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Trafics des filles Congolaises vendues comme esclaves au Liban!

Plus de 400 filles congolaises vendues en esclavage au Liban, parfois avec la complicité des services de l'Etat

 

«Ça se fait parfois même avec la complicité de certains agents de l’Etat. Une fois, nous avons réussi à faire revenir une jeune fille en provenance du Liban, puis on a introduit une plainte officielle et la personne a été saisie. Après deux semaines, le citoyen [de nationalité congolaise] s’est retrouvé libre en train de se promener tout bonnement comme s’il n’avait rien à se reprocher. Quelle justice !» indique Martin Mwamba qui vient de dénoncer ce réseau.


Plus de 400 filles congolaises vendues en esclavage au Liban, parfois avec la complicité des services de l'Etat
Le Forum international des femmes de l’espace francophone (Fifef) dénonce l’existence d’un réseau de trafic de jeunes filles entre la RDC et le Liban. Selon les responsables de cette ONG, ces jeunes filles sont recrutées à Kinshasa par une agence, sous prétexte de leur offrir un travail décent au Liban. Arrivées sur place, elles sont vendues à des familles libanaises et exploitées comme esclaves. Le Fifef a affirmé dimanche 1er décembre avoir  réussi à rapatrier cinq filles. 

Un réseau de trafic d’êtres humains existerait entre la RDC et le Liban, selon les témoignages de certaines victimes. 

«Arrivés là-bas, nous avons était victimes de viols, nous avons été battues. Et on nous a dit que nous étions des esclaves, plus que des esclaves mêmes !», a déclaré une de filles que l’ONG Fifef a rapatriées à Kinshasa. 

Une autre fille d’une vingtaine d’années a fait état d’autres traitements dégradants subis au Liban: 
«Arrivées là bas, premièrement on nous a saisi nos passeports. On nous a rasés la tête. On m’a prélevé du sang et on m’a fait une injection qui m’a fait gonfler le bras pendant un mois. Je dormais sur un balcon, en plein hiver. Jusqu’à mon retour au Congo, je dormais dehors et on ne mangeait pas bien…» 

Martin Mwamba, un des responsables du Fifef, affirme qu’à la suite de toutes ces exactions, des plaintes ont été déposées auprès des instances judiciaires de la RDC, sans succès : 

«Ça se fait parfois même avec la complicité de certains agents de l’Etat. Une fois, nous avons réussi à faire revenir une jeune fille en provenance du Liban, puis on a introduit une plainte officielle et la personne a été saisie. Après deux semaines, le citoyen [de nationalité congolaise] s’est retrouvé libre en train de se promener tout bonnement comme s’il n’avait rien à se reprocher. Quelle justice !» 

Ces filles désormais traumatisées réclament que justice leur soit rendue. L’une d’elles a déclaré : 
«Je voudrais sentir qu’en RDC la justice existe. Si vous nous laissez comme ça, il y a d’autres filles qui sont restées là-bas et qui vont mourir. Certaines sont déjà malades et souffrent atrocement. Aidez-nous, certaines sont même emprisonnées.» 

Jusqu’à ce dimanche, selon cette ONG,  près de quatre cents filles congolaises vivent encore au Liban dans ces conditions. 

Aussi en RDC, des personnes qui dénoncent ce genre de trafic sont l’objet de menace de mort, déplore Martin Mwamba, demandant la protection des autorités compétentes. 

Par ailleurs, les filles rapatriées appellent les jeunes Congolaises à ne pas se laisser séduire par ce genre de réseau. 
«Je conseillerais au jeune fille, de ne pas céder si elles sont sollicitées pour un quelconque voyage, surtout au Liban. Vaut mieux accepter nos conditions de vie et rester ici», estime une de ces filles. 
 
Teletshangu.com
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03/12/2013
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