Le président Joseph Kabila, hôte du sommet, est arrivé sur le lieu à 8h 53’ accompagné de la distinguée Première Dame Olive L. Kabila. Quelques minutes après, le couple présidentiel a occupé la place prévue pour accueillir à côté du secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, les chefs d’Etat et chefs de délégation. Jamais de mémoire de Congolais, le Palais du peuple a été honoré par un si grand nombre d’éminentes personnalités du monde francophone.

Au total, pas moins d’une quinzaine de chefs d’Etat ont foulé le parvis de cet édifice. François Hollande de la République française, Macky Sall du Sénégal ; Mohamed Mossaf Mazouki de la Tunisie libre ; Alpha Kondé de Guinée Conakry ; Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire ; Ali Bongo du Gabon ; Leonard Kurinziza du Burundi ; Faure Eyadema du Togo ; François Bozizé de la République centrafricaine ; Boni Yayi du Benin, Denis Sassou Nguessou du Congo/Brazzaville, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Paul Biya du Cameroun, Michel Martelli de Haïti etc  étaient parmi les chefs d’Etat qui ont honoré de leur présence cette grande messe francophone de Kinshasa.

Le Canada a été représenté par son Premier ministre Stephen Harpper et la Suisse par son vice-président du conseil fédéral. D’autres délégations, et non pas de moindre, ont été conduites par leurs ministres des Affaires étrangère, tel le cas du Rwanda, où par leurs ambassadeurs.

Dans son allocution, le maître de céans, Joseph Kabila a indiqué que la tenue de ce sommet « est un réel moment, une belle opportunité d’exprimer ensemble  notre foi  aux valeurs humanistes de démocratie, d’égalité,  consolider nos liens de coopération et de solidarité, affirmer notre solidarité par delà notre diversité ».

Il a rendu un hommage mérité au secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, pour l’impulsion qu’il donne à l’OIF et sa contribution à son rayonnement. Le chef de l’Etat congolais a noté « Par delà la promotion de la langue française et la défense de la diversité culturelle, l’humanisme ou la tolérance d’Etat de droit et de la démocratie sont en effet consubstantielle de la Francophonie ».

Ainsi, en adhérant librement à l’Organisation Internationale de la Francophonie, dont le principe garantie cette égalité souveraine des Etats, la RDC a délibérément pris l’engagement de traduire ses valeurs universelles dans la vie de ces institutions et de ses populations. Cet engagement demeure aussi fort aujourd’hui qu’au jour de notre indépendance, a souligné J. Kabila.

Il a rappelé que pendant des décennies, la RDC a été le théâtre de conflits et sécessions et des guerres et la population congolaise a été victime d’une dictature prédatrice et de la complaisance de la communauté internationale à l’égard de cette dernière.

Ce n’est que depuis un peu plus de 10 ans que la Rdc s’est engagée dans la voie de rétablissement et de la consolidation de la paix, de la restauration de l’autorité de l’Etat et de la démocratisation de l’espace politique, une œuvre de longue haleine et un processus particulièrement exigeant. Face à ce grand chantier et, en dépit de difficulté de parcours, le plus important, a fait savoir le président Kabila « est de savoir capitaliser nos avancées, consolider les acquis et tenir le cap ».

Il a tenu à relever « pendant que notre peuple se dépense sans compter pour l’amélioration des ses conditions de vie, les forces négatives à la solde des intérêts extérieurs ont entrepris à déstabiliser la RDC dans la province de Nord-Kivu . Une fois de plus des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants perdent leur vie ou sont en errance dans les montagne de Kivu et d’autres sont forcés de vivre dans des conditions qui ne peuvent qu’interpeler la conscience humaine.

Les initiatives et actions sont en cours tant au niveau régional qu’international pour mettre fin à cette situation inacceptable et restaurer rapidement et de manière durable la paix et la sécurité dans cette partie du territoire national, a précisé le chef de l’Etat congolais en faisant remarquer qu’à cette fin, toutes les options sont sur la table, option politique, diplomatique et option militaire.

Au regard du thème de ce sommet : « Francophonie : enjeux environnementaux et économiques  face à la gouvernance mondiale», Il a formulé le vœu de voir l’OIF proposer des solutions innovantes et concertées aux questions environnementales et économiques et contribuer ainsi à ce que le mondialisation et la gouvernance mondiale répondent à l’exigence d’une meilleure qualité de vie pour tous, aujourd’hui et demain ». Pour J. Kabila, c’est maintenant que nous devons poser les jalons pour léguer aux générations futures un environnement sain qui préserve l’humanité de catastrophe dû à la surexploitation des écosystèmes.

Théodore Ngangu/MMC