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M'ZEE LAURENT DESIRE KABILA PARLE DE L'AFDL; SON ALLIANCE AVEC LES RWANDAIS!

LAURENT DESIRE KABILA AU LIBREVILLE;GABON PARLE DE L'AFDL; SE SON ALLIANCE AVEC LES RWANDAIS!

 

 

 

MESSAGE DU CHEF DE L’ETAT MZEE LAURENT DESIRE KABILA AUX CONGOLAIS DE LIBREVILLE, QUI RESTE ENCORE D’ACTUALITE CAR A OBSEVER LES CHOSES AU CONGO D’AUJOURD’HUI, POINT N’EST DE DIRE QUE L’HISTOIRE LUI DONNE RAISON CHAQUE JOUR QUI PASSE:

LORS DE CETTE RENCONTRE MZEE KABILA FAISANT LE POINT DE LA SITUATION, A BIEN REVELE DES CHOSES:

1. COMMENT LES TUTSI BANYAMULENGE NE SONT CONGOLAIS QUE DE MASCARADE. ILS AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE CONGOLAISE

2. COMMENT KAGAME DOIT LA SURVIE DE SON POUVOIR A MZEE LAURENT DESIRE KABILA

3. COMMENT LE COMPLOT CONTRE LA RDC A ETE CONCOCTE DE LONGUE DATE ÉCOUTONS LAURENT DESIRE KABILA:

«Qu’est ce qui se passe dans notre pays? Quelles sont les motivations de nos agresseurs? On a déjà expliqué à plusieurs reprises et de différentes manières. D’autres ont des versions selon lesquelles les Rwandais ne voulaient pas de Kabila, parce que Kabila n’était pas manipulable. Mais ce qu’ils veulent c’est surtout le Congo, ce n’est pas surtout de Kabila. Pour moi ils me prenaient pour un obstacle.

Et nous étions avec le Rwanda. Cette alliance était une alliance d’intérêts. Nous l’avons clamé toujours.
Nous devions passer par le Rwanda pour détrôner le régime de chez nous, qui n’était pas un régime populaire, un régime qui a apporté la misère, etc., etc.,. Tout le monde le sait. Nous nous sommes réconciliés avec tout ce monde là, à commencer par Mobutu lui-même. Mais le régime, c’est un régime qui a plongé dans l’irresponsabilité illimitée; chose que Mobutu a reconnu parce qu’il ne faisait sur le bateau [Outeniqua] que s’étonner. Il croyait qu’il était Dieu alors qu’il n’était qu’un homme. Mais notre révolution était une révolution pardon.

Mais notre objectif principal de l’alliance avec les Rwandais, c’était de libérer notre pays, parce qu’aucun pays limitrophe ne supportait une entreprise révolutionnaire qui visait le changement politique dans notre pays. Donc, nous étions laissés en nous-mêmes, un peu comme les Hutu d’aujourd’hui; les Hutu du Burundi et du Rwanda. Personne ne pouvait écouter – tout le monde – parce qu’il [Mobutu] achetait des alliances policières dans les pays limitrophes. Alors c’était difficile même si les discours étaient des discours qui parlaient un peu bien du peuple Congolais, mais beaucoup d’hommes d’États étaient de mêche avec la dictature chez nous. Et puis la police faisait le travail de traquer les opposants anti-régimes.
Et il était évident que lorsque l’autre tombait au Rwanda – je parle d’Habyarimana – que le régime qui allait être établi là-bas [ celui de Paul Kagame]devait être un régime, non nécessairement anti-Mobutu parce qu’il les a d’ailleurs aussi soutenus. Il a donné au Rwandais Kagame et les autres, toujours par l’entremise du même Museveni, des excitants. Et ils étaient partout dans des hôtels de Kinshasa en même temps que tombait son allié Habyarimana. Ils allaient à Gbadolite, ils étaient partout dans des hôtels de Kinshasa. C’est un malin, notre frère là [Mobutu]. Un vicieux diable! Il faisait tout ça! Et après ces gens se sont rendus compte qu’il les trompait aussi, parce qu’il soutenait Habyarimana, il a améné les Français, il entraînait les anti-Tutsi… Alors, ils [les Tutsi] ont voulu une alliance avec un mouvement révolutionnaire, vraiment révolutionnaire, qui avait à coeur avoir une intimité quelconque. Tout était marchandage politique: «Nous entrons, nous mettons fin à l’agression de votre pays à partir de notre territoire. Vous nous faites passer, nous avons des armes, vous ne serez pas renversé mais nous allons renverser le notre.»
Et c’est ainsi qu’on nous a vus avec tout ce monde là à l’intérieur de notre pays. Ils étaient quelque 3,000 hommes. Nous avions recruté énormément dans notre armée, dans les environs de 55,000 hommes à notre arrivée à Kinshasa. Toutes les assistances que nous recevions alors passaient par le Rwanda, ils en ont bénéficié beaucoup, beaucoup en armement surtout.

 

KAGAME DOIT LA SURVIE DE SON POUVOIR A MZEE LAURENT DESIRE KABILA

Ainsi cette alliance était une alliance d’intérêts, uniquement POUR QUE LE REGIME DE KAGAME NE SOIT PAS RENVERSE par le Congo, le Zaire d’alors, avec tous ceux qui le supportaient. Et pour nous, QU’IL NOUS DONNE LIBRE PASSAGE, pour faire entrer les armes, transit d’armement et d’autres pour
renverser le régime Mobutu. C’était là l’alliance en question avec eux.
Vous savez, nous sommes entrés au pays, une fois arrivé au pouvoir, nous avions encore beaucoup d’officiers Rwandais avec qui on a bien travaillé comme instructeurs dans nos unités d’infanterie, c’est ce qu’ils savaient faire, mais il y avait moins de spécialistes. Nos soldats étaient beaucoup plus jeunes, mais le peuple nous a acceuillis. L’anciènne armée ne s’est pas battue avec ferveur parceque tout le monde avait pri conscience qu’il ne pouvait plus soutenir ce regime là. Nous avions alors du bénéficier de cette complicité des populatins du Congo, qui d’ailleurs m’ovationait partout où je passais. Et c’est ainsi qu’a terminé cette prémière histoire de libération.

«LES RWANDAIS SONT DES GENS INSUPPORTABLES. CE SONT DES CRIMINELS, DES SANGUINAIRES»

Et maintenant, que s’est-il passé avec les Rwandais? Vous savez ces gens là sont insupportables. Ce sont des criminels, des sanguinaires. Et puis ils voulaient dominer notre pays, ils ont commencé par dire: «Oh , ce sont eux qui avaient porté Kabila au pouvoir, qu’ils pouvaientt nommer n’importe qui comme chef de l’État, qu’ils allaient dans mon cabinet ministériel proposer à un ministre, deux, trois ou sept, je ne sais pas quel nombre [leur disant] toi si tu veux, toi si tu veux, toi si tu veux (…), toi…».

Dans l’armée, naturellement, comme j’ai fait de l’autre [James Kabarebe] conseiller principal à l’armée, le chef d’État Major en interime d’alors, il a manipulé avec l’argent que nous donnions à l’armée pour acheter ceci, cela – les armes, bien sure, c’est le ministre de la défence qui en achetait. Et bien avec cet argent, lui utilisait à corrompre les Congolais et à envoyer chez lui, disant s’ils voulaient il va en faire des grandes personalités de l’armée, ceci cela.

Mais ce qu’ils ne connissaient pas c’était que nous étions mieux organisés qu’ils le pensaient, que nous avions un service d’intelligence très affiné. Eux ne pensaient plus de rien. Et puis on surveillait tous les mouvements, tous les discours, tous les propos qu’ils avaient tenus dans des conférences avec les étrangers, surtout des contacts personels avec les gens qui sont dans l’armée, des cajoleries, des flatteries tout le temps, oh parfois le président est trop fort, il n’est pas fléxible, etc., Ils montaient des groupes de gens contre notre pouvoir et finalement beaucoup d’officiers y compri (?) [sont venus me chuchoter à l’oreille: Président, il faut faire attention avec ces gens... il y a un danger contre les institutions de l’État], c’est-à-dire, on travaillait avec eux mais ils complotaient.

SUR LES ASSASSINATS DES HUTU

Qu’est ce qu’ils demandaient? Les assassinats des Hutu, continuellement. Ils voulaient qu’on continue à assassiner les Hutu, moi je leur ai dit: «Ça, ce n’est pas notre mission.»
Quand ils ont massacré des gens à l’Équateur, les chef traditionels sont venus me surprendre, moi j’ai dit ce n’est pas vrai. Ils ne pouvaient pas faire ça sans notre connaisance! Ils ont vu comment ils ont améné des cadavres, comment ils ont mi des corps dans des sacs et les ont jétés dans le fleuve, et se demadaient où est ce qu’ils ont entassé tout ce monde massacré par un certain Lieutenant appélé Daniel, pardon , Major Dan. Et quand ils m’ont dit ça, je l’ai expulsé.
Et puis j’ai demandé: «Mais comment se fait-il que cet homme avec tout e son unité ait entrepri de telles choses? »

Or ils étaient commandités par Kigali, par Kagame qui voulait qu’on traque les Hutu partout où ils sont réconnus. Mais il faut que le gouvernement soit mis au courant parce que c’est notre pays, c’est notre territoire. Et comme ils l’ont fait sans mon consentement, sans le consentement du gouvernement, j’ai décidé d’expulser ces hommes là, qui étaient tout puissants là-bas. J’ai dit qu’il faut qu’ils partent, avec tout le bataillon de criminels qu’ils ont introduit chez nous, d’abors sans notre accord parce qu’ils infiltraient toujours. Tout le temps que nous étions entrain de travailler, eux infiltraient les gens. A Kinshasa, ils faisaient la vedette. Les belles voitures c’est pour eux, il faut assassiner les autres [les propriétaires]. Ils tuaient pour de belles femmes. Et vous savez nos femmes là-bas, oh c’est pour eux [éclat de rires]. Ils voulaient tout. Ils se sont abbatus sur ce qu’ils voyaient. Les banques étaient
spécialement visées. C’était formidable.

Mais en même temps, s’ils prenaient de belles voitures, ce n’était pas pour eux qu’ils les prenaient. Ils tuaient des gens et prenaient des voitures, ils arrachaient des voitures à leurs propriétaires, des simples voitures. Beaucoup de cas. Lorsqu’il fallait les arrêter, ils criaient au complot, alors que c’étaient eux qui complotaient. Ainsi ça a un peu continué et je trouvais que c’était trop. -Ils s’ingèrent dans la politique du pays; -la criminalité était haute lorsqu’ils étaient là -et en même temps, ils continuaient à traquer les gens [les Hutu] pour les tuer et tuaient nos compatriotes, nos officiers [Ngandu Kisase entre autres], nos propres frères, les dirigeants politiques… alors nous avons décidé de mettre fin à une sorte de coopération qui n’était pas réglé, c’est-à-dire, comment nous
Allions coopérer et quelles sont les limites imposées à nos coopérants. Il n’y avait pas un texte légal. Ils étaient tout puissants.

VELEITES HEGEMONIQUES ET PLAN D’ANNEXION DU CONGO

Et naturellement, ils n’aiment pas rentrer chez eux. Ils étaient venus pour rester. Ils avaient des plans d’annexion, avoir un certain Bizimungu à la tête du Congo, c’est-à-dire un sanguinaire qui jouait comme un homme à eux. Alors, on a dit ça c’est trop fort. Ce n’est pas possible!
 Ils doivent partir.

 

DE LA CREATION DE L’AFDL

Mais, je vous ai dit comment nous nous sommes noué une alliance! Sans nous, ces messieurs, n’entreraient pas au Congo. Ils prétendent que ce sont eux qui nous ont portés au pouvoir, et par conséquent, ils connaissent tout ce qui se passe là-bas. Ils parlent d’Alliance. Comme s’ils ne savaient pas que l’Alliance c’était quoi?! L’Alliance, ils ne l’ont jamais créee! L’AFDL, ils ne l’ont jamais créee!

COMMENT LES TUTSI BANYAMULENGE NE SONT CONGOLAIS QUE DE MASCARADE. ILS AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE CONGOLAISE

Mais ils nous ont imposés, pour que nous puissions avoir droit de passage avec des armes, de prendre [une bande] des Tutsi qui étaient à Kigali, venant de Masisi, Rutsuru, les Banyamulenge, les soit-disant Banyamulenge là, tous ces gens qui s’étaient réfugiés là [à l’est du Congo]; vous les voyez d’ailleurs défiler à la télévision parfois, mais qui étaient à Kigali, nous disant que, voilà, ici il y a des Congolais – où sont-ils ces Congolais? – il faut qu’ils participent, c’est bien, comme ça le mouvement,
vous savez votre mouvement là le PRP, ça t’a améné beaucoup de problèmes, on dit que vous êtes Marxiste… C’est ainsi qu’on les a pris dans l’AFDL que nous avions créee et on a dit qu’il faut qu’ils fassent parti du mouvement. [Mais dans une interview que Mzee Kabila a accordé à la RTBF, lors de son dernier passage à Bruxelles, il a révélé que ces Tutsi Banyamulenge AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE CONGOLAISE].

Mais comme ils n’étaient pas politiques, ils ne connaisaient rien de la lutte révolutionaire, pour eux c’était toujours: Nationalité! Nationalité!
>Nationalité! Moi j’étais pour autres choses [qui étaient prioritaires]. Eux luttaient pour la nationalité! C’EST POUR DIRE QU’ILS N’ETAIENT MEME PAS CONGOLAIS! (rires) Mais il fallait acheter des armes pour passer. Et nous l’avons fait.
Donc quand ils parlent que l’AFDL, que moi particulièrement, j’ai avalé ces gens là, je les ai détronés, tout cela, mais c’est d’abord leur propre
incapacité. L’incapacité de Bugera qui ne comprenait rien ce que c’est être
un sécrétaire général d’un mouvement. Je me suis dit mais c’est quoi finalement. Le programme est là, il ne l’applique pas. J’ai dit: «Toi, je vais te prendre, je te donne un peu quelque chose de bien, ministre d’État (rires).» Il me dit: «Je préfère rester Sécrétaire Général du Mouvement.».
J’ai lui ai dit: «Tu es incapable. Tous les preuves sont là, n’est ce pas?! Monsieur, mais tu ne peux rien faire! (rires). Tu passes tout son temps à faire les réunions des Tutsi. Mais quand est ce que l’AFDL sera popularisée? Quand? Le programme est là.» J’ai dit: «Bon maintenant, plus des anciènnes habitudes là ou les gens devaient regner et non gouverner, tu vas à côté. On va mettre un autre sécrétaire général.» Pour eux c’était un
grand coup. Mais, que voulez-vous?
Un homme incapable, qui comprend rien à la situation nationale, qui ne s’occupe que des combines de sa pétite tribu qui demande de nationalité. Alors il fallait quand même…(rires). Le Congo est rrop grand pour nous occuper de pétites choses! Donc, il fallait donc enlever l’obstacle. Et c’est ce qui a été fait.
Pour eux c’était leur cheval de bataille. Les Tutsi devaient prendre le pouvoir, etc, etc., C’était difficile! Ils ont vendu tout ça dans les pays
limitrophes: oh, on les a détronés, on les a fait ceci, que Kabila, les accords qu’on avait signés, il ne les a pas respectés! N’est ce pas ce qu’ils disaient souvent?

 

IL N’Y AVAIT PAS D’ACCORDS DE LEMERA

Les Accords de Lemera?! Nous n’avons jamais signé des accords. Ceux là n’étaient même pas à Lemera où nous étions, les Bugera et les autres. Ce n’était même pas à Lemera qu’on a signé des accords. Et puis, quels accords étaient-ce? C’était la création du Mouvement, les objectifs, c’était surtout ce que chaque parti devait apporter. Mais comme il n’avaient pas de parti [proprement dite, sauf que que ces Tutsi Banyamulenge AVAIENT UN PARTI UNIQUEMENT A CARACTERE ETHNIQUE ET ETHNICISTE AU SEIN DE L’AFDL QUI S’APPELAIT «ANP» ET QUI AVAIT COMME OBJECTIF: LUTTER POUR LA NATIONALITE
CONGOLAISE], donc ils n’ont rien apporté. Pour eux leur parti c’était le gouvernement Rwandais [et leur objectif: lutter pour la nationalité congolaise]. Et voilà pourquoi ils ont pésé dans la balance. On les a
aménés chez nous comme ça. Donc, ces choses là, c’est-à-dire les tentatives d’humilier notre pays en prétendant qu’ils peuvent faire ceci, qu’ils peuvent faire cela, nommer les dirigeants, on va faire ceci, le Congo est un grand pays. Si nous réfusons d’être dominés par les États-Unis qui ont une prétention insupportable, et comment est ce que nous pouvons accepter d’être dominés par les Rwandais et les Ougandais? Nous avons dit: «NON!»

Ainsi donc la génèse actuelle, et puis les mésattentes et des conflits et des conflits, c’est ce que je viens d’expliquer. Eux voulaient dominer, avoir des gens qu’ils vont mettre au pouvoir pour que les Tutsi dominent toute la région [LA TUTSIFICATION DU POUVOIR DANS LES PAYS DE LA REGION DES GRANDS LACS, C’EST-CE QUE MOI LOKONGO J’AI TOUJOURS DENONCE]. Ils le font déjà en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, où il n’y a pas de régime démocratique, où ils trouvent des excuses dans des conférences internationales pour justifier leur réfus de la démocratie parcequ’ils sont
moniritaires, parce que s’il y a démocratie, les Hutu continueront, et eux ne vont pas participer au pouvoir. Mais en attendant, ce sont eux qui sont au pouvoir sans que les Hutu participent.
Et nous avons bien fait d’expluser ces gens là [Mzee Kabila a du dépêché une délégation dirigé par le Ministre de la Justice Jeannot Mwenze Kongolo à Kigali pour informer Paul Kagame de cette décision souvéraine]. Ils ont commencé quatre jours après, le 2.08.1998, la guerre d’agression. Ils ont bombardé, bombardé… Ils ont bombardé Bukavu, ils ont bombardé Goma. Ils sont rentrés en force parce que vous savez, ils traversent. C’est une frontière là, terrestre.

COMMENT ONDEKANE A TRAHI

Et comme dans l’est, nos unités étaient entrain de travailler avec les leurs, ils ont corrompu mes officiers qui étaient là, y compri quelqu’un que vous voyez là, celui qui était avec nous mais pas pour longtemps, qui est leur chef, Comment on l’appelle encore? Ondekane. Ah oui, Ondekane Jean Pierre, qu’il présentent comme leur chef de guerre. Un homme qui était dans le département logistique, que j’ai nommé comme Commandant de Division d’un brigade, provisoirement . Mais ce pétit homme, ils en ont fait le grand chef militaire. Et ils ont eu d’autres Congolais par la corruption, ceci, cela. Ondekane, ils l’ont fait marier à la soeur de James Kabarebe, à une
Tutsi, directement! Il a abandonné sa femme avec les enfants à Kinshasa. Voyez encore le problème avec les Congolais (rire). Ils vous laissent beaucoup de problèmes! Il est là, et maintenant, il crie qu’il va venir encore! Bon le voilà devenu un chef de guerre de la rébellion. Et ils sont allés ramasser tous les autres (aigris, réplis?) que vous connaissez: les
>Tambwe Mwamba, les Zahidi Ngoma [qui a été arrêté, libéré dans une chaise roulante, l’Unesco écrivant à Mzee Kabila d’avoir pitié de lui], l’autre là, Lunda Bululu, Wamba dia Wamba (rires), et vraiment une kermesse des gens en tous cas corrompus et unutiles.

 

BIZIMA KARAHA, ON LE CROYAIT CONGOLAIS MAIS IL NE L’EST PAS!

Et Bizima Karaha, qui était votre ministre des affaires étrangères que je croyais Congolais (rires et applaudissements), mais à très grande surprise, quand j’avais démandé à l’armée Rwandaise de Kagame de se rétirer, eux avaint déjà fait des valises, ils disaient leur armée se rétire, ils se sentent en insécurité!
Moi je leur ai dit: «Mais non, votre armée reste. C’est l’armée Rwandaise qui se rétire. Ce n’est pas la votre (rires).» Mais ils ont disparus. ET J’AI COMPRI QU’ILS N’ETAIENT PAS CONGOLAIS ALORS! (rires), parceque l’armée qui se rétirait c’était l’armée Rwandaise. Un ministre Congolais, un ministre d’État a >disparu! Un ministre des affaires étrangères a disparu! (éclats de rires). Moi je me suis dit: «NOUS ETIONS INFILTRES ALORS, INFILTRES AU SOMMET DE L’ETAT!»

Ainsi, on a pu découvrir plus de documents où Kagame dirigeait ces gens là, et où il complotait pour que les Tutsi prennent la tête de ce grand pays qui n’est pas le leur! C’est de trop eh! Un pays qui ne les appartient pas, ils veulent en prendre la tête?! Quoi?! Mais ce n’est pas possible! Ça a été trop grave. On a vu tout ça! Si seulement on avait su avant, ça aura été bien. Mais le conflit a éclaté après. Ils tentent d’accomplir ce qu’ils n’ont pas pu réussir avec le coup d’état qui avait échoué le 2.08.1998. ET maintenant, je les vois entrain d’échouer encore.

RESISTANCE POPULAIRE ET UNITE NATIONALE

Notre peuple se défend. Je suis très heureux que vous tous avez pri conscience de la gravité de la situation pour nous mettre tous ensemble. Tous les partis politiques confondus chez nous, tous les Congolais se sont mis ensemble dérrière le gouvernement. Ils m’ont soutenu, je dois l’avouer très sincèrement; et je ne sais pas ce que je ferai pour les rendre ce qu’ils ont fait pour moi (applaudissements).

 

MZEE KABILA, LE SOLDAT DU PEUPLE DONNE SES ASSURANCES AU PEUPLE POUR UN DEVELOPMENT AUTO-CENTRE DU CONGO ET POUR UN PROGRAMME DE RECONSTRUCTION NATIONALE

Mais ce que je dois vous assurer c’est que je suis un soldat du peuple, et je ferai mon devoir jusqu’à mon dernier jour. Je veux que mon pays soit totalement libre; et en tous cas, c’est un pays moderne qui se dévelope, où sur le plan social, tout doit être transformé même au village (applaudissements), parce que beaucoup de nos élites, beaucoup d’intellectuels, beaucoup de citadins, les gens de ville qui sont
habitués à la ville ont peur de rentrer dans les villages. C’est parce qu’il n’y a pas de vie là-bas. Nous, nous sommes engagés dans un programme de reconstruction et cela a porté fruit. Et tout cela sans l’assistance extérieure, parce que les habitudes politique en Afrique, c’est qu’on doit attendre de l’aide de la France, des États-Unis, de l’Union Européenne, de la Banque Mondiale, de ceci, de cela…
Mais nous, nous avons dit depuis quand nous étions des (sous–traitants?). Nous disions que l’autre lutte sur la lutte de l’intelligence contre la force brute (applaudissements). Nous disions alors dans un congrès au maquis en 1976, que parce que nous avons tout dans notre pays, nous ne pouvons même pas aller demander de l’aide. Il faut utiliser l’intelligensia nationale pour transformer tout ce que nous avons (applaudissements).

Ainsi donc lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, forts de cette conviction là, et jusqu’aujourd’hui, nous essayons de transformer nos richesses, notre monde, l’environement, économique, social, culturel avec l’argent de notre pays. On a jamais réçu un seul sou d’ailleurs. Et voilà qu’ils sont mécontents.

SUR LA SERVITUDE DE LA BANQUE MONDIALE

Il ne manque pas à la Banque Mondiale, ils viennent avec des plans qu’ils ont toujours présentés pendant 37 ans du régime de l’autre. Toujours le même plan. Et la classe politique de la Deuxième République, de connivence avec ceux qui venaient de l’extérieur, pillait le pays et achetait des villas en Europe et aux États-Unis. Ils auraient peut être bien fait de
voler en Europe pour aller construire là-bas au pays.
Et comme on ne voulait pas continuer avec cette
culture, celle de voler chez toi et d’amener ailleurs; et on ne voulait plus autoriser que l’on pille sans payer les taxes, sans laisser des infrastructures derrière, là où vous investissez.
Avec l’arrivée du gouvernement de Salut Publique, nous devions à la fois
inverser les priorités et même réglementer le jeu de l’exploitation du pays. Ça n’a pas plu à tout le monde. C’est ainsi donc que nous avions commencé une période très difficile, caractérisé par
des incompréhensions à l’extérieur.

La Banque Mondiale est venue avec le même plan, moi j’ai dit «NON», nous avons notre plan à nous, c’est nous qui souffrons. Nous connaissons de quoi nous souffrons. Nous allons faire un plan pour resoudre notre problème.

Ils m’ont dit” «Ou est ce que vous aurez de l’argent?»

Moi j’ai dit: «On va l’avoir ici. Le Congo est riche.» Et nous avons fait cela, nous avons notre plan. Il est bien. C’est un plan qui doit developer notre pays. On les a demandés: «Messieurs, nous voulons aussi des autoroutes, tous ces ambassadeurs qui étaient là, parce qu’ils étaient tellement habitués à appeler des ministres, etc., moi j’ai dit: «Attention! Mes ministres ne sont pas des garçons de course (applaudissements). Il faut laisser les ministres resoudre les problèmes du pays. Si vous allez continuer à les appeler la nuit, les coups de téléphones, qu’est ce que vous traitez avec eux. Chez vous, nos ambassadeurs ne peuvent pas faire ça. Nous ne sommes pas capables d’appeler les ministres belges, Français ou Américains qui doivent aller chez l’ambassadeur Congolais qui doit leur dire des choses qu’ils doivent faire. Et si vous ne faites pas là, chez moi je ne veux pas!»

Mais ils trouvent ça stipude, arrogant! Moi je dis: «Mais c’est pourtant la vérité!. Chez vous ça part bien, Ça doit aussi partir bien chez nous. Ne nous immixer pas dans nos affaires.»

Alors, ils me disent: «Comment est ce que vous allez avoir de l’argent? Vous ne fairez même pas trois mois!» Moi j’ai dit: «Trois mois?! Mais je ferai plus que trois mois! (applaudissements).»

 

SUR LE PLAN TRIENNAL DE RECONSTRUCTION NATIONALE

Ainsi vous connaissez, nous avons préparé un bon plan de reconstruction du pays. Ils m’ont dit qu’il faut aller le défendre à Bruxelles. Moi j’ai dit: c’est vrai? Oui! On a envoyé une délégation à une conférence qu’ils ont appélé «La Conférence des Amis du Congo». J’ai dit à mes ministres: «Allez-y, defendez votre plan. S’ils vont donner de l’argent, c’est bien» Mais moi je les ai informés qu’ils n’auront pas de l’argent parcequ’ils savent bien que nous ne sommes pas entrain de servir leurs intérêts! Si nous étions entrain de servir leurs intérêts, ils donneraient quelques primes d’argent pour nous corrompre. Pas pour déveloper le Congo. Alors maintenant , il faut un choix: ou vous êtes pour le peuple, acceptez de rentrer sans argent, ou vous êtes pour eux, bouffez l’argent, rentrez trahir votre peuple. C’est fini!

Ils ont apprécié le plan, ils ont commencé à faire des éloges: «Oh là là! C’est le prémier plan cohérent qu’ait présenté ce pays là.» Moi j’ai dit: «Hm, toutes les années, Mobutu ne faisait pas de plan? Si c’est le premier, c’est mieux!» Ils ont dit que c’est un plan cohérent, ceci, cela, mais il faut travailler avec la Banque Mondiale, il faut travailler avec ceci… Ils sont revenus. On a ouvert un «Trust Fund», un compte commun, c’est-à-dire un pannier où ils vont jetter de l’argent. Jusqu’aujourd’hui, le ministre du plan ici me disait: «Président, ici il n’y a que 13 millions.
13 millions et encore que nous n’avons pas le droit de toucher à ces 13 millions, parce que pour toucher, il faut que nous puissions justifier d’abord notre situation des violations des droits de l’homme; et il faut qu’il y ait [la signature] de ce pays Scandinave là, la Suède qui préside l’Union Européenne, et les autres, et les autres…, et nous mêmes, nous sommes nul part! Et ils veulent dire dans quel secteur cet argent doit être utilisé.

Moi j’ai dit alors dans ce cas ils peuvent oublier. S’ils veulent nous contrôler de cette façon là, on a pas besoin de cet argent. 13 millions c’est quoi? D’abord, ils me disaient que c’était 84 millions. Moi j’ai dit à tous les ambassadeurs de l’Union Européenne: «84 millions pour le Congo, c’est quoi?! Nous avons beaucoup de moyens de faire sans cela! Et nous avons beaucoup de moyens de le faire sans vous! Sans cet argent là! Et nous ne voulons pas des conditions!» En tous cas, je leur ai dit: «Allez avec votre argent! Nous continuons et nous avons plus que 100 millions, plus que le pannier des autres. Encore nous n’aurons pas le droit de décider sur l’utilisation de cet argent!»

 

LES MEDIAS OCCIDENTAUX, CAISSES DE RESONNANCE DES PAYS AGRESSEURS ET DES SUPERPUISSANCES
Vous voyez que ce sont des blah, blah…! Ils se sont trop familiarisés avec l’Afrique, ils jouent avec nous comme des gamins. Mais cette fois-ci, quand ils ont vu que le Congo est devenu majeure, reaction? – la haine.
La haine! Nous n’avons rien contre les Américains, les Européens, les ceci, les cela. Mais vous mêmes, vous écoutez RFI et les autres. Quelle campagne?! Quelle bassesse?! Ils ne font qu’accuser le Congo tout le temps: «Tout ne va pas, il n’y a pas ceci ou cela!».

Mais ça va quand même bien sinon le peuple ne se serait pas leagué autour du gouvernement. Cette fois-ci, le peuple a compri que la politique [que nous faisons], c’est la siènne. Nous, nous ne sommes que des executants fidèles. C’est tout! C’est pourquoi tout le monde au Congo tend à se mettre ensemble avec la direction du pays pour que nous puissions arriver à notre objectif. Cette fois-ci, parce que la guerre est venue s’intercaller sur notre marche avant, nous avons une priorité d’écraser les envahisseurs. Et je vous avoue qu’ils seront écrasés (applaudissements). Chaque jour qui passe, ils deviennent de plus en plus faibles.

Bien sure, les radios étrangères qui leur sont favorables, parce que c’est par l’intermédiaire de ces pétits pays là, les deux, le Rwanda, l’Ouganda, qu’on voulait piller le grand Congo! Et, lorsque nous pensons, maintenant, est ce que nous avons déjà accompli ce que nous avons promi à nos compatriotes? – c’est parce qu’ils nous ont pri au depourvu, ils nous
ont pris par surprise. Nous nous croyions qu’ils étaient des pays amis, mais ils avaient dépuis plusieurs mois amassé des armes, fait l’espionnage, ils ont préparé la guerre pendant sept mois. Maintenant c’est connu, c’est publié dans tous les journaux occidentaux: le complot contre Kabila, les Rwandais du Congo, sept mois de préparation de guerre et la main des États-Unis derrière, et des autres, comme toujours, comme toujours! Ils n’ont jamais voulu le bonheur et l’indépendance de notre peuple!

 

L’ALTERCATION AVEC LA SECRETAIRE D’ETAT AMERICAINE MADELEINE ALBRIGHT

Mais moi je me suis toujours vu avec leur Dame là, Madeleine Albright. Je lui ai dit: «Madame, vous vous rendez compte! Quand on a déclenché le fameux coup d’état là , le lendemain, c’est elle qui sonne pour dire que Monsieur Kabila, nous ne sommes pas d’accord avec l’extermination des Tutsi. Le lendemain du coup d’état!»

Moi j’ai dit: «Ou est ce que vous les aviez vus exterminés? Vous êtes mal venue! Ces agresseurs viennent nous agresser et vous, vous dites que nous
sommes entrain de les exterminer?! Vous voulez donc qu’on croise les bras pour qu’ils viennent faire ce qu’ils veulent. C’est vous qui les aviez envoyés en mission ou c’est quoi?! Et j’ai coupé le téléphone! (éclats de rires). J’ai cru qu’il ne fallait pas continuer à m’expliquer… et elle va crier partout: oh, il a coupé le téléphone, il était nerveux, ceci, cela…»

Comment voulez-vous que les gens viennent nous tuer, nous on se défend, vous me dites que je suis génocidaire! C’est quoi?! Qu’est ce que ça signifie? Alors mieux vaut ne pas parler!!!

Aujourd’hui, le Congo ne peut jamais baisser les bras et ne pas se défendre. Nous avons expliqué profondement ce que je viens d’expliquer ici
solennellement à beaucoup de pays Africains qui ont compri, parce que beaucoup d’autres étaient trompés par la diplomatie beaucoup plus active de Museveni, fondée sur le mensonge, sur la distortion de l’histoire: comment le Kivu appartenait à tel [Royaume Tutsi] à ceci, à cela… des choses qu’il
ne faut même pas écouter.

Le Congo est donc en guerre, et nous sommes entrain de nous mobiliser totalement. Et vous qui êtes ici, la preuve est qu’il y a la fête ici, et vous venez écoutez les nouvelles du pays, moi je veux vous dire que les nouvelles sont très optimistes, elle sont présentes. Bien que les ennemis soient encore à Kisangani, mais encerclés et entrain de se battre partout, partout, les peuple est entrain de prendre conscience [les Boyomais ne cessent de le dire: les Tutsi ne passeront pas! Kagame ne passera pas!]. Il y a des gens qui prennent des flêches, des lances, et qui avancent. Le peuple se mobilise. Naturellement, lorsqu’ils sont venus, ils ont pillé l’ouest, Matadi, vous avez entendu, ils ont dérangé les installations
d’Inga, ce sont des jaloux. Ils ont incendié les installations de Socir… tout réprend maintenant. On réprend. Et nous avons plusieurs prisoniers de guerre de ces gens. Quand ils prétendent qu’il n’y a rien de Rwandais, mais je vous avoue que ces gens sont des sadiques, parcequ’on a tout, les prisoniers sont là, les preuves sont nombreuses…

 

LE CONGO N’EST PAS CONTRE LES ETATS-UNIS, IL N’EST PAS A VENDRE NON PLUS

Le malheur est qu’un grand pays comme les États-Unis n’a pas pu condamner ouvertment l’agression de ces gens là contre le Congo, la violation de nos frontières, de la souverainété de notre pays. Alors, nous ne sommes pas d’accord avec eux, Ce n’est pas le gouvernement Congolais qui est contre les États-Unis, c’est ce pays, les États-Unis qui sont contre le peuple Congolais, parcequ’ils prétendent être le pays le plus grand et le plus fort du monde. Et ils s’appellent quoi, leader du monde. Alors s’ils sont
leader du monde, il faut partager la justice, non!
Mais lorsque le Congo est agressé, ils viennent et ils vous disent que vous, vous êtes mauvais, vous comprenez?! Mais nous sommes agressé chef! (éclat de rires). Un tel chef, on ne peut pas l’accepter! Nous sommes agressés, mais ils nous disent, non, non, non la démocratie, vous ne voulez pas la démocratie. Mais nous parlons de l’agression. Et les agresseurs
sont-ils démocrates parce que vous les soutenez?! Oh non, nous leur disons, vous savez… et ils sautent sur un autre sujet.

Donc nous ne sommes pas contre les occidentaux. Mais nous ne sommes pas d’accord avec eux lorsqu’ils ne veulent pas que les intérêts de notre peuple soient défendus. Ça sera ainsi jour pour jour jusqu’à ce qu’ils changent. Nous, nous n’avons rien à changer (applaudissements). Changer pour mettre quoi! Ils ont tout, nous n’avons rien, alors que nous sommes plus riches que la Belgique, que la France… Comment se fait-il que nous soyons à la queue de l’histoire et nul part (applaudissements). Mais ce n’est pas possible. Et ils nous trouvent foux parce qu’on peut pas se déveloper s’ils ne nous donnent pas de l’argent. Je vous avoue que c’est faux! Nous avons tout, nous leurs vendons et ils viennent en masses,
ils veulent investir. Ils disaient qu’il n’y aura pas un seul investisseur qui sera là! Mais nous en avons beaucoup! Ils viennent. Ils ont inauculé l’appétit de guerre dans les veines des autres pour nous empêcher de continuer avec notre programme. Et maintenant ils se rendent compte qu’ils ont échoué. Et maintenant, ils vont repartir sur les accusations de la
démocratie. Oh, nous ne sommes pas démocrates.

 

SUR LE PROCESSUS DE DEMOCRATISATION

Mais, écoutez, mes frères et soeurs, vous connaissez l’histoire de notre pays?! Nous avons pri le pays en main et nous avons dit que nous ne ferons que 24 mois, c’est-à-dire deux ans, et puis la démocratisation va suivre. Et tous les autres qui ont le pouvoir, ont fait 5 ans, 10 ans [Museveni a fait 10 ans d’abord sans organiser les élections]. On ne leur demande pas
des comptes de démocratie. Chez nous quand j’avais juste pri le pouvoir, oh élections! Ils me disent, oh élections, démocratisez maintenant. Mais il y a un mois, deux mois, les gens ne sont pas bien assis, le pays est completement détruit, mais il faut remettre des strictures en place!

Ils me disent après deux mois, oh, associez les autres. Prenez au moins quatres partis. Mais vous choisissez sur quelle base de critères. Et quels autres? Ils étaient ici, ils ont fait la fête, toutes les fêtes des conférences nationales souveraines [suivi d’une transition de 7 ans qui a connu 10 gouvernements d’union nationales sans une démocratisation quelconque de notre pays. Le dictateur était toujours là], des histoires comme ça, mais c’était leur fête! Tant que je n’étais pas avec eux, je ne peux pas les inviter. Il faut que je considère d’abord notre propre situation et puis, nous verrons après. Deux ans, ce n’est pas une longue période. Ils peuvent patienter! Mais ils ont fait beaucoup, beaucoup de bruits autour d’une certaine dictature qui se construisait au pays. La preuve est que le peuple a vu qu’il n’y a pas de dictature, ce sont les soldats du peuple qui se battent pour qu’il n’y ait plus de dictature occidentale. C’est ce que le peuple a decouvert, parce que tout ce que nous faisions était dans le but d’amener le peuple sur le chemin des élections. Mais il faut un temps.

N’importe qui aurait pri le fameux Zaire là, la tête du fameux Zaire là aurait besoin de deux ans avant d’organiser les élections. Eux-mêmes, les occidentaux le disaient d’ailleurs: «Oh celui qui va prendre la tête du Zaire, on ne sait pas comment il va s’en sortir.» Et ils voulaient bien se laver les mains, parcequ’ils voulaient bien être de la partie, c’est-à-dire, faire la fête avec ceux qui vont prendre le pouvoir, parce que sans eux, le Congo ne peut pas se reconstruire. Ils se voyaient déjà se partageant es cadeaux [se dit de Bechtel], qui va prendre le Kivu pour l’or, etc., ils voulaient beaucoup plus promouvoir leurs propres plans, mais sans le plan du peuple Congolais. Ils étaient tous occupés à dire:
«Nos intérêts, nos intérêts, nos intérêts!»
Et moi je vous avoue que tous ces messieurs me connaissent bien. Moi je leur ai dit: «Comme moi je n’ai pas de chef, je n’ai que mon peuple, je ne
donnerai à personne les intérêts de mon peuple!» (applaudissements). On nous a laissé entendre, les intérêts de ceci, les intérêts de cela… [les intérèts des États-unis, de la France, de la Belgique, du Canada, de la Grande Bretagne…]. Moi je leur ai dit: «Commencer par demander: quels sont les intérêts du peuple Congolais? Ou sont-ils?». S’ils disent: «Oh, écoutez ceci…», moi je dis: «Dites-moi, est ce qu’il y a les intérêts du peuple Congolais aux États-Unis qu’il faut défendre là-bas? (rires et applaudisements). S’il n’y en a pas Congolais, nous devons faire de même, nous défendons nos intérêts d’abord, et uniquement nos intérêts! Les autres ont des associations des échanges, de commerce, c’est fini!
Mais comme ils n’ont jamais vu un tel régime, ils viennent avec des démocraties, démocraties, démocraties. Et nous sommes préparés à aller vers les élections. J’ai appri avant-hier lorsqu’on m’a donné les minutes de sécurité de ses amis là. Ils disent maintenant: «Oh voilà, Kabila est trop fort – je ne sais pas comment je suis trop fort – que le peuple est derrière lui [attention il faut le suivre]. Maintenant il va dire qu’il aille aux élections (éclats de rires).» Mais nous ne disions pas que nous n’allions pas aux élections. C’était prévu. Nous avons un calendrier, nous devons l’appliquer. Maintenant, ils trouvent que c’est trop tôt (éclats de rires), ils trouvent que c’est trop tôt, déjà ils commencent des critiques et ils disent, au lieu des élections, il faut la «Table Ronde.»

 

LAURENT DESIRE KABILA A DIT «NON» A LA TABLE RONDE DES COMBINES POLITICIENNES, PAREILLE A CELLE DE SUN CITY

La «Table Ronde», c’est-à-dire, il faut des combines politiciènnes où le peuple ne verra pas claire, il n’y aura pas de démocratie, ils veulent seulement le groupe de Kabila, les autres avec lesquels il devait se mettre ensemble, parcequ’ils écrivent même des lettres pour dire: appelez l’UDPS, appellez Boboliko, Le Palu, les ceci, les cela… et nous allons en conciliabules, dans des pétites réunions là pour se partager le gateau, les portefeuilles de l’État, pour dire, oh c’est comme ça, vous prenez un tel
>portefeuille, moi je prend ce portefeuille, ainsi de suite. Et le peuple?! RIEN! C’est ça qu’ils appellent «Table Ronde». Et nous, nous repondons: «Table Ronde?! Mais il faut que le peuple décide. Nous irons vers les élections, chaque parti doit avoir son programme, et le peuple va trancher.»
Maintenant, ils ont peur d’aller vers les élections. Ils disent «Table Ronde», il veulent deux ans encore du gouvernement, ils veulent être autour de moi, c’est ce qu’ils vous disent, c’est ce qu’ils vous proposent (NON, NON, NON, PAS AVANT LES ELECTIONS, repond vivement l’assemblée).

Vous avez raison! Mais ces messieurs sont très actifs à écrire des lettres à tout le monde, y compri les alliés, pour dire: «Voilà, demandez au Président Kabila qu’il vous écoute pour qu’il y ait une «Table Ronde». Tout le monde écrit des lettres à commencer par Tsisekedi qui ne se fatigue pas! (rires et appluadissement). C’est vous qui allez décider. Mais notre position est que les combines politiciènnes ne font pas du bien pour le peuple [comme l’après Sun City le démontre d’ailleurs! L’histoire donne enfin raison à Laurent Désiré Kabila!]. C’est justement écarter le peuple du pouvoir et un groupe de politiciens que l’extérieur va continuer à manipuler qui va être aux affaires. Et le peuple n’aura rien. Alors, maintenant nous disons: «NON, NON, NON! Nous devons rester attachés à notre peuple. Nous ne devons pas trahir notre peuple. »
S’ils ont peur des élections, c’est leur affaire, ce sont eux qui demandaient les élections. Pas de combines, allons nous présenter devant vous. C’est à vous de dire si vous voulez les divisions, si vous voulez qu’on soit les esclaves des autres, ou si vous choisir votre bonheur! C’est ça le problème capital qui se trouve là-bas. On doit trancher entre les combines politiciènnes que nous, nous rejettons completement, parce que cela va nous amener dans des ambassades: les États-Unis disent ceci à ce groupe! La France a ses profs! Ça c’est pro-belge! Ça c’est pro-quoi! Et cette fois-ci parce qu’ils ont cherché les «pros, pros, pros», et ils n’en ont pas trouvés dans mon gouvernement, ils se trouvent surpris: «Ah, cet homme est seul comme ça!»

Seul?! Mais je suis avec le peuple! C’est ça! Et ils ont peur maintenant! Ils n’aiment pas des dirigeants qui ont vraiment l’appui du peuple parce que ça, ils ne contrôlent pas! Et pourquoi ils veulent nous contrôler quand nous on ne peut pas les contrôler. Il faut toujours se poser des questions.

Nous pensons que nous sommes dans la bonne voie, que s’il s’agit maintenant d’aller aux élections, nous nous y employons, pour que tout le monde, tout le monde, y compri les Tsisekedi et les autres, aillent voter là-bas. Et qu’ils soient peut-être élus. Si nous partons aux élections, nous on joue le jeu démocratique. L’armée c’est l’armée du pays, et on leur laisse le tout. Nous rentrons dans nos villages et nous continuons à vivre comme les autres. Mais, on ne peut pas accepter de ne pas aller demander le vote du peuple, qu’on accepte que les étrangers nous disent: «Non, faites la «Table Ronde» entre vous…» Mais ces étrangers, vous n’êtes pas fatigués de ces gens là?!

 

LE TESTAMENT DE MZEE LAURENT DESIRE KABILA

«Toujours, toujours, quand les choses veulent bien aller, il y a des étrangers qui viennent. Mais, maintenant avec le Congo actuel, je crois qu’ils n’ont pas grand espoir, ils ne parlent que d’ASSASSINAT, ASSASSINAT, ASSASSINEZ! Mais moi je suis prêt à tout!
Eh! J’ai choisi mon camp, c’est le camp populaire. Je ne trahirai pas mon peuple. L’assassinat ou quoi ça ne va rien changer. Et maintenant encore que le peuple a pri conscience, beaucoup de centaines, de milliers de jeunes hommes à Kinshasa et dans toutes les autres provinces, prennent conscience. Alors je pense que notre mission, bien que non encore accomplie, mais elle est entrain de s’accomplir: la prise de conscience de ce peuple qu’il est un et indivisible. Qu’on ne le divise pas avec des partis politiques qui n’ont aucun programme.»

SUR LES ELECTIONS VRAIMENT NATIONALES LIBRES ET TRANSPARENTES

Ces partis étaient toujours là, qu’est ce qu’ils ont changé? Et maintenant, ils ont peur d’aller au vote. Et qu’est ce qui se passe finalement parce qu’ils ont voulu la démocratie? Mais nous préparons. J’espère qu’il y aura à la date prévue, les élections chez nous. Et nous devons le faire. Et vous ici, vous aller élire aussi, vous devez élire les dirigeants de votre choix. (Oui, oui, applaudissemnts). Vous devez le faire. On va commencer par les présidentiels, je crois, d’après ce que les amis qui parlaient là-bas.

Et nous devons tout faire pour que la direction de notre pays soit
patriotique. Pas des élections avec l’argent venu de l’extéreur, de l’étranger. Nous ne voulons pas ça. Et il faut que les élections soient
réellement nationales.Chacun de vous décide avec son âme et conscience de son choix. Pas de manipulation, des gens qui veulent rester au pouvoir pour s’habituer à s’nerichir. Ce n’est pas bien. Nous ne sommes pas venus pour nous éterniser au pouvoir. Nous avons un projet que nous avons soumi au peuple, c’est au peuple de décider de ce projet là. Nous voulons que la pays marche. Et c’est dans le cadre d’un projet là qu’on est entrain de dire au peuple: «Voilà ce que nous voulons que le pays fasse, comment va-t-il y parvenir, devenir? Avec leurs propres mains, avec leur argent, sans compter sur l’argent des autres; parce que les autres sont venus chercher l’argent chez nous, et puis donc il y en a toutjours chez nous. Ce n’est pas encore épuisé.
Et maintenant avec cet argent là, nous devons construire notre bonheur.
«ERREURS OUI, TRAHISON JAMAIS!»

Nous sommes engagés sur cette voie là. Je vous invite d’être avec nous. Avec le Gouvernement du Salut Publique, parce que c’est un gouvernement populaire, un gouvernement du peuple qui n’est pas capable de trahir les intérêts nationaux. Ce n’est pas possible. Nous pouvons commettre beaucoup d’erreurs, mais pas de trahison. Et puis chez nous il n’y aura pas de
dictature. Personne n’a besoin de dictature! On en a vu avec notre frère Mobutu! Les gens ont sué les années durant jusqu’à créer cette misère qui n’existe que dans notre pays, où il y a encore des gens, pieds nus et tout nus. Mais il y a beaucoup de contrées où les gens sont tout nus, et les gens s’étonnent: «Mais comment?! Les routes ont disparues, il n’y a rien! Un grand pays où on trouve vraiment la vegetation la plus luxuriante, mais les gens ne cultivent pas, parce qu’ils sont condamnés avec la pétite houe, alors que nous sommes très riches. On peut mettre partout des tracteurs, des irrigations partout, des choses comme ça. C’est ça notre projet. Moderniser, et non être des chefs, des gens qui veulent s’enrichir, etc.,
S’enrichir pour faire quoi?! Il faut avoir honte d’être riche parmi les gens appauvris comme chez nous (applaudissements).

 

REMERCIEMENTS ET APPEL A L’UNITE

Merci beaucoup. J’ai peut être abusé de votre temps (non, non répond l’audience), mais vous m’avez posé une question et je devais répondre. J’ai été un tout pétit peu long, mais sans beaucoup de détails. Nous aurons l’occasion d’en faire. Nous avons un problème. Nous devons tous être ensemble. Ne nous divisons pas à cause des partis politiques qui n’ont pas servi [positivement] le pays. L’élan actuel où il y a un consensus national, c’est la force qui imprime d’abord la marche vers le dévelopement avant et qui fait peur à ces détracteurs là du Congo de toutjours. Nous
sommes entrain de vaincre. Mais si vous rélachez, vous acceptez d’être divisés encore, avec des sentiments, oh moi je suis de telle province… Personne n’a choisi ni sa tribu, ni sa province. Nous sommes Congolais un
et indivisible. Et nous devons construire notre pays.

C’est pour cela que je vous demande de dire à tous les autres qui ne sont pas ici maintenant que vous tous devez vraiment penser à votre pays. J’en ai la conviction, j’ai vi l’enveloppe. C’est déjà une preuve de votre bonne volonté et une preuve de solidarité avec ceux qui sont dans le pays. Et nous là, nous allons dire nous avons nos enfants là-bas au Gabon.
Ils sont là. Ils sont de coeur avec nous. Et si vous faites cela, et vous le faites déjà, sachez que le Congo est une très grande nation que personne ne va battre.

Je suis ici avec les Chefs de l’État de l’Afrique Centrale afin de leur expliquer la situation chez nous qu’ils connaissent déjà. Et on verra ce que l’on pourra faire ensemble pour aider le peuple Congolais. C’est pourquoi nous sommes ici, parce que disent-ils «la stabilité au Congo, c’est la stabilité de toute la région de l’Afrique Centrale». Ils sont concernés, nous sommes concernés, nous sommes autant concernés qu’eux. Alors c’est pourquoi nous sommes ici. Nous ne sommes pas venus mendier! NON! Nous sommes venus expliquer à nos frères qui nous ont demandé de les
expliquer la position du gouvernement Congolais, du peuple Congolais face à l’agression. C’est ce que nous allons faire. C’est mieux de les informer, et ils vont se prononcer. Nous avons déjà parlé l’autre fois quand


j’étais venu, avec le Président Bongo, qui a condamné l’agression, ouvertement. Et il l’a dit aux médias. Et ils sont nombreux à condamner l’agression.
Comme nous nous retrouvons, on fera le point de la situation militaire qui prévaut dans le pays et les problèmes connectés à cela. Donc voilà pourquoi nous sommes là. Je dirai à la population de Kinshasa la ferveur avec laquelle vous nous acceuillez ici, et votre soutien total à leurs efforts. Et je vous remercie beaucoup! (applaudissements suivis d’une intervention de Tabu Ley Rocherau).

 

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16/01/2012
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