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LA RESPONSABILITE DE L'ELITE RD CONGOLAISE FACE AU PEUPLE!

CONGO-KINSHASA: ET LA RESPONSABILITÉ DE L’ELITE CONGOLAISE?

 

Certains articles en valent la peine d'être rénouvelé en guise d'un bon Rappel à la Mémoire Courte de certains!

 

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Par Basile Diatezwa

 

La conduite d’une communauté qui se veut digne, la sauvegarde de son indépendance, la conservation de son patrimoine matériel et culturel et la défense de ses libertés sous une forme quelconque appartiennent, selon la nature des choses, à l’élite qui, pour réussir sa mission, doit privilégier l’intérêt général et le bien commun. Cette élite doit servir d’exemple au plus humble des membres de la communauté; elle doit être capable de comprendre les problèmes communautaires et de proposer les solutions adéquates.

Tous les membres de la communauté, dans la juste mesure de leurs aptitudes, participent à la vivacité du corps social et au maintien de sa force. Au surplus, c’est la qualité de l’élite qui attire les talents par l’espoir qu’elle donne à leur émulation de s’élever jusqu’à elle; c’est cette élite qui stimule leur développement parce qu’elle couronne leur maturité. C’est dans ces conditions seules que notre communauté peut assurer sa survie et son progrès.

 

Or l’élite congolaise se comporte en corps étranger vis à vis de la communauté; ses intérêts s’identifient non à ceux du pays, mais plutôt à ceux de ses partenaires étrangers. Elle est incapable de donner à sa communauté les moyens de se prendre en charge et de développer ses potentialités dans la ligne de ses besoins et de ses aspirations.

Dans notre pays, les priorités de la communauté sont déterminées par les étrangers et en accord avec les intérêts de l’élite nationale plutôt qu’en fonction du bien-être de la population ; on assiste ainsi à un état de dépendance et de servitude de la population qui travaille moins pour elle que pour l’étranger, dans un statut croissant de spoliation. L’indifférence totale du pouvoir établi face à la paupérisation nationale et les errements d’une classe politique sur fond de corruption, d’amalgames et d’inintelligence collective, interpellent les esprits lucides sur la nécessité d’une remise en question de l’action politique dans notre pays.

Face aux angoisses et aux désespoirs du peuple causés par les bavures d’une société insolite et effrayante, nous devons susciter l’espérance en donnant au pays le meilleur de nous-mêmes, dans un esprit de justice et de liberté. L’homme européen qui connaît le christianisme depuis 2000 ans et qui nous a transmis ses valeurs culturelles et morales, a expérimenté le principe suivant :

- Aide toi et le ciel t’aidera après !

Notre peuple, manipulé, terrorisé, traumatisé par des problèmes de survie et en manque de tonicité morale, a du mal à se ressaisir et à réagir sainement pour remettre son sort entre les mains des citoyens lucides et dignes, sans compter que le tribalisme et l'ostracisme influencent encore ses attitudes politiques.


Les politiciens actuels n’arrivent pas à réunir en un seul faisceau les forces et les aspirations éparses du peuple ; il leur manque la force d’initiative et une certaine fraîcheur de vue pour résoudre nos problèmes; or pour chaque nation, la politique est la plus délicate et la plus importante des fonctions sociales, car tout tient à elle : le progrès économique et culturel ou le dépérissement.

Nous devons nous distinguer de cette élite indigne et ankylosée en éveillant des idées nouvelles pour rompre avec l’incompétence et l'immoralité qui caractérisent maints dirigeants de notre pays. La crise actuelle ne peut être résolue que si elle est perçue comme un état temporaire qu’il faut surmonter par des actions dynamiques de l’homme. Nous devons provoquer un soubresaut d’énergie réformiste ou révolutionnaire, livrant accès à de nouvelles formes de rapports humains et à de nouveaux modes d’organisation. Le blocage actuel vient de l’absence apparente de volonté parmi nous, dans tous les secteurs d’activité, de mettre des moyens propres à diagnostiquer nos problèmes communautaires pour sortir le pays de son abîme.

Les linéaments d’une société humanisante sont loin d’être claires, tant sont profondes les racines de la crise. Ce qu’il faut remettre en cause, ce n’est pas la survie même de la nation, mais plutôt aussi bien la légitimité des institutions présentes et des dirigeants actuels que l’intégration des citoyens dans la société politique, l’implication des individus dans la vie des organisations, les règles et processus qui déterminent la répartition des richesses entre membres de la communauté ; en un mot, il faut redéfinir les finalités de l’homme et de la société. Le défi se pose au niveau des valeurs, de leur nature, de leur institutionnalisation et de leur intériorisation.

Omar Basile Diatezwa

 

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13/09/2013
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