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LES 10 COUPS D'ETATS LES PLUS FOIREUX EN AFRIQUE!

Les 10 coups d’Etat les plus foireux

Tour d'horizon de ces putschs qui n'ont pas fait long feu par malchance, coup du sort ou amateurisme. Ou qui ont eu des effets désastreux sur les pays qui en ont été victimes.

Moussa Dadis Camara lors de la fête de l'indépendance, à Conakry, 2 octobre 2009, AFP photo/Seyllou Diallo

 

 

L’Afrique est sans conteste le continent qui détient le record des coups d’Etat au monde. Peu après la vague des indépendances dans les années 1960, les conflits sociopolitiques nés de la création des Etats postcoloniaux a engendré l’immixtion fréquente des armées nationales dans le jeu politique. Au prétexte que les militaires sont les seuls garants de l’unité et de la stabilité en période de crise.

Mais ce ne sont pas toujours ces contextes qui entraînent des coups d’Etat en Afrique. Il y a aussi la tentation du pouvoir, et par conséquent des privilèges et des honneurs qui vont avec. Certains pays comme le Bénin se sont même rendus célèbres par le passé en devenant le «Champion des coups d’Etat, toutes catégories confondues» en Afrique. Il y a certes coup d’Etat et coup d’Etat, et nombre d’entre eux ont été vraiment foireux.

1- Mali, le putsch le plus inopportun du monde

Le 22 mars 2012, à quelques jours de la fin du mandat du président Amadou Toumani Touré, le capitaine Amadou Sanogo et des éléments du camp militaire de Kati ont attaqué le palais présidentiel de Koulouba à Bamako. Le président qui est un ancien commando parachutiste n’a dû la vie sauve qu’à son expérience militaire et à ses plus fidèles anciens compagnons d’armes qu’on appelle communément les «Bérets rouges.»

 

 

L’Afrique et le monde entier découvre alors les visages des putschistes et celui de leur chef, l’ubuesque capitaine Amadou Sanogo. Des putschistes qui ont mis du temps à se présenter après le coup d’Etat et qui peinaient à lire à la télévision nationale leur profession de foi.

 

 

Qualifiant l’ex-président déchu d’incompétent face à la rébellion des indépendantistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), ils n’ont cependant pas daigné affronter les rebelles du Nord avec leurs alliés islamistes touareg d’Ansar Dine.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) a donc fini par imposer un embargo total contre les putschistes et les menacer d’une intervention militaire face à leur volonté affichée de conserver le pouvoir.

 

Face à ces menaces, ils se retirent comme ils étaient venus avec leur fameux Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE)  à l’issue de la signature d’un accord-cadre avec la Cédéao.

 

La légalité constitutionnelle et les institutions républicaines sont restaurées mais les désormais ex-putschistes dont la prise du pouvoir n’a duré qu’un peu plus de deux semaines ne continuent pas moins de jouer les trouble-fête sur la scène politique malienne.

 

Même après l’investiture de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, en tant que président par intérim de la République et la nomination de Cheick Modibo Diarra comme Premier ministre avec les pleins pouvoirs ainsi que le voulait l’ex-junte militaire. Ils compliquent ainsi du coup, la reconquête du Nord et la restauration de l’intégrité territoriale du Mali.

2- Guinée-Bissau, un sérieux problème de généraux

La Guinée-Bissau a supplanté le Bénin jadis considéré comme le champion des coups d’Etat en Afrique. On ne les compte plus maintenant dans ce pays depuis qu’il est passé sous la coupe réglée de militaires mafieux, trafiquants d’armes et de drogue invétérés.

Dernier en date, le coup d’Etat qui a renversé le régime de Carlos Gomes Junior dans l’entre-deux tours de la présidentielle du 29 avril 2012. Mais celui qui a le plus marqué les esprits en Afrique reste le dernier de la série du général Ansoumane Mané. Le 5 juin 1998, le président Joao Bernado Vieira, ancien compagnon de guerre contre les Portugais du père de l’indépendanceAmilcar Cabral, le limoge de son poste de chef d’Etat-major de l’armée.

En conflit permanent avec lui, il déclenche une tentative visant à le renverser le 7 juin 1998. La situation tourne malheureusement à une guerre de tranchées entre ses partisans et les militaires loyalistes. Bissau, la capitale du pays, pilonnée de toutes parts par les belligérants se vide d’une grande partie de ses habitants face à la violence et l’horreur des combats.

Joao Bernardo Vieira (à g.) et le général Ansumane Mané, 20 février 1999, AFP photo/Seyllou Diallo

Après une accalmie, les combats reprennent en mai 1999. Les rebelles réussissent finalement à chasser Joao Bernado Vieira et s’emparent du pouvoir. S’ensuit une longue guerre civile qui aboutit, grâce aux bons offices de la communauté internationale, à une transition démocratique et l’organisation des élections.

L’avènement du président Kumba Yala à la magistrature suprême le 16 janvier 2000 n’a pas l’heur de plaire au général Ansoumane Mané. C’est que la junte militaire a pris goût au pouvoir.

Le haut-gradé s’offre le luxe de refuser une promotion de général quatre étoiles que lui propose Kumba Yala pour essayer de tempérer ses ardeurs. Le général Verissimo Correira Seabra, ancien compagnon de Mané lors de la tentative de coup d’Etat de 1998, est nommé chef d’Etat-major.

Mais Ansoumane Mané considère l’armée bissau-guinéenne comme son émanation. Il déclenche une énième tentative de coup d’Etat en tentant de faire remplacer son ancien compagnon Verissimo Correira Seabra de son poste de chef d’Etat-major des armées et le met en résidence surveillée.

Il s’échappe et à la suite de violents combats qui s’engagent entre les forces gouvernementales et les militaires fidèles à Ansoumane Mané, ce dernier est tué le 30 novembre 2000 dans des conditions qui restent encore difficiles à déterminer. Et le général Verissimo Correira Seabra conserve son poste.

3- Madagascar, la tradition des maires putschistes

En 2002, Marc Ravalomanana, alors maire d’Antananarivo arrive au pouvoir grâce à la pression de ses partisans dans la rue contre le président Didier Ratsiraka. En mars 2009, Andry Rajoelina, son successeur à la mairie d’Antananarivo l’évince à son tour de la même façon. L’ancien D.J devenu président de la République conserve le soutien d’une bonne partie de l’armée malgache.

Andry Rajoelina se dirige vers le Palais présidentiel. REUTERS / Siphiwe Sibeko

Pendant que les Malgaches se préparent à se prononcer sur la toute nouvelle Constitution du pays, un groupe de militaires annoncent avoir pris le pouvoir. Le 7 février 2009, le chef de fileNoël Rakotonandrasana, ancien ministre des Forces armées démis de ses fonctions déclare:

«A partir de maintenant, toutes les institutions existantes sont suspendues, et c’est un Comité militaire qui va gérer les affaires du pays».

Des rencontres discrètes entre des militaires pro-Ravolamanana et pro-Rajoelina au sein de l’armée parviennent à décrisper la tension. Non sans affrontements entre civils et militaires à proximité du camp des mutins proche de l’aéroport. La tentative de coup d’Etat échoue avant même d’avoir commencé.

4- Sierra Leone, alliance de circonstance pour pouvoir éphémère

Le 25 mai 1997, le capitaine Paul Johnny Koroma prend le pouvoir en Sierra Leone et force le président démocratiquement élu, Ahmed Tejan Kabbah à l’exil. Il s’allie avec le tristement célèbre Revolutionnary United Front (Front révolutionnaire uni- RUF) du caporal Foday Sankoh pour gérer le pays.

Le Major Johnny Paul Koroma en conférence de presse le 08 juin 1997, REUTERS/Corinne Dufka 

Sous l’égide du président du Nigeria, Sani Abacha, la Cédéao au moyen de l’Ecomog Peace Keeping Force (Force de maintien de la paix de la Cédéao) intervient militairement et chasse les putschistes du pouvoir. Le 10 mars 1998, la Cédéao réinstalle le président légitime Ahmed Tejan Kabbah à Freetown, la capitale du pays.

5- Guinée-Conakry, la parenthèse Dadis Camara, l’agité

C’est sous le nom de Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) que le capitaine Moussa Dadis Camara et ses hommes s’emparent du pouvoir le 22 décembre 2008.

Au prétexte de combattre les trafiquants de drogue qui se servent du pays, les Bérets rouges duCNDD agissent comme des conquérants d’une autre époque. Ce qui fait dire un à un avocat guinéen:

«Le combat contre le trafic de drogue est noble, mais ils s’en servent comme excuse pour agir comme des criminels de droit commun –s’emparant de véhicules, d’argent, de bijoux– qu’est-ce que cela a avoir avec les drogues? Ils n’ont trouvé de la drogue chez aucun de mes clients. Il n’existe dans aucun de ces cas de plainte légitime, ou tout au moins aucune qui ait été confirmée.»

Le président Moussa Dadis Camara, convoque et limoge des responsables administratifs sans autre forme de procès, organise des shows télévisés en exhibant de prétendus trafiquants de drogue ou de prévaricateurs. Un capitaine qui joue sur la fibre patriotique dans le pur style du président Hugo Chavez du Venezuela.

Dans un sursaut démocratique, l’opposition et la société civile manifestent contre un pouvoir ubuesque au grand stade de Conakry. La garde prétorienne débarque, bastonne, viole les femmes, et tire sur la foule. Le bilan est lourd: 87 morts officiellement mais 128 pour l’opposition et 157 pour l’organisation guinéenne des droits de l’homme et de nombreux blessés.

Le chef de la garde prétorienne, Toumba Diakité, y est directement impliqué. Cette répression sanglante des manifestants va sonner le glas de l’ère Moussa Dadis Camara. D’autant plus que la communauté internationale et la Cour pénale internationale réclament des comptes à celui-ci.

Acculé, il livre Toumba Diakité à la commission d’enquête internationale. Pour se venger, il tente d’assassiner le président en tirant sur lui à bout portant. Evacué au Maroc pour des soins, l’empêchement du capitaine Moussa Dadis Camara permet au médiateur Blaise Compaoré, le président du Burkina, d’ouvrir la voie à une transition démocratique avec son remplaçant, le général Sékouba Konaté. Laquelle aboutit à l’élection du président Alpha Condé.

6- Côte d’Ivoire, le putsch par lequel la division est arrivée

Le 19 septembre 2002, tandis que le président ivoirien Laurent Gbagbo est en visite officielle en Italie, des hommes armés tentent de s’emparer du pouvoir à Abidjan, la capitale économique du pays.

Mais la tentative de coup d’Etat échoue. Ils se retirent dans le nord du pays à Bouaké et consacre la division du pays en deux. C’est le début de la longue crise ivoirienne qui dure depuis une décennie.

Le mouvement des rebelles du Nord s’appelle Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI). Son chef politique n’est autre que Guillaume Soro (actuel président de l’Assemblée nationale) et son chef militaire est le sergent Ibrahim Coulibaly dit IB. Lequel a été tué après la capture du président Laurent Gabgbo par les Forces républicaines de Côte d’ivoire (FRCI) d’Alassane Ouattara (actuel président de Côte d’Ivoire).

A en croire Guy Labertit, ex-délégué Afrique du Parti socialiste français:

«Tous les gens de Ouattara ont été impliqués dans des tentatives de coups d’Etat: en 1999, le coup contre Henri Konan Bédié perpétré par le général Robert Gueï est en réalité fait pour Ouattara, qui parle alors de «révolution des œillets».

Manque de pot, Gueï se plaît au pouvoir et fait adapter le Constitution. Sous Gueï, les hommes de Ouattara sont impliqués dans plusieurs complots pour déstabiliser la junte, celui du «Cheval blanc» en septembre 2000 et celui de la «Mercedes noire» en janvier 2001.

En septembre 2002, il recrute un certain Moustapha Chafi (un intermédiaire d’origine mauritanienne et nigérienne, proche de Blaise Compaoré, qui a notamment servi à la libération d’otages faits par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali, ndlr) pour l’aider à lever la rébellion des nordistes.»

La suite, on la connaît: l’organisation de la présidentielle du 28 novembre 2010 sous la pression de la communauté internationale, la crise postélectorale, l’intervention de la France et de l’Onu dans la guerre qui a conduit à l’arrestation et le transfèrement du président Laurent Gbagbo à laCour pénale internationale.

7- Nigeria, comment le coup d’Etat presque parfait a échoué

Le 22 avril 1990, dès 6 heures du matin des coups de feu partis du quartier Ikorodu retentissent partout à Lagos, alors capitale de la République fédérale du Nigeria. Les Nigérians croient rêver.

En prenant le pouvoir en 1985, le général Ibrahim Babangida avait annoncé la fin des coups d’Etat au Nigeria. Car il en était souvent la cheville-ouvrière. C’est la surprise générale dans ce pays où ses services secrets, les State Security Service (SSS), sont réputés pour leur efficacité.

Les putschistes prennent le contrôle de la radio fédérale et font le siège de Doddan Barracks, le palais présidentiel où se trouve encore le président. Les combats sont d’une rare violence. Le chef des putschistes se nomme major Gedeon Orkar connu pour être un brillant officier.

Avec ses hommes, ils annoncent la fin du régime du président Ibrahim Babangida et de l’oligarchie Haoussa-Foulani qu’il a installé au pouvoir, le traite de baron de la drogue, etc… Le coup d’Etat presque parfait a presque réussi.

 

Mais c’est sans compter avec le sacrifice de l’aide de camp du président Ibrahim Babangida, en l’occurrence le lieutenant-colonel Ousmane K. Bello. Au prix de sa vie, il organise la riposte, fait exfiltrer son président et ses hommes repoussent l’attaque du palais présidentiel.

Un deuxième homme aux méthodes brutales que le monde entier va découvrir par la suite au pouvoir joue un rôle clef: le général Sani Abacha, chef d’Etat-major général de l’Armed Forces Ruling Council (Conseil de commandement des Forces armées – AFRC) et numéro 2 du pouvoir.

Il fait déloger les putschistes de la radio fédérale avec des blindés. Vers 14 heures, c’est lui qui parle aux Nigérians de la radio fédérale reprise aux mains des putschistes:

«Vous pouvez circuler, la situation est sous contrôle.Tout est terminé».

8- Au Bénin, l’opération baclée de Bob Denard

En accédant au pouvoir par un coup d’Etat le 26 octobre 1972, le commandant de bataillonMathieu Kérékou espère mettre un terme à l’instabilité chronique du Bénin caractérisée par une kyrielle de coups d’Etats. Le colonel Maurice Kouandété, son ami d’enfance et frère du même village s’en est fait sa spécialité.

Feu le président Justin Ahomadégbé disait de lui, du reste, après ses menaces contre la conférence des forces vives de la nation de février 1990: «Je le connais. C’est un spécialiste des coups d’Etat», avant de demander aux conférenciers qu’il soit mis aux arrêts pour ne pas fomenter un énième coup d’Etat.

Mathieu Kérékou met en place dès son arrivée un Gouvernement militaire révolutionnaire (GMR). Il fait valoir ses droits à la retraite à Maurice Kouandété. Et il jette en prison les trois présidents qu’il considère comme étant à l’origine des troubles politiques au Bénin: le président Hubert Maga (père de l’indépendance dont il a été l’aide de camp), le président Justin Ahomadégbé, le président Sourou Migan Apithy.

Il change le nom République du Dahomey par République populaire du Bénin pour faire plus rassembleur et opte pour le marxisme-léninisme. Cette option révolutionnaire, marxiste-léniniste va lui attirer bien des ennuis.

Le 16 janvier 1977, au petit matin, un groupe de mercenaires conduit par le français Bob Denard débarque à l’aéroport de Cotonou, la capitale du Bénin. Nom de code de l’opération: «crevette.»Mission: renverser le régime du président Mathieu Kérékou pour installer des opposants béninois en exil en France.

Bob Denard et son armée de mercenaires n’ont pas de chance.

Primo: ils n’ont pas les derniers renseignements sur Cotonou et les éléments de la gendarmerie ainsi que des commandos parachutistes dont ils espéraient le soutien sur place ne bougent pas.

Secundo: ils n’ont pas compté avec l’alerte des hommes de la tour de contrôle de l’aéroport et la féroce riposte de la garde du palais présidentiel devant laquelle la première vague du lieutenant Thomas recule.

Tertio: une délégation d’amis du pouvoir nord-coréen séjourne au Bénin et des militaires de Corée du Nord sont présents pour la sécurité des officiels. La lourde riposte de ces derniers aux tirs des agresseurs change totalement la donne.

Bob Denard lui-même raconte leur débandade dans Bob Denard et Georges Fleury, corsaire de la République paru chez Robert Laffont en ces termes:

«Je fais ramener le matériel lourd sous l’avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussitôt relâcher. L’un d’eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l’avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire. Une fois mes groupes réunis à l’aérodrome, je m’inquiète de nos pertes. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d’abandonner la plupart des caisses de munitions».

Du côté des mercenaires, deux hommes sont morts, un fait prisonnier et trois autres blessés cependant que le Bénin perd dix-sept personnes. Ceux que le Bénin appellent les «martyrs du 16 janvier 1977» et qui ont une place qui leur est dédiée à Cotonou. C’est parce que les mercenaires abandonnent leurs précieux documents dans leur fuite que l’Etat béninois parvient à les identifier ainsi que leurs complices.

9- Cameroun, le jour ou Paul Biya a failli être renversé

Le président Amadou Ahidjo malade est poussé vers la porte de sortie par le président Paul Biya. Le 6 avril 1984, des éléments de la garde républicaine et des forces de l’ordre occupent la radio Cameroun à Yaoundé et annoncent la prise du pouvoir par un mouvement dénommé «J’ose».

Les forces loyales au président Paul Biya organisent la contre-offensive. Ils viennent de différentes garnisons de l’intérieur. Les combats entre ceux que l’on qualifie de militaires du Grand Nord et les loyalistes donnent l’avantage à ces derniers.

Le 7 avril, le président Paul Biya peut intervenir à la radio pour rassurer les Camerounais. Et il déclare:

«La responsabilité du coup d’Etat manqué est celle d’une minorité d’ambitieux assoiffés de pouvoir et non celle de telle ou telle province, encore moins celle des Camerounais de telle ou telle région…»

Entre les mises aux arrêts et les procès expéditifs, le régime fait exécuter trente-deux officiers à M’Balmayo le 1er mai 1984 et neuf autres à Yaoundé le 9 août. Il faut attendre 1991 pour voir la promulgation d’une loi d’amnistie en faveur des ex-putschistes.

10- Congo-Brazzaville, une histoire qui finit mal

Le 22 février 1972, le capitaine Ange Diawara et un groupe d’hommes mécontents du pouvoir décident de renverser le président Marien Ngouabi. Ils lui reprochent avec ses collaborateurs de s’embourgeoiser. Ils parlent d’Obumutri (oligarchie bureaucratique militaro-tribaliste).

Il est à la tête du mouvement dénommé Mouvement du M22. La tentative de coup d’Etat tourne court. Le capitaine Ange Diawara et ses complices doivent fuir Brazzaville. Les putschistes se réfugient dans la région de Goma Tse Tse où ils installent leur maquis.

 

Un an plus tard, le capitaine Ange Diawara est repéré. Il est arrêté avant d’être exécuté en avril 1973 avec treize de ses compagnons. Les histoires d’armes finissent mal en général.

 

 

 

Pierre Cherruau et Marcus Boni Teiga

Slateafrique

 

 

 

 

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07/09/2012
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