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LA RDC VERS LA DEMOCRATIE: LA ROUTE SERA LONGUE MAIS GARDONS ESPOIR!

LA RDC VERS LA DEMOCRATIE....

 

 

Nous gardons souvenir de la prise de notre Indépendance en 1960 dont un gouvernement élu du peuple a été établit mais connu une fin tragique et morose pour la memoire de ceux ou celles qui aiment l'histoire!

 

L'indépendance a été souillée, sâlit, et, violée!

 

C'est ce que notre héros national Patrice Emery Lumumba dira: On a foulé aux pieds notre chère independance par la corruption des ceux du fils du pays pro-impérialistes coloniaux, mais tenant leurs frères ESCLAVES! Cette géneration des pères de l'independance mourrût, nous avons connu un temps de p

resqu'un démie siècle , du règne de feu MOBUTU qui dirigea le pays par la dictature, une manière de se faire craindre et être craint enfin d'assoier sa suprêmatie partout....

 

Le temps a changé! Nouveau système arriva , où les maitres d'hiers, qui avaient soutenu le feu MOBUTU, ont changé le système pour bouter dehors tous les présidents pro-Francais, selon l'extrait soutiré du livre: SECRÊT DE LA JUSTICE INTERNATIONALE de Charles Onana!

 

Ce qui a permis au feu Laurent Desiré KABILA de trouver la chance d'être l'élement choisit pour renverser le regime de feu MOBUTU en connivance avec le Rwanda de KAGAME, de Ouganda de Museveni et plusieurs autres alliés dont la rubrique : DEVOIR DE MEMOIRE en parle!

 

Une fois que celui-ci prit le pouvoir, il rebâtise le pays en: REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO "RDC"!

 

Ainsi, pouvons-nous penser à une democratisation de toutes nos institutions?..c'est ce qui sous-entend par ce mot:REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE...

 

Mais que ne vivons nous pas?. Nous assistons á une guerre fratricide qui ne dit encore son nom, suite à cette prise de pouvoir par un ancien nationaliste Congolais du nom de Laurent Desíré Kabila, un ancien macquisard au passé un peu confondu, faute de manque de maitrise de l'histoire politique de notre pays! Ce que nous retiendrons de lui, ce qu'il a defendu les bones valeurs democratiques et surtout s'est battu pour qu'il ne se dépende pas de l'étranger!

 

Vers le 15 au 17 Janvier, Laurent Desiré Kabila nous quittait... Et nous pouvons en refléchir sur ceux qui étaient ses ennemis INTERIEURS et EXTERIEURS pour comprendre qui en voulait en cet homme qui a combattu le regime dictatorial et pro-impérialiste de MOBUTU?! L'avenir nous dira plus....

 

Ainsi, les ELECTIONS dite DEMOCRATIQUE après celles de 1960 eurent lieu en 2006. En examinant les évenements et ceux de 2011, nous disons alors dans notre réseau des réflexions:

 

L'HISTOIRE SE REPETE CAR L'INSTRUCTION N'A PAS ÉTÉ TIRÉE! Puissions nous en tirer instruction pour eviter les prochaines...si 2016 y en aura election!

 

 

ELECTIONS "2006" ORGANISÉE PAR LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE!

Bemba refuse le verdict des urnes et prépare un coup d’Etat!

Entre le 20 et le 22 août, Kinshasa a été le théâtre de combats entre la milice du MLC, du vice-président Bemba et la police nationale soutenue par garde républicaine. Tout indique qu’une tentative de coup d’Etat par Bemba a provisoirement échoué. Le futur du processus électoral reste incertain

Solidaire, 27 août 2006
Il est clair que Bemba, qui n’a obtenu que 20% des voix, refuse d'accepter le verdict des urnes, qui a donné l’avantage à Joseph Kabila (44,9%).
Le 20 août dernier, quelques heures avant l’annonce des résultats par la Commission Electorale Indépendante (CEI), les télévisions CCTV et CanalKin (appartenant à Bemba) ont appelé la population au soulèvement. « Il faut prendre des pierres, des machettes, des haches et des houes pour s’attaquer aux chars de la Monuc (les casques bleus de l’ONU responsables de protéger le processus électorale, ndlr) », « Il faut brûler vif Vital Kamerhe (le Secrétaire général du PPRD, le parti du Président Joseph Kabila, ndlr) » . (1)
Le signal d’émission des télévisions bembistes a été coupé sur ordre du ministre de l’information Mova Sakani. Leurs émissions ont pu reprendre le lendemain. Pour … attaquer directement le Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) : « On va immoler Malu Malu » .(2)
Une semaine après la proclamation des résultats par la CEI, Bemba n’avait toujours pas pris officiellement position, ni par un communiqué de presse, ni lors de son apparition en public le jeudi 24 août devant une centaine de ses adhérents.
Aujourd’hui c’est Honoré Ngbanda, l’ancien responsable des services secrets du dictateur Mobutu, qui s’exprime au nom de Bemba. Depuis son exil parisien, il a notamment déclaré être en contact permanent avec Bemba : « Nous étions préparés à faire face à la situation en cours ».(3) Pour lui, les élections n’ont été qu’une mascarade et Kabila n’aurait obtenu « en réalité que la moitié des voix dont il s’attribue ». « Le raz-de-marée dont on parle à l’Est résulte de bourrages d’urne » .
Bemba refuse de reconnaître officiellement les résultats des élections. Or, rejeter ouvertement les résultats des élections le mettrait en contradiction avec la constitution et la loi électorale. Elles prévoient notamment que les contestations des résultats électoraux soient jugées par la Cour Suprême de Justice qui devrait définitivement officialiser les résultats ce 31 août (entre temps la CSJ a postposé cela à une date ultérieure, vu le fait que les évènements du 20 au 22 août ont interrompu le calendrier). Un rejet des résultats isolerait en outre Bemba aussi bien du peuple congolais, qui a participé massivement aux élections, que de la communauté internationale qui insiste sur la continuation du processus électoral.
Conclusion : Pour l'instant Bemba ne peut et ne veut pas se prononcer sur les résultats des élections. Ce que confirme Honoré Ngbanda lui-même dans son interview : « Pour le moment, Bemba ne peut pas prendre le risque de dire n’importe quoi. »...(3)
Que fera Bemba quand la CSJ aura rendu public les résultats définitifs des élections?

Bilan officiel des combats : 23 morts dont 12 policiers

Le récit des évènements du dimanche 20 août repris ici est celui du général Kisempia, chef d’état-major général de l’armée congolaise (4):
• Le 20 août vers 14 heures. Les éléments de la PIR (Police d’Intervention Rapide) constatent l’occupation des immeubles le long du boulevard du 30 juin à proximité du Bureau de la CEI par des soldats du Mouvement de Libération du Congo, la milice de Bemba. La Police qui pense que ces hommes sont chargés d’assurer la sécurité du vice-président Jean-Pierre Bemba ne les considère pas comme une menace pour l’ordre public.
• Vers 15.00 heures, les soldats du MLC s’emparent de quelques policiers affectés au Poste de Commandement de la Police de Circulation Routière et les désarment. Ils les conduisent au Quartier général du MLC et les tabassent copieusement.
• Vers 17 heures 30, le Quartier général de la Défense Ville de Kinshasa apprend que des tirs intenses ont lieu sur le Boulevard du 30 juin. Un Officier de reconnaissance est envoyé sur les lieux à bord d’une Jeep non armée. Il constate qu’une patrouille de la MONUC l’a précédé. L’officier dépasse la patrouille et essuie des tirs des éléments du MLC postés dans les buildings le long du boulevard.
• Vers 18 heures 10, arrivée des engins blindés de la MONUC qui échangent des coups de feu avec la milice du MLC. Quelques instants plus tard, des éléments de la Garde Républicaine se postent devant le building de la CEI pour en protéger les membres. Des éléments de la MONUC, de la Garde Républicaine et de la Reconnaissance Défense Ville de Kinshasa font mouvement vers le building. Des éléments de la Garde Républicaine ripostent aux attaques de la milice du MLC.
• Vers 20 heures 30, la milice du MLC attaque le Bureau de la Commission Electorale Indépendante provinciale sur l’Avenue Lukusa. Pendant cette attaque, le major Youssouf de la Garde Républicaine et un élément de la police sont atteints par balles.

Le MLC affirme que les combats autour du siège de la CEI ont commencé sur initiative de la Garde Républicaine « frustrée que Joseph Kabila n’ait pas obtenu la victoire au premier tour ». Pourtant la CEI était protégée par la Police Nationale. Dans ce cas, la Garde Républicaine aurait dû tirer sur la police. Or, même les médias du MLC présentent la Police Nationale comme alliée de la Garde Républicaine. De plus, il est étonnant de voir Bemba, qui n'a cessé de vilipender la CEI et son président Malu Malu, se présenter soudainement comme… le défenseur de la CEI.
L’affirmation selon laquelle Kabila a tenté de faire assassiner Bemba n’a aucune crédibilité. Pourquoi Kabila prendrait-il l’option d’assassiner un rival qui n’a pas la moindre chance de gagner au deuxième tour ? En effet, il est impossible que les 13% de votants pour le nationaliste Gizenga, voteront pour Bemba, un des plus sales rejetons du mobutisme dur et pur. En plus, il suffit au camps kabiliste de dénoncer publiquement Bemba pour ce qu’il est : un collaborateur des agresseur ougandais, responsable de crimes de guerre graves comme de multiples cas d'anthropophagie commis par ses hommes, des femmes congolaises obligées à manger des morceaux de leur propre mari ! Tous ces crimes sont documentés par les instances de l’ONU. Bemba sait qu'il n'échappera pas au Tribunal international sur la République Démocratique du Congo.

Joseph Kabila répond aux provocations de Bemba

Bemba a tendu un piège diabolique à Kabila. Le 21 août, la Garde Républicaine constate que deux de ses membres ont été capturés par la milice de Bemba et gardés dans sa propre résidence. La Garde Républicaine ne pouvait rester sans réagir et tire sur le bâtiment. Or à ce moment, Bemba se trouve en réunion avec 14 ambassadeurs membres de la Ciat (Comité International de l’Accompagnement de la transition) parmi lesquels les ambassadeurs des Etats-Unis, de la Belgique, de la France, présents sur invitation de l’américain Swing qui dirige le CIAT, afin de « calmer Bemba ». Au lieu de condamner ferment la violence des bembistes du dimanche et d’exiger que la constitution et la loi électorale soient respectées par Bemba, ils vont se réunir autour de Bemba pour le « calmer ». On ne peut que s’étonner de la tolérance de la part de ce CIAT pour les provocations de la part de Bemba qui visaient clairement à faire dérailler le processus électoral.
Bemba pouvait alors présenter la réplique des forces du Président comme un attentat contre lui-même et contre les ambassadeurs…
Or le journal Le Monde du 26 août décrit la situation réëlle : « Quoique spectaculaires, les combats n'ont pas été d'une violence extrême. Alors que les blindés de la Garde du président Kabila tiraient au canon de 122 mm, appuyés par des mortiers et des lance-roquettes, un diplomate qui se trouvait dans la résidence se souvient de sa « surprise » de ne pas voir le bâtiment touché. ‘Si la résidence avait été visée directement, elle aurait été détruite, au moins en partie. La violence (limitée) des combats ne correspond pas à l'importance des moyens déployés’, constate un expert des questions militaires. Seul l'hélicoptère de Jean-Pierre Bemba, devant le fleuve, a été carbonisé, atteint sans doute par une roquette tirée à proximité » . (5)
Kabila, en tant que Président en exercice, a voulu démontrer devant son peuple et devant la communauté internationale, sa détermination de défendre la légalité et la poursuite, dans le calme, du processus électorale jusqu’à ce que le souverain primaire tranche s’il veut Joseph Kabila ou s’il veut Bemba comme président.
La journaliste belge Colette Braeckman écrit : «Il sera désormais difficile de faire croire aux électeurs congolais que l’homme (Kabila ndlr) n’ose pas défier les Occidentaux, difficile de douter de sa volonté d’imposer l’ordre et la discipline » . (6)
Quand le lendemain, la milice de Bemba attaque, à l’armement lourd, le Palais de la Nation, bureau du président Kabila, celui-ci ordonne de ne pas répondre à la provocation. Mais des renforts pour la milice de Bemba venant de Brazzaville seront anéantis au Beach, où des témoins ont vu un grand nombre de cadavres dans l’eau. Et des tentatives des bembistes de lancer des émeutes et des pillages dans les quartiers populaires sont vite dispersées par la police.

La menace reste

Malgré l’échec de sa tentative d’en finir avec le processus électoral, Bemba persiste dans sa stratégie putchiste. Malgré l’accord de cessez-le-feu, qui prévoit le retrait de la milice de Bemba et de la Garde Républicaine dans leurs casernes respectives, les milices bembistes restent défiantes à l’entrée des deux résidences de leur chef. (7)
La stratégie du coup d’Etat de Bemba consiste à refuser le résultats des élections, à appeler la population kinoise aux émeutes et à faire encadrer ce « soulèvement populaire » par sa milice privée. On l’a vu lors de son dernier meeting avant les élections au stade Raphaël . Le même scénario a été répété le 20 août et les jours qui suivaient.

On peut s’attendre à des répétitions de ce scénario dans les semaines et mois à venir, notamment lors de la défaite inévitable de Bemba au deuxième tour, fin octobre.

Le journal kinois Le Soft cite des milieux proches de l’ambassade américaine qui assurent que les combats reprendront. « Ce qui a eu lieu n’est qu’un hors-d’œuvre. Le pire est à venir » . (8)

Honoré Ngbanda, lui n’hésite pas à déclarer : « Nous devons nous préparer à un affrontement. (…) Dans les jours à venir, nous allons lancer un appel à la mise en place d’une organisation qui doit mettre fin à la situation actuelle. » (9)
 

LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO APRÈS LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES ET PARLEMENTAIRES 2006

PERSPECTIVES NATIONALES ET ASSISTANCE EXTERNE

 

Au Congo, pays de 53 millions d’habitants, la route vers la démocratie sera encore longue et difficile. Les Congolais viennent certes de désigner leurs députés et d’élire leur président, et le candidat perdant, Jean-Pierre Bemba, a également reconnu officiellement la victoire de Joseph Kabila, mais l’avenir démocratique du pays ne dépend pas uniquement de cela.

Les défis et les difficultés qu’affrontent actuellement le peuple de cette ancienne colonie belge étaient le thème d’une conférence de la Fondation Konrad Adenauer qui s’est tenue à Bruxelles le 30 novembre et qui était intitulée: «La République démocratique du Congo après les élections présidentielles et parlementaires 2006: perspectives nationales et assistance externe». «Le but de cette conférence n’est pas uniquement de parler de ce pays et d’éveiller les consciences en Europe, mais nous souhaitons également que les responsables congolais et leur point de vue sur la question soient entendus», a déclaré Wilhelm Staudacher, Secrétaire Général de la Fondation Konrad Adenauer, en décrivant les objectifs de cette manifestation. La cinquantaine de participants, issus de milieux politiques et scientifiques, des Nations Unies et de la Fondation Konrad Adenauer elle-même, ont essentiellement débattu autour de trois questions centrales:

  • comment renforcer et soutenir les institutions démocratiques encore fragiles du Congo, en particulier les parlements nationaux et provinciaux?
  • comment consolider le système de partis, fortement fragmenté?
  • comment réformer le secteur actuel de la sécurité, afin qu’il puisse également garantir la sécurité dans l’est du pays?

Insurrections rebelles, soulèvements militaires, combats s’apparentant à une guerre civile, famine et interventions de militaires étrangers: pendant des années, le chaos a fait rage dans l’actuelle République démocratique du Congo, au cœur de l’Afrique. Aujourd’hui, après les premières élections parlementaires et présidentielles libres depuis plus de quarante ans, la jeune démocratie lutte pour son avenir. Pour les Congolais, qui sont habitués à la douleur, cela signifie l’espoir, le grand espoir d’une vie plus sûre et plus prospère. Néanmoins, il est clair que le nouveau système politique n’a pas encore de capacité de survie propre. Cette démocratie encore mal assurée a besoin d’une aide extérieure pour surmonter les obstacles des semaines, des mois et des années à venir. Cette aide existe.

 

«L’Union européenne gardera une place prépondérante dans le soutien apporté au processus de transformation démocratique», a promis M. Domenico Rosa, membre du Cabinet de M. Louis Michel, Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, après que le Dr. Peter R. Weilemann, Directeur du Bureau européen de la Fondation Konrad Adenauer à Bruxelles, et M. Wilhelm Staudacher, Secrétaire Général de la Fondation Konrad Adenauer, eurent accueilli les participants à la conférence. Dans son introduction au thème de la conférence, M. Rosa a déclaré que la stabilité de la République démocratique du Congo était essentielle non seulement pour l’Europe, mais aussi pour le reste du monde. «La population nationale, mais également la communauté internationale, mettent de grands espoirs et de grands rêves dans les élections de cette année», a également souligné M. Wilhelm Staudacher.

M. Domenico Rosa a signalé que le pays vivait actuellement un moment crucial de son développement. Il est selon lui particulièrement important pour l’avenir de cette jeune démocratie que les responsables politiques tiennent davantage compte des besoins et de la volonté du peuple qu’ils ne l’ont fait par le passé.

M. Rosa a d’ores et déjà observé au cours des semaines écoulées de premiers exemples encourageants pour le développement futur du pays. Le travail et le comportement de la commission électorale indépendante lui semblent ainsi extrêmement prometteurs. Le fait que de nombreux Congolais aient par ailleurs reçu une carte d’identité pour la première fois de leur vie est également «un premier signe clair pour la population que l’État se construit et offre un service» sans exiger de pot-de-vin ou de contrepartie.

Néanmoins, malgré ces premiers pas positifs depuis le scrutin de l’été, il reste encore beaucoup à faire pour que le nouveau système politique du Congo devienne suffisamment stable pour survivre. «Les élections ne sont qu’un des piliers fondateurs de toute démocratie. L’existence d’un système de partis consolidé est tout aussi essentielle», a expliqué le Secrétaire Général de la Fondation, M. Staudacher. Selon lui, la présence d’un pouvoir législatif fort et indépendant est également cruciale pour l’avenir de la démocratie congolaise. M. Domenico Rosa a ajouté que la question de la sécurité était importante pour que le pays poursuive son développement et que dans ce domaine, l’armée n’était pas la seule à jouer un rôle, mais qu’il fallait continuer à développer plus avant la justice et le système juridique.

Pendant six longues années, 300 députés congolais ont travaillé au sein d’un «parlement de transition». Ils n’avaient cependant pas été élus par les Congolais mais nommés: il leur manquait donc la légitimation démocratique issue du peuple qu’ils devaient représenter. Ces six longues années auront duré jusqu’à l’été dernier, jusqu’à ce qu’une élection effectuée dans des conditions réglementaires soient possible et que les Congolais aient enfin le droit d’élire eux-mêmes leurs députés. Ceux-ci sont aujourd’hui en place. Désormais, le pays se trouve déjà devant son prochain défi, car ses jeunes institutions démocratiques manquent encore cruellement d’expérience. C’est pourquoi la première table ronde de la conférence du 30 novembre était consacrée aux problèmes que rencontrent les parlements nationaux et provinciaux et à la manière dont on pourrait consolider et renforcer ces parlements.

Selon Daniel Stroux, collaborateur du programme des Nations unies pour l’appui aux institutions de transition, la constitution rapide, dans les onze provinces du pays, d’une nouvelle administration qui fonctionne est une des principales missions auxquelles il faut s’atteler. «À cela s’ajoute le fait qu’un grand nombre des députés qui ont été élus n’ont absolument aucune idée de ce qu’est le travail en politique.»

Joseph Mbenza Thubi, Président par intérim de l’Assemblée Nationale congolaise, a abondé dans ce sens et a demandé que des formations soient organisées pour les députés congolais: «Il faut absolument que nous soyons informés sur la culture démocratique et parlementaire pour éviter qu’une nouvelle dictature ne voie le jour dans notre pays.»

Les parlementaires manquent non seulement de connaissances, mais ils ont aussi besoin d’infrastructures pour mener leur travail à bien, a ajouté Christian Brotcorne, chef de groupe CDH au Sénat belge et membre de la Commission des Affaires Etrangères du Sénat. «Selon lui, les bâtiments et les bureaux ne sont pas en bon état et il y manque des ordinateurs et du matériel informatique.»

Le Dr. Charles Yaovi Djrekpo, conseiller technique principal auprès du National Democratic Institute for International Affairs au Congo a apporté un nouvel élément au débat: pour que la représentation des électeurs fonctionne correctement, le rôle des partis d’opposition doit également être garanti juridiquement. «L’opposition doit pouvoir être exercée au sein des instances démocratiques. Elle ne doit pas être reléguée à la rue», a-t-il déclaré. M. Staudacher, Secrétaire Général de la Fondation Konrad Adenauer a indiqué que parallèlement, les partis d’opposition devaient développer leur capacité à contrôler les décisions du gouvernement.

Elisabeth Tison, Chef d’unité responsable de la région d’Afrique centrale et des Grands lacs à la Direction Générale du Développement de la Commission européenne, a déclaré qu’au vu de ces défis, la République démocratique du Congo avait également besoin d’une aide à moyen terme: «L’aide de l’Union européenne ne diminuera pas cette année et elle ne cessera pas non plus dans les années à venir.»

 

La stabilisation de cette jeune démocratie tient principalement à la volonté politique de la population sur place, a résumé le modérateur, Frank Spengler, Directeur adjoint du Département principal de Coopération Internationale de la Fondation Konrad Adenauer: «L’aide extérieure ne peut que compléter l’effort des Congolais.»

 

À voir les affiches de candidats ambitieux sur le moindre petit bout de mur et les stands de partis à tous les coins de rue peu avant les élections cet été, on pouvait mesurer combien le nombre de partis politiques dans la République démocratique du Congo était énorme. Les partis ont poussé comme des champignons depuis le début des années 1990.

 

Une quantité innombrable de groupes briguaient la faveur des électeurs. Comment un système de partis aussi fragmenté peut-il fonctionner durablement? Et comment peut-on consolider les structures existantes?

 

Ces questions ont été posées durant la seconde table ronde de la conférence, qui a eu lieu en fin de matinée. «Actuellement, 273 partis sont enregistrés au Congo», a déclaré la modératrice, Mme Andrea E. Ostheimer, Représentante nationale de la Fondation Konrad Adenauer à Kinshasa, la capitale du Congo. «Nombreux sont ceux qui ont des noms exotiques et qui demeurent tout à fait inconnus de la population», a rapporté Jürgen Schröder, Député européen CDU, qui faisait part de son expérience en tant qu’observateur des élections.

 

 

M. Ferdinand Mushi Mugumo, professeur à la Faculté catholique de Kinshasa, a ajouté que si le paysage électoral du Congo n’était pas si fragmenté, l’ensemble du processus électoral se serait certainement déroulé d’une manière encore plus transparente. Le grand nombre de partis politiques a causé des problèmes non seulement avant les élections mais il en cause encore aujourd’hui: actuellement, 69 partis ou alliances sont représentés à la chambre des députés. «On peut entendre 132 avis différents sur le même sujet.»

 

Le Professeur Mushi Mugumo a donné l’explication suivante pour le nombre élevé de parlementaires indépendants: de nombreux partis actuellement influents, qui sont relativement jeunes, ont suscité une grande réserve chez une grande partie de la population. Ils se sont souvent formés via des mouvements militaires qui, par le passé, n’ont pas reculé devant l’usage d’une violence sanglante. «C’est précisément pour cela que ces partis ont une mauvaise image», a signalé le Professeur Mushi Mugumo. C’est pourquoi de nombreux Congolais ont préféré donner leur voix à un candidat indépendant. Vu le grand nombre de partis et de candidats indépendants, il peut y avoir plus de 130 avis différents au sein du Parlement. Difficile de faire un travail politique efficace dans de telles conditions. Le Professeur Mushi Mugumo préconise que les partis forment impérativement des coalitions. Il estime également nécessaire qu’ils améliorent leurs capacités à développer des stratégies politiques à moyen et à long terme. «Les partis doivent pouvoir se consacrer à des valeurs et à des thèmes précis», a-t-il dit. «C’est la seule façon de réaliser des progrès en politique.»

 

Faisant son autocritique, le Dr. Florentin Mokonda Bonza, candidat présidentiel de la Convention démocrate chrétienne, a mentionné une difficulté supplémentaire que la jeune démocratie doit actuellement affronter: la conception qu’ont les responsables politiques congolais de leur propre fonction. «Beaucoup considèrent simplement la fonction politique comme un moyen de gagner leur vie et non comme un service destiné au peuple», a-t-il expliqué. Tous les participants à la conférence se sont accordés pour dire que cette conception de la fonction politique devait changer. Le Dr. Adolphe Onusumba, ancien Ministre de la Défense et aujourd’hui député élu, a recentré le débat sur l’essentiel: «Les idées politiques doivent avoir la priorité sur les individus.»

Si l’on veut renforcer les partis politiques au Congo et soutenir ainsi leur rôle dans le processus politique, un autre aspect doit également être travaillé, a fait remarquer Andrea E. Ostheimer pour conclure: le cadre juridique. D’une part, le pays a besoin d’un système transparent pour le financement des partis politiques. D’autre part, l’influence de l’opposition, par exemple via la garantie du droit à la liberté d’expression, doit être assurée par la loi.

 

En dépit de l’envoi de troupes par les Nations unies et l’Union européenne dans la région afin de garantir la sécurité pendant les élections, on n’a cessé d’entendre ou de lire dans les journaux pendant les semaines qui ont précédé le scrutin que des conflits violents avaient lieu entre les partisans des divers candidats à la présidence. Même à Bruxelles, métropole de l’ancienne puissance coloniale du Congo, des échanges houleux ont eu lieu en pleine rue entre des partisans de candidats rivaux. Il a fallu l’intervention de la police pour empêcher qu’ils n’en viennent aux mains. La lutte pour le pouvoir politique a été chargée d’émotions fortes.

Entre-temps, la situation s’est à nouveau quelque peu détendue, mais toutes les régions de la République démocratique du Congo sont loin d’être paisibles: «L’est du pays surtout souffre encore du manque de sécurité», a indiqué Oliver Blake, collaborateur du Ministère britannique du Développement International. Dans cette région, des insurgés prennent encore les armes pour s’opposer à l’armée de la jeune démocratie.

 

La troisième et dernière table ronde, animée par Alexandre de Bordelius, Lieutenant-Colonel de l’État-major de l’UE au Conseil de l’Union européenne, portait sur les moyens de réformer le secteur de la sécurité et les problèmes concrets auxquels les habitants doivent faire face dans la région.

 

Les participants se sont accordés sur un point: pour pouvoir assurer la sécurité sur un territoire qui s’étend sur plus de deux millions de kilomètres carrés, le gouvernement congolais doit, avec l’aide de la communauté internationale, embrasser de nombreux domaines à la fois. «La réforme du secteur de la sécurité concerne non seulement l’armée mais aussi, par exemple, la police, l’administration des douanes, le contrôle des vols aériens et le domaine de l’immigration», a déclaré le Colonel Barry Barnwell pour résumer ses observations tirées de la mission EUSEC au Congo.

 

La sécurité dans le pays doit absolument s’organiser dans le cadre d’un travail commun avec les États voisins, a souligné le Dr. Adolphe Onusumba. «Nous devons instaurer une politique de bon voisinage et, à cette fin, organiser une conférence de paix internationale dans la Région des Grands Lacs.»

 

Pour qu’une stratégie de sécurité nationale soit couronnée de succès, il est important qu’elle émane des autorités congolaises elles-mêmes, a déclaré Oliver Blake. La communauté internationale doit bien entendu les soutenir dans cette entreprise. Daniel Stroux des Nations Unies a suggéré à ce sujet que le Parlement, plus particulièrement, s’associe le plus intensément possible à cette réflexion. Cela permettrait que sa fonction de contrôle politique soit appréciée à sa juste valeur.

 

Même si le concept global de sécurité doit couvrir de nombreux domaines à la fois dans la République démocratique du Congo, les participants à la conférence ont rapidement conclu qu’actuellement, la sécurité à l’intérieur du pays était particulièrement menacée par les abus au sein de l’armée, qui diminuent considérablement sa capacité d’action. En effet, les soldats, qui, pour bon nombre d’entre eux, se battaient encore les uns contre les autres sous la direction de chefs de guerre ennemis il n’y a pas si longtemps, manquent presque encore de tout: de salaire, de moral, d’équipement et d’éducation, et ce malgré les aides déjà reçues de l’étranger. «Les conditions dans lesquelles vivent les soldats aujourd’hui sont tout simplement inacceptables», a déclaré la scientifique Meike de Goede, qui a étudié comment ceux que l’on nomme les «seigneurs de la guerre» règnent dans l’est du pays.

 

La communauté internationale a en effet apporté son soutien financier, a déclaré le Colonel Barry Barnwell, mais il ne restait presque pas d’argent pour subvenir aux besoins des soldats. Et avec le peu d’argent qu’ils avaient à leur disposition, il leur fallait souvent en plus financer le carburant des véhicules militaires. «Il ne leur reste plus que quatre euros par mois. Faut-il s’étonner qu’ils se précipitent sur le reste de la population comme des oiseaux de proie? Ils ne pourraient pas survivre autrement.»

 

Pour Colonel Barry Barnwell l’incorporation actuelle d’anciens membres des troupes rebelles dans l’armée nationale est problématique. «L’intégration de ces forces est partiellement superficielle», a déclaré M. Barnwell. De nombreux nouveaux membres de l’armée ont conservé leurs anciennes opinions et convictions politiques et ne sont pas loyaux envers la jeune démocratie. D’autant plus qu’avec le maigre salaire que leur nouveau commandement leur a versé jusqu’ici, il n’ont pas encore eu les moyens d’assurer correctement leur propre subsistance et celle de leur famille. «Si nous voulons transformer une armée de brigands en une puissance protectrice, il faut la professionnaliser», a souligné le Colonel Barnwell avec fermeté.

 

Une réforme aussi fondamentale de l’armée prendrait environ 15 ans. Il faut s’atteler à ces tâches difficiles, qui sont également de longue haleine, a indiqué Le Colonel Barnwell, mais «il nous faudra payer pour l’achat de nouvelles armes et pour la formation de nouveaux officiers, car si nous ne le faisons pas, l’armée congolaise restera fortement politisée». Et, en fin de compte, la sécurité des citoyens ne pourra pas être assurée.

 

Que ce soit pour le renforcement de la représentation du peuple, jusqu’alors inexpérimentée, pour la consolidation du système de partis fragmenté ou pour la délicate question de la sécurité, le développement futur de cette démocratie encore fragile recèle de nombreux risques, mais également des ouvertures positives, comme l’ont clairement montré les débats de la conférence. Andrea E. Ostheimer, Représentante nationale de la Fondation Konrad Adenauer à Kinshasa, a conclu en demandant aux participants d’apporter encore davantage de soutien à la jeune démocratie sur ce chemin difficile: «La République démocratique du Congo n’est pas seulement au cœur de l’Afrique: elle devrait être pour nous tous une affaire de cœur.»

(Traduction du rapport de Mirjam Stöckel en Allemand)

 
 
CONCLUSION:
 
Qui sont ceux qui combattent cette democratie?: CONGOLAIS lui-même!
 Il ne s'agit plus de qui a le monopole d'installer la democratie mais bien, avons nous compris les principes de ces systèmes dont le PEUPLE en reprend 
son POUVOIR pour choisir seul, ses élites?... Et encore, qui en serait la personne clé de le faire?. Seulement une bonne prise de conscience d'une masse populaire
pour se reunir autour d'un seul IDEAL:LA RDC D'ABORD PAR LE PEUPLE QUI CHOISIRA SES DIRIGEANTS!
 
Et qui en sont devenus des farouches detracteurs de ce regime issu par le suffrage universel?:
Identifiez-les par leurs appartenances politiques et leurs passés politiques, vous saurez ce qui se passe dans la Republique Democratique du Congo!
 
Mais nous gardons espoir et disons, même mort,la verité ne sera jamais vaincu car elle est autant têtue plus qu'une meule...
 
Bânissons la haine qui nous gangrêne les esprits et nerfs! Et cherchons de réconnaitre nos erreurs du passé et pouvoir accepter aussi que les autres prennent les directives du pays!
LA RDC N'appartient pas à un certains groupes tribales, mais à tous, pourvu de meriter le pouvoir par les urnes et non par les armes!
 
Que Dieu bénisse la RDC!
 
Présidence
AMMAFRICA WORLD
 
La FEMME apportera toujours plus dans la société car elle en est le SOCLE!


15/01/2012
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