Ce monsieur est parti du gouvernement pour mal gouvernance, mais comme chef de l’entité, il pouvait désigner lui-même son remplaçant… Il n’a pas cherché loin : ce monsieur a nommé sa propre femme… Le portefeuille ministériel est resté en famille.
Le même accord inclusif confie au parlement la mission de contrôler l’action du gouvernement… mais ce parlement n’a pas le droit de sanctionner le gouvernement par une motion de méfiance. Si on dit que cet accord favorisait l’impunité, on n’exagère pas.
Joseph Kabila tient mordicus aux élections
Joseph Kabila a reçu du dialogue inter-congolais la mission de réunifier et de pacifier le pays, de réconcilier les Congolais et de les amener aux élections.
En juillet 2006, le pays est réunifié et pacifié pour l’essentiel. Aux différents groupes armés, succède une armée nationale et intégrée. Il ne reste plus qu’à aller aux élections pour qu’enfin le peuple congolais récupère son pouvoir de désigner des dirigeants.
Mais ce chemin des élections est parsemé d’embûches. Les politiciens habitués à se partager le pouvoir au cours des combines politiciennes, ne sont pas prêts à se soumettre au verdict du peuple. Il a fallu la détermination de Joseph Kabila pour que les opérations d’enrôlement et le référendum constitutionnel aient lieu.
Après le 30 juin 2006, Joseph Kabila a dû rejeter toute idée de « négociations » qui auraient pour unique objectif de faire traîner à l’infini les luttes pour les postes et de repousser de plus en plus loin les élections.
Tout le monde se rappelle les politiciens qui ont fait durer la transition mobutiste de 1990 à 1997, …pour ne jamais avoir des élections démocratiques.
En conséquence, Laurent Kabila a dû prendre les armes et chasser le dictateur, pour décider que des élections libres et démocratiques auront lieu en 1999.
Les forces étrangères et les politiciens néocoloniaux savaient que Mzee Kabila allait effectivement organiser les élections dans ce délai… et qu’il allait les gagner haut la main. Alors le Rwanda de Kagame et l’Ouganda de Museveni ont été engagés pour chasser Mzee Kabila du pouvoir et rétablir un gouvernement de politiciens du temps de Mobutu…
Mais ils ont connu l’échec.
Le gouvernement nationaliste a tenu.
D’abord sous Mzee Kabila, ensuit sous Joseph Kabila…
6. Le tournant décisif de la guerre.
La résistance militaire et populaire à l’occupation de Bukavu en février - juin 2004
Début février 2004, une cache d'armes contenant 65 caisses de munitions a été découverte à Bukavu dans une maison du gouverneur Xavier Chiribanya. Samedi 21 février les hommes du général Nabyolwa découvrent aussi des caches d'armes chez le major Kassongo et chez le colonel John Bahati. Kassongo est transféré pour enquête à Kinshasa.
Peu avant minuit, le 23 février, Mutebutsi mène une opération pour arrêter son supérieur, le général Nabyolwa.
Le 3 mars, Kassongo, est entendu par la mission de l’Etat-major général qui conclut qu'il y a eu acte délibéré de mutinerie.
Les événements de février à Bukavu prouvent que le RCD se comporte comme s'il possédait toujours "son propre armée" qui n'est pas subordonné à la hiérarchie militaire nationale.
Le RCD est toujours dans la logique de l'agression-rébellion. Le RCD sait que lorsqu’il n'aura plus la main sur "son" armée, Kagame ne pourra plus envoyer son armée au Kivu en la faisant passer pour des troupes du RCD… Le RCD continue donc de rouler pour le Rwanda…
Le RCD fait une déclaration qui annonce une Troisième guerre.
Elle s'appelle officiellement "Déclaration politique du RCD et alliés du 24 février 2004".
Elle dit entre autres : «Le comportement du Chef de l’Etat Joseph Kabila frise le terrorisme d’Etat digne d’un Etat-voyou ou d'une dictature noire et sanguinaire."
Ce langage exprime une hostilité farouche à l’égard du Président Joseph Kabila.
"Le nouveau scandale signé Président Joseph Kabila n’est pas de nature à conduire la transition vers les élections générales dans la sérénité et la non- conflictualité exigées." Ceci montre clairement la volonté du RCD de tout faire pour empêcher que le Congo puisse tenir les élections à la date prévue.
Autre "scandale" retenu contre Joseph Kabila : "le refus de nommer les officiers régulièrement désignés par une composante, en l’occurrence le RCD". Et de citer les généraux Bora et Nkunda et le colonel Mirindi. Or, Bora et Mirindi ont été condamnés à mort pour l'assassinat de Mzee Kabila et Nkunda aura tôt ou tard à répondre devant la justice des crimes commis contre la population nationaliste de Kisangani.
Dans un langage qui rappelle les plus violentes tirades du RCD et MLC contre Mzee Laurent Désiré Kabila, la Déclaration dit : "Le Général Major Joseph Kabila se croit tout permis. Ce qui lui reste, c’est son intronisation comme Empereur de la République Démocratique du Congo. Le RCD et alliés ne peuvent en aucun cas cautionner le retour à la dictature."
Malgré toutes les concessions souvent humiliantes que Joseph Kabila a fait, il reste, aux yeux des agents de Kagame, un dictateur détesté…
"Si les revendications du RCD et alliés ne sont pas prises en compte, ils se réserveront le droit d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour … mettre fin à la dictature naissante."
Kagame et le RCD préparent donc à nouveau la lutte armée pour renverser Joseph Kabila ! C'est une évidence : "utiliser tous les moyens pour mettre fin à la dictature naissante de Joseph Kabila", c’est le même langage qu’au moment de l’agression du 2 août 1998. La Déclaration du RCD du 24 février 2004 est une Déclaration pour une troisième guerre…
Seulement, Kagame et le RCD n’ont pas saisi le changement des rapports de force intervenu suite à la nouvelle politique de Joseph Kabila !
Le "Mémo" des séparatistes rwandophones du Kivu
Au moment où Ruberwa et le RCD pose leur ultimatum à Joseph Kabila, les séparatistes rwandophones avancent leurs revendications.
La première: "Le Président doit faire fonctionner l’espace présidentiel sur base de prises de décisions consensuelles entre les composantes du Dialogue inter-congolais. Selon la Constitution, les cinq institutions de la République sont : le Président, le gouvernement, l'assemblée national, le sénat, les cours et tribunaux. (Article 63). La Présidence, qui regroupe le Président et les quatre vice-présidents, est simplement un organe de "concertation". (Article 82) Seul le Président "est le garant de l'indépendance, de l'intégrité du territoire national et de la souveraineté nationale". (Article 68). Le "Mémo" des séparatistes prône une sorte de coup d'état qui enlèvera au Président Kabila ses prérogatives constitutionnelles. Les forces rwandaises et pro-rwandaises veulent paralyser le Président pour avoir les mains libres au Kivu.
Deuxième revendication : "Une forte décentralisation territoriale, prélude au processus fédéraliste". Il faut «la répartition des ressources et des compétences entre le Gouvernement et les Entités Décentralisées». Le RCD veut une décentralisation et une fédéralisation qui crée les conditions optimales pour faire avancer la cause du séparatisme ou du contrôle effectif du Rwanda sur le Kivu.
Le 11 août 2003, à Bruxelles, Manasse Müller Ruhimbika, Tutsi congolais et patriote bien connu, déclare ceci : "Kagame a ses hommes à la tête du Congo, et en même temps il garde son potentiel militaire intact au Congo. Ses militaires restent à l'œuvre à l'Est de notre pays. Alors, la question se pose : le RCD mouvement politique, peut-il réellement gérer sa "milice" pour qu'elle intègre l'armée nationale ? Ces militaires doivent quitter l'état de milice, pour être gérés par la Nation. Rappelons que près de 40 % des officiers du RCD sont à la fois des militaires de l'ANC (RCD) et des militaires officiellement reconnus de l'Armée Patriotique Rwandaise. Je pense que le RCD va mettre sur la table autant que possible de questions qui ne peuvent trouver de réponse. Ils feront cela pour empêcher que nous ayons une Transition normale. Ainsi, ils vont faire barrage à la reconstruction, ils vont empêcher le démarrage. Ils espèrent que, finalement, les Congolais vont se résigner, ils ne vont plus rien attendre de ce gouvernement. Ceci peut créer une situation propice à l'implosion du Congo."
Joseph Kabila : « La population de l’Est a l’endurance digne de la Résistance. »
Le 3 mars, lors d’une interview accordée à Radio Okapi, le Président Joseph Kabila a tiré les conclusions de la crise grave provoqué par les agissements du RCD et alliés en liaison directe avec Kagame. “Je sais que la population est inquiète. Je dis que la même population qui a pu résister à l’occupation, peut encore résister et surtout qu’elle ne doit pas baisser les bras face aux Rwandais. Elle doit avoir de l’endurance digne de la résistance. … Je peux dire que lorsque les troupes rwandaises étaient présentes, la résistance était telle qu’elles ont quitté notre territoire. Et si les troupes rwandaises sont là, la résistance devra les faire partir comme il y a quelque temps. …La population doit aussi savoir que la paix commence à venir et tout est fait pour que la paix revienne. Des mesures seront prises pour empêcher qu’un aventurier puisse se réveiller un matin et poser des actes contraires à la discipline militaire. La population doit se sentir sécurisée et nous sommes là pour elle. … La sécurité est sans nul doute la tâche du gouvernement, mais la population doit aussi collaborer. … Nous allons commencer le travail de la réunification de l’armée et nous allons désarmer tous ces jeunes gens qui circulent partout avec des armes pendant qu’ils sont censés ne pas en détenir. Après la démobilisation, j’ai l’espoir que la sécurité reviendra graduellement. La population doit être vigilante.”
Joseph Kabila continue l’œuvre de son père : résister, résister, jusqu’à ce que les agresseurs quittent le Congo.
Joseph Kabila : « Nous ramènerons la guerre d'où elle est venue : au Rwanda ! »
Le 3 juin 2004, au plus fort de la nouvelle occupation au Kivu, Joseph Kabila dit au journal Le Monde : “L'histoire se répète. Une fois de plus, les troupes rwandaises ont traversé la frontière. Elles contrôlent déjà Bukavu. La tension est palpable dans les autres villes de l'Est. Une nouvelle guerre nous est imposée. Par cette invasion, le Rwanda montre clairement qu'il ne veut pas la paix, ni au Congo, ni dans la région des Grands Lacs. Le gouvernement de transition va prendre ses responsabilités. Il est vrai que le pays est à genoux et que la population vit dans la misère. Mais nous n'avons pas d'autre choix que de défendre le territoire national et l'indépendance de notre pays. J'ai lancé la procédure pour proclamer l'état d'urgence. Le gouvernement a d'ores et déjà décidé la mobilisation générale pour défendre la patrie. Ce pays regorge de ressources et la mobilisation des Congolais est totale. La capacité militaire se construit avec le temps, mais, même si la guerre est longue, nous finirons par la ramener d'où elle est venue, à savoir au Rwanda ! Pour cela, nous devons nous organiser. Les guerres successives qui ont ravagé la RDC nous enseignent que nous devons d'abord compter sur nous-mêmes. Je suis déçu de l'inaction et du manque de solidarité de la communauté internationale et des Nations unies. Malgré son armement et son mandat, la mission de l'ONU n'a pas empêché la chute de Bukavu. Plus de 3 millions de Congolais sont morts du fait des guerres qui nous ont été imposées. Il faut que cela cesse ! Le gouvernement a adopté une position commune et l'ancien mouvement rebelle RCD était représenté à ce conseil extraordinaire. Il faut que les Congolais réagissent ensemble. Il y a 300 ethnies chez nous. La communauté banyamulenge n'est pas menacée et elle ne le sera jamais. Elle compte parmi les 300 ethnies qui fondent la nation congolaise. J'ai pour mission de protéger ces 300 ethnies, les 60 millions de Congolais. Ils sont unis et, avec leur concours, je mènerai cette mission à bien.”
La mobilisation générale pour défendre la Patrie : c’est l’appel de Mzee en août 1998. « Même si la guerre est longue, nous finirons par la ramener d'où elle est venue, à savoir au Rwanda ! » C’est ce que Mzee promettait…
Les événements de février-juin 2004 à Bukavu ont constitué le tournant dans l’histoire de la guerre d’agression. En effet, elles ont fait comprendre à tous les Congolais, de l’Ouest à l’Est, que le RCD-Goma représentait les visées expansionnistes de Kagame sur le Congo. Dans la période qui suivra, le RCD connaîtra de multiples scissions, et même ceux qui sont restés, prendront les uns après les autres, leur distance du Rwanda kagamiste…
La solidarité agissante des Congolais avec leurs frères et sœurs sous occupation, s’est manifestée comme jamais auparavant. Le 2 juin 2004, il y a eu des foules immenses dans les rues de Kinshasa. Les estimations variaient de 500.000 à 1.000.000 personnes. La colère populaire a éclaté spontanément devant cette nouvelle humiliation infligée par Kagame. Cela a été vraiment une journée historique. Les manifestants s’en prenaient surtout à la Monuc et exigeaient la démission de Swing. Ils disaient qu'il collabore avec Kagame et qu'il est responsable pour l’occupation de Bukavu. La Monuc a tiré sur les manifestants à Kinshasa. On a parlé de sept morts.
Des manifestations semblables ont eu lieu à Kisangani, et d’autres villes.
Le droit international étant du côté congolais, Joseph Kabila a fait pression sur la Monuc et sur Swing pour qu’ils changent leur position intenable, pour qu’ils reconnaissent que le Congo doit recouvrir sa pleine souveraineté et indépendance.
Et la « communauté internationale » est arrivée à la conclusion que le Congo n’acceptera jamais la domination du Rwanda kagamiste. Swing et la Monuc ont été obligés à s’engager pour la défense de l’indépendance et de la souveraineté de la R.D.C. et à dénoncer la présence de l’armée rwandaise, quel que soit le prétexte utilisé.
Les Etats-Unis et la France ont ordonné à Kagame de cesser ses aventures en RDC…
Des jusqu’à-boutistes comme Kunda se sont encore lancés dans des aventures, mais ils n’avaient plus d’avenir. Bientôt ils se trouveront devant le tribunal…
La crise de Bukavu a eu des répercussions profondes à long terme.
Cela a été un tournant : Swing et la Monuc ont été obligés à s’engager désormais pour la défense de l’indépendance et de la souveraineté de la R.D.C. et ils dénonceront la présence de l’armée rwandaise, quel que soit le prétexte utilisé par Kagame.
7. La crise de Kanyabanonga et l’échec total de l’occupation génocidaire rwandaise au Congo
Kanyabayongo, une cité de 30.000 habitants, est situé sur l’axe stratégique Butembo-Goma, dans la province du Nord-Kivu, province convoitée par l’expansionniste Kagame. C’est sans doute la région qui a le plus souffert de l’agression et de l’occupation rwandaise.
La crise de Kanyabayonga en août – décembre 2004 a marqué l’échec total de la stratégie de Kagame et du RCD. C’est le dernier grand tournant de la guerre d’agression, commencée six années auparavant, le 2 août 1998.
L’agression et les tueries de fin 2004 à Kanyabayonga ont poussé la fameuse « communauté internationale » à décider que l’aventure sanglante de Kagame au Congo a trop durée.
Cette même « communauté internationale » avait encouragé et soutenu en 1998 les agresseurs rwandais et ougandais. Mais ces derniers ont commis trop de dégâts irréparables. Washington aussi bien que Paris ont pris leur distance par rapport à une entreprise désormais condamnée irrémédiablement à l’échec…
2002 : Le RCD éclate. C’est le début de la fin…
En fait, la crise finale de la « rébellion » avait commencé en 2002 avec l’éclatement du RCD, le mouvement « rebelle » le plus fort, inféodé au Rwanda.
En avril 2003, le RCD-Goma a lancé une offensive militaire contre ses anciens cadres et militants maintenant regroupés dans le RCD-Kisangani/M.L.
Puis des négociations ont conduit à un « Accord de Bujumbura » qui attribuait Kanyabayonga au RCD-K/ML… Mais le RCD-Goma et les milices de Serufuli ont gardé le contrôle militaire de la cité. Et les assassinats, pillages et viols massif de la part du RCD-Goma ont continué…
A Kibirizi, les militaires du RCD-Goma sont venus la nuit brûler les maisons et beaucoup d’habitants ont péri dans les flammes…
Le 28 août 2004, les autorités de Beni et Lubero ont à leur tour rompu avec les autorités du RCD-Goma. C’était une réaction à la déclaration de Ruberwa demandant l’arrêt du processus de Transition…
A Butembo, le major Akulema avait réussi à faire régner la sécurité dans la ville. Akulema a été suspendu par la direction du RCD. La population a exigé sa réhabilitation…
En octobre 2004, le président de la Société civile du Nord-Kivu, Jason Luneno Maene déclare : «Chaque soir il y a crépitement des armes et des assassinats chaque nuit dans la ville de Goma. » « Nous estimons que le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour permettre à la population de sentir que la ville de Goma et le Nord-Kivu font partie intégrante de la RDC. »
Le 11 octobre un certain Funzi Eba fait sur Raga FM des déclarations incendiaires contre le commandant de la région militaire Obedi Rwibasira. Funzi Eba venait de renter du Rwanda où il a suivi une formation idéologique…
Le 10 et 11 octobre 2004 des centaines d’élèves descendent dans les rues de Kanyabalonga pour protester contre le nouveau cycle de crimes contre la population civile, commis par l’armée du RCD et la « Local Defense » de Serufuli. Un tiers de la population de Kanyabayonga se joint aux jeunes.
La manifestation est farouchement réprimée, des dizaines de jeunes sont arrêtés et torturés, des viols collectifs de 150 femmes sont commis par les milices pro-Kagame.
Les jeunes étaient accusés de sympathie pour le RCD-Mouvement de Libération, rival du RCD-Rwanda. Kanyabayongo se situait dans la zone contrôlée par les « rebelles » du RCD /Mouvement de Libération…
Le 30 octobre 2003, le chef de la Monuc lui-même, William Swing, facilite une réunion entre Serufuli du RCD-Goma et Eric Paluku pour le RCD-ML.
Au même moment, l’agence MISNA et la BBC affirment que des militaires rwandais ont passé la frontière et que 4.000 soldats infiltrés se trouvent dans la plaine de la Rutshuru.
Même Ruberwa se sent obligé de déclarer : « Si les troupes rwandaises sont entrées au Congo, je me dois de le condamner. Sans le consentement des autorités congolaises, (!) il n’est pas acceptable que des troupes rwandaises pénètres au Congo. »
Quant à Kagame, il relance son éternel prétexte pour agresser le Congo : « A chaque fois que les Nations Unis échouent à désarmer les Interahamwe, nous le faisons nous-mêmes. »
Mais qui ignore que l’armée de Kagame a été le maître absolu du Kivu d’août 1998 à 2003 et qu’elle n’a pas pu éliminer les Interahamwe !
Le ministre de la Coopération et ancien chef « rebelle » Mbusa Nyamwisi déclare : « Les Rwandais sont entrés. Ils n’ont pas franchi la frontière à travers les routes principales, mais ils sont partout. Les Rwandais brûlent des villages avec une sévérité jamais vue. »
De nombreuses sources indiquent que des milliers de soldats rwandais sont présents à Rutshuru, Walikale et Masisi. Ils opèrent en alliance avec les ex-éléments du RCD-Goma et les « dissidents » de Laurent Nkunda.
L’armée nationale récupère le Nord Kivu, longtemps occupé par Kagame
Le 29 novembre 2004, Joseph Kabila affirme que l’armée nationale, chassée depuis août 1998 de la région, y reviendra. Il annonce aux ambassadeurs des pays permanents du Conseil de Sécurité : « Les troupes gouvernementales seront bientôt déployées dans le Nord-Kivu. » Le Nord Kivu était la principale base pour les provocations et les aventures militaires de Kagame au Congo.
Même Londres, l’allié traditionnel du RCD et de Kagame, déclare : « Nous sommes très occupés par les informations selon lesquelles le Rwanda envisage une incursion en RDC. Toute incursion militaire pourrait avoir de sérieuses implications pour toutes les parties impliquées" .
Le « Comité International pour l’Accompagnement de la Transition » de Swing, fait une déclaration capitale : il souligne la nécessité « pour tous de respecter le caractère inviolable de la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de la RCD ; … Le CIAT condamne toute action, de l’intérieur ou de l’extérieur, visant à déstabiliser le processus de la Transition. »
Swing annonce, en fait, que ni les Etats-Unis, ni l’Union Européenne permettront que la Transition au Congo, piloté avec beaucoup de tact et d’habilité par le Président Kabila, soit mise en échec par les forces du mal…
Mamadou Bah de la MONUC déclare : « Nous avons de plus en plus d’indications corrobées de la présence de troupes rwandais au Congo. » M’Hand Djalouzi, responsable des casques bleus de Goma, affirme : « Ce phénomène d’infiltration prend une toute autre dimension, l’allure même d’une invasion. »
Entre-temps la barbarie du RCD continue. Le porte-parole de la MONUC à Goma, Jacqueline Chenard, déclare que des soldats rwandais sont passés sur l’axe de Rutshuru à Kanyabayonga. Des villages ont été brûlés aux alentours de Lusamambo. Il y a 5.000 déplacés.
En Ituri, Thomas Lubanga, l’allié de Bemba, reçoit des armes lourdes et légères de la part de Kigali.
Des fractions du RCD rejoignent le camp de la Patrie, le front Rwanda-Ouganda éclate.
Depuis que Ruberwa a suspendu la participation aux institutions de la Transition, des divergences profondes ont éclaté au sein du RCD. Maître Mudumbi est suspendu de ses fonctions en qualité de ministre.
Les crimes commis sous l’instigation de Kagame et Ruberwa choquent les Congolais engagés dans l’aventure criminelle de et son RCD. Le Potentiel du 7 décembre 2004 écrit : « Des députés et sénateurs du RCD ont élevé une vive protestation contre l’attitude du Rwanda. Ils déclarent : ‘Les événements en cours dans l’Est de notre pays ont un objectif multiple, entre autre de retarder le processus de Transition.»
Une nouvelle crise est déclenchée au sein du RCD…
Des cadres du RCD participant aux institutions de la Transition, comme le ministre de la défense, sont engagés dans la guerre contre les troupes rwandaises et rebelle. Ondekane déclare : « Des unités des FARDC basées à Beni, Butembo et et Lubero, ont commencé à se déplacer vers Masisi et Rutshuru où des combats ont eu lieu ces derniers jours. »
Une fois de plus, il est prouvé que la justesse de la tactique définie par le Président le 26 janvier 2001, est correcte : il faut le dialogue et la réconciliation entre Congolais pour mettre fin à l’occupation et pour instaurer un pouvoir légitime via des élections libres…
Pour isoler le Rwanda, l’ennemi principal, le Président Joseph Kabila s’est rapproché de l’Ouganda. Deux ministres, anciens rebelles, Ondekane de la Défense et Busa Nyamwisi de la Coopération, ont rencontré des responsables de la sécurité ougandaise à Kasese.
Puis le journal « East African » rapporte que, le 2 décembre, le ministre de la Défense ougandais, Amama Mbabazi et le Commandant de l’armée, Aronda Nyakairima, ont visité Kinshasa. Ils ont parlé de la sécurité régionale. Le « Monitor » ougandais écrit que le Rwanda pourrait ne pas apprécier la possibilité d’une alliance entre le Congo et l’Ouganda…
Lola Kisonga, porte-parole du RCD et ministre du Travail, fait une déclaration le 14 décembre dans laquelle il regrette les affrontements entre des troupes gouvernementales envoyées de Beni sur décision du Conseil Supérieur de la Défense et des forces de la 8e Région militaire stationnées à Kanyabayonga. Lola Kisonga parle d’une « mutinerie » et « condamne l’insubordination par les éléments de la 8e région militaire».
La MONUC dénonce les agressions rwandaises
Une commission d'enquête de la MONUC envoyée à Walikale a finalement recueilli des éléments qui confirment l'implication de troupes rwandaises dans les attaques menées début décembre contre des villages au nord de Goma. La Commission écrit : " Les assaillants, décrits comme des Tutsis rwandais, ont mené une série d'opérations dans les localités d'Ikobo, Nuruti et Kanyabayonga, détruisant 4 villages et 2 autres partiellement, ils ont tué 8 civils, enlevé 30 habitants et forcé 5.000 personnes à se déplacer".
La Monuc "a multiplié ses missions de vérification sur toute l'étendue du Nord Kivu. Ces missions ont confirmé que les soldats mutins ont bien reçu des armes et des renforts en provenance de l'extérieur de la RDC".
William Swing, chef de la mission de l’ONU au Congo, dit au Financial Times : "Il est clair que des armes ont été introduites dans cette région. Il y a également des preuves que des troupes étrangères sont entrées au Congo, après que le Rwanda avait fait ses menaces de renvoyer ses soldats dans le pays."
Mamadou Bah, porte-parole de la Monuc, a ajouté: "Ce n’est plus un secret : nous parlons du Rwanda”.
Le Président Joseph Kabila est intervenu fort à propos dans cette dernière grande crise. Il déclara : « Bénéficiant de la complicité d'une partie de l'ex-rébellion congolaise, les troupes rwandaises n'ont jamais définitivement et totalement quitté le territoire congolais. Leur présence était masquée par la confusion entretenue délibérément entre les Congolais dits rwandophones et les Rwandais. Seulement, avec l'extension de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire, cette présence ne pouvait plus être dissimulée.
Les Rwandais ont toujours nourri des appétits territoriaux sur la RDC. Ils ont toujours rêvé d'annexer la province du Kivu. Dans le contexte actuel, l'agression rwandaise vise d'abord à perturber, jusqu'à son échec, le processus de transition en RDC. Les Rwandais craignent les retombées de la réussite de cette transition sur la politique interne du Rwanda. L'intervention rwandaise en RDC est aussi motivée par l'exploitation des richesses naturelles de notre pays.
Il appartient donc à la communauté internationale prendre ses responsabilités et au peuple congolais s’assumer en vue de faire respecter sa souveraineté. »
Parlement Européen : dénonciation catégorique de l’agression rwandaise:
Fin décembre 2004, le Parlement Européen fait une déclaration capitale, qui revient à un soutien total à la politique suivi avec constance par Joseph Kabila.
Le Président demandait depuis le 26 janvier 2001 le départ des troupes d’agression et d’occupation, le dialogue et la réconciliation entre les Congolais ainsi qu’une transition consensuelle, inclusive qui doit aboutir à des élections libres et démocratiques…
Voici des extraits de la Déclaration du Parlement européen:
« Le Parlement européen, …
B. considérant que … les troupes rwandaises sont à nouveau entrées, pour la troisième fois en dix ans, en République démocratique du Congo, …
E. considérant que la RDC lutte pour se relever de six ans d'un conflit dévastateur qui a fait plus de trois millions de morts,
F. considérant que la RDC se trouve dans une phase de transition extrêmement délicate, avec la tâche difficile de mettre en place des institutions viables, et soulignant que la coopération de toutes les parties concernées est indispensable,
G. considérant que la présence de forces armées rwandaises issues du pouvoir déchu en 1994, sert de prétexte depuis dix ans à la présence en RDC des troupes de l'actuel pouvoir rwandais,
1. condamne l'action militaire unilatérale du Rwanda et demande le retrait immédiat et inconditionnel de ses troupes du territoire congolais; …
3. demande au gouvernement du Rwanda de respecter l'intégrité territoriale de la RDC;…
13. demande au Conseil de sécurité des Nations Unies d'infliger des sanctions à l'encontre des personnes dont la participation au pillage des richesses aurait été avérée, ainsi que de toute personne remettant en cause par son action le processus de paix; …
14. demande le respect du calendrier électoral afin que les Congolais puissent choisir librement et démocratiquement leurs dirigeants; » …
Ainsi, même les puissances européennes qui ont soutenu l’agression rwando-ougandaise du 2 août 1998 pour éliminer Mzee Kabila, ont finalement dû reconnaître la réalité de l’agression-occupation du Congo.
Dans la Déclaration du Parlement européen, tout l’essentiel est dit.
L’agression et l’occupation du Congo par les troupes kagamistes, est dénoncée sans nuance.
Le prétexte de « la présence de Interahamwe au Congo » est rejetée.
Kagame est sommé de respecter l'intégrité territoriale du Congo.
Le génocide congolais est reconnu.
Les Rwandais et Ougandais qui ont pillé au Congo, seront punis.
Personne ne pourra remettre en cause le processus de paix.
Les élections doivent avoir lieu selon le calendrier fixé de façon concertée par la RDC et la Communauté internationale.
La conclusion est claire : Joseph Kabila est en train de réaliser tous les objectifs qu’il s’est fixés dans son discours d’investiture, le 26 janvier 2001.
Joseph Kabila, candidat aux élections présidentielles, est le seul à avoir fait ses preuves dans la lutte pour l’indépendance du Congo, et dans la lutte pour la paix et de la réconciliation nationale.
Quel bilan Bemba peut-il lui opposer ?
Lors de la guerre d'agression, Bemba est devenu un agent de l'armée ougandaise dans le but de mettre les mains sur les richesses immenses de la Province orientale et particulièrement de l’Ituri.
L’Ouganda a livré trois guerres dans la ville de Kisangani contre ses rivaux rwandais. Des parties entières de la ville ont été détruite !
Depuis lors, l’Ouganda a été formellement et définitivement condamné par le Tribunal International. Kampala devra payer entre 6 et 10 milliards de dollars pour tous les dommages causés au Congo !
Mais Bemba a osé déclarer le 2 mai 2001: "Je félicite les Ougandais pour avoir sacrifié leurs vies, leur matériel, pour entraîner mon peuple. Les Congolais sont fiers des Ougandais".
Les services des Nations Unies ont de volumineux dossiers en charge de Bemba.
Le 16 janvier 2003, différentes agences ont repris cette information capitale provenant des Nations Unis. "Un rapport de la MONUC a mis en lumière d'horribles crimes - cannibalisme, exécutions sommaires, viols et pillages systématiques - commis en Ituri à partir d'octobre 2002 par les troupes du MLC de Jean-Pierre Bemba, soutenues par les hommes de Roger Lumbala, chef du RCD-National et de Thomas Lubanga, leader de l'Union des Patriotes Congolais (UPC) ». Ce dernier est déjà arrêté et mis en prison en Hollande en attendant son procès. Bemba sait ce qui l’attend.
Le Haut Commissaire de l'ONU aux Droits de l'Homme Sergio Vieira de Mello, a également fait allusion aux actes de cannibalisme commis en Ituri par les troupes du MLC de Jean-Pierre Bemba. "Les cas d'anthropophagie sont particulièrement répugnants. C'est justement pour cette raison que je lance un appel afin que tous ceux qui sont impliqués dans cette barbarie soient au plus vite punis par des sanctions" a-t-il souligné.
Quand le Commissaire aux Droits de l’Homme de l’ONU appelle à punir au plus vite ceux qui sont impliqués dans les crimes barbares, Jean-Pierre Bemba sait que la prison l’attend !
Ensuite le leader du MLC a été traduit devant la Cour Pénale Internationale (CPI) par la Fédération des Ligues de Droits de l’Homme. Bemba est accusé avec Ange-Félix Patasse pour les crimes dont leurs hommes se sont rendus coupables vis-à-vis des Tchadiens et des Centrafricains lors du coup d’état du général Bozize en octobre 2002. Les Centrafricains ont des dossiers solides sur les tueries et les pillages commis par les bandes de Bemba. Ce dernier avait envoyé sa milice à Bangui pour y occuper et piller la Banque Centrale crime jamais vu dans l’histoire africaine !
Les principaux collaborateurs de Bemba au début de sa « rébellion » l’ont quitté et ont dénoncé ses crimes, ses vols et ses pillages. Selon eux, avec Bemba, le Congo risque de plonger dans un mobutisme pire que sous Mobutu Sese Seko.
Au début du MLC, le colonel Karawa, ancien de la Dsp, a été le bras droit militaire de Bemba. Ayant rompu avec Bemba, il a déclaré en mars 2003 ceci sur son ancien chef. "Des sources très proches de Bemba, estiment à plus de 30 millions de dollars la fortune qu'il a tireé de la rébellion. C'est un véritable chef mafieux déguisé en homme politique qui a gardé tous ses réflexes de commerçant et qui n'hésite pas une seule seconde à les mettre en application pour en tirer profit. Il vit dans un environnement qui lui permet de s'enrichir sans partage. Bemba est un petit dictateur en puissance dans la jungle de l'Equateur."
Le Président Joseph Kabila a été la cible de campagnes mensongères virulentes. Mais il ne s’est jamais laissé provoquer, refusant de répondre à ces bassesses. Il ne voulait donner aucun prétexte à ses adversaires pour troubler la transition et « éviter » ainsi les élections…
Lors du premier tour des élections présidentielles, Joseph Kabila a obtenu 45 pour cent, loin devant Bemba qui en obtint 20 %. Mais le phénomène le plus inattendu de ce scrutin est le score de 13 % du vieux combattant Antoine Gizenga. Ce sont des voix conscientes, non gagnées par l’argent, mais par des dizaines d’années de travail militant. Cela porte le nombre de voix nationalistes, Kabila et Gizenga confondus, à 58 %. Les forces nationalistes et patriotiques sont largement majoritaires en R.D.C.
Le peuple congolais a montré par ce scrutin qu’il est reconnaissant au Président Joseph Kabila pour ses efforts inlassables pour la paix, la réconciliation, l’indépendance et la démocratie agissante où le peuple devient le maître réel de son destin.
Le peuple nationaliste et patriote confirmera au deuxième tour le camarade Joseph Kabila comme Président pour qu’il puisse achever son œuvre de paix, d’indépendance et de reconstruction.
(*) Basé sur un article de Joachim DIana du 29 juin 2006.
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