Sorti hier, 30 janvier 2013, le film Lincoln, du réalisateur Steven Spielberg, reconstitue quelques mois de la vie du 16e président des États-Unis, Abraham Lincoln. Des mois intenses durant lesquels l’homme s’est battu pour obtenir la liberté des esclaves noirs.
Daniel Day-Lewis interprète le président Lincoln, dans "Lincoln" de Steven Spielberg. (20TH CENTURY FOX)
Rien à voir avec Les Aventures de Tintin ou Cheval de guerre. Le nouveau film de Steven Spielberg n’a ni la fantaisie ni le côté aventureux de ces deux derniers longs-métrages. Très bavard, assez lent, plutôt complexe, Lincoln raconte néanmoins une très intéressante page de l’histoire des États-Unis. Pendant 2h30, les spectateurs suivent le travail acharné du président Abraham Lincoln, pour mettre fin à la guerre de Sécession (qui oppose les États du Sud et ceux du Nord des États-Unis) et à l'esclavage.
Lincoln affiche son antiesclavagisme
L’élection d’Abraham Lincoln, en décembre 1860, n’est pas appréciée par le Sud des États-Unis. Le Président s’annonce comme une menace, car il affiche depuis longtemps des positions politiques antiesclavagistes. Dès lors, onze États du Sud se révoltent et décident de conserver l'esclavage des noirs. Les uns après les autres, ils se séparent de l’Union américaine (pour constituer une union indépendante). Au Nord, en revanche, de nombreux États libèrent les Noirs. Le pays se retrouve ainsi divisé entre les pour et les contre l’esclavage. Un conflit éclate entre les deux camps en avril 1861 : c’est la guerre de Sécession.
Un travail de longue haleine pour Lincoln
Dans l'entourage de Lincoln, tout le monde n’est pas favorable à la suppression de l’esclavage. Le film de Steven Spielberg le montre bien. Petites combines, intimidations, mauvais coups politiques… tout est bon pour faire basculer ou non les voix dans le camp d’Abraham Lincoln. Mais l’homme de pouvoir se révèle peu à peu, convainc et réussit à faire adopter le 13e amendement, qui interdit l’esclavage dans tout le pays. « Moi, Abraham Lincoln, président des Etats-Unis (…) ordonne et déclare que toutes les personnes possédées comme esclaves dans les États sont libres et le seront à l’avenir (…] », déclare-t-il en 1863, avant d’être assassiné le 14 avril 1865 par John Wilkes Booth, un partisan de l’esclavage. Il faudra encore attendre deux autres modifications de la loi pour qu'il y ait, enfin, une liberté à peu près complète pour les Noirs.
Myriam Rembaut
EDUCATION.FRANCETV