Sante:Quelques conseils pour le Diabète et quelques facteurs de risques á éviter
Diabète : mangez équilibré et bougez
Mal bouffe, prise de poids, sédentarité. Le diabète est une maladie de plus en plus fréquente, une maladie insidieuse qui s'installe sans crier gare et passe longtemps inaperçue. Pourtant ses conséquences peuvent être dramatiques. Si les traitements sont bien sûr indispensables pour prévenir les complications les plus graves, une bonne hygiène de vie permet de limiter les risques.Le diabète, vous connaissez ! Mais peut être croyez-vous encore que cette maladie est réservée à quelques personnes. Détrompez-vous, plus de 2 millions de Français sont concernés, comme 150 millions de personnes à travers le monde. Et ces chiffres affolants ne cessent d'augmenter, à tel point qu'on parle aujourd'hui de véritable épidémie.
Il faut savoir que cette maladie se caractérise par un excès de glucose dans le sang, l'organisme ne sécrétant pas assez d'insuline pour assimiler le sucre présent dans les aliments. Si le diabète de type 1 nécessite un traitement quotidien par de l'insuline, le diabète de type 2, qui concerne neuf patients sur dix, peut être traité par des médicaments, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Le traitement du diabète de type 2 commencera par un antidiabétique oral seul. Des injections d'insuline viendront le compléter ou le remplacer si le contrôle de la glycémie n'est pas satisfaisant. La diététique, partie intégrante du traitementLa progression du diabète est très largement liée à l'évolution de nos modes de vie, aussi la modification de nos comportements fait partie intégrante du traitement de cette maladie et ce quel que soit le traitement médicamenteux. L'idée n'est pas toujours facile à admettre car aux premiers stades de la maladie le patient ne ressent aucun symptôme et mesure mal l'intérêt d'un bouleversement dans ses habitudes. D'autant plus que les résultats ne pourront être immédiatement perceptibles.
Et pourtant, il en va de l'évolution vers des formes plus graves. Mais qui dit modification des comportements ne signifie pas régime draconien ! Une alimentation équilibrée et diversifiée est la clé d'une bonne prise en charge du diabète et permettra de retarder les complications. Si les diabétiques ne parviennent pas utiliser à bon escient le sucre pour faire fonctionner leur organisme, c'est pourtant essentiellement aux graisses qu'il va falloir s'attaquer dans le régime alimentaire. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les aliments gras sont aussi nocifs pour les malades que les aliments qui élèvent le sucre dans le sang, car ils favorisent les risques cardiovasculaires. Et il faut savoir que ces risques sont majeurs chez les personnes diabétiques. En effet la probabilité de développer un infarctus du myocarde est multipliée par deux à quatre chez un diabétique et ces infarctus sont deux fois plus souvent mortels. De même les diabétiques sont deux fois plus enclins que les personnes non diabétiques à développer une artérite des membres inférieurs. Enfin, ces patients sont plus souvent victimes d'accidents vasculaires cérébraux et ces problèmes sont, en général là aussi, plus graves que chez les non diabétiques. D'où l'intérêt d'une vie saine associant mesures diététiques et activités physiques.
Quelques règles de bonnes conduites
Manger équilibré et pratiquer régulièrement une activité physique sont des attitudes que devraient adopter tout un chacun, et pas seulement les personnes diabétiques.
Mais pour les malades plus encore que pour les autres, quelques règles s'imposent :
- Ne sautez pas de repas et évitez le grignotage ;
- Pour cuisiner, favorisez autant que possible les modes de cuisson sans graisse et remplacer les graisses animales en particulier le beurre par des matières grasses d'origine végétale. Goûtez à la cuisine vapeur !
- Limitez votre consommation de viandes grasses, de charcuterie, préférez les viandes maigres (lapin, poulet, canard) et mettez du poisson au menu ;
- N'associez pas plusieurs aliments gras dans un même repas ;
- Répartissez la consommation de glucides entre les différents repas ;
- Consommez des fruits et des légumes riches en fibres, cinq par jour ! Sans oublier les légumes secs et les céréales complètes ;
- Interdisez-vous les boissons sucrées ;
- Si vous êtes en surpoids, essayez de perdre quelques kilos, cela favorisera l'action de l'insuline ;
- Arrêtez de fumer ;
- Et enfin bougez ! Faites du sport. Les sports d'endurance tels que la marche, la course à pieds ou le vélo sont recommandés d'autant plus s'ils sont pratiqués régulièrement. Si vous avez des doutes sur l'activité physique que vous souhaitez pratiquer, parlez-en à votre médecin.
Ces différentes mesures ne doivent pas vous faire oublier qu'il est indispensable de suivre scrupuleusement votre traitement et de consulter régulièrement votre médecin. Ne cachez pas votre maladie, au contraire prévenez votre entourage, vos collègues du bureau et expliquez-leur la conduite à tenir en cas de malaise.
Les facteurs de risques du diabète:Peut-on être diabétique sans le savoir ?
Silencieux et discret, le diabète est une maladie qui peut longtemps passer inaperçue. Ainsi, cinq ou dix ans peuvent s'écouler entre son apparition et son diagnostic, qui peut être fait à l'occasion d'une complication. Pouvez-vous être diabétique sans le savoir ? Comment améliorer le dépistage ?
Lors de la digestion, nos aliments sont transformés en sucre, carburant indispensable aux cellules de l'organisme. Hormone produite par le pancréas, l'insuline régule la quantité de sucre stockée ou "brûlée" dans les cellules. Le diabète est ainsi lié à une insuffisance de sécrétion ou d'action de l'insuline.
Priorité au dépistage
Se caractérisant par un excès permanent de sucre dans le sang, le diabète résulte de facteurs génétiques et environnementaux. Mais peut-on être diabétique sans le savoir ? Oui, car longtemps le diabète est indolore et insidieux. Il est en général diagnostiqué seulement cinq à dix ans après son démarrage. Selon les spécialistes, entre 300 000 et 800 000 personnes souffriraient de diabète sans le savoir en France. Dans cette population, on note plus facilement une surcharge pondérale dans plus de la moitié des cas, une sensibilité génétique (l'existence d'un père ou d'une mère diabétique multiplierait le risque de maladie par deux), une sédentarité, une hypertension et un stress. Certains experts américains de l'American Diabetes Association recommandent ainsi un dépistage chez ces sujets à risque :
- Individus de plus de 45 ans ;
- Plus tôt chez des patients qui :
- sont obèses ;
- Ont un parent diabétique de premier degré ;
- Sont membres d'une origine ethnique particulièrement à risque (afro-américains, hispaniques, indiens, asiatiques…) ;
- Ont donné naissance à un bébé de plus de 4 kg ou qui a été diagnostiqué avec du diabète gestationnel ;
- Sont hypertendus ;
- Ont un taux de cholestérol de plus de 35 mg/dl ou de triglycérides de plus de 250 mg/dl ;
- présentent une intolérance au glucose ou une glycémie à jeun anormale.
Quelques signes peuvent alerter le médecin :
- fatigue constante,
- bouche sèche,
- infections récidivantes et durables,
- soif et envie d'uriner importantes…
Diabète : Un enfant qui boit et urine beaucoup doit consulter
En progression chez l'enfant, le diabète de type 1, anciennement appelé insulino-dépendant, est encore souvent diagnostiqué trop tardivement, lorsque le jeune patient souffre d'une acidocétose dont les conséquences peuvent être fatales. Pour sensibiliser les parents à l'urgence de la prise en charge, la campagne Diabète Enfant et Adolescent est lancée le 14 novembre 2010, lors de la Journée mondiale du diabète.Votre enfant se met à boire énormément, sans que sa soif ne semble étanchée ? Il se rend souvent aux toilettes et se remet à faire "pipi au lit" ? Peut-être souffre-t-il d'un diabète de type 1, comme 15 000 autres enfants de moins de 15 ans. Pour lever le doute, consultez rapidement un médecin qui procédera à un dépistage de sucre dans ses urines. Avec ce test simple, vous éviterez à votre enfant des complications potentiellement graves.
- Observatoire National du Diabète. Réseau pédiatrique AJD.
15 000 jeunes diabétiques en France
Le diabète de l'enfant et de l'adolescent est une maladie auto-immune au cours de laquelle les cellules β du pancréas ne fabriquent plus d'insuline. Cette carence en insuline provoque l'accumulation de sucre dans le sang. Au-delà d'un certain seuil et en l'absence de traitement, l'hyperglycémie va provoquer la production de corps cétoniques par le foie : c'est ce qu'on appelle la cétose. Elle se manifeste par l'apparition de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales. L'acidocétose correspond à l'acidification du sang due à l'accumulation excessive de ces corps cétoniques. Cet état provoque une fatigue intense, des troubles respiratoires et des troubles de la conscience. Il menace surtout le pronostic vital de l'enfant.A ce jour, on estime que 15 000 jeunes Français de moins de 15 ans souffrent d'un diabète, pour la grande majorité de type 1 (95 %). Chaque année, on dépiste 1 700 nouveaux cas, mais le plus inquiétant aux yeux des spécialistes, c'est que cette incidence s'accroît particulièrement vite chez les tout-petits, chez lesquels elle est deux fois plus élevée que la moyenne (+ 7,59 % par an, contre 3,34 %). Au total, les moins de 4 ans représentent 1/4 des cas de diabète de l'enfant et de l'adolescent, les 5-9 ans 33 % et les 10-14 ans 37 %.Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette augmentation du nombre de cas, dont la plus solide est l'hypothèse infectieuse, explique le Dr Myriam Rosilio, directrice médicale de Lilly Diabète France. "L'agression par un pathogène induirait une sur-réaction des mécanismes de défense et le développement des auto-anticorps. Dans les pays du Nord, où la prévalence du diabète de type 1 est élevée, les chercheurs ont établi un lien entre la fréquence des infections par entérovirus et le diabète".40 % des enfants arrivent à l'hôpital en acidocétose
Si l'on ne peut pas encore prévenir le diabète de type 1, on peut toutefois prévenir les complications de l'hyperglycémie par une vigilance accrue à l'égard de ses premières manifestations. Selon l'Observatoire National du Diabète, dont les résultats reposent sur les données de 139 services de pédiatrie, les deux signes révélateurs d'un diabète sont la polyurie (l'envie fréquente d'uriner) et la polydipsie (une soif intense) dans 98 % des cas. L'énurésie ("pipi au lit") ne survient que dans 40 % des cas et n'est pas caractéristique chez le petit enfant, tandis que la fatigue et la perte de poids surviennent plus tard, indique Carine Choleau, chargée de missions scientifiques à l'Aide aux Jeunes diabétiques (AJD).Or, dans 40 % des cas, l'enfant est conduit aux urgences alors qu'il présente déjà une acidocétose. Cette complication grave du diabète, qui peut évoluer vers un coma voire un décès, est d'autant plus rapide que l'enfant est jeune, survenant parfois en quelques heures. "L'acidocétose est plus importante chez les enfants âgés de 0 à 4 ans, qui passent plus rapidement du stade d'hyperglycémie à celui d'acidocétose. En revanche, les cas sévères sont plus fréquents chez les 10-14 ans, chez lesquels les symptômes alarment peu les parents", précise Corine Choleau.Campagne Diabète Enfant Adolescent 2010-2011
Forte de ce constat, l'Aide aux Jeunes Diabétiques (AJD) a donc décidé de lancer une campagne nationale d'information 2010-2011 "pour prévenir l'acidocétose lors du diagnostic de diabète chez l'enfant et l'adolescent". Car plus le diagnostic de diabète est posé tôt, plus il est facile d'initier une prise en charge et un traitement par insuline dans de bonnes conditions, en dehors d'un contexte d'urgence vitale, extrêmement stressant pour les parents.Intitulée "Campagne Diabète Enfant et Adolescent", elle est soutenue par les ministères de la Santé et de l'Éducation nationale, ainsi que par la Fédération de la Mutualité Française, les Ordres des médecins, pharmaciens et infirmiers. Elle s'adresse à la fois aux parents, qui n'ont pas suffisamment conscience de l'urgence de la prise en charge, mais aussi aux médecins, pédiatres et professionnels de santé de l'éducation nationale, pour qu'ils réagissent rapidement en pratiquant une mesure de la glycosurie et de la glycémie, et en dirigeant immédiatement les familles vers les centres hospitaliers.- Amélie Pelletier
- Observatoire National du Diabète. Réseau pédiatrique AJD.
- Aude Maréchaud
- @Doctissimo
- AMMAFRICA WORLD
A découvrir aussi
- COMMENT SURVIVRE A UNE CRISE CARDIAQUE,CONSEIL PRATIQUE
- LE SEXE PERMET DE PARAITRE PLUS JEUNE DE 12 ANS?!
- ALKOHOL:Warum Kann er Sûchtig machen?.Pourquoi l'Alcool crée une dépendance?
Retour aux articles de la catégorie SANTE POUR TOUS -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1520 autres membres