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VILLE DE BANDUNDU

Bandundu

Géographie

La Province du Bandundu est située dans la partie sud-ouest du pays et représente près de 300 000 km² de superficie soit 12,6% du territoire national. Elle se place à la quatrième place en ordre de grandeur vis-à- vis des autres provinces du pays. Elle est limitée au nord par la province de l’Equateur, au sud par l’Angola avec lequel elle partage 1 200 kilomètres de frontière, à l’est par la province du Kasaï Occidental et à l’ouest par le Bas-Congo, Kinshasa et le Congo Brazza (345 km de frontière). Le Bandundu compte trois districts : le Kwilu, le Kwango et le Maï Ndombe, et de deux villes principales : Bandundu et Kikwit. Le nord de la province est caractérisé par l’extension de la cuvette centrale, creusée par des vallées boisées, tandis qu’à mesure que l’on se rapproche du sud, à la frontière avec l’Angola, le paysage est dominé par le plateau de Lunda qui culmine à 1 260 mètres d’altitude. Le paysage se présente sous la forme d’alternances entre savanes et forêts, ces dernières constituées surtout de palmeraies, et de plateaux herbeux. Le réseau hydrographique, dominé par la rivière Kasaï est fort développé avec d’autres rivières moins importantes, mais cependant navigables comme la rivière Kwango, la Fimi, la Kwenge ou la Kwilu. La rivière Kasaï qui devient la rivière Kwa après le confluent avec la Fimi, se jette dans le fleuve Congo aux environs de Kwamount. Le lac Maï Ndombe s’étend sur près de 100 kilomètres de long, au-dessus du territoire de Kutu. La principale caractéristique de ce réseau montre que les eaux coulent du sud au nord et se déversent vers l’ouest constituant ainsi les principaux affluents du fleuve Congo. Toutes ces rivières sont aussi importantes les unes que les autres en termes de navigation, de production halieutique, énergétique, minière et autres. Ces rivières ont formé des paysages pittoresques et sont accompagnées, lorsqu’elles rencontrent les vallées, de cascades et de chutes dont les plus célèbres sont les chutes de Nsuka Tembo, (anciennement chutes Guillaume) sur la rivière Kwango. Climat tropical avec deux saisons : de mai à octobre pour la saison sèche, et de novembre à avril pour la saison des pluies.

Au nord-est de la province, les eaux noires du Lac Mai Ndombé sont bordées de splendides plages de fin sable blanc et de forêts majestueuses, mais ses ressources en poissons sont en très forte diminution. Appuyés par le WWF et la coopération belge au développement, les pêcheurs du lac mettent en place collectivement une gestion durable de ces ressources. Un lieu magique qui est plein de potentialités pour un développement durable et tourisme responsable! Pour plus d’informations, visitez www.wwf.be.

Histoire

La province de Bandundu est issue du démembrement territorial de la province de Léopoldville ainsi que de la fusion des “provincettes” de Kwango, de Kwilu et du lac Maï Ndombe (anciennement lac Léopold II), la province du Bandundu a été instituée en avril 1966. Lors de la fusion, les trois provincettes qui étaient par ailleurs issues de la Constitution de Luluabourg de 1964, devinrent des districts. En 1990 le district du lac Maï Ndombe fut scindé en deux, donnant ainsi naissance au district des plateaux. La province de Bandundu compte désormais quatre districts et 18 territoires. Outre la ville de Bandundu qui est le chef-lieu, la province compte la ville de Kikwit qui reste le lieu économique et culturel majeur de la province. Ces deux villes sont distantes de 400 kilomètres l’une de l’autre. On peut accéder de l’une à l’autre également par air (Kin Avia) mais aussi par voies navigables ; le Bandundu jouissant d’un important réseau de rivières et étant d’ailleurs le deuxième en importance du bassin hydrographique du Congo après l’Equateur.

Economie

Le Bandundu ne possédant pas de richesse minière, l’économie de la province repose principalement sur l’agriculture et principalement les cultures vivrières (manioc, arachides, maïs, riz, banane plantin, patate douce) et industrielles (palmier à huile, canne à sucre, café, cacao, tabac). La pisciculture se développe doucement. La pêche dans le lac Maï Ndombe et dans les rivières Lukeni, Fimi, Lokoro, Kasaï, Kwango représente un secteur à gros potentiel de développement si des investissements ad hoc pouvaient y être réalisés. La faible production halieutique du Bandundu la met en troisième position avec 220 000 tonnes de poissons pêchés artisanalement. L’élevage existe comme partout mais de manière relativement marginale (chèvres, moutons, porcs), à l’exception de quelques grands troupeaux dans le Sud qui font du Bandundu la troisième productrice de viande du pays. Le potentiel agricole de la province dépend de la nature de ses sols dont la fertilité varie de moyen à médiocre, mais surtout de la politique agricole qui se met en place. Les meilleures terres pour l’agriculture se rencontrent dans le nord de la province, particulièrement dans le territoire de Kutu et dans le rayon de Mushie (une trentaine de kilomètres de Bandundu-ville). A l’exception des plateaux de Kalahari (sols de Feshi, Gungu) qui offrent beaucoup de possibilités pour l’élevage, les cultures traditionnelles se pratiquent et se développent partout à travers la province. Avec le Bas-Congo, la province du Bandundu est d’une importance capitale dans l’acheminement des produits agricoles pour alimenter la capitale Kinshasa. Les voies d’accès sont le fleuve et la route dont l’entretien est stratégique. Le Bandundu est la première province productrice de manioc (21,75%) et d’arachides (25%). Deuxième productrice de maïs. Les autres cultures sont le riz, le haricot, la courge, la pomme de terre, l’orange, l’hévéa, le café, le cacao… Du pétrole a été découvert récemment dans le lac Maï Ndombe, ce qui serait une bonne et une mauvaise nouvelle ; financièrement cette ressource peut apporter de la richesse a la province, mais avec quel impact sur l’environnement ? Les voies routières sont parmi les plus denses du pays (62% du réseau national) mais avec un niveau d’entretien tres inégal. La route Kinshasa- Kikwit a été entièrement refaite fin 2009 ce qui permet de faire les 535 kilomètres en six heures maximum. Et la route Bandundu-Kikwit (350 kilomètres) qui restait cauchemardesque a été refaite entièrement par l’UE fin 2010. Cela permet de circuler facilement toute l’année. Mais les voies navigables (6 655 kilomètres au total) restent une excellente alternative pour circuler dans la province et évacuer les productions agricoles vers Kinshasa. Quelques ports et débarcadères devraient être réhabilités, de même qu’une politique de dragage et de balisage est à établir d’urgence afin d’éviter les ensablements de plus en plus courants. Située dans le district de Maï Ndombe, la forêt du Bandundu contient des essences de grande valeur économique telle que le wenge, l’ifaki, le bokungi, le kambale et le tole qui sont exploités a Kutu, au lac Maidombe et à Inongo au nord-est et a Oshwe au sud-est. Le Bandundu dispose de deux aéroports à Bandundu et Kikwit, et de quelques pistes d’atterrissage.

Population&langues

La population du Bandundu est répartie en quelques 52 tribus regroupées en cinq principaux groupes dont : – Les Yaka, les Suku, les Tshokwe et les Lunda au sud de la province, dans le Kwango sont originaires du Katanga et de l’Angola ; – Les Mbala, les Yanzi, les Bunda et les Pende au centre, dans le Kwilu ; – Le groupe Tio ou Teke dont le Sakata dans le territoire de Kutu et les Boma, Ngenge, Fununka dans les plateaux ; – Les Ana mongos (Bolia, Sengele, Nkundo, dans le Maï Ndombe,…); – Les Pygmées dans le nord de Maï Ndombe. Hormis les Pygmées qui constituent une race à part, les quatre autres races sont de souche bantoue ; Ces populations sont partagées entre les systèmes patrilinéaires et matrilinéaires. Pour simplifier la répartition, on pourra dire que le système patrilinéaire est représenté au nord (ana mongo) et au sud (lunda, yaka). Le centre (sud Maï Ndombe, les plateaux, tout le Kwilu, le nord du Kwango) sont matrilinéaires. Le système matrilinéaire désigne les neveux utérins comme héritiers, et l’oncle utérin comme le véritable chef de famille. Ce système peut poser des problèmes dans un monde qui évolue vers la propriété privée et l’investissement sur les enfants du couple.

Pointsd’intérêt

Chutes Tembo (anciennement Guillaume)

Elles sont situées à proximité de la frontière angolaise et sont considérées comme parmi les plus belles d’Afrique. Elles tombent d’une trentaine de mètres dans un profond et étroit ravin, aux parois verticales couvertes d’une luxuriante végétation (mousse et plantes grimpantes principalement). On trouve de nombreuses chutes dans la région mais moins spectaculaires, les chutes Francois-Joseph, les chutes Lippens, les chutes Rutten et les chutes de l’Inzia entre autres. A mi-chemin entre Popobaka et Kikwit en passant par Kimbau on trouve de belles chutes aux confins du village de Tona. La masse d’eau large de 25 mètres tombe verticalement en une seule chute d’une hauteur d’une trentaine de mètres. Immédiatement en aval, l’eau se jette dans un défilé de cascades.

ChutesdeKakobola

Situées à environ 35 kilomètres de Gungu par une bonne piste en sable accessible toute l’année, les chutes de Kakobola sur la rivière Lufuku laisseront les visiteurs sous le charme. Larges d’une cinquantaine de mètres, hautes de 15 à 20 mètres. Un petit village agricole et très hospitalier à proximité des chutes permet après rencontre avec le chef de village, de planter sa tente, voire d’être accueilli sous hutte. La région est entièrement couverte de savanes herbeuses avec un sol sablonneux. La construction d’une centrale hydroélectrique avait été démarrée avec des Canadiens mais totalement abandonnée aujourd’hui. Le projet serait à l’étude pour redémarrer un jour…

LacMaïNdombe

Anciennement lac Léopold II, le lac Maï-Ndombe qui se trouve dans le nord de la province, est accessible par voie fluviale jusqu’à son port principal Inongo. A partir de Selenge on peut atteindre par route Nioki, Mushie ainsi que tous les ports de l’Onatra sur le fleuve Congo. Le lac Maï Ndombe est un lac résiduel de 2 315 km². Il est de faible profondeur et la couleur assez sombre de ses eaux, cependant très pures, provient des alluvions qui ont été charriées par les cours qui descendent des profondes forêts du nord de la province et de la province de Équateur. De fortes tempêtes et de puissantes vagues ne sont pas rares sur ce lac par ailleurs assez poissonneux. Quelques tribus vivent au bord du fleuve en symbiose avec les Pygmées exhibant lors des fêtes traditionnelles de magnifiques parures en raphia avec des coiffures en plumes d’oiseaux.

C’est au-delà de la rivière Kasaï et de la Mfimi, dans un paysage composé de savanes arborées alternant avec la forêt tropicale, que vivent les bonobos. C’est là aussi, à deux heures d’avion de Kinshasa, que le WWF a installé sa base scientifique où un programme d’écotourisme est en cours de réalisation : avec les communautés et les ONG locales, les touristes pourront bientôt observer les bonobos dans leur milieu naturel. Pour plus d’informations, visitez www.wwf.be.

NIOKI

Petite ville d’une cinquantaine de milliers d’habitants dans le district de Maï Ndombe, territoire de Kutu. La seule route est la piste en terre de l’aérodrome qui est une voie bien pratique pour les cyclistes et piétons. Nioki est le siège de la Sodefor (ex Forescom) dont l’activité principale est l’exploitation forestière. Possibilité de logement à la paroisse Saint- Michel (construite en 1946). Quatre prêtres y vivent encore. 12$ la nuit et quelques chambres au confort rudimentaire mais parfaitement propres.

BANDUNDUVILLE

Capitale administrative de la province depuis 1968 avec une superficie de 222 km² et environ 180 000 habitants, Bandundu comprend trois communes qui sont Basoko, Disasi et Mayoyo. Cette ville était au lendemain de l’Indépendance un gros village de pêcheurs de 15 000 habitants, abandonné par l’administration coloniale à cause de la mouche tsé-tsé qui infestait la région. Ce n’est qu’en 1971 qu’elle devient chef-lieu de province et connaît une croissance spectaculaire. La ville est quadrillée par un noeud de cours d’eau et confluents. Les principales rivières, Kwango, Inzia et Kwilu se rejoignent et se jettent un peu plus loin dans la rivière Kasaï. L’eau est un élément essentiel dans la vie quotidienne des habitants. Outre les accès par bateaux et pirogues et la pêche, cette configuration présente l’avantage d’éviter les constructions anarchiques si courantes dans d’autres villes de RDC. De plus, le fait que la ville soit reliée directement avec le barrage d’Inga, garantit aux habitants l’électricité en permanence. Riche en produits agricoles et halieutiques, Bandundu alimente la capitale. Avec le développement de la capitale et de ses besoins, Bandundu s’est agrandie pour devenir un noeud de transbordement de marchandises vers Kinshasa. Son petit port de pêche, Salamita, est connu pour son animation continue. Les routes sont en bon état (il y a encore assez peu de voitures à Bandundu), la ville est calme et les paysages en bord de rivières sont splendides. Une destination idéale pour quelques jours de farniente.

AubergeMamanEbengo

Avenue Lumumba – - 00243818594747

5 chambres entre 50$ et 80$.

Récent (2008) donc en parfait état et offrant tout le confort, avec eau courante, électricité, frigo, sanitaires… Pas de restaurant mais possibilité de se restaurer facilement en ville.

Hôtel Bondo

avenue Kasaï -

Complètement réhabilité et réaménagé, les lieux pourraient être superbes. 17 chambres non climatisées (20$) et trois avec la clim (40$). Quatre appartements (50$). Hôtel vieillot, avec mobilier largement rôdé et serrures fatiguées. Propreté moyenne.

Bar Barby food

Centre ville – avenue de la Mission -

Fermé dimanche.

La pétulante Gaby tient cette enseigne qui se décline en bar-restaurant de plein air, doublé d’une épicerie admirablement bien fournie. On trouve tout chez Gaby et en plus c’est un peu le point de ralliement pour la papote quotidienne de la ville.

 

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06/03/2013
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