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LE SYSTEME DES NATIONS UNIES ET LA RDC SIGNENT UN ACCORD DE COOPERATION POUR LE DEVELOPPEMENT DU PAYS

Le Système des Nations Unies et la République démocratique du Congo (RDC) ont signé le week-end, un plan cadre des Nations Unies pour l'assistance au développement (UNDAF) pour la période 2013-2017. Cet accord marque ainsi une nouvelle étape dans le partenariat entre les agences, fonds, et programmes des Nations Unies et le gouvernement congolais.

 

L'UNDAF a été préparé par l'équipe des pays des Nations Unies composée de 20 Agences et par la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO) en étroite concertation avec le gouvernement, les bailleurs de fonds et les acteurs de la société civile.

     Au cours de cette cérémonie, Fidèle Sarassoro, Coordonnateur résident des Nations Unies a fait savoir que  ce plan-cadre confirme l'engagement des Nations Unies à travailler de façon coordonnée pour appuyer les efforts des autorités nationales en vue de promouvoir le développement humain durable en RDC. Il s'agit selon lui, d'un outil stratégique visant à soutenir la cohérence et l'efficacité des programmes des Nations Unies en appui aux priorités nationales telles qu'exprimées notamment dans le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP 2) et le nouveau programme d'action du gouvernement.

     Par ailleurs, ce plan-cadre s'articule autour de cinq grands axes stratégiques à savoir    la gouvernance et le développement des institutions ;  la croissance inclusive et créatrice d'emplois,   les services sociaux de base et le développement du capital humain ;   la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre le changement climatique ainsi que  la stabilisation et la consolidation de la paix.

     Outre la réalisation de ces objectifs de développement, les Nations Unies poursuivront leurs actions d'assistance humanitaire et de maintien de la paix, notamment à l'Est de la RDC.

     La partie congolaise était représentée par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Raymond Tshibanda qui a salué la signature de cet accord. A l'en croire, cet engagement scelle la volonté du gouvernement de la RDC de travailler en étroite collaboration avec les Nations Unies et leurs partenaires afin de stimuler l'économie congolaise, d'accélérer le processus de développement et de s'assurer que la population congolaise puisse vivre dans la dignité, la paix et la prospérité. " Nous saluons l'alignement de l'UNDAF sur les priorités nationales de notre pays et restons engagés pour un dialogue de politique constructif avec les Nations Unies pendant les cinq prochaines années ", a-t-il affirmé.

     Le financement de l'UNDAF, estimé à 2,4 milliards de dollars américains (soit une moyenne de plus de 498 millions USD par an), sera assuré par les Nations Unies, les partenaires financiers, le gouvernement de la RDC et le secteur privé. 

NORD-KIVU et SUD-KIVU

Le PAM préoccupé par l’afflux continu de déplacés


Le Programme Alimentaire Mondial est extrêmement préoccupé par l’afflux important et continu de personnes déplacées dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ayant besoin d’une aide humanitaire dont une assistance alimentaire, rapporte un communiqué de presse de cette agence des Nations Unies.

     La même source indique que les combats impliquant d’anciens et de nouveaux groupes armés, essayant d’étendre leurs zones d’influence, sont accompagnés de violations des droits de l’Homme dont des meurtres, des pillages, des viols et des enlèvements. Ces exactions ont pour conséquences des déplacements massifs des populations dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, dans le nord du Katanga et en Province Orientale.

     D’après le représentant du PAM en RDC :

 

«le plus souvent, les gens abandonnent leurs maisons, leurs champs et leurs bétails, constituant leur unique source de revenu. Même lorsqu’ils ne sont réfugiés qu’à une vingtaine de kilomètres de leurs villages, ils sont totalement démunis et incapables de subvenir aux besoins de leurs familles ».

 

Le représentant du PAM souligne en outre qu’entre janvier et août 2012, son institution a apporté une assistance alimentaire à environ 730 000 personnes vivant dans des camps des déplacés, dans des sites spontanés ou  dans les  familles d’accueil.

     Etant donné l’ampleur des déplacements des populations et alors que cette crise semble devoir se poursuivre, le PAM a récemment mis en place un programme d’urgence, couvrant la période de septembre 2012 à juin 2013. Ce programme devrait permettre d’assister quelque 1,2 millions de personnes, ajoute-t-il.

     Cependant le PAM a  besoin de financements supplémentaires pour continuer à apporter de l’aide à cette population déjà très pauvre.

 

« Jusqu’ici nous sommes parvenus à mobiliser à peine 15% des 81 millions de dollars dont nous avons besoin », note  Martin. Ohlsen.

 

En plus des 81 millions alloués au programme d’urgence, le PAM a besoin de 84,6 millions pour les six prochains mois afin de lutter contre l’insécurité alimentaire chronique dans le pays, poursuit-il.

     Dans un premier temps, les bénéficiaires reçoivent des biscuits hyper protéinés, puis des rations alimentaires d’urgence ou, dans les zones où les marchés sont suffisamment achalandés, des bons d’achat afin de pouvoir acheter directement leurs nourritures auprès des commerçants locaux.

     En outre, le PAM utilise de plus en plus ces outils innovants afin d’améliorer l’efficacité de son aide d’urgence. Les distributions en argent liquide ou sous forme de bons d’achat, initiées depuis peu en RDC, se sont avérées rentables et sont très appréciées par les quelque 77.000 personnes qui en ont déjà bénéficié, affirme le représentant du PAM en RDC. Selon lui, le programme d’urgence prévoit d’assister 188.000 autres personnes sous cette forme d’ici à juin 2013. Actuellement le PAM achève une distribution de bons d’achat à 55.000 personnes à Kanyaruchina, à environ 10 km de Goma.

     «Il ne faut pas oublier que cette crise a lieu dans l’un des pays les plus pauvres du monde, où 5,4 millions de personnes sont confrontées de façon chronique à la faim et à la malnutrition », rapelle  Martin  Ohlsen.

     Le PAM, alors qu’il fait face à cet afflux de déplacés, continue à apporter son soutien aux Congolais vivant dans l’insécurité alimentaire, notamment les plus pauvres, les déplacés antérieurs qui restent vulnérables, les enfants malnutris, les femmes enceintes ou allaitantes, les écoliers ainsi que les personnes atteintes par le Sida ou la tuberculose. 

 

 

Mathy Musau

FORUM des AS

 

 

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24/09/2012
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