Roger LUMBALA

Un faisceau de renseignements établit que malgré les apparences, Roger Lumbala est un cheval de Troie du Rwanda. Laissons parler les faits, uniquement les faits. Les différents voyages de Roger Lumbala au Rwanda ont été sponsorisés et facilités par un officier rwandais des services de renseignements, avec un nom de code «  Voyage » ou « Safari ». Malheureusement pour Roger Lumbala, et heureusement pour la vérité, les investigations menées par les services ont prouvé que derrière ce pseudonyme se cachait le nom du capitaine rwandais Célestin Senkoko, secrétaire particulier du général James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense. Pour la petite histoire, c'est lui l'artisan de toutes les guerres rwandaises contre la République démocratique. C'est le vrai créateur du RCD d'Azarias Ruberwa, du GNDP de Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda, et du M23 de Bosco Ntaganda.

Eh bien, c’est le fameux Senkoko qui invitait Roger Lumbala à Kigali, avec toute une série de missions. D'abord, s'associer au M23 et les contacts ont établi qu'il en avait avec l'ex-colonel Makenga. Ensuite, pendant que le M23 crée l'insécurité dans le Nord-Kivu, Roger Lumbala devait faire de même dans le Sud-Kivu, en direction de Fizi, Lemera, Kamanyola, voire Kalehe, avec le concours de deux autres députés nationaux, Anselme Enerunga et Justin Bitakwira, et du groupe Mai_Mai Raia Mutomboki.

Tertio, Etendre ra déstabilisation dans le Kasaï avec le concours actif ou colonel John Tshibangu, qui de déserter les rangs des FARDC.

A ce propos, outre la traçabilité des différents contacts, les services sont tombés sur des projets de. déclaration de prise de pouvoir par Roger Lumbala, président auto-proclamé d’un Conseil national de transition au Congo (CNTC), avec l’appui d’une armée qu’il a dénommée « 7 ».

Tout cela, c’est dans les manuscrits  de sa propre main. Ainsi, on apprend que c’est le colonel John tshibangu qui devait lire la première déclaration, annonçant la déclaration ultérieure de Roger Lumbala.

Les services sont aussi tombés sur un plan opérationnel rédigé de sa propre main, dans lequel, s’agissant de la ville de Mbuji-Mayi, il a ciblé l’aéroport, le camp militaire, le gouvernement, la résidence et le bureau du général Patience, la station de la RTNC, la résidence et le bureau du colonel Séraphin.

Ce ciblage pour « solution finale » devait être l’aboutissement des opérations de 600 miliciens qui allaient sévir sur trois axes : le premier à Miabi ; le deuxième à  Kabeya  Kamuanga ; et le troisième à Tshilenge. Tout cela, Roger Lumbala l’avait écrit de sa propre main, sans penser qu’un jour, il pouvait être intercepté, interpellé et dépossédé des documents et autres effets compromettants trouvés sur lui. C’est cela qui a motivé que Roger Lumbala se soit échappé de sa mise en résidence surveillée à Bujumbura : qu’allait-il devenir après avoir assombri sa propre image qui faisait déjà oublier celle de l’ogre qu’il avait été à Bafwansende.

Toutefois, s’il a interpellé par les services burundais, c’est parce que ceux-ci après plusieurs pistages, avaient tenu à contrarier le projet rwandais que Roger Lumbala se serve du territoire burundais pour déstabiliser la RDC, à l’heure où le Rwanda est l’objet des condamnations de la communauté internationale pour son soutien au M23. Soutien confirmé par Roger Lumbala, dans son procès-verbal d’audition à Bujumbura, qu’il a signé en date du 1er septembre 2012.

Correspondant particulière

SOURCE:afrique.kongotimes.info