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Action Orange:Mettons fin à la violence à l'égard des femmes!

Mettons fin à la violence à l’égard des femmes

 

 

La question

Pour mieux informer l’opinion publique sur le fléau mondial que représente la violence contre les femmes et les filles, et pour agir en conséquence en vue de l’éradiquer, les Nations Unies marqueront, le 25 novembre 2014, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Les 16 jours d’activisme contre la violence sexiste qui suivront (jusqu’au 10 décembre 2014, date de la Journée internationale des droits humains) seront l’occasion de mobiliser et d’attirer l’attention sur ce thème.

Cette année, la campagne «Tous UNIS pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes » du Secrétaire général des Nations Unies vous invite à « Oranger VOTRE quartier », en arborant la couleur désignée par la campagne Tous UNIS pour symboliser un avenir meilleur, libre de toute violence. 

Orangez votre quartier

Organisez des événements pour mettre une note d’orange dans les rues, les écoles et les entreprises de votre quartier !

Des statistiques inquiétantes indiquent qu’une femme sur trois a été victime de violence physique ou sexuelle, principalement exercée par un partenaire intime : environ 120 millions de filles ont été forcées à avoir des rapports sexuels ou à se soumettre à d’autres actes sexuels à un moment donné de leur vie et 133 millions de femmes et de filles ont subi une mutilation génitale féminine.

Mettre fin à la violence à l'égard des femmes est l’une des priorités majeures d'ONU Femmes, en s’appuyant sur une multitude de programmes pour lutter contre cette pandémie à l’échelle mondiale. ONU Femmes coordonne également la campagne « Tous UNIS », elle promeut une mobilisation sociale généralisée par le biais de ses plates-formes de mobilisation sociale « Dites NON – Tous UNIS » sur Facebook et Twitter, et elle administre le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

 

La promesse de Beijing

Autonomisation des femmes; Autonomisation de l'humanite - Imaginez ! La Plateforme d'Action de Beijing a 20 ans

Lors de la quatrième conférence mondiale des femmes en 1995, les États membres des Nations Unies ont adopté la Déclaration et le Programme d'action de Beijing, une démarche novatrice qui relaie l’appel mondial pour mettre fin à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, tout en soulignant le problème dans le cadre de ses 12 domaines critiques. Les États ont reconnu que la violence fait partie des mécanismes majeurs qui privent les femmes de l’égalité et qui entraînent des coûts sociaux, médicaux et économiques élevés.

Depuis Beijing, deux tiers des pays – un chiffre record - ont adopté des lois pour mettre fin à la violence domestique. Les campagnes de plaidoyer dans le monde ont accéléré la prise de conscience et renforcé les initiatives pour stopper la violence. Pourtant, il subsiste des lacunes dans les lois, dans la mise en œuvre de dispositifs de protection juridique et dans les services essentiels. Le mouvement est engagé, mais il faut l’accélérer rapidement.

Cette année, alors que nous approchons du 20e anniversaire du Programme d’action de Beijing, nous examinons non seulement comment la violence constitue un sujet de préoccupation en soi, mais aussi comment elle se manifeste et se recoupe dans chacun des domaines critiques.

 

VOICI COMMENT:

 

Les femmes et la pauvreté

 

La pauvreté peut exacerber la violence. Des groupes spécifiques de femmes, dont les femmes et les filles qui vivent dans la pauvreté, sont confrontés à des formes multiples de discrimination et, en conséquence, à des risques de violence accrus. Des études démontrent que les filles pauvres ont 2,5 fois plus de risques d’être mariées au cours de leur enfance que celles des quintiles les plus aisés.

Les femmes et les filles qui vivent dans la pauvreté sont plus vulnérables à l’exploitation sexuelle, y compris la traite des femmes. Et les victimes de violence domestique ou conjugale disposent de moins d’alternatives pour s’affranchir des relations violentes, du fait qu’elles manquent des revenus et des ressources nécessaires.

Pour résoudre ces problèmes, ONU Femmes mène des programmes visant à favoriser l’émancipation économique des femmes et à les sortir de la pauvreté, et qui renforcent également les services sociaux en faveur des survivantes d’actes de violence et la reconnaissance de leurs droits.

 

Changement du paysage des chantiers comptant exclusivement des femmes 

 

 

Les interventions d’ONU Femmes ont soutenu plus de 100 000 femmes pauvres et marginalisées dans 29 districts en Inde. Grâce à un projet appuyé par le Fonds d’ONU Femmes pour l’égalité des sexes, plus de 30 000 femmes marginalisées qui vivent dans des zones rurales administrent aujourd’hui des chantiers et sont en mesure d’assurer le paiement de leurs salaires et de revendiquer leurs droits en vertu de programmes de retraite, de protection sociale et d’appui aux moyens d’existence, comme la loi Mahatma Gandhi National Rural Employment Act (loi de garantie de l’emploi rural). (Seulement disponible en anglais) 

Au Tadjikistan, les femmes rurales acquièrent des compétences et leur indépendance grâce aux groupes d'entraide

 

Anjira Ashurova se tient dans le jardin de sa maison. Crédit photo : Association des Femmes et de la Société
 

Un projet soutenu par ONU Femmes forme les familles de travailleurs migrants et les groupes de femmes rurales pour lancer leurs propres entreprises, en leur permettant d’accéder à des microcrédits et en promouvant leur émancipation économique. Certaines de ces femmes ont été victimes d’actes de violence. Jusqu’ici, plus de 5 000 familles au Kirghizistan et au Tadjikistan ont bénéficié de formations, de ressources et de prêts pour devenir des entrepreneurs indépendants.

Ce que dit la Déclaration de Beijing sur les femmes et la pauvreté 
Lisez notre Gros plan sur la pauvreté de Beijing+20


L'éducation et la formation des femmes

 

 

La violence à l’égard des femmes et des filles peut survenir sur le chemin de l’école ou dans des institutions d’enseignement. Selon un Rapport du Secrétaire général des Nations Unies, aux États-Unis, 83 pour cent des filles de la huitième à la onzième année des écoles publiques (âgées de 12 à 16 ans) ont subi une forme ou une autre de harcèlement sexuel.

L'éducation et les formations peuvent jouer un rôle significatif pour changer les stéréotypes néfastes et discriminatoires liés au genre qui promeuvent ou cautionnent la violence à l’égard des femmes et des filles.

Pour répondre à ces problèmes, ONU Femmes mène des programmes éducatifs visant à promouvoir l’égalité des sexes et les droits des femmes, elle revoit les politiques et les programmes scolaires officiels et forme les enseignants, les élèves et les parents. Nous avons également travaillé avec des partenaires pour développer un programme éducatif non formel visant à lutter contre la violence, et les éducateurs et les animateurs suivent actuellement des formations pour introduire le programme dans 12 pays.

En Chine, des initiatives aident les filles délaissées à se protéger

 

 

Dans le contexte de la croissance économique rapide de la Chine, beaucoup de parents migrent vers les villes  industrielles pour travailler, laissant leurs enfants derrière eux et exposant les « filles délaissées » en Chine à des risques accrus de violence sexuelle. Grâce à un programme financé par le Fonds d'affectation spéciale des Nations Unies pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, ONU Femmes a aidé à former 500 enseignants locaux, 5 000 élèves et 2 200 tuteurs sur la sensibilisation aux abus sexuels infligés aux enfants et sur leur prévention. 

Les jeunes se font les champions de l'égalité des sexes au Kirghizistan

 

Avec le soutien d’ONU Femmes, plus de 40 élèves et plusieurs enseignants venus de sept régions du Kirghizistan se sont réunis en juillet 2014 pour approfondir leurs connaissances en matière d’égalité des sexes. Le projet, parrainé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, éduque les élèves et les enseignants sur l’inégalité, la violence sexiste, la violence à l’égard des femmes et les crimes, comme le mariage par enlèvement et le mariage forcé à un âge précoce. Au total, 15 ensembles de formations destinées à 200 pairs éducateurs et à 80 enseignants venus de 30 villes et villages kirghizes ont été organisées tout au long de l’année 2014. (Seulement disponible en anglais)

 

 

Les femmes au pouvoir et dans les prises de décisions

 

 

Les femmes sont souvent confrontées à la violence ou à des menaces de violence lorsqu’elles exercent leurs droits politiques ou quand elles s’impliquent activement dans la politique. Des études indiquent que les électrices sont quatre fois plus exposées que les hommes à des tentatives d’intimidation lors d’élections dans des États fragiles et en transition. De plus, une étude menée en 2014 par le Centre de recherches sociales et ONU Femmes a révélé que plus de 60 pour cent des femmes dans certaines régions d’Asie du Sud ne s’impliquent pas dans la politique par crainte de violence, et que 45 pour cent des femmes candidates en Inde sont exposées à des actes de violence physique et à des menaces.

 

La violence et le harcèlement sexuel affectent également la capacité des femmes à participer pleinement dans d’autres sphères de pouvoir et de prises de décision, que ce soit dans les banques, les salles de conseil d’entreprise, les médias de masse, les institutions universitaires et scientifiques ou les organisations régionales et internationales.

 

Pour relever ces défis, ONU Femmes travaille avec des dirigeantes et des décideuses dans des domaines comme la politique, la police et le secteur privé, pour contribuer à la sensibilisation sur la violence sexiste et la contrer. Nous menons des études sur la violence dans la politique et nous promouvons des solutions. Par l’intermédiaire de notre Fonds pour l'égalité des sexes, nous travaillons avec des associations locales de femmes pour les aider à mieux se faire entendre sur une variété de questions. À travers des formations, nous permettons également aux candidates de s’attaquer aux problèmes des femmes, y compris la violence.

Des assemblées de femmes autochtones s'attaquent aux violences et aux violations des droits fondamentaux

 

 

Au Brésil et au Paraguay, le projet Cuña, soutenu par ONU Femmes et par deux ONG locales, donne aux femmes les moyens d’agir contre les violations des droits humains dans leurs communautés, comme le trafic des personnes et l’exploitation des terres autochtones par des sociétés agroalimentaires. Grâce aux connaissances en collecte de données qu’elles ont acquises dans le cadre d’ateliers, les femmes dans la communauté ont pu enquêter sur 140 cas de violations de droits dans les communautés sur une période de deux ans, dont beaucoup relèvent d’actes de violence domestique, d’agressions sexuelles et du trafic de personnes.

 

Au Timor-Leste, les communautés se mobilisent pour lutter contre la violence domestique

 

 

Dans le village de Maudemo au Timor-Leste qui, du fait de sa proximité avec la frontière indonésienne, est exposé à des conflits, et qui affiche des taux élevés de violence sexuelle et de genre à l’égard des femmes, ONU Femmes soutient des agents de paix et de police, hommes et femmes, pour sensibiliser la population aux droits et aux lois. À travers un réseau composé de 35 organisations, des groupes d’entraide offrent également aux victimes d’actes de violence un soutien émotionnel et juridique, ainsi que des compétences professionnelles et des connaissances de base en lecture et en écriture pour aider les femmes à se relever.

 

Les femmes et les conflits armés

 

 

La violence sexuelle à l’égard des femmes et des filles est très répandue dans les situations de conflits et elle est utilisée comme tactique de guerre. Des rapports sur l’étendue de la violence sexuelle liée aux conflits en République démocratique du Congo indiquent qu’elle touche 18 à 40 pour cent des femmes et des filles, et 4 à 24 pour cent des hommes et des garçons. La violence domestique, le trafic de personnes et le mariage d’enfants sont également exacerbés dans les situations de conflit.

Les Nations Unies ont adopté des engagements internationaux pour lutter contre la violence sexiste dans les situations de conflits, y compris la Résolution 1960 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, qui prévoit un système de redevabilité pour la violence sexuelle exercée en période de conflits, préconise une collecte coordonnée et rapide d’informations sur ces actes de violence et appelle les pays à établir des engagements spécifiques limités dans le temps. Dans le même temps, la Résolution 2122 du Conseil de sécurité expose la nécessité d’une assistance humanitaire pour assurer un accès à des services de santé sexuelle et reproductive, y compris dans les cas de grossesses consécutives à un viol.

Les programmes d’ONU Femmes sur les femmes, la paix et la sécurité soutiennent la participation des femmes dans tous les aspects de la consolidation de la paix, pour des sociétés plus inclusives et plus égalitaires, capables de mettre fin à la discrimination fondée sur le genre et de résoudre les conflits sans violence. Nous formons les soldats de la paix pour identifier, résoudre et éliminer la violence sexuelle liée aux conflits. D’autres initiatives soutiennent les institutions  de justice et de sécurité qui protègent les femmes et les filles contre la violence et la discrimination, ainsi que les services publics qui répondent pleinement aux besoins des femmes.

Préparation du terrain : utilisation d’outils audiovisuels pour former les soldats de la paix aux interventions

En collaboration avec le Département des opérations de maintien de la paix, ONU Femmes a piloté un programme de formation basé sur des cas de figure spécifiques pour les soldats de la paix des Nations Unies, qui fait appel à des outils audiovisuels pour éduquer les commandants sur la violence sexuelle dans les situations de conflits. Après la présentation de vidéos de mise en contexte, des cas de figure concrets sont soumis aux participants, avec des discussions sur les meilleurs moyens pour aborder la situation. Depuis avril 2011, plus de 500 officiers militaires ont été formés dans sept des pays des Nations Unies qui fournissent le plus de troupes, et plusieurs centaines de soldats supplémentaires ont été formés dans plus de dix autres pays, ces formations ayant été incorporées dans des programmes de cours.

Selon les mots d'Evelyn Amony : « J'ai été contrainte de devenir l'une de ses 27 épouses »

 

À 12 ans, Evelyn Amony a été enlevée par le groupe de rebelles ougandais connu sous le nom de Lord’s Resistance Army (LRA) qui, pendant trois décennies, a commis de nombreuses atrocités, y compris l’enlèvement, le viol, l’homicide, la mutilation et l’esclavage sexuel d’enfants. Aujourd’hui, Evelyn est la présidente du réseau de défense des droits des femmes, qui compte plus de 400 femmes ougandaises victimes d’enlèvements et affectées par la guerre. Grâce au soutien financier d’ONU Femmes, le réseau a encouragé le parlement ougandais à adopter, le 9 avril 2014, une résolution historique pour soutenir les femmes affectées par la guerre. (Seulement disponible en anglais)

 

Les femmes et les médias

 

Les médias peuvent jouer un rôle majeur en matière de normes et de comportements sociaux qui cautionnent la violence à l’égard des femmes, soit en les perpétuant, soit en les remettant en cause. Les nouveaux médias peuvent servir de plate-forme pour l’objectification des femmes et des filles, depuis des images quotidiennes unidimensionnelles fortement sexualisées de femmes et de filles à la violence manifeste. Des espaces virtuels sont parfois utilisés pour perpétuer les attaques directes contre les femmes et les filles, depuis le harcèlement en ligne à la publication d’images inappropriées de femmes. Selon un rapport d'experts  adressé à la Commission sur la condition de la femme, les femmes signalent de plus en plus de cas de vidéos dans lesquelles elles figurent impliquées dans des activités sexuelles, y compris des vidéos de viols publiées sur des sites Internet sans leur consentement.

ONU Femmes soutient des études sur les médias visant à surveiller la représentation des femmes dans les médias. Nous impliquons des professionnels des médias en les sensibilisant à l’égalité des sexes et à la violence contre les femmes, notamment par des ateliers spécialisés et des trousses à outils, en vue d’encourager la prise en compte des sexospécificités dans le journalisme. Nous soutenons les défenseurs des droits des femmes pour développer des compétences en communications et dans les relations avec les médias afin de leur permettre de s’impliquer efficacement avec les journalistes et de mener des campagnes efficaces de sensibilisation à la violence, voire d’exposer les agresseurs.

 

Des journalistes présentent des récits de survivantes en Géorgie

 

 

Dans le cadre d’un atelier organisé par ONU Femmes, 21 journalistes géorgiens ont bénéficié d’une formation à la prise en compte des sexospécificités dans le journalisme et à la manière de couvrir la violence à l’égard des femmes dans les médias. Selon une étude des stéréotypes liés au genre dans les médias géorgiens, la majorité des journalistes manquent de connaissances sur les questions ayant trait à l’égalité des sexes, et les comportements stéréotypés prévalent dans la couverture médiatique des problèmes auxquels les femmes sont confrontées. Au cours de la formation, les journalistes ont publié des récits de survivantes sur la violence domestique pour une exposition et une présentation théâtrale interactives. 

Au Cambodge, les causes sociales font appel aux technologies

 

 

Au Cambodge, ONU Femmes soutient l’Open Institute, une ONG locale, dans son travail de suivi des actes de violence à l’égard des femmes, à l’aide de technologies de l’information et des communications. Des applications, des messages textuels et un site Internet de signalement des cas de violence permettent aux femmes de rapporter les cas de violence et de s’avertir les unes les autres d’éventuelles menaces, améliorant ainsi également l’exactitude des données recueillies sur les cas de violence à l’égard des femmes. Le projet emploie en outre la technologie pour surveiller et documenter la manière dont les médias relatent les actes de violence contre les femmes au Cambodge. (Seulement disponible en anglais)

 

La petite fille

Les filles sont parmi les personnes les plus vulnérables et les plus profondément affectées par la violence. Les impacts peuvent durer toute une vie. Les formes spécifiques de violence et les pratiques préjudiciables, y compris les mutilations et les excisions génitales féminines, le repassage des seins et le mariage d’enfants, affectent les filles en particulier, comme la violence sexuelle. Des études révèlent que, à l’échelle mondiale, plus de 700 millions de femmes actuellement en vie ont été mariées alors qu’elles avaient moins de 18 ans – et que plus d’une sur trois (environ 250 millions) a été mariée avant ses 15 ans.

ONU Femmes s’efforce de donner aux filles et aux jeunes femmes les moyens d’affronter et de prévenir la violence sous toutes ses formes. Nous menons des campagnes de sensibilisation aux droits humains et des programmes qui impliquent les éducateurs, les parents – en particulier les pères - et les leaders religieux, afin d’assurer une interprétation adéquate des pratiques et des rites culturels qui enfreignent les droits des filles. Nous promouvons également l’amélioration de l’éducation des filles, de leur santé et de leur bien-être auprès des gouvernements et d’autres partenaires, pour un monde où les filles peuvent vivre à l’abri de la peur, de la violence et de la discrimination.

Les femmes rurales luttent contre la pauvreté et le mariage précoce en Égypte par le biais d'un film et de leur propre vie

 

Egyptian girls at workshop
 

Grâce aux compétences qu’elle a acquises lors d’un atelier de production de documentaires codirigé par ONU Femmes, une femme rurale d’Al Tod en Égypte raconte comment un mariage précoce et la pauvreté ont affecté la vie d’une adolescente de 15 ans dans sa communauté. Cette adolescente est aujourd’hui divorcée et sans instruction, et il lui est difficile de joindre les deux bouts. Pour sortir de la pauvreté et fournir des possibilités à ces jeunes filles, ONU Femmes soutient un projet agricole en Haute-Égypte qui permet de recruter et de former des travailleuses et qui leur donne les capacités pour subvenir à leurs besoins.

Échapper au fléau de la mutilation génitale féminine en Tanzanie

 

Tanzania Maasai school girls
 

Dans une école de filles massai près de la ville d’Arusha en Tanzanie, 86 filles exposées aux risques de mutilation génitale féminine et de mariage précoce ont la chance de terminer leur scolarité, grâce à un partenariat avec ONU Femmes. Les filles bénéficient de bourses scolaires avec pension complète, ce qui leur permettra d’atteindre un niveau minimal d’éducation et de valoir plus qu’une dot aux yeux de leurs familles. La mutilation génitale féminine, qui, le plus souvent, est infligée aux femmes et aux filles en Afrique, est directement liée au mariage précoce.

 

Les droits humains des femmes

 

La violence est l’une des plus graves violations des droits humains, et les femmes sont souvent agressées à des fins sexuelles, voire en raison de leur sexe. Le phénomène de féminicide prend de l’ampleur et les rapports estiment que, sur l’ensemble des femmes tuées en 2012, près de la moitié l’ont été par leur partenaire intime ou par des membres de leur famille. Les défenseurs des droits humains des femmes sont également souvent les cibles d’actes de violence délibérés. Selon un rapport du Rapporteur spécial sur la violence contre les femmes qui a été publié en 2012, les dirigeantes communautaires en Colombie et les femmes qui luttent pour leurs droits sont les principales cibles des homicides liés au genre.

En vertu des traités internationaux, comme la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, les gouvernements sont légalement tenus de protéger les femmes contre la violence, de promouvoir les droits humains de toutes les femmes et d’assurer leur émancipation économique, légale, sociale et politique. Pour y parvenir, il faut prendre des mesures de prévention de la violence sous toutes ses formes, réformer les lois et les politiques discriminatoires et permettre aux victimes d’actes de violence d’accéder à la justice.

ONU Femmes promeut et fournit une assistance technique afin de s’assurer que les États créent et mettent en œuvre des lois, des politiques et des plans visant à protéger les femmes contre les nombreuses formes de violence. Nous travaillons avec d’autres partenaires des Nations Unies pour former et éduquer les agents de la force publique et le personnel de justice.

En Palestine, des procureurs spécialisés amélioreront l’accès des victimes d’actes de violence à la justice

 

 

ONU Femmes forme actuellement un regroupement de 15 procureurs publics spécialisés au traitement des cas de violence domestique et de violence sexiste. Nous soutenons également le développement de procédures opérationnelles standards et nous contribuons à l’amélioration de la coordination avec les fournisseurs de services afin de permettre aux victimes d’actes de violence d’accéder à la justice.

Mettre fin à l'impunité du fémicinide à travers l'Amérique latine

 

 

Sur les 25 pays affichant les plus hauts taux de féminicide, plus de la moitié se trouvent dans la région des Amériques. Avec la hausse des signalements d’actes de violence à l’égard des femmes causés par la criminalité organisée et par le trafic de personnes, de stupéfiants et d’armes, ONU Femmes et le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies ont développé un modèle de protocole pour orienter les enquêtes sur les homicides fondés sur le genre. Plusieurs pays d’Amérique latine travaillent actuellement à la mise en œuvre du protocole, dont l’objectif consiste à améliorer le traitement des victimes et à mettre fin à l’impunité pour les dizaines de milliers de meurtres de femmes et de filles qui sont perpétrés chaque année en Amérique latine.

 

Plus d'infos:http://www.unwomen.org/fr/news/in-focus/end-violence-against-women

UN-Femmes

@unwomen.org

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26/11/2014
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