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LA 4EME CONFERENCE DES MINISTRES DE LA CULTURE DE L'UNION AFRICAINE EN RDC APRES LE XIVEME SOMMET DE LA FRANCOPHONIE



Kinshasa abrite depuis hier mercredi 31 octobre, les assises de la 4ème Conférence des ministres de la Culture de l’Union africaine. Tous ont répondu présent à l’appel. Cette rencontre organisée quelque deux semaines seulement après le XIVème sommet de la Francophonie à Kinshasa, renforce davantage la visibilité du pays de Joseph Kabila sur la scène internationale. 


       Après avoir été la capitale de l'espace francophone, Kinshasa est l'épicentre de la culture africaine.  Ce matin, s'ouvre à Kinshasa, la 4ème conférence des ministres de la culture de l'Union africaine.  Pas moins de 25 ministres sont présents dans la capitale congolaise.  Le thème de ces assises n'a rien de folklorique.  Il est à la hauteur des enjeux du continent :

 

" la culture en tant que catalyseur pour la transformation socioéconomique et politique de l'Afrique. "

    Comme quoi, il s'agira de voir comment la culture peut impulser le développement.  Pour un  pays comme la RDC, ce thème vaut un programme d'action.

 

Car, le Congo-Kinshasa dispose d'un potentiel culturel qui vaut au moins la même chose que ses richesses du sol et du sous-sol.

 

Voilà qui rencontre le credo du ministre Banza Mukalay.

 

Vision qu’il va partager avec ses collègues africains.

    La RD Congo n’est pas seulement un scandale géologique. En plus de ses importantes richesses du sol et du sous-sol, le pays regorge d’une diversité de richesses culturelles. Pas étonnant. Pays aux dimensions continentales au cœur de l’Afrique, la RD Congo compte près de 402 ethnies.

 

C’est donc cette diversité ethnique qui confère au pays sa richesse culturelle également plurielle. Dans tous les domaines culturels, principalement en musique et dans l’art plastique, le pays aligne des talents qui font autorité. Non seulement à l’intérieur de la région, mais aussi au-delà des frontières continentales.

 

La preuve, les œuvres de Rochereau Tabu-Ley, Kallé Djeff, Koffi Olomide, Lwambo Makiadi Franco, Lutumba Masiya Simaro, Madilu System, King Kester Emeneya, Papa Wemba, Werra Son, JB Mpiana…vibrent en acoustique dans des cabarets loin des frontières nationales.

    Dans le domaine de la sculpture, le pays ne manque pas non plus de ciseau d’or. Me Liyolo ne vaut pas moins qu’un personnage ressource en la matière. Ce n’est pas donc pas l’unique cas dans la mesure où la RD Congo compte nombre de talents mais encore très peu connus jusqu’ici. Si ce n’était que pour le besoin d’un simple exercice d’énumération, on irait sans conteste d’exemples en exemples. Que dire des prestigieux masques Pendes de Gungu ? Là ne semble pas être l’essentiel.

 

L’important, à en croire plus d’un expert, est de faire de la RD Congo, une puissance culturelle au cœur de l’Afrique.

 

Ce ne serait pas un simple honneur conféré au pays de Joseph Kabila. Plutôt, une reconnaissance légitime et à sa juste valeur.

UNE ENTREE A GRAND PAS SUR LA SCENE INTERNATIONALE

    Pays de guerre. Pays des conflits armés récurrents. Pays qui n’offre pas assez d’opportunité en termes d’investissements…tous ces jugements, non sans lyrisme de mauvais aloi, présentent une image caricaturée de la RD Congo. Il aurait fallu que le pays organise des sommets de grands enjeux aussi bien internationaux que continentaux pour offrir à ses hôtes sa véritable image. Pour le coup, le pays a défié tous les détracteurs, en acceptant d’organiser le XIVème sommet de la francophonie. A l’issue de leurs séjours à Kinshasa, les différentes délégations ont quitté le sol congolais avec un sentiment de satisfaction.

 

Le nihilisme tant vendu à l’extérieur a été confondu et rattrapé  par la réalité sur terrain.


Moralité, cette grand’messe qui paraissait comme un pari risqué pour le pouvoir de Kinshasa, s’est révélée un succès.

 

Tant sur le plan de l’organisation que des résolutions appelées désormais

« Déclaration de Kinshasa ».Pas que ça.


    Bien avant la Francophonie, le pays a réussi à organiser plusieurs rencontres régionales et sous- régionales.

 

Entre autres, le 14ème Sommet de Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).

 

Des sommets de la SADC, à différents niveaux de la structure, viennent allonger la liste.

 

Aux yeux de plus d’un observateur, la RD Congo peut se féliciter d’effectuer une entrée à grand pas sur la scène internationale. 

 

Au travers de toutes ces rencontres organisées localement, le pays de Joseph Kabila est de plus en plus visible dans le concert des Nations.

 A l’interne, il appartient à la classe politique de privilégier l’intérêt national, en taisant toutes les querelles de chapelles. Au demeurant, on devra donc maintenir le cap. L’image du pays en dépend.

 

C’est vrai que les retombées de toutes ces rencontres ne sont pas à récolter à l’immédiat. Elles couvent cependant, un appât alléchant pour les investisseurs extérieurs. 

 

 

 

Laurel KANKOLE

FORUM DES AS



02/11/2012
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