Lambert Mende :
« nous reconnaissons là la marque d’un lobbying très agressif de nos voisins rwandais qui sont devenus avocats de tous ceux qui sèment la désolation chez nous notamment le M23 qu’ils ont aidé. Mais, c’est de la peine perdue. Nous avons les déclarations de l’ex-président Kenyan et d’Obassanjo qui avaient été chargés du suivi de ces accords. Ces accords ont été scrupuleusement respectés. Donc c’est de la peine perdue de cette tendance rwandaise à faire dire aux organisations internationales qu’il y avait encore des choses à faire au niveau de ces accords. Et le fait que ces accords soient critiqués par certains de nos compatriotes n’engage en rien, la responsabilité du Rwanda qui se bat pour nous maintenir le nez dans le ruisseau avec ces fameux accords qui n’auraient pas été respectés.
Comment ces accords n’auraient pas été respectés alors qu’on parle aujourd’hui d’un certain général Ntaganda qui était un milicien venu de la brousse et qui n’est devenu général qu’en vertu de ces accords qui ont conféré les rangs d’officiers à des rebelles venant de la brousse. Comment il y aurait eu un met vivendi si on n’avait pas intégré une rébellion dans l’armée. Or l’accord concernait l’intégration de la rébellion dans l’armée. Donc, c’est de la peine perdue. Nous préférons nous concentrer sur ce qui n’a pas encore était fait dans les recommandations de l’Union africaine. Donc, c’est la fin de l’agression, la fin de la violence, le retrait de tous ceux qui sont entrain de déstabiliser la région des grands lacs et le rétablissement des relations normales entre états et la fin de cette hégémonie que le Rwanda cherche à imposer dans la région des grands lacs ».
BBC : Selon vous, les accords du 23 mars 2009 ont été appliqués aussi bien dans le fond que dans la forme et sur le terrain, dans les camps militaires ?
Lambert Mende :
Nous sommes allés bien au-delà et nous sommes critiqués pour cela par certains autres groupes qui ne font pas partie de ce groupe manipulé par le Rwanda. Donc, je vous dirais que les accords ont été respectés.
BBC
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