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DE LA BOUCHE DE LUMUMBA LUI-MÊME:CONFLIT ENTRE KASA-VUBU ET LUMUMBA

DE LA BOUCHE DE LUMUMBA LUI-MÊME:

 

CONFLIT ENTRE LUMUMBA ET KASA-VUBU

 

Le torchon n’a pas tardé de brûler entre le président Joseph Kasa-Vubu et son Premier ministre Patrice Lumumba.

 

Les divergences des vues sur les sécessions des provinces du Katanga et de Bakwanga actuel Kasaï-Oriental, quelques jours après l’Indépendance du Congo seraient à l’origine du conflit.

 

 


 
"C’est nous qui avons élu M. Kasa-Vubu qui n’avait pas la confiance du peuple. Avec 12 députés, nous avons voulu trouver un compromis. Si M. Kasa-Vubu est chef de l’État, c’est parce que nous l’avons voulu. (Appaludissemnts). Nous pouvons user du même droit que lui: lui rétirer cette confiance et dire qu’il n’est plus aujourd’hui chef de l’État. C’est à vous, peuple, de juger aujourd’hui, de choisir entre un homme qui joue le jeux des impérialistes belges et un gouvernement qui travaille jour et nuit à la défense du peuple. "
 

KASA-VUBU A DETOURNE DES MILLIONS DE FRANCS CONGOLAIS

 
 

 

Ces quelques citations de Patrice Emery Lumumba qui nous interpellent! Après la neutralisation de Lumumba et de Kabila, les Congolais donnent l'impression de n'avoir rien appri!

 

 

  


Les citations suivantes ont été compilées par Antoine Roger Lokongo

 

Introduction: Tshombe, Mobutu, Kasa-Vubu, Kalonji, Tshisekedi… ont mis tant de zèle à se vendre aux groupes financiers occidentaux qu’il fallait pour les mêmes groupes financiers, le moment venu, les liquider eux aussi. Les Occidentaux, n’ont pas d’amis permanents, ils ne voient que leurs intérêts.

 

Kasa-Vubu a commencé à trahir le Congo déjà à la Table Ronde de Bruxelles. Il disparu mysterieusement sans traces de la Conférence, la chaise de l’Abako étant occupé par Daniel Kanza. Où était-il parti? Aux États-Unis, apprivoisé par les groupes d’intérêts Américains. C’est là que le complot contre Patrice Lumumba a pri ses prémières formes. Quelques mois plus tard, Kasa-Vubu bloque l’invitation du Premier Ministre Patrice Lumumba auprès du Président l’Abbé Fulbert Youlou pour que Patrice Lumumba ne participe pas aux céréminies de l’Accession de l’indépendance du Congo-Brazzaville voisin

 

REPLIQUE DE PATRICE LUMUMBA A LA CHAMBRE:

PATRICE LUMUMBA S’ADRESSE AU PARLEMENT APRES SA REVOCATION ILLEGALE PAR KASA-VUBU

 

Patrice Lumumba déclara immédiatement à la Radio: «La Radio vient de diffuser une déclaration de M. Kasa-Vubu aux termes de laquelle le gouvernement est révoqué. Au nom du gouvernement, au nom de la nation toute entière, je démens cette information. Le Président de la République et moi-même n’avons eu aucun entretien à ce sujet. Le gouvernement a été élu démocratiquement par le peuple. Personne, pas même le président de la république, n’a le droit de révoquer un gouvernement élu par le peuple, sauf le peuple. Le gouvernement reste au pouvoir et continue sa mission: défendre le peuple et l’unité du pays, son patrimoine, son intégrité territoriale, 24h sur 24. C’est nous qui avons élu M. Kasa-Vubu qui n’avait pas la confiance du peuple. Avec 12 députés, nous avons voulu trouver un compromis. Si M. Kasa-Vubu est chef de l’État, c’est parce que nous l’avons voulu. (Appaludissemnts). Nous pouvons user du même droit que lui: lui rétirer cette confiance et dire qu’il n’est plus aujourd’hui chef de l’État. C’est à vous, peuple, de juger aujourd’hui, de choisir entre un homme qui joue le jeux des impérialistes belges et un gouvernement qui travaille jour et nuit à la défense du peuple.

 

M. Kasa-Vubu a publiquement trahi la nation. Aujourd’hui sans consulter le parlement, qui est seul maître de la nation, sans demander l’avis du gouvernement au pouvoir, qui a été élu par le peuple et par le parlement comme cela se fait dans toutes les démocatries du monde, , M’ Kasa-Vubu nous a trahi. Nous l’avions élu chef d’État alors qu’il ne devait pas l’être, parce que nous pensions que c’était un frère. Nous lui avons fait un honneur alors que le peuple alors que le peuple ne lui a pas fait la confiance. Sans attendre trois mois, sans attendre six mois, il se tourne contre le peuple. Il veut détruire le gouvernement du peuple, le gouvernement démocratique, le gouvernement populaire, qui a lutté avec acharnement contre les agresseurs belges, contre les ennemis de notre indépendance nationale et de notre liberté; le gouvernement qui jouit de votre confiance et de votre estime, ce gouvernement qui a sauvé aujourd’hui le Congo, ce gouvernment qui vient d’inviter tous les États africains qui ont déclaré que Léopoldville n’était plus seulement la capitale du Congo, mais la capitale de l’Afrique entière.

 

Au moment où le Congo marche, au moment où le Congo jouit de l’admiration du monde entier, M’ Kasa-Vubu lui assène un coup très dur pour traîner la république dans la boue, pour traîner le gouvernment et le peuple tout entier dans la boue. Mais le peuple est debout. Les impérialistes belges avec leurs armes, avec leurs grénades lacrymogènes, les arrestations, les emprisonnements, les tuéries n’ont pas réussi. M. Kasa-Vubu réussira-t-il demain? Non, il ne réussira pas. En commençant par le Mouvement National Congolais, le Parti Solidaire Africain, la Balubakat, le Cerea et les autres partis nationalistes, ces partis qui sont au pouvoir lui rétirent leur confiance. Il n’est plus aujourd’hui chef de l’État. C’est le gouvernment qui assume souverainement les prérogatives de notre république. Nous allons prendre ce soir mésures nécessaires pour assurer votre protection et notre intégrité territoriale conformément à la résolution qui a été votée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Nous allons convoquer la réunion du parlement qui est baffoué, qui est insulté par M. Kasa-Vubu. Le parlement prendra aussi position et je demande aux Nations Unies, au monde libre, de ne pas se faire complices d’une manoeuvre belge parce que c’est une manoeuvre belge qui vient de se faire aujourd’hui par M’ kasa-Vubu, un complot tramé par les impérialistes belges et français.

 

Quand je me rendais dans le bureau de M. Kasa-Vubu, je trouvais toujours ces hommes dans son bureau. Ce sont eux qui ont monté ce plan. Je demande aux Nations Unies de poursuivre leur ouvre de paix et de pacification pour faire partir les troupes belges. Les affaires intérieures de l’État sont les affaires intérieures de l’État et je demande aux Nations Unies de ne pas s’écarter de leur mission, de ne pas s’immiscer dans le diiférend qui oppose aujourd’hui le gouvernement à M. Kasa-Vubu. Nous allons régler nous mêmes par des voies démocratiques au sein de notre parlement, dans le cadre de nos institutions nationales, - de ne pas compliquer la situation et de laisser au peuple congolais lui-même souverainement, résoudre ses problèmes.

 

Frères, restez unis, marchez main dans la main, la victoire est à nous. Il n’y a plus de chef d’État aujourd’hui dans notre république, il n’y a qu’un gouvernment populaire. Le Congo n’est pas une royauté. Dans tous les pays africains, il n’y a qu’un gouvernment démocratique. Ce système d’un gouvernement à part d’un chef d’État exactement comme un roi, ce sont les colonialistes belges qui l’ont instauré pour finalement un jour saboter notre indépendance. Et vous en voyez la preuve. A l’exemple de tous les pays africains qui sont avec nous, il n’y a qu’un gouvernement démocratique. Les impérialistes, leur manoeuvres, leur complots, que de trahisons contre la conscience iniverselle!

 

J’adresse un appel solennel à tous les pays africains, à tous les chefs d’État indépendants d’Afrique, car ce qui se fait aujourd’hui au Congo, c’est une épreuve contre l’indépendance et l’unité de tous les peuples africains. Ce qui vient de se faire aujourd’hui au Congo, sous la pression des impérialistes belges est une provocation contre le peuple congolais. C’est la violation même de la résolution qui vient de d’être votée à l’unanimité par tous les pays africains réunis à la conférence de Léopoldville. Je demande aux grandes puissances, qui ont souvent lutté pour la liberté et pour la justice entre les hommes et entre les nations, de soputenir les efforts du gouvernement légal de la République du Congo. Ce gouvernement a décidé de restaurer l’ordre, d’assurer la protection des tous les citoyens. Il suffit de faire aujourd’hui un referendum parmi la population pour voir combien le peuple nous donne sa confiance et ceux qui veulent escroquer l’opnion internationale constateront demain qu’ils se sont trompés.Nous ne nous sommes jamais imposés mais nous avons été élus par le peuple. Le peuple Congolais est pour son peuple».

Allocution de 22h05; Notes d’Écoute de Radio-Léopoldville.

 

LES COMPLICITES

 

Le Sénateur Fele, membre du M.N.C., lors des vacances perlementaires, s’est rendu à Stanleyville (l’actuelle Kisangani), où, se faisant prendre pour un ministre envoyé par Lumumba. Il a demandé à un Adjudant de sa tribu de mettre à sa disposition un détachement de soldats pour oragniser un congrès. Il s’est rendu avec ces soldats à Isangi, son territoire d’origine, où, il a convoqué un congrès au cours duquel il a décidé que sa tribu ne devait pas obéir à l’Administarteur du territoire, celui-ci n’étant pas un Topoké, elle devait, dit-il, constituer un second territoire propre à elle. De plus, il a adressé des télégrammes aux \natiosn Unies pour rejeter l’unité du Congo, réclamer la conféderation et approuver l’action de Tshombé au Katanga. Un dossier avec preuves à l’appui réunit des faits très graves, des temoignages des chefs coutumiers de la région. Le Sénat avait composé une commission auprès du Gouvernment pour se renseigner le cas du Sénateur Fele. Je l’ai reçue et le dossier Fele lui a été remis. Elle l’a lu et s’est rendu compte de l’evidence de la culpabilité du Sénateur Fele. Suite à la demande du Sénat et conformément aux dispositions prévues par la loi, ce dernier a été provisoirement libéré mais doit encore comparaître devant la justice. On ene peut donc pas vancer que M. fele a été arrêté sans motif.

 

Le cas de M. Bolikango. Avant qu’il ne se rende dans la Province de l’Equateur, il est venu chez moi, accompagné de M. Dombo. Celui-ci m’avait dit: «Lumumba, c’est vous qui avez comploté pour que M. Kasa-Vubu soit élu Chef de l’État, alors que deux candidats étaient en présence. Vous aviez la majorité parlementaire, vous auriez pu faire de sorte que M. Bolikango soit élu Chef de l’État, vous ne l’aviez pas fait parce que vous aviez peur des Bakongo. Nous aprtyons dans l’Equateur, le sang y coulera, car nous créerons la République de l’Equateur.»

 

M. Ngalula du Mouvement Solidaire Muluba et une délégation du parti de Kalonji ont proposé à Lumumba la création de la «Province Minière» au Kasaï.

 

Lumumba les a conseillés d’introduire leur demande au Parlement qui seul , peut trancher sur la création d’une telle province. Kalonji a réfusé de suivre les procedures eta préfèré s’arranger avec le Directeur de la Forminière, a fait venir des avions que la Direction de la Forminière à Bruxelles a envoyés, chargés d’armes et de munitions, immatriculés «Air-Kasaï».

 

Tous les télégrammes relatifs à ce sujet, nous les avions interceptés. Un Etat-Major est établi à Brazzaville. Certains élemnts Baluba traversaient le fleuve, s’embarquaient à Brazzaville pour llaer déposer les munitions à Bakwanga à bord des avions belges et français dont certains avaient été arrêtés à Luluabourg. Deux de ces éléments sont nommés généraux et un troisième colonel de l’armée de Kalonji. Mme Kalonji était à bord de l’un de ces avions de tenant 720,000 francs et 7 pistolets. Les Belges et les Français ont violé l’intégrité du territoire national car le fait de survoler sans autorisation l’espace aérien d’un pays étranger est une faute très grave. Mme Kalonji a été libérée mais pas les autres passagers qui allaient y constituer l’armée de Kalonji. Kalonji a alors installé son état-major au Katanga, rejoint par 3,000 hommes ont quitté Bakwanga pour le Katanga selon Radio Brazzaville, armés jusqu’aux dents par les Belges.

 

Aus députés réunis en session extraordinaire, Lumumba déclare: «Pour vous l’opposition et la démocratie signifiéraient donc que chacun irait à son gré créer sa petite république quand il lui plairait, chacun aurait le droit d’allez chez les Français chercher des armes pour venir massacrer ses propres frères!…Quand le Gouvernment prend des mesures pour réprimer cet état de choses, et qu’il envoie des troupes pour arrêter des perturbateursm vous le blâmer en l’accusant d’opprimer les gens. Que se passe-t-il en pleine crise? L’Abako s’est arrangée pour dépêcher des émissaires au Katanga – la Radio Brazzaville l’a annoncé – constituant une délégation composée des membres de l’Abako, du Puna et du M.N.C.-Kalinji La complicité de l’Abako est manifeste dans l’affaire Katanga.

 

LE CAS M. KASA-VUBU

 

Lumumba déclara: «Jamais en aucune occasion, M. kasa-Vubu ne m’a exprimé le moindre reproche, la moindre critique au sujet de la politique suivie par le Gouvernement. Nous avions constaté un danger imminent, celui résultant des complots qui se trament. Vous autres les députés, vous n’en avez pas l’idée, mais moi en tant que Chef du Gouvernement, j’en connais tant qu’il faudrait au moins une semaine pour que je puisse les narrer. C’est pourquoi nous avions estimé, avec le gouvernement, urgent de prendre une mesure dans l’intérêt du pays, en l’occurrence décréter l’état d’exception. En sigant cette ordonnance, le chef de l’État s’est rendu compte du danger qui menaçait son pays, et s’il n’était paas d’accord avec cette mesure il ne l’aurait pas signé.

 

Au moment de la formation du gouvernement Lumumba a proposé à Kasa-Vubu de nommer M. M. Pinzi de l’Abako, ministre des affaires étrangères. «Je ne veux pas, vous traitez avec moi, il ne faut pas faire appel à un autrre Mukongo particulier. C’est avec moi seul que vous devez traitez», a répliqué Kasa-Vubu. 15 jours après, Lumumba a proposé à Kasa-Vubu d’incorporer M. Nzeza-Landu dans le Gouvernement à remanier. «Il n’en est pas question, ce sont tous des gens qui sont contre moi», a repondu Kasa-Vubu.

 

Certains de nos frères, députés Bakongo, ne leur en déplaise, étaient contre M. Kasa-Vubu, contre le peuple Mukongo. L’Abako a tenu tenir un congrès à Léopoldville don’t la conclusion devait être la proclamation de la République du Bas-Congo. Les Bakongo menacaient toujours de faire secession si la présidence, les Finances , l’intérieur, les Affaires Étrangères ne leurs étaient pas attribués

 

Lumumba: «Le Chef de l’État ne m’a-t-il pas demandé, quand il y a eu des manifestations à la cité, de révoque M. Peti-Peti parce que ce dernier a empêché le Chef de l’Etat de passer à travers sa commune? J’ai dit que je ne veux pas!»

 

«Concernant la nomination de M. Kama au poste de Commissaire d’État, alors que Sénat a déjà retenu et approuvé la candiature d’un tel élement, le Chef de l’État ne veut pas le nommer parce qu’il veut qu’un Mukongo occupe ce poste!»

 

Même dans les régimes les plus fasciste du monde, pour révoquer un simple fonctionnaire, on ne peut pas se contenter de prononcer un doscours à la Radio et déclarer: «J’ai révoqué un tel fonctionnaire» U tel Président serait dangereux et cette mesure dépasse franchement celles que l’on prend dans des régimes totalitaires. Au cas où un Chef d’État projette de révoquer le Gouvernement, il convoque son chef et lui en donne motifs. Dans tous les pays du monde, s’il y a une crise gouvernementale, c’est le Parlement qui doit la résoudre. Mais que fait notre Chef de l’État? Il prononce un discours non co-signé par un minsitre quelconque, à la Radio, un discours rempli de mensonges (disant entre autres que c’est le Roi des Belges qui a nommé Lumumba Premier Ministre. Ce n’est pas le Roi des Belges qui a nommé Lumumba, mais il a été élu par le peuple Congolais); et revoque le Gouvernement, en nomme un autre – celui de Ileo - sans une vote de confiance du Parlement.

 

Kasa-Vubu promet aux fonctionnaires , aux forces armées, à la Police et aux Gendarmes qu’ils percevraient leur paie le plus tôt que possible (l’argent proviendrait de la Belgique) et demande à l’Armée de cesser des luttes fratricides et de déposer les armes, ne fut ce que provisoirement.

 

Lumumba: «C’est un acte de haute trahison! Jamais un Chef de l’État ou du Gouvernement ne peut demander à l’Armée de déposer les armes, Notre Chef de l’État le fait pour permettre aux puissances étrangères d’occuper militairement le pays (Applaudissemens sur les bancs de la majorité et protestation de l’opposition).

 

C’est en même temps une insulte contre notre Armée Nationale qui a été vigilante en ces jours. Je vous assure, Messieurs, si vous avez la vie sauve aujourd’hui, c’est grâce à ces militaires, ce sont eux qui vous ont sauvés (Applaudissements). Pour quelle raison pourrions-nous tolérer que des militaires, même des pays amis africains, viennent occuper le pays pendant que les nôtres restent à ne rien faire? C’est une honte! Si vous constatez que vous n’êtes pas encore mûrs pour sauvegarder notre indépendance, il faut le déclarer publiquement (Applaudissements). Combien de fois nos militaires ne sont-ils pas humiliés? A la plaine d’aviation, nous avions exigé qu’ils surveillent les aérodromes, c’est une fierté nationale, mais les troupes de l’ONU se sont emparés de la tour de contrôle en prenant nos soldats comme des pétits enfants! (Les soldats de l’ONU on même interdit l’accès à la Radio Nationale à Lumumba). Un nationaliste peut-il admettre pareille situation? Quand on vient en aide à quelqu’un, on ne s’accapare pas de son pouvoir, on ne se substitue pas à ses dirigeants pour gérer la chose publique! Hier M. Lunudula, Général de l’Armée Nationale, nommé par le Chef de l’Eta, M’ Kasa-Vubu, s’est rendu par avion à Satnleyville pour une mission de pacification. A son retour les troupes de l’ONU ont ménacé de tirer sur l’avion à bord duquel il s’était embarqué si celui-ci attérissait sur l’aérodrome de N’Djili! L’avion a du rebrousser chemin; on ne sait pas si sur le chemin du retour il n’est pas tombé en panne d’essence; on est sans nouvelles du Général. S’il arrivait qu’il meurt accidentellement, qui en serait responsible? C’est l’ONU.

 

Allez voir dans quel état se trouve l’aérodrome de N’Djili! L’ONU occupe et l’encombre de fils de fer barbelés. Et cela c’est encore Lumumba qui l’a fait! (Applaudissements) Je suis allé ce jour-là à la Radio Nationale, des militaires de l’ONU m’en ont empêché l’accès. Un officier Suédois m’a suivi jusqu’au Studio et m’a dit que je ne pouvais pas parler. Je lui ai demandé de quel droit il osait m’empêcher de prendre la parole à notre Radio Nationale. Il m’a ménacé de téléphoner au Qaurtier Général. Je lui ai dit: «Monsieur, nous ne voulons pas d’incidents, sortez du studio: vous êtes en train de de vous mêler d’une affaire d’ordre intérieur, argument que vous utilisez pour nous réfuser nos services; alors que les Belges continuent de basses manoeuvres au Kasaï, vous ne dites rien, mais vous nous empressez d’occuper notre Radio et d’usurper notre pouvoir».

 

L’AFFAIRE DE LA RUSSIE

 

On parle de communisme, on raconte des histoires de tous genres au sujet de ma personne. Savez-vous, mes chers amis, que certains jouent le jeu des impérialistes? Pendant la campagne électorale, les missions catholiques avaient imprimés des brochures qu’elles ont distribuées partout et prêchaient même dans des églises de ne point voter Lumumba, de ne point voter Kashamura. Est-ce que le peuple les a écoutés? Non! Le peuple nous a votés, d’ailleurs il est inutile même de le rappeler car vous connaissez le résultat des élections. Je m’en moque pas mal lorsque l’on me traite de communiste; je ne le suis pas et ne le deviendrai jamais (Applaudissements). La réalité chers honorables députés, est celle-ci: depuis que je suis Premier Ministre, j’ai reçu des visites sur visites, des missions commerciales venant des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de la Belgique, etc… qui me proposaient conventions sur conventions. Je ne les ai pas acceptées et c’est parce qu’ils se sont rendus compte qu’il n’y a pas moyen de corrompre notre gouvernement qu’ils mènent une campagne contre lui.

 

LE CAS MM. TSHOMBE ET KASA-VUBU

 

A l’arrivée des Nations Unies, le pays connaissait deux conflits: l’un externe avec la Belgique, un second sur le plan interne. Croyez-vous que c’est Tshombé qui est le véritable auteur de ce qui se passe au Katanga? Non! Qui lui a fourni tous ces avions qui sont dans sa province à l’heure actuelle? Ce sont les Belges, ils lui ont également fourni des armes et munitions qui étaient conservées dans les dépôts de la Base de Kamina. Où est l’avion que le Gouvernement Général avait remis à M. Kasa-Vubu pour utilisation personelle et à bord duquel nous avions voyagé peu après l’indépendance? Les Belges l’ont enlévé et l’ont donné à Tshombé(Applaudissements). Comme notre de commandement a été pris, j’ai demandé au Sécrétaire Général de l’ONU de nous aider, de nous prêter un autre pour que nous mettions de l’ordre dans le pays. Le Sécrétaire Général a dit: «Je m’en moque». A cause de ces armes données par les Belges, des dizaines de nos frères sont tués tous les jours au Katanga.

 

Lorsque j’ai demandé à M. Bunche [Réprésentant du SG de l’Onu au Congo] un avion pour me rendre aux Etats-Unis, il m’a dit qu’il n’en avait pas, qu’il pourrait faire en sorte que j’emprunte un avion soviétique qui venanit d’apporter des vivres. J’ai téléphoné à l’Ambassadeur des États-Unis pour lui dire que je préférais partir à bord d’un avion américain. A-t-il mis à ma disposition un avion? Non! (Applaudissements). J’ai été alors obligé de demander au Ghana, à M. Nkwame Nkrumah de m’aider. Il m’a prêté un avion grâce auquel j’ai voyagé. Alors les Nations Unies étaient venues pour nous aider, moi, en tant que Chef du Gouvernment, elles m’ont réfusé un avion. Vous savez, on peut cacher la verité, mais il finira par triompher! (Applaudissements prolongés). J’ai decouvert chez le Chef de l’État, samedi passé Messieurs Ghel (?) Van Bilsen, l’Avocat Croquez. Bref tout un État-Major installé là-bas pour élaborer tous ces plans qui tendent à la Balkanisation du Congo (Applaudissements), et le peuple doit savoir tout cela. Je n’ai pas peur de le révéler.

 

KASA-VUBU A DETOURNE DES MILLIONS DE FRANCS CONGOLAIS

 

Les derniers contacts que j’ai eus avec M. Kasa-Vubu datent de samedi dernier. Je vais vous dire ce qui a provoqué notre rencontre. C’est suite à un nouveau complot que je venais de découvrir et qui consiste en ceci: le ministre des Finances choisi de l’Abako s’est rendu dernièrement à Génève avec M. Delvaux pour négocier la question de notre Banque Nationale ainsi que celle de notre argent confisqué par les Belges, car voyez-vous alors que le 30 juin 1960, jour de la proclamation de l’indépendance, nos reserves s’élevaient à une valeur de 3.764.000.000 de francs, le 15 août il ne nous en restait que 1.764.000.000 de francs, soit une disparition de 2.000.000.000 de francs que la Belgique a versé dans sa Banque Nationale à Bruxelles, soit disant pour ouvrir une Banque au Ruanda-Urundi! Ces fourberies viennent d’être découvertes par notre mission déléguée à Génève. D’ailleurs M. Delvaux est ici présent et peut temoigner comme les autres membres de la délégation.

 

Les Belges disent maintenant qu’ils sont d’acord de nous restituer cet argent. M. Delvaux m’a téléphoné de Génève me demandant l’autorisation de signer le projet établi pour la Banque Nationale, projet qu’il jugeait excellent. Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord, qu’il ne fallit pas le signer et qu’il devait l’amener pour la soumettre à l’examen du Conseil qui, lorsqu’il l’aura étudié point par point, ligne par ligne et qu’il l’aura approuvé, le soumettra à son tout au Parlement. M. Delvaux a fait ce que je lui ai dit, le projet nous a été améné par la délégation que j’ai reçue ce vendredi. Le Ministre des Finances et M. Delvaux m’ont mis au courant de la situation en réunion du Conseil. L’article 6 du projet parlant du Conseil Monétaire qui devra donc gérer la Banque stipule:

 

«Le Conseil Monétaire est présidé par un gérant provisoire nommé par le Chef de l’État sur proposition du Sécrétaire des Nations Unies. Il comprend en outre un Trésorier et quatre Membres nommés par le Chef de l’État sur proposition du Ministre des Finances en consultation avec les Nations Unies». (Désapprobation de l’Assemblée). Un État souverain crée sa propre Banque Nationale. Est-ce le SG de l’ONU qui doit nommer un gérant pour que toutes les puissances connaissent notre politique et notre situation financière, afin que finalement elles complotent pour provoquer la dévaluation de notre monnaie? Il n’en est pas question! Entre temps M. Kasa-Vubu a ordonné à M. Nkayi, directeur de l’Imprimerie Nationale d’imprimer 500 exemplaires du texte rélatif à la Banque Nationale, un projet qui n’a pas encore soumi au Parlement!

 

«Vous ne comprenez ce qui se fait là, chers frères. Vous êtes en train de jouer un jeu dangereux et je vous dis que cela tournera demain contre vous. Un proverbe de chez nous dit: «Si quelqu’un crache en l’air, la salive lui retombera sur la poitrine. Je fais appel à votre sagesse, à la sagesse bantoue. Et mainteant les impérialistes ont profité de ce conflit pour finalement s’emparer de la riche province du Katanga, de Bakwanga et ses riches gisements de diamant.

Sachez bien que si le Congo devait connaître le morcellement, j’en serais le premier bénéficiaire, parce que rien que dans le cadre du parti, le M.N.C sera réprésenté dans les 6 Républiques et pourra même contrôler deux ou trois provinces où il est majoriatire. J’ai donc plus de raisons pour vivre tranquillement chez moi. Ceux qui crient ici, qui réclament «République dans Telle Province» ne seront même pas présidents. Il n’est donc pas question pour moi de chercher ambitieusement des honneurs puisque je n’en ain pas besoin. Si le Gouvernment ne fait pas d’efforts, ce Gouvernement qui est au pouvoir, demain le Congo ne sera pas ce qu’il est aujourd’hui. Tous ces gens qui vous parlent de d’unité dans la confédération c’est de la mystification, de la tromperie; ce sont des blancs qui ont des visées sur notre pays, voulant provoquer l’éclatement du Congo, qui le préconisent et certains de nos frères acceptent cela pour des motifs sentimentaux, pour des questions d’amour propre. Les Occidentaux savent qu’avec ce Gouvernement, ils ne peuvent pas avoir la moindre mainmise sur l’économie de notre pays. Toute l’armée aujouird’hui est aux mains des Congolais; qui aurait eu le courage de le faire? Tous ces gens, même certains de l’opposition qui crient ici, n’auraient pas osé le faire parce qu’ils collaborent toujours avec les Belges (Applaudissements).

 

Des personnes sont mobilisés, un poste émeteur, «La Voix de la Liberté» [ou Radio Makala?] qui a coûté des millions et que vous pouvez écoutez tous les jours sur la même longeur d’ondes que la Rdaio Nationale, est monté ici avec la complicité du peuple Mukongo, un autre est monté au Katanga. Les deux pôles Katnga, Bas-Congo mènent une campagne contre le Gouvernement. Qui leur donne cet argent, ne sont-ils pas les impérialsimes? (Applaudissements).

 

Chèrs frères, le moment n’est pas encore venu de faire cette opposition destructive. Unissons-nous car nous sommes du Pays, examinons ensemble cette situation. La situation est plus grave que vous ne l’imaginez. Vous êtes capables de sauver ce Pays, c’est une question de volonté. Oublions tout ce qui nous a divisés jusqu’ici; montrez-nous nos erreurs, et demain elles seront rectifiées. Il n’y a que l’incompréhension qui sépare les hommes. Comprenons-nous pour bien marcher car nous sommes les pionniers de l’édification Nationale. C’est de nous et de la position que nous prenons aujourd’hui que dépend l’avenir du Congo. Savez-vous le grand complot que l’on trame à l’égard de notre Congo? Nos ennemis cherchent à tout prix l’éclatement du pays en commençant par la tête…

 

Ils nous guêtent. Le monde entier nous oberve. Nous devons sauver, sans aucun rétard, l’honneur et la réputation de notre vaillant peuple. Nous n’avons pas réclamé notre indépendance pour nous disputer, nous entretuer, mais uniquement pour construire notre nation dans l’union, la discipline et le respect de chacun. Je connais chacun de vous, vous me connaissez bien. C’est pourquoi je vous adresse, chers compatriotes et compagnons de lutte, un appel fraternel pour que cessent les guerres fratricides, les luttes intestines et inter-tribales, les rivalités entre personnes et entre frères. Nos enfants nous jugeront sévèrement si par inconscience, nous ne parvenions pas à déjouer les manoeuvres qui profitent de cette querelle pour saboter notre indépendance nationale et freiner de dévelopment économique et social de notre État. Il faut que nous nous entendions, il faut que nous prouvions aux Européens que les Congolais sont capables de s’entendre et de faire reigner l’ordre et la apix entre les tribus. Tel est le m

essage d’un homme qui a lutté avec vous pour que ce pays aille toujours de l’avant et qu’il joue effectivement son rôle de porte-drapeau de la libération africaine

 

Chers frères, je préfèrerains mourir en prêchant la vérité que de vivre dans le mensonge et je n’aurai jamais peur de dire la vérité. Ce sont tous ces mileiux Catholiques qui mènent leur propagande dans leurs journaux qui provoquent tous les malheurs que nous connaissons; des journaux de provenance belge essayent de saboter notre indépendance. Ils emploient nos frères Noirs comme boucliers afin de ne pas se faire connaître.

 

Plus nous serons unis, mieux nous résisterons à l’oppression, à la corruption et aux maneouvres de division auxquelles se livrent les spécialistes de la politique du «diviser pour regner».

 

On a placé M. Makoso comme Éditeur responsible du Courier d’Afrique, alors que le vrai éditeur responsible a comparu dernièrement devant le parquet Général; on m’a dit que c’était M. Vandeputte (?), c’est lui qui rédige tous les articles de ce quotidien mais il ne veut pas inserer son nom; Qui a construit les Imprimeries du Courrier d’Afrique, c’est vous? Bon, alors, ce n’est pas en tout cas pas Makoso. Makoso a signé une déclaration attestant qu’il n’est pas l’auteur de tous les articles publiés dans le Courrier D’Afrique; on instique et on exploite les chômeurs, on leur domnne 20 ou 50 Francs et on elur dit: Allez faire ceci ou cela; pour que les étrangers qui voient ces acte4s croient à une opposition alors qu’il n’y en a pas! Devons-nous permettre cet état de chose? L’on a offert des millions de francs à certains ministres. Qu’ont fait les Belges avant la formation du gouvernement? Ils ont dit: Lumumba, vous ne formez pas le gouvernment, c’est Kasa-Vubu. Ce dernier a tout fait, des millions de francs ont circulé, est-ce qu’il a reussi? Non!

 

Nous venons de bloquer 20 millions de francs pour payer nos militaires, mais le Ministre des Finances a emporté les clés, nous ne savons par conséquent pas avoir de l’argent; n’est ce pas du sabotage contre la Nation?

 

La Belgique a enlévé nos reserves d’or qui se trouvaient dans notre banque; la belgique a enlévé notre argent, la Belgique veut maintenant créer une banque au Katanga. Donc on vole l’argent du peuple pour aller remettre au Katanga le fruit de la corruption contre la Nation. Tshombe n’a pas un seul franc, son parti non plus. Et la monnaie qu’on est tenté de créer au Katanga, c’est l’argent que le gouvernment belge a soutiré de nos caisses et qu’il a remis à Tshombé. On a jamais vu dans l’histoire de la colonisation en Afrique une nation qui se trahit d’une manière scandaleuse vis-à-vis d’un peuple qui a toujours vécu avec elle. Et c’est grâce au Congo que la Belgique est ce qu’elle est aujouird’hui. Et c’est une question de vie ou de mort pour la Belgique. Pour elle, ce n’est pas le peuple congolais qui compte, ce ne sont pas les vies humanines qui comptent, c’est l’Union Minière, c’est l’argent du Congo qui comptent. Et c’est ça le drame du Congo. Nous savons que l’action de la Belgique c’est action concertée

Ce ne sont que les puissances qui ont des intérêts indirect au Congo, qui ont des actions dans l’Union Minière, qui soutiennent la Belgique dans on action aggressive. Voilà la vérité. Tous les jours la presse, la radio françaises attaquent le gouvernment de la République. On nous traite d’incapables parce que nous avons réfusé le régime communauté du genre de la France ou du Commonwealth de la Grande Bretagne. On nosu attaque parce que nous ne voulons plus de sujétion. On nous attaque parce que les membres du gouvernement congolais sont des hommes honnêtes, qui n’acceptentpas la corruption. On a voulu nous acheter, on a voulu m’acheter moi-même, par des millions. J’ai réfusé. Je n’accepterai pas un centime pour mon peuple.»

 

Alors que l’on prend des mesures pour vous libérer, vous appelez cela de la dictature! Lorsqu’ils parlent contre Lumumba, sachez que Lumumba n’est qu’un bouc émissaire et la bête noire , ce n’est pas Lumumba qu’ils visent mais plutôt vous et l’avenir du Congo. Demain quand tout n’ira plus, nous pleurerons alors que les impérialistes s’amuseront chez eux; ils diront qu’ils nous ont eus en nous ayant divisés. Croyez-vous que le Congo soit un paradis pour que je ne commette aucune faute? Que ce soit M. Massa ou un autre qui deveint Premier Ministre, il commettra toujours des fautes.»

 

 

LUMUMBA REFUTE LES ACCUSATION SELON LESQUELLES IL ETAIT UN COMMUNISTE:

 

«Nous tendons une main fraternelle à l’Occident. Qu’il nous donne aujourd’hui la preuve du principe de l’égalité et de l’amitié des races que ses fils nous ont toujours enseigné sur les bancs de l’école, principe inscrit en grands caractères dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. – Patrice Emery Lumumba, adresse à la Confà la Conférence d’Ibadan, le 22.03.1959.

«En Afrique, tout ce qui est progressiste, tout ce qui tend au progrès est qualifié de communiste, de destructeur. Il faut toujours faire des courbettes [devant les superpuissances, devant le FMI et la Banque Mondiale] et accepter tout ce que les colonialistes vous offrent. Alors là-bas ils vont vous louer [bonne gouvernance, transpenrance…]. Nous sommes simplement des hommes honnêtes, nous ne voulons tromper personne et notre seul objectif a été: libérer notre pays, contruire une nation libre et indépendante chez nous. Telle est la vérité qu’on a voulu piétiner et cette vérité on peut la cacher mais elle finira toujours par triompher. Notre politique, c’est le neutralisme positif. Nous n’accepterons aucune aide de la part des pays qui voudraient encore venir chez nous nous instaurer un autre régime de domination. Nous ne voulons pas sortir du régime colonial pour tomber sous une autre dictature. Nous voulons simplement coopérer avec tous les pays du monde.»

«Je pense que le Congo doit jouer son rôle, parce qu’on veut le placer sous le statut international. Les impérialistes considèrent le Congo, avec ses richesses, comme leur reserve nationale. C’est parce que j’ai réfusé de leur donner des concessions qu’ils continuent encore leur exploitation, qu’il me critique d’être communiste. Je ne le suis pas! Je vous rappelle à vous, que mes parents se sont mariés religieusement à l’Église Catholique. Ma famille est Catholique. Mes enfants sont à l’Athénée de Léopoldville où l’on enseigne les cours de réligion Catholique, protestante et la morale; mes enfanats sont éduqués chrétiennement et suivent les cours de la réligion Catholique.

En Afrique, tous ceux qui sont progressistes, tous ceux qui sont pour le peuple et contre les impérialistes, ce sont des communistes, ce sont des agents de Moscou!!! Mais tout ce qui est en faveur des impérialistes, celui qui va chercher chaque fois l’argent, le mettre en poche pour lui et sa famille, c’est un homme exemplaire, les impérialistes le loueront, le béniront. Voilà la vérité mes amis.

La Reine Elisabeth de Belgique est Présidente des Amitiés belgo-russes. Est-elle communiste? Le fils du Ministre des Affaires Étrangères de Belgique se trouve à Moscou où il poursuit ses études universitaires.

Les impéraliostes sont très forts. Ils ont beaucoup d’argent et nous sommes encore poltiquement faibles, nous nous laissons tromper, nous nous laissons influencer sur n’importe quoi. Est-ce que quand nous luttions ici, quand on m’a jété en prison parce que je réclamais l’indépendance immédiate, étaient-ce des Russes qui me conseillaient cela? Lorsque j’ai formé le Gouvernment, je vous avait dit franchement que notre politique est une politique de neutralité. Nous ne voulons d’aucun bloc, le Congo ne sera jamais français, russe, ou américain. Nous n’en voulons pas! Nous ne voulons pas de colonialisme, que ce soit sur le plan idéologique, intellectuel ou économique. Nous voulons rester Congolais, Africains.»

 

 

«On a tout fait pour briser mon moral, mais je savais que, dans tous les pays du monde, la liberté est l’idéal pour lequel, de tous temps, des hommes ont su combatre et mourir et j’ai fait mon choix: celui de servir ma patrie. J’ai accepté tous les ennuis avec courage. Mais l’administration (belge) doit-elle se servir de la justice comme d’un instrument de vengeance privé à l’égard des leaders qui n’approuvent pas entièrement sa politique?»

 

 

«Si on veut installer un gouvernement fantoche, malhonnête, qui va chaque fois aller composer avec les milieux financiers, c'est au peuple d'en juger. Nous avons promis au peuple la liberté et non l'argent. Aux anti-nationaux déjà à la soldes colonialistes, qui touchent l'argent des colonialistes nous disons: ce n'est pas l'argent qui crée le progrès. C'est (le travail de) l'homme qui crée le progrès. L'argent, nous allons le faire sortir par notre propre travail. Intègres, si nous avions voulu vendre notre pays, toucher de l'argent des mains des impérialistes, il n'y aurait pas de changement au Congo, il n'y aurait pas d'ennuis.» - Conférence de presse à Léopoldville le 9.08.1960).

 

 

«Le Congo, pays de nos ancêtres nous appartient» - Discours à la Radio du 27.07.1960.

 

 

«Nous réclamons le retour au Congo de tous nos biens; de notre patrimoine national qui est encore confisqué en Belgique (applaudissements). Nous comptons: tous les parastataux, tout notre argent; toutes nos richesses qui sont bloqués. On nous a trompés qu'on allait effectuer ce transfert le 30 juin, vous vous en souvenez, jusqu'ici nous n'avions rien recu. Nous devons soumettre le procès au Tribunal International de la Haye. On a enlevé l’argent des caisses, on en enlevé notre reserve d’or. Qu’on s’en aille avec, nous ne demandons q’une chose: qu’on nous laisse la paix. Des richesses du Congo qui sont encore accumulés dans son sous-sol, nous allons les exploiter. Avec notre cerveau, avec nos mains, nous allons développer le Congo. L’indépendance que nous avons conquise par notre lutte signifie simplement que nous devions disposer de nous-mêmes et construire notre patrie, dans la concorde, dans la collaboration et en amitié avec les belges et les étrangers installés chez nous. » - Discours au Parlement après le retour de Lumumba des USA.

 

 

SUR L’EGLISE CATHOLIQUE

 

Révélation faite par le Premier Ministre Patrice Lumumba au Parlement après l’annonce de sa révocation par M. Kasa-Vubu.

 

Monseigneur Nkongolo avait quitté Luebo pour Bakwanga, habillée ne cicil parce qu’il était nommé Général dans l’armée de M. Kalonji. (L’opposition proteste, Non! Non! Non! Tandisque la majorité sourit; M. Nzeza-Landu imité par quelques membres de l’opposition veut quitter la salle lançant des vociférations).

 

Le Président du Parlement lui dit qu’il n’a pas l’autorisation de sortir! Lumumba poursuit: «Honorables Députés, vous savez dans la vie des hommes, quand quelqu’un n’a plus d’arguments valables, il emploie des injures. (Applaudissements)

 

Monseigneur Nkongolo distribuait des armes à Bakwanga. C’est un télégramme de la Surêté qui m’en a informé. J’en ai parlé au Chef de l’État, le mettant également au courant de la situation au Kasaï, je lui ai dit: «Voici un télégramme que je viens de recevoir du Kasaï. Monseigneur a quitté Luebo, il est à Bakwanga distribuant des armes et il fut surpris en flagrant délit. Que pensez-vous?» Kasa-Vubu n’a afit aucun commentaire.

 

«Notre gouvernment ne va jamais s’ingérer dans les affaires de l’Eglise. Nous n’allons jamais nous immiscer dans les affaires de l’Eglise. C’est la liberté des cultes qui sera guarantie dans notre constitution. Les Catholiques vont prier chez eux, les protestants vont prier chez eux, les kimbaguistes vont prier chez eux, les kitawalistes vont prier chez eux, chacun priera dans son église. Et l’État protegera tous les citoyens. Et le gouvernement ne peut d’aucune façon tolerer qu’on s’immisce dans les affaires de l’État qui sont du domaine exclusif de l’État. Si on veut pour le Congo ce qu’on a fait pendant 80 ans sous le régime colonial, le peuple s’y oppose.»

«Nous ne voulons aucune chose devant nous que l’intérêt du peuple, et non l’intérêt des milieux financiers ou de l’Église, de ceci, de cela.»

Nous mêmes, nos propres enfants sont encore éduqués aujourd’hui dans les doctrines chrétiènnes et occidentales. Nous ne voulons pas qu’on fasse au Congo ce qu’on fait en Belgique, la dictature de l’Église sur le gouvernment. Et c’est un gouvernment Catholique, et ce sont des milieux Catholiques qui ont, d’une façon systématique, durant 80 ans, rétardé l’émancipation politique du Congo. Ce sont ces gens qui disaient qu’il ne fallait pas introduire la politique au Congo parce que la politique leur permettra de voir clair. Et ce sont ces mêmes milieux catholiques et réligieux qui, même récemment, prêchaient contre tous les nationalistes qui voulaient travailler pour le peuple.»

 

Et aujourd’hui, le gouvernement belge a mobilisé des fonds pour acheter des mécontents, des aigris à travers le pays, qui, jour pour jour, dans leurs journaux, dans leur presse, montent une campagne organisée contre le gouvernement, contre la nation. Des évêques abandonnent leurs missions pour mener une campagne d’obstruction à l’égard de l’Etat. Jour par jour nous nous voyons insultés dans leur presse. Ils ont porté gravement atteinte à la surêté de l’État, ils ont commis des infractions graves.»

 

«Dépuis 80 ans, nous avons vécu en amitié sincère avec les Belges. Et quand les Belges sont arrivés chez nous, nous les avons accueillis à bras ouverts. Aujourd’hui encore les Belges qui vivent chez nous parmi nos populations ne se sont jamais plaints du comportement des Africains. Alors que les Français, les Anglais s’occupaient de l’émancipation politique de leurs territoires, l’administration belge ne faisait rien. Par contre, je reconnais que des progrès ont été réalisés au point de vue du dévelopment éconimique et social au Congo. Ces efforts ont été réalisés par les Belges et les étrangers [les Grecques] installés chez nous, nous les reconnaissons. Mais rien n’a été fait en ce qui concerne l’émancipation politique des Congolais.»

«Nous avons méné une lutte acharnée pour libérer notre pays du statut colonial, pour faire du Congo un continent libre, un pays indépendant. Notre politique a été basé sur «la non-violence», et c’est dans cet esprit que nous avons toujours travaillé; et malgré les brimades, les arrestations arbitraires, les condamnations, nous ne sommes jamais découragés. Nous avons lutté jusqu’au bout, jusqu’au moment où la Belgique a reconnu notre droit à l’auto-determination.» - Conference de presse à New York, 25.07.1960

 

 

SUR LA CONDUITE DES MINISTRES

 

«Pour ce qui concerne la conduite des ministres, je n’approuverais jamais qu’un membre de notre Gouvernement élu, se conduise d’une façon incorrecte et indigne vis-à-vis de la Patrie. Quant à l’utilisation des voitures officielles, j’ai donné l’ordre à tous les ministres, leurs chauffeurs en sont informés, de rentrer au garage ces voitures dès 18 heures et leur ai démandé de ne pas verser dans la mégalomanie. Les ministres doivent vivre avec le peuple. Si l’un d’entre eux veut faire des promenades [dans des Nganda de la Capitale], il n’a qu’à s’achèter une voiture et en dehors des heures de travail, il l’emploiera à cet effet. J’ai dit à tous les chauffeurs que si après 18 heures, un ministre vous faisait travailler, vous devez lui exiger les paiement des heures supplémentaires. Nous ne devons pas passer aux yeux du peuple pour des remplaçants des colonialistes. Les voitures officielles ont été achétées avec l’argent du peuple. Notre gouvernment est l’émanation du Peuple.»

 

 

«Le peuple affamé et chômeur ne pourra pas continuer à endurer la faim san réagir. Il agira bientôt en répondant à celui qui pourra lui donner «le pain et les jeux» au dire des anciens Romains, ou [n’importe quel démagogue] qui promettra tout simplement de les lui fournir» - Nkuame Nkrumah, Lettre à Patrice Lumumba, 12.09.1960.

 

 

«On ne construit rien de durable dans la haine et la rancune. Ne visant que le bien supérieur du pays, je suis et reste partisan acharné de la conciliation nationale et de toutes les solutions qui puissent mettre immédiatement fin à la crise et aux dissensions actuelles. Je serai très heureux, lors de la prochaine Table Ronde Nationale, de reprendre contact avec tous les frères de lutte qui partagent mes idées parce que tous, nous plaçons le bien de notre pays et de notre peuple au-dessus de s personnes et des intérêts. Je pense plsu particulièrement à MM. Okito et J.Kasongo, respectivement Président du Sénat et Président de la Chambre des Réprésentants, à MM. Kamitatu, Finant, Eketebi, Mukenge, Miruho et Sendwe, respectivement Présidents des gouvernements provinciaux de Léopoldville, de Stanleyville, de Coquilatville, de Luluabourg, de Bukavu et Commissaire d’État au Katanga. Je forme les voeux que la Table Ronde Nationale sauvegardera encore une fois l’unité nationale et l’intégrité territoriale, principes que je n’ai cessé de défendre bien avant l’indépendance et durant la Table Ronde de Bruxelles.» Patrice Lumumba en faveur de la Table Ronde Nationale (27.11.1960).

 

 

«Les spoliateurs de nos richesses, auteurs du plan de sécession du Katanga, ces criminels qui ont détruit l’amitié entre le Congo et la Belgique, amie et chrétiènne, regretteront leur bêtise. Notre frère Tshombe, qui a voulu servir les intérêts de nos ennemis, les intérêts de l’étranger, les intérêts des colons du Katanga, les intérêts des égoïstes, au lieu de servir les intérêts de son pays, de sa patrie, de ses frères noirs, Tshombe sera demain jugé par le peuple. Aujourd’hui notre frère Tshombe va regretter. Les populations du Katanga nous télégraphient pour désaprouver Tshombe et condamnent ses actes criminels. Ils veulent instaurer une dictature économique au Katanga, vis-à-vis des intérêts de la masse populaire. Le Katanga ne sera jamais indépendant. Le Katanga reste une province congolaise, une province de notre république. Les Occidenatux ont voulu que notre Gouvernment soit à la solde des impérialiste. Des traités nous ont été proposés en Grand nombre. J’ai décidé de ne point signécees accords nuisibles et défavorables aux intérêts de notre pays, parce qu’ils ne signifient rien d’autre que la domination économique du Congo par les groupes financiers de la Belgique. Suite à notre réfus catégorique, la Belgique veut nous nuire aujourd’hui. Chaque fois que l’on nous proposait un accord, nous répondions: «Le Parlement doit d’abord se prononcer». Mais non, réagissent les Belges, vos Représentants à la Table Ronde Economique et les Membres de la Commission Politique l’ont déjà approuvé. En fin des compte, nous déclarons que cela n’engageait pas notre pays.» - Patrice Lumumba, Discours à la Radio, 27.07.1960.

 

SUR LE FEDERALISME OU L’UNITARISME

 

« Sous le camouflage du mot «fédéralisme», on veut opposer les populations du Congo. Pour nous «fédéralisme, unitarisme» sont toutes des formules politiques qui sont valables. Mais au Congo, ce que nous voyons aujourd’hui, ceux-là qui préconisent le fédéralisme, ce n’est pas en réalité cela qu’ils préconisent, c’est le séparatisme. Ce qui se passe au Katanga, ce sont quelques colons qui disent: «Ce pays devient indépendant et toutes ses richesses vont servir à cette grande nation, la nation des Nègres. Non, il faut le Katanga, état indépendant», de telle manière que, demain, c’est le grand capitalisme qui va économiquement dominer les Africains. Et c’est cela le danger.

 

Même autour de la Conférence de la Table Ronde, les tractations de coulissses, l’état major de certains milieux se sont installés sur place et ont fait tout pour nous opposer les uns aux autres. Et alors cette indépendance que nous avons toujours réclamées, quelle est sa signification si, demain, c’est pour échouer sous d’autres tutelles? Quelle est la signification de cette indépendancesi, demain, c’est pour nous déchirer entre nous au Congo?

 

C’est pour cette raison que nous défendons énergiquement la thèse de l’Unité, parce que le fédéralisme au Congo suppose et signifie clairement le séparatisme ethnique, que, demain pour être élu, chaque leader va se mettre à la tête de son clan, de sa tribu, et alors qu’est ce qui va arriver des six provinces érigés en République? La corruption auprès de chaque chef d’état: Il y en a qui viendront et vous donneront beaucoup d’argent pour faire telle usine, il y en a qui diront là-bas: «Mais notre province est très riche, il ne faut pas accepter que l’argent aille là-bas» et on va ainsi créer des divisions, des dissensions entre nous. Et la population, la masse populaire ne profitera pas du tout de cette indépendance. Nous ne voulons pas que cette indépendance que nous réclamons et que nous venons de conquérir serve à quelques individus, serve à quelques groupes financiers, nous voulons que cette indépendance serve à toutes les couches de la population congolaise.»

 

«Certains militants politiques qui étaient peu sûrs d’eux-mêmes n’avaient, comme programme électoral, que des attaques de personnes. L’indépendance, pour eux, signifiait l’organisation de luttes intertribales, de bandes terroristes et de guerre fratricides. Il s’agit ici d’une lutte entre les forces de libération représentées par les partis nationalistes d’une part, et les forces de domination représentées par l’sdministration coloniale d’autres part.» - Patrice Emery Lumumba.

 

 

SUR L’ENSEIGNEMENT ET L’EDUCATION:

 

«Pour un jeune état comme le Congo, la primière préoccupation, c’est de former des hommes, des techniciens, des professionels, pas seulement les bureaucrtaes et les intellectuels. Et je pense que le budget de l’enseignement sera le budget le plus important. Pour nous l’indépendance politique ne signifie rien si elle n’est pas accompagnée immédiatement d’un dévelopement économique et celui-ci doit être basé sur la satisfaction des besoins de l’homme, profite aux populations et améliorer leurs conditions de vie, pas simplement la jouissance des libertés.»

 

 

SUR LES RELATIONS NORD-SUD

 

«Le Congo n’est pas opposé à l’Occident, aux États-Unis, à l’Union Soviétique ou à toute autre nation, que le Congo ne demande qu’une chose, c’est d’être libérée complètement afin qu’en toute liberté nous puissions collaborer avec l’Occident. Demain n’importe qui peut venir au Congo me demander de faire telle ou telle chose, ja’ccepterai, pourvu que tout cela soit compatible avec les intérêts de notre pays et que la xhose se passe d’une façon honnête. Notre politique de neutralisme politique nous recommande de traiter avec toute nation qui a des intentions nobles et qui ne viendrait pas chez nous dans le but d’instaurer une autre domination. Nous sommes des Africains et nous le demeurons. Nous avons notre personalité, notre philosophie et notre morale et nous en sommes fiers. Ceux qui voient encore au Congo un pays conquis, un marché international où ils viennent chercher de l’or, se trompent. Le Congo est un pays libre. Ses enfants, ses femmes, ses travailleurs, ses intellectuels, le défendront, parce que les richesses du Congo leur appartiennent. Et nous allons les exploiter nous-mêmes pour faire du Congo une grande nation prospère au Centre de l’Afrique noire. Et demain, les pays occidentaux qui nous envient aujourd’hui, viendront chez nous pour chercher asile. Nous allons les accueillir parce que nous sommes un pays pacifique. Beaucoup de nations sont prêtes à nous aider, mais pour que cette aide soit efficace, nous devons mettre d’abord de l’ordre dans le pays et créer des conditions favorables pour cette coopération. L’ Afrique dira à l’Occident qu’elle désire aujourd’hui la réhabilitation de l’Afrique, le retour aux sources, la révalorisation des valeurs morales; la personalité africaine doit s’exprimer; c’est cela notre politique de neutralsime positif. L”Afrique n’aura pas de blocs, comme cela existe chez vous en Europe. Il y aura au contraire la solidatité africaine agissante. »

 

«L’histoire a démontré que l’indépendance ne se donne jamais sur un plateau d’argent. Elle s’arrache. L’indépendance cadeau n’existe pas. L’indépendance conquise c’est la bonne. Les forces de libération l’emportent toujours sur celles d’oppression. Nous avons choisi pour notre lutte une seule arme: la non-violence. La seule arme qui permette une victoire dans la dignité et dans l’honneur. Notre mot d’ordre durant la campagne de libération a toujours été l’indépendance immédiate et totale du Congo.»

 

«En avant, citoyens et citoyennes, pour la construction d’un Congo uni, fier et prospère. Un avenir radieux pointe à notre horizon. Vive la République Démocratique, indépendante et souveraine du Congo!»

 

 

DANS LE CADRE DE DEVOIR DE MEMOIRE: CONFLIT INTERNE EN POLITIQUE CONGOLAISE.

 

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18/02/2012
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