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« Mali est un et indivisible ! » « Kidal est malien et le restera ! » « A quoi sert Serval ? Le Serval doit servir ! » « MNLA est le Boko Haram malien ! » Ce sont là quelques uns des slogans qu’ont scandé samedi, des ressortissants maliens rassemblés à des dizaines de mètres du ministère français des Affaires étrangères. Ces derniers sont très préoccupés par la situation qui prévaut actuellement dans leur pays. Kidal, une ville située au nord, est en effet depuis mercredi sous le contrôle total du Mouvement national de libération de l’Ajawad (MNLA). Cette ville a basculé après d’âpres combats contre l’armée malienne. Mais ce qui intrigue les Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, c’est la passivité des soldats de la Minusma (ONU) et de Serval (France). Ces deux forces ne sont pas intervenues pour aider l’armée malienne. Ce qui est incompréhensible pour les Maliens. « Nous sommes là pour demander à la France  de clarifier sa position. Il est temps qu’elle nous clarifie sa position parce que cette situation commence à durer », explique Mohamed Traoré, un des organisateurs de la manifestation.

« Les Français sont partis pour aider le Mali, mais on a comme l’impression qu’ils sont partagés entre le Mali et le MNLA. Nous voudrions tout simplement qu’ils nous disent de quel côté ils sont », poursuit-il. « « On ne sait pas si la France soutient Kidal, ou le peuple Malien, nous souhaiterions donc qu’elle nous dise clairement les choses », renchérit une des ses camarades de lutte. Une autre d’ajouter : « tout ce que nous voulons, c’est que la situation soit rétablie que ce soit par la voie militaire ou pacifiste, et que Kidal soit une partie une intégrante du Mali. Nous demandons aux autorités du Mali de se bouger pour que cette situation soit rétablie. »

Avant la fin de la manifestation, les manifestants ont déposé un mémorandum  au ministère par lequel ils exigent également « le désarmement » du MNLA  et de ses alliés.  

Jean OLOHOU

Afrique Connection